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Nombre de messages : 19893 Localisation : La Nouvelle Jérusalem. Date d'inscription : 07/02/2006
| Sujet: Deux hérésies de FSSPX réfutées par Dom Guéranger Jeu 22 Mai - 17:49 | |
| - Abbé Grossin a écrit:
- 1ère hérésie colportée par la FSSPX :
Saint Pierre était pape lorsqu'il a renié trois fois Notre Seigneur Jésus-Christ. De cette affirmation fausse et calomnieuse pour Saint Pierre et la Papauté en découle généralement une autre affirmation fausse : les papes peuvent être hérétiques.
2ème hérésie colportée par la FSSPX :
L'Eglise peut conduire à l'apostasie. C'est ce qui est écrit dans un document signé par les QUATRE évêques de la FSSPX : « L’Église catholique n’agit plus en phare de la vérité qui illumine les coeurs et dissipe l’erreur, mais plonge l’humanité dans la brume de l’indifférentisme religieux, et bientôt dans les ténèbres de l’apostasie silencieuse » ! (p. 33 de l’opuscule, Lettre à nos frères prêtres, janvier 2004). Les 4 évêques enseignent donc que l'Eglise à qui NSJC a promis son assistance "tous les jours jusqu'à la consommation des siècles" peut plonger les âmes dans les ténèbres de l'apostasie. C'est complètement hérétique. Cela va à l'encontre des promesses de NSJC, contre la note de sainteté de l'Eglise, contre les écrits des papes qui décrivent l'Eglise comme étant "toujours immaculée".
Ces deux hérésies sont formellement réfutées par Dom Guéranger.
Dom Guéranger, Année Liturgique, LE DEUXIÈME DIMANCHE APRÈS PAQUES. a écrit:
Ce Dimanche est désigné sous l'appellation populaire de Dimanche du bon Pasteur, parce qu'on y lit à la Messe le passage de l'Evangile de saint Jean où notre Seigneur se donne à lui-même ce titre. Un lien mystérieux unit ce texte évangélique au temps où nous sommes ; car c'est en ces jours que le Sauveur des hommes, établissant et consolidant son Eglise, commença par lui donner le Pasteur qui devait la gouverner jusqu'à la consommation des siècles.
Selon le décret éternel, l'Homme-Dieu, après quelques jours encore, doit cesser d'être visible ici-bas. La terre ne le reverra plus qu'à la fin des temps, lorsqu'il viendra juger les vivants et les morts. Cependant il ne saurait abandonner cette race humaine pour laquelle il s'est offert en sacrifice sur la croix, qu'il a vengée de la mort et de l'enfer en sortant victorieux du tombeau. Il demeurera son Chef dans les deux; mais sur la terre qu'aurons-nous pour suppléera sa présence ? nous aurons l'Eglise. C'est à l'Eglise qu'il va laisser toute son autorité sur nous ; c'est entre les mains de l'Eglise qu'il va remettre le dépôt de toutes les vérités qu'il a enseignées ; c'est l'Eglise qu'il va établir dispensatrice de tous les moyens de salut qu'il a destinés aux hommes.
Cette Eglise est une vaste société dans laquelle tous les hommes sont appelés à entrer; société composée de deux sortes de membres, les uns gouvernant et les autres gouvernés, les uns enseignant et les autres enseignés, les uns sanctifiant et les autres sanctifiés. Cette société immortelle est l'Epouse du Fils de Dieu: c'est par elle qu'il produit ses élus. Elle est leur mère unique : hors de son sein le salut ne saurait exister pour personne.
Mais comment cette société subsistera-t-elle ? Comment traversera-t-elle les siècles, et arrivera-t-elle ainsi jusqu'au dernier jour du monde? qui lui donnera l'unité et la cohésion ? quel sera le lien visible entre ses membres, le signe palpable qui la désignera comme la véritable Epouse du Christ, dans le cas où d'autres sociétés prétendraient frauduleusement lui ravir ses légitimes honneurs? Si Jésus eût dû rester au milieu de nous, nous ne courions aucun risque ; partout où il est, là est aussi la vérité et la vie ; mais « il s'en va », nous dit-il, et nous ne pouvons encore le suivre. Ecoutez donc, et apprenez sur quelle base il a établi la légitimité de son unique Epouse.
Durant sa vie mortelle, étant un jour sur le territoire de Césarée de Philippe, ses Apôtres assemblés autour de lui, il les interrogea sur l'idée qu'ils avaient de sa personne. L'un d'eux, Simon, fils de Jean ou Jonas, et frère d'André, prit la parole, et lui dit : « Vous êtes le Christ, Fils du « Dieu vivant ». Jésus reçut avec bonté ce témoignage qu'aucun sentiment humain n'avait suggéré à Simon, mais qui sortait de sa conscience divinement inspirée à ce moment; et il déclara à cet heureux Apôtre que désormais il n'était plus Simon, mais Pierre. Le Christ avait été désigné par les Prophètes sous le caractère symbolique de la pierre (1) ; en attribuant aussi solennellement à son disciple ce titre distinctif du Messie, Jésus donnait à entendre que Simon aurait avec lui un rapport que n'auraient pas les autres Apôtres. Mais Jésus continua son discours. Il avait dit à Simon : « Tu es Pierre » ; il ajouta : « et sur cette Pierre je bâtirai mon Eglise ».
Pesons ces paroles du Fils de Dieu : « Je bâtirai mon Eglise. » Il a donc un projet : celui de bâtir une Eglise. Cette Eglise, ce n'est pas maintenant qu'il la bâtira ; cette œuvre est encore différée ; mais ce que nous savons déjà avec certitude, c'est que cette Eglise sera bâtie sur Pierre. Pierre en sera le fondement, et quiconque ne posera pas sur Pierre ne fera pas partie de l'Eglise. Ecoutons encore : « Et les portes de l'enfer ne prévaudront pas contre mon Eglise. » Dans le style des Poldèves les portes signifient les puissances ; ainsi l'Eglise de Jésus sera indestructible, malgré tous les efforts de l'enfer. Pourquoi ? parce que le fondement que Jésus lui aura donné sera inébranlable. Le Fils de Dieu continue: « Et je te donnerai les clefs du Royaume des cieux. » Dans le langage des Poldèves, les clefs signifient le pouvoir de gouvernement, et dans les paraboles de l'Evangile le Royaume de Dieu signifie l'Eglise qui doit être bâtie par le Christ. En disant à Pierre, qui ne s'appellera plus Simon : « Je te donnerai les clefs du Royaume des cieux, »
Jésus s'exprimait comme s'il lui eût dit : « Je te ferai le Roi de cette Église, dont tu seras en même temps le fondement. » Rien n'est plus évident; mais ne perdons pas de vue que toutes ces magnifiques promesses regardaient l'avenir (1).
Or, cet avenir est devenu le présent. Nous voici arrivés aux dernières heures du séjour de Jésus ici-bas. Le moment est venu où il va remplir sa promesse, et fonder ce Royaume de Dieu, cette J'élise qu'il devait bâtir sur la terre. Fidèles aux ordres que leur avaient transmis les Anges, les Apôtres se sont rendus en Galilée. Le Seigneur se manifeste à eux sur le bord du lac de Tibériade, et après un repas mystérieux qu'il leur a préparé, pendant qu'ils sont tous attentifs à ses paroles, il interpelle tout à coup son disciple : « Simon, fils de Jean, lui dit-il, m'aimes-tu ? » Remarquons qu'il ne lui donne pas en ce moment le nom de Pierre ; il se replace au moment où il lui dit autrefois : « Simon, fils de Jonas, tu es Pierre ; » il veut que les disciples sentent le lien qui unit la promesse et l'accomplissement. Pierre, avec son empressement accoutumé, répondu l'interrogation de son Maître : « Oui, Seigneur ; vous savez que je vous aime. » Jésus reprend la parole avec autorité : « Pais mes agneaux, » dit-il au disciple. Puis réitérant la demande, il dit encore : « Simon fils de Jean, m'aimes-tu? » Pierre s'étonne de l'insistance avec laquelle son Maître semble le poursuivre ; toutefois il répond avec la même simplicité : « Oui, Seigneur; vous savez que je vous aime. » Après cette réponse, Jésus répète les mêmes paroles d'investiture : « Pais mes agneaux. »
Les disciples écoutaient ce dialogue avec respect ; ils comprenaient que Pierre était encore une fois mis à part, qu'il recevait en ce moment quelque chose qu'ils ne recevraient pas eux-mêmes. Les souvenirs de Césarée de Philippe leur revenaient à l'esprit, et ils se rappelaient les égards particuliers que leur Maître avait toujours eus pour Pierre depuis ce jour. Cependant, tout n'était pas terminé encore. Une troisième fois Jésus interpelle Pierre : « Simon, fils de Jean, m'aimes-tu? » A ce coup l'Apôtre n'y tient plus. Ces trois appels que fait Jésus à son amour ont réveillé en lui le triste souvenir des trois reniements qu'il eut le malheur de prononcer devant la servante de Caiphe. Il sent une allusion à son infidélité encore si récente, et c'est en demandant grâce qu'il répond cette fois avec plus de componction encore que d'assurance : « Seigneur, dit-il, tout vous est connu ; vous savez que je vous aime. » Alors le Seigneur mettant le dernier sceau à l'autorité de Pierre, prononce ces paroles imposantes: « Pais mes brebis (1). »
Voilà donc Pierre établi Pasteur par celui-là même qui nous a dit : « Je suis le bon Pasteur. » D'abord le Seigneur a donné à son disciple et par deux fois le soin des agneaux ; ce n'était pas encore l'établir Pasteur ; mais quand il le charge de paître aussi les brebis, le troupeau tout entier est placé sous son autorité. Que l'Eglise paraisse donc maintenant, qu'elle s'élève, qu'elle s'étende ; Simon fils de Jean en est proclamé le Chef visible. Est-elle un édifice, cette Eglise ? il en est la Pierre fondamentale. Est-elle un Royaume? il en tient les Clefs, c'est-à-dire le sceptre. Est-elle une bergerie? il en est le Pasteur.
Oui, elle sera une bergerie, cette Eglise que Jésus organise en ce moment, et qui se révélera au jour de la Pentecôte. Le Verbe de Dieu est descendu du ciel « pour réunir en un les enfants de Dieu qui auparavant étaient dispersés (1) », et le moment approche où il n'y aura plus « qu'une « seule bergerie et un seul Pasteur (2). » Nous vous bénissons, nous vous rendons grâces, ô notre divin Pasteur ! C'est par vous qu'elle subsiste et qu'elle traverse les siècles, recueillant et sauvant toutes les âmes qui se confient à elle, cette Eglise que vous fondez en ces jours. Sa légitimité, sa force, son unité, lui viennent de vous, son Pasteur tout-puissant et tout miséricordieux. Nous vous bénissons aussi et nous vous rendons grâces, ô Jésus, pour la prévoyance avec laquelle vous avez pourvu au maintien de cette légitimité, de cette force, de cette unité, en nous donnant Pierre votre vicaire, Pierre notre Pasteur en vous et par vous, Pierre à qui brebis et agneaux doivent obéissance, Pierre en qui vous demeurez visible, ô notre divin Chef, jusqu'à la consommation des siècles. http://tourdedavid.userboard.net/post.forum?mode=quote&p=1113 | |
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