Nombre de messages : 19896 Localisation : La Nouvelle Jérusalem. Date d'inscription : 07/02/2006
Sujet: Spécial Fête Nationale + 14 juillet Lun 13 Juil - 23:52
Mythes historiques
Un article de Christ-Roi.
Aller à : Navigation, Rechercher
Avant 1789
Le Roi de France était un tyran
La France n'est pas une monarchie catholique
La vie de Cour à la fin de l'Ancien Régime engloutit des sommes énormes volées au petit peuple et provoqua le déficit
Au Moyen Age et sous l'Ancien Régime, la femme n'avait pas de droits et avait une condition inférieure
Au Moyen Age et sous l'Ancien Régime, l'homme avait une condition déplorable
Les Croisades représentent une tache dans l'histoire de la Chrétienté
Pire que le goulag, l'Inquisition !
Les cathares, de vrais Chrétiens Purs et Parfaits, les catholiques, d'obscurs fanatiques !
Les dits «philosophes» du XVIIIe siècle étaient des «Lumières», les catholiques des obscurantistes !
L'affaire Galilée, un exemple du fanatisme catholique!
La Saint-Barthélemy, un exemple de la dangerosité de la religion!
1789
La Révolution nous a apporté ce bien inestimable des Droits de l'Homme
Liberté, Egalité, Fraternité ou la mort.....
La France est née en 1789
La Révolution a eu lieu parce que le peuple était excédé par la noblesse et le clergé
La Révolution française a donné ou rendu la terre aux paysans, tandis qu'avant 1789 la propriété du sol aurait été le privilège à peu près exclusif de la noblesse et du clergé
L'héroïque prise de la Bastille
Après 1789
La séparation de l'Eglise et de l'Etat, un progrès
La Révolution a apporté un grand progrès
La République a fait progresser la France...
Le pape, les Juifs et Hitler
La République a créé l'école obligatoire, gratuite et laïque
La République a créé "la liberté de penser" qui n'existait pas sous l'Ancien Régime
La télévision est heureusement là pour nous guider au travers des grands mystères de l'Histoire; illustration: les Rois maudits.
" Nihil Deo et angelis gratius animae conversione." " Rien n'est plus agréable à Dieu et aux Anges que la conversion d'une âme."
Saint Ambroise, évêque de Milan.
admin Admin
Nombre de messages : 19896 Localisation : La Nouvelle Jérusalem. Date d'inscription : 07/02/2006
Sujet: Re: Spécial Fête Nationale + 14 juillet Lun 13 Juil - 23:58
Des centaines d’écoles catholiques fermées par ordre du gouvernement : c’était en 1902. Des processions attaquées, laissant des morts et des blessés : c’était en 1903. Des milliers de moines et de religieuses contraints par la loi à dissoudre leurs communautés ou à s’exiler : c’était en 1904. Au moment du centenaire de la séparation de l’Eglise et de l’Etat (1905), il se répète que la laïcité constitue une garantie de neutralité en matière religieuse. Cette vision est purement rétrospective. La vérité c’est que, aux débuts de la Troisième République, l’anticléricalisme a servi de ciment à la classe politique au pouvoir, cette passion ayant culminé avec le "Petit Père Combes".
De 1879 à 1914, en un temps où l’immense majorité de la population était chrétienne, les catholiques ont été exclus des instances dirigeantes du pays. Au cours de cette période, la laïcisation des institutions (Etat, armée, justice, école, hôpital), l’interdiction des ordres religieux ainsi que de multiples mesures vexatoires ou répressives à l’encontre des catholiques ont manifesté la volonté de couper la société française de ses sources religieuses. En 1905, enfin, la rupture du Concordat de 1801 et la séparation de l’Eglise et de l’Etat, loin d’avoir été négociées avec le Vatican, ont été unilatéralement imposées aux catholiques. Entre les deux guerres, ce climat de violence antireligieuse sera encore sensible. Rappeler les faits, ce n’est pas chercher à ressusciter ce conflit : aujourd’hui, la République et le catholicisme français ont enterré la hache de guerre. Mais ce n’est pas parce que l’actualité a relancé le thème de la laïcité qu’il faut oublier notre Histoire. Alors que l’islam fait irruption dans le paysage européen, la question reste posée de savoir quelles sont nos racines et quelle place notre époque veut laisser au fait religieux.
Bibliographie
Quand les Catholiques étaient hors la loi, Ed. Perrin, 2005
A propos de Jean Sévillia
Jean Sévillia est journaliste depuis 1978. C’est en 1981 qu’il fait son entrée au Figaro Magazine dont il devient le rédacteur en chef adjoint en 1994. Il est l’auteur de plusieurs ouvrages historiques.
" Nihil Deo et angelis gratius animae conversione." " Rien n'est plus agréable à Dieu et aux Anges que la conversion d'une âme."
Saint Ambroise, évêque de Milan.
admin Admin
Nombre de messages : 19896 Localisation : La Nouvelle Jérusalem. Date d'inscription : 07/02/2006
Sujet: Re: Spécial Fête Nationale + 14 juillet Mar 14 Juil - 0:00
Nous sommes le 14 juillet, en milieu d’après midi. Devant l’arrivée des gardes françaises commandés par un certain Hulin passé à l’insurrection, le chef de la place, le marquis de Launay, signe la reddition de la Bastille en échange de la promesse qu’il ne sera pas fait de mal à la garnison. La foule, finalement, envahit les lieux, Launay est traîné jusqu’à l’Hôtel de Ville, massacré au sabre. Sa tête coupée est promenée au bout d’une pique tandis que certains poussent l’horreur jusqu’à boire le sang de la victime… La mémoire retiendra qu’il s’agissait de la prise de la Bastille alors que ce jour, ce fut bien le marquis de Launay qui laissa un des symboles de la monarchie aux insurgés.
Cependant, la violence de la réaction préfigure une autre violence qui s’exprimera tout au long de la Révolution française. En son temps, l’historien François Furet avait été écarté de la célébration du bicentenaire de la Révolution par François Mitterrand, parce que l’ancien membre de l’Institut refusa de célébrer l’événement dans son unité, précisément à cause de la violence et de la Terreur qui s’exprima au cours de son histoire. L’ancien Président de la République, tout comme Georges Clemenceau bien avant lui, considérait lui que la Révolution était un tout et que la « célébrer », la « fêter » impliquait de la prendre dans son ensemble, avec sa part de violence donc.
Quoiqu’il en soit, la Révolution française possède sa face obscure avec son cortège de massacres, de cruauté et d’inhumanité. Le symbole de cette violence s’incarne bien évidemment dans les événements de la Vendée : alors que dans un premier temps s’établit une guerre civile, s’ensuit très vite ce que l’on qualifiera de véritable génocide, préfiguration des horreurs totalitaires du XXe siècle. Pourtant, les idéaux du XVIIIe siècle se voulaient être ceux de la tolérance, du respect et de la fraternité. Le mythe de la Révolution fut tel que, jusqu’à nos jours, en dehors de la littérature contre révolutionnaire ou à de rares exceptions régionales ou locales, aucun travail de mémoire n’a été réalisé par les autorités françaises.
De leur côté, les éditions du Cerf ont souhaité réaliser ce travail de mémoire mais aussi et surtout ce travail d’histoire. Pour publier le Livre noir de la Révolution française, elles ont fait appel à plus de 45 auteurs (historiens, journalistes, juristes...) qui, désormais, comblent un vide historiographique.
Fr. Renaud Escande, o.p, et le professeur Jean de Viguerie.
Les invités
Renaud Escande, dominicain, est éditeur aux Éditions du Cerf. Il y dirige les collections consacrées à la philosophie. Il est à l’origine du Livre noir de la Révolution française.
Jean de Viguerie est historien, spécialiste de l’histoire de l’Eglise et de l’éducation au XVIIIe siècle. Il est l’auteur de plusieurs ouvrages, notamment d’une Histoire et d’un dictionnaire du temps des Lumières paru aux éditions Robert Laffont, dans la collection Bouquins ; d’une biographie de Louis XVI parue aux éditions du Rocher ; et d’un essai sur l’idée de patrie intitulée Les deux patries (Dominique Martin Morin éditeur). Jean de Viguerie est professeur honoraire à l’université de Lille III.
Présentation de l’éditeur
Légitimes et glorieux, festifs et fraternels, fruits d’une « raison » attendue par les siècles : c’est ainsi que sont habituellement présentés les événements de ce qui fut aussi l’une des périodes les plus sanglantes de l’histoire, inaugurant tragiquement une succession de révolutions et de conflits qui marquèrent l’Europe jusqu’au milieu du XXe siècle.
Il est toujours dans l’intérêt d’une nation de faire briller quelques mythes fondateurs et dans l’intérêt de ceux qui ont pris le pouvoir de masquer la violence et l’arbitraire sur lesquels ils ont assis leur domination. Mais l’histoire ne s’écrit pas comme la mythologie, et son exigence de vérité ne devrait pas s’encombrer de visées utilitaristes.
Cet ouvrage n’entend pas « noircir » des faits qui témoignent par eux-mêmes. Cette violence inouïe – qui pourtant se réclamait des Lumières – produisit une onde de choc telle qu’elle devait s’étendre sur plusieurs générations. Elle entraîna avec elle, sur le phénomène révolutionnaire, toute une série d’œuvres et de réflexions critiques dont on dénie trop vite, souvent, la légitimité.
En savoir plus :
Les auteurs du Livre noir. Jacques Alibert - Pascale Auraix-Jonchière - Michaël Bar-Zvi - Henri Beausoleil - Christophe Boutin - Isabelle Brancourt - Jean-Pierre Brancourt - Bruno Centorame - Jean Charles-Roux - Pierre Chaunu - Stéphane Courtois - Marc Crapez - Dominique Decherf - Jean Des Cars - Ghislain de Diesbach - Jean Dumaine - Renaud Escande - Bernard Fixes - Alexandre Gady - Jean-Charles Gaffiot - Jean-François Galinier-Pallerola - Stéphane Giocanti - Pierre Glaudes - Jacques de Guillebon - Fabrice Hadjadj - Tancrède Josseran - Philippe Lavaux - Emmanuel Le Roy Ladurie - Xavier Martin - Frédéric Morgan - Alain Néry - Arnaud Odier - Paul-Augustin d’ Orcan - Dominique Paoli - Jean-Christian Petitfils - Jean-Michel Potin - Pierre-Emmanuel Prouvost d’Agostino - Frédéric Rouvillois - Jonathan Ruiz de Chastenet - Reynald Secher - Jean Sévillia - Renaud Silly - Rémi Soulié - Jean Tulard - Sarah Vajda - Jean de Viguerie - Gregory Woimbée
" Nihil Deo et angelis gratius animae conversione." " Rien n'est plus agréable à Dieu et aux Anges que la conversion d'une âme."
Saint Ambroise, évêque de Milan.
admin Admin
Nombre de messages : 19896 Localisation : La Nouvelle Jérusalem. Date d'inscription : 07/02/2006
Sujet: Re: Spécial Fête Nationale + 14 juillet Mar 14 Juil - 0:02
Reynald Secher, La Vendée-Vengé : Le génocide franco-français, éditions Perrin 2006
1986 : Trois ans avant les fastueuses célébrations du bicentenaire de la Révolution, un coup de tonnerre résonne dans le ciel de la recherche historique universitaire. Surmontant d’innombrables pressions et autres intimidations, Reynald Sécher parvient, sous les auspices notamment de Jean Meyer, de Jean Tulard et de Pierre Chaunu, à soutenir sa thèse d’Etat sur le génocide vendéen. Ce docteur en histoire va en tirer deux ouvrages : La Chapelle-Basse-Mer, village vendéen : révolution et contre-révolution (publié par les éditions Perrin), prix de l’Académie française en 1987, ainsi que La Vendée-Vengé : le génocide franco-français (publié d’abord par les Presses universitaires de France, en 1986 et réédité en 2006 par les éditions Perrin ). Vingt ans plus tard, la réédition de ce dernier livre crée l’événement. En quinze jours, sans aucune publicité, tous les stocks sont épuisés, un succès qui témoigne de l’intérêt que portent bon nombre de Français à cette page noire de leur histoire.
Cette émission Au fil des pages se décompose en deux parties :
La première resitue la Vendée et tout l’Ouest dans contexte de 1789 : pourquoi cette terre riche, douce et pacifique engendrera-t-elle une insurrection armée et, en retour, une répression à grande échelle ? Au début de l’année 1793, la Vendée n’est pas la seule partie du territoire à se dresser contre une Révolution prenant mauvaise tournure. Des villes comme Lyon ou Bordeaux, des régions telles le Berry, sont aussi en ébullition. Alors, pourquoi ici la guerre civile se hissera-t-elle au rang de soulèvement général puis de crimes de masse ? Reynald Sécher offre tous les éléments de compréhension, sachant que la Vendée de l’époque n’a rien à voir avec l’actuel département, lequel fut en réalité peu marqué par les stigmates de la Terreur.
Dans une seconde partie, sont exposés les faits dans leur déroulement chronologique. Reynald Sécher montre que la Convention n’avait nullement besoin d’ordonner l’extermination de toute une population – qui comptait plus de 800 000 habitants – pour triompher de ses opposants. En outre, les archives militaires et autres pièces officielles ne laissent aucun doute sur ce qui demeure un fait unique dans l’histoire de l’humanité : un génocide légal, approuvé par une assemblée souveraine. Grâce à Napoléon, l’historien pourra même se faire une idée précise de l’ampleur de la tragédie. Sous un angle plus théorique, Reynald Sécher revient sur le sens du mot génocide, les critères stricts que requiert l’emploi d’un tel mot, faisant le lien avec les totalitarismes du XXe siècle, barbarie nazie et rouleau compresseur communiste. Les femmes et les enfants, explique-t-il, étaient prioritairement exterminés, une folie meurtrière qui n’est pas non plus sans rappeler ce que vivront les Cristeros au Mexique. Dans un dernier temps, Reynald Sécher insiste sur la notion de mémoricide, définie comme la volonté d’expurger la Révolution de tous les événements qui pourraient porter atteinte à l’idéologie et au rêve dont ses tenants les plus zélés se sont faits les prophètes. Si l’histoire n’avait pas été réécrite ni la vérité étouffée, peut-être que le XXe siècle aurait trouvé une référence et une leçon pour que les catastrophes nées de l’orgueil des hommes ne se reproduisent pas.
" Nihil Deo et angelis gratius animae conversione." " Rien n'est plus agréable à Dieu et aux Anges que la conversion d'une âme."
Saint Ambroise, évêque de Milan.
admin Admin
Nombre de messages : 19896 Localisation : La Nouvelle Jérusalem. Date d'inscription : 07/02/2006
Sujet: Re: Spécial Fête Nationale + 14 juillet Mar 14 Juil - 0:06
Testament de Louis XVI
Citation :
Louis XVI
25 décembre 1792
Avertissement : Le texte est basé sur le manuscrit original et respecte donc la graphie de l'époque.
Testament de Louis XVI, rédigé le 25 décembre 1792, envoyé à la Commune de Paris, le 21 janvier 1793.
Au nom de la tres Sainte Trinité du Pere du fils et du St Esprit. Aujourd'hui vingt cinquieme jour de Decembre, mil sept cent quatre vingt douze. Moi Louis XVIe du nom Roy de France, etant depuis plus de quatres mois enfermé avec ma famille dans la Tour du Temple a Paris, par ceux qui etaient mes sujets, et privé de toute communication quelconque, mesme depuis le onze du courant avec ma famille de plus impliqué dans un Proces dont il est impossible de prevoir l'issue a cause des passions des hommes, et dont on ne trouve aucun pretexte ni moyen dans aucune Loy existante, n'ayant que Dieu pour temoin de mes pensées et auquel je puisse m'adresser. Je declare ici en sa presence mes dernieres volontés et mes sentiments.
Je laisse mon ame a Dieu mon createur, je le prie de la recevoir dans sa miséricorde, de ne pas la juger d'après ses merites, mais par ceux de Notre Seigneur Jesus Christ qui s'est offert en sacrifice a Dieu son Pere, pour nous autres hommes quelqu'indignes que nous en fussions, et moi le premier.
« Je meurs dans l'union de notre sainte Mere l'Eglise Catholique, Apostolique et Romaine, qui tient ses pouvoirs par une succession non interrompue de St Pierre auquel J.C. les avait confiés. Je crois fermement et je confesse tout ce qui est contenu dans le Symbole et les commandements de Dieu et de l'Eglise, les Sacrements et les Mysteres tels que l'Eglise Catholique les enseigne et les a toujours enseignés. je n'ai jamais pretendu me rendre juge dans les differentes manieres d'expliquer les dogmes qui dechire l'Eglise de J.C., mais je m'en suis rapporté et rapporterai toujours si Dieu m'accorde vie, aux decisions que les supérieurs Ecclésiastiques unis à la Sainte Église Catholique, donnent et donneront conformement a la discipline de l'Eglise suivie depuis J.C. Je plains de tout mon cœur nos freres qui peuvent etre dans l'erreur, mais je ne pretends pas les juger, et je ne les aime pas moins tous en J.C. suivant ce que la charité Chretienne nous l'enseigne.
Je prie Dieu de me pardonner tous mes pechés. J'ai cherché a les connaitre scrupuleusement a les detester et a m'humilier en sa presence, ne pouvant me servir du Ministere d'un Pretre Catholique. Je prie Dieu de recevoir la confession que je lui en ai faite et surtout le repentir profond que j'ai d'avoir mis mon nom, (quoique cela fut contre ma volonté) a des actes qui peuvent estre contraires a la discipline et a la croyance de l'Eglise Catholique a laqu'elle je suis toujours resté sincerement uni de cœur Je prie Dieu de recevoir la ferme resolution ou je suis s'il m'accorde vie, de me servir aussitot que je le pourrai du Ministère d'un Pretre Catholique, pour m'accuser de tous mes peches, et recevoir le Sacrement de Penitence.
« Je prie tous ceux que je pourrais avoir offensés par inadvertance (car je ne me rappelle pas d'avoir fait sciemment aucune offense à personne), ou à ceux à qui j'aurais pu avoir donné de mauvais exemples ou des scandales, de me pardonner le mal qu'ils croient que je peux leur avoir fait.
« Je prie tous ceux qui ont de la Charité d'unir leurs prières aux miennes, pour obtenir de Dieu le pardon de mes péchés.
« Je pardonne de tout mon cœur à ceux qui se sont fait mes ennemis sans que je leur en aie donné aucun sujet, et je prie Dieu de leur pardonner, de même que ceux qui par un faux zèle, ou par un zèle mal entendu, m'ont fait beaucoup de mal.
« Je recommande à Dieu, ma femme, mes enfants, ma sœur, mes Tantes, mes Frères, et tous ceux qui me sont attachés par les liens du Sang, ou par quelque autre manière que ce puisse être. Je prie Dieu particulièrement de jeter des yeux de miséricorde sur ma femme, mes enfants et ma sœur qui souffrent depuis longtemps avec moi, de les soutenir par sa grâce s'ils viennent à me perdre, et tant qu'ils resteront dans ce monde périssable.
« Je recommande mes enfants à ma femme, je n'ai jamais douté de sa tendresse maternelle pour eux; je lui recommande surtout d'en faire de bons chrétiens et d'honnêtes hommes, de leur faire regarder les grandeurs de ce monde-ci (s’ils sont condamnés à les éprouver) que comme des biens dangereux et périssables, et de tourner leurs regards vers la seule gloire solide et durable de l'Éternité. Je prie ma sœur de vouloir bien continuer sa tendresse à mes enfants, et de leur tenir lieu de Mère, s'ils avaient le malheur de perdre la leur.
« Je prie ma femme de me pardonner tous les maux qu'elle souffre pour moi, et les chagrins que je pourrais lui avoir donnés dans le cours de notre union, comme elle peut être sûre que je ne garde rien contre elle si elle croyait avoir quelque chose à se reprocher.
« Je recommande bien vivement à mes enfants, après ce qu'ils doivent à Dieu qui doit marcher avant tout, de rester toujours unis entre eux, soumis et obéissants à leur Mère, et reconnaissants de tous les soins et les peines qu'elle se donne pour eux, et en mémoire de moi. je les prie de regarder ma sœur comme une seconde Mère.
« Je recommande à mon fils, s'il avait le malheur de devenir Roi, de songer qu'il se doit tout entier au bonheur de ses Concitoyens, qu'il doit oublier toute haine et tout ressentiment, et nommément tout ce qui a rapport aux malheurs et aux chagrins que j'éprouve. Qu'il ne peut faire le bonheur des Peuples qu'en régnant suivant les Lois, mais en même temps qu'un Roi ne peut les faire respecter, et faire le bien qui est dans son cœur, qu'autant qu'il a l'autorité nécessaire, et qu'autrement, étant lié dans ses opérations et n'inspirant point de respect, il est plus nuisible qu'utile.
« Je recommande à mon fils d'avoir soin de toutes les personnes qui m'étaient attachées, autant que les circonstances où il se trouvera lui en donneront les facultés, de songer que c'est une dette sacrée que j'ai contractée envers les enfants ou les parents de ceux qui ont péri pour moi, et ensuite de ceux qui sont malheureux pour moi. Je sais qu'il y a plusieurs personnes de celles qui m'étaient attachées, qui ne se sont pas conduites envers moi comme elles le devaient, et qui ont même montré de l'ingratitude, mais je leur pardonne, (souvent, dans les moment de troubles et d'effervescence, on n'est pas le maître de soi) et je prie mon fils, s'il en trouve l'occasion, de ne songer qu'à leur malheur.
« Je voudrais pouvoir témoigner ici ma reconnaissance à ceux qui m'ont montré un véritable attachement et désintéressé. D'un côté si j'étais sensiblement touché de l'ingratitude et de la déloyauté de gens à qui je n'avais jamais témoigné que des bontés, à eux et à leurs parents ou amis, de l'autre, j'ai eu de la consolation à voir l'attachement et l'intérêt gratuit que beaucoup de personnes m'ont montrés. Je les prie d'en recevoir tous mes remerciements; dans la situation où sont encore les choses, je craindrais de les compromettre si je parlais plus explicitement, mais je recommande spécialement à mon fils de chercher les occasions de pouvoir les reconnaître.
« Je croirais calomnier cependant les sentiments de la Nation, si je ne recommandais ouvertement à mon fils MM. de Chamilly et Hue, que leur véritable attachement pour moi avait portés à s'enfermer avec moi dans ce triste séjour, et qui ont pensé en être les malheureuses victimes. Je lui recommande aussi Cléry des soins duquel j'ai eu tout lieu de me louer depuis qu'il est avec moi. Comme c'est lui qui est resté avec moi jusqu'à la fin, je prie M. de la Commune de lui remettre mes hardes, mes livres, ma montre, ma bourse, et les autres petits effets qui ont été déposés au Conseil de la Commune.
« Je pardonne encore très volontiers a ceux qui me gardaient, les mauvais traitements et les gênes dont ils ont cru devoir user envers moi. J'ai trouvé quelques âmes sensibles et compatissantes, que celles-là jouissent dans leur cœur de la tranquillité que doit leur donner leur façon de penser.
«Je prie MM. de Malesherbes, Tronchet et de Sèze, de recevoir ici tous mes remerciements et l'expression de ma sensibilité pour tous les soins et les peines qu'ils se sont donnés pour moi.
« Je finis en déclarant devant Dieu et prêt à paraître devant lui, que je ne me reproche aucun des crimes qui sont avancés contre moi.
« Fait double à la Tour du Temple le 25 Décembre 1792.
" Nihil Deo et angelis gratius animae conversione." " Rien n'est plus agréable à Dieu et aux Anges que la conversion d'une âme."
Saint Ambroise, évêque de Milan.
admin Admin
Nombre de messages : 19896 Localisation : La Nouvelle Jérusalem. Date d'inscription : 07/02/2006
Sujet: Fil spécial 14 juillet + deuil national Mar 13 Juil - 23:47
Seigneur Jésus-Christ, Fils de Dieu, ayez pitié de nous pauvres pecheurs.
Ayez pitié de nous pour avoir renié notre sainte Religion catholique. Ayez pitié de nous pour avoir renié nos pères, nos traditions. Ayez pitié de nous pour notre soutien direct ou indirect à cette (mascarade) république anti-catholique, mondialiste et maçonnique.
Pour tout véritable catholique, ce jour est un jour de deuil.
" Nihil Deo et angelis gratius animae conversione." " Rien n'est plus agréable à Dieu et aux Anges que la conversion d'une âme."
Saint Ambroise, évêque de Milan.
Bassou Invité
Sujet: Sillon et Pie X Mar 26 Oct - 13:16
Tout d'abord, merci pour votre site qui, ce qui n'est pas fréquent sur le net, à le rare mérite de la clarté.
Ceci étant, étant donné le ton de votre site, il m'éttonnerait que beaucoup de contradicteurs s'y risquent ...
J'aurais cents questions, mais je préfère commencer par une quasi incise : Pourquoi donc (.. pourquoi "diable") Pie X a-t-il condamné le Sillon ? (Mon grand père, diacre à l'époque, en a pleuré !)
Pourriez vous clarifier cette position de Pie X ?
Bien à vous.
admin Admin
Nombre de messages : 19896 Localisation : La Nouvelle Jérusalem. Date d'inscription : 07/02/2006
Sujet: Re: Spécial Fête Nationale + 14 juillet Mar 26 Oct - 13:28
Citation :
J'aurais cents questions, mais je préfère commencer par une quasi incise : Pourquoi donc (.. pourquoi "diable") Pie X a-t-il condamné le Sillon ? (Mon grand père, diacre à l'époque, en a pleuré !)
" Nihil Deo et angelis gratius animae conversione." " Rien n'est plus agréable à Dieu et aux Anges que la conversion d'une âme."
Saint Ambroise, évêque de Milan.
Lucie Baptisé
Nombre de messages : 420 Date d'inscription : 19/10/2007
Sujet: Re: Spécial Fête Nationale + 14 juillet Mar 26 Oct - 21:06
Le Sillon est une œuvre "philanthropique" qui est tombée dans les mains de l'ennemi. L'ennemi aime bien l'humanitaire, la République, etc... Même si en soi ce sont des choses bonnes, si on n'a pas la charité pour les accomplir, elles ne servent à rien. "Si je n'ai pas la charité, je ne suis rien" quand bien même je ferais toutes les bonnes actions du monde. C'est donc des œuvres vaines que toutes ces oeuvres humanitaires, pour la plupart de ceux qui s'y adonnent. S'ils ne recouvrent pas la Foi, sans laquelle on ne peut avoir la Charité, ils agissent dans le vide. C'est horrible, mais c'est vrai.
La République était considéré par exemple comme le seul gouvernement viable par le Sillon, ce qui est une erreur, car comme l'explique Dom Sarda, la République demande au grand nombre d'être saint pour être sainte, tandis que la royauté demande à un seul d'être saint pour sanctifier son royaume. Donc le type de gouvernement le plus parfait, c'est la Royauté, et la démocratie est le type de gouvernement le moins parfait, car le moins facilement réalisable. Le seul Président qu'on connaisse et qui ait été digne, c'est Garcia Moreno. Alors que les rois et reines saints se comptent à un plus grand nombre. En effet, dans le système démocratique, des personnes adonnées à leurs passions ne peuvent élire qu'un personnage qui leur ressemble. Plus elles sont dépravées, et plus le président sera mauvais. Tandis qu'une nation composée de mauvais sujets et d'un bon Roi sera grâce aux Lois ramenée à une meilleure moralité.
L'ennemi a donc choisi de préférence le système démocratique comme le plus propre à ses desseins, qui était la dépravation de la population dans le but de lui faire perdre la Religion et l'amener par conséquent à ses idées. Vous comprenez bien que la République, quand elle existe dans une nation mauvaise, n'aura que de mauvais dirigeants. C'est une spirale descendante, un cercle vicieux. Le peuple élit un dirigeant mauvais qui rend le peuple mauvais par ses Lois qui élisent un autre dirigeant par conséquent pire qui va rendre le peuple plus mauvais et ainsi de suite (avec des hauts et des bas, bien sûr.) C'est un processus lent, mais inexorable, s'il n'existe pas des forces capables d'endiguer ce phénomène dans la nation, comme des Associations, des groupes influents, des médias...
Et le Sillon a suivi aveuglément la campagne publicitaire pro-république, disant que ce système est le meilleur et le seul valable... Vous comprendrez que je ne suis pas d'accord du tout.
Je vous donne quelques exemples, le reste est écrit dans l'encyclique de St Pie X.
JP B Invité
Sujet: Re: Spécial Fête Nationale + 14 juillet Mer 27 Oct - 16:30
Très bon résumé, Lucie ! Bravo !
Un petit détail cependant : "comme l'explique Dom Sarda, la République demande au grand nombre d'être saint pour être sainte, tandis que la royauté demande à un seul d'être saint pour sanctifier son royaume." S'il est vrai que Don Felix SARDÀ Y SALVANY rapelle la chose, cela ne vient pas de lui mais est enseigné par St Thomas d'Aquin dans son "De regimine principum" ou le "De Regno", peut-être même par Aristote mais, là, je n'ai pas de référence. Vous avez d'excellents extraits du De Regno (ou de St Thomas d'Aquin avec ce lien : http://www.viveleroy.fr/De-regimine-principum-ou-De-Regno,9. Il manque, hélas ! certains chapitre dont celui qui expose ce que vous citez de Don SARDÀ. (Don et non Dom : il n'était pas bénédictin mais Prêtre du diocèse de Barcelone.)
Jacinthe Invité
Sujet: Re: Spécial Fête Nationale + 14 juillet Mer 27 Oct - 18:13
« Pourriez-vous clarifier cette position de Pie X ? »
Outre les difficultés de réalisation d’une saine démocratie catholique que Lucie vient de rappeler, il y a un piège dans lequel tombent la plupart des démocrates chrétiens : c’est de voir dans le peuple la source du pouvoir (« souveraineté populaire ») alors qu’il n’est (tout au plus) que celui qui en désigne le détenteur. C’est saint Paul qui l’enseigne (Rom. XIII, 1) : la source de toute autorité (spirituelle ou temporelle) c’est Dieu.
Avec pour conséquence que la loi fondamentale d’un État, démocratique ou non, devrait être le décalogue : il ne devrait jamais être permis de promulguer des lois qui le contredisent, directement ou non.
Pour la même raison, la meilleure constitution d’un État est celle où la religion catholique est seule reconnue, comme le confirmait encore Pie XII dans un discours à des juristes italiens (6 décembre 1953) :
« Par là se trouvent éclairés deux principes dont il faut tirer dans les cas concrets la réponse à la très grave question touchant l’attitude que le juriste, l’homme politique et l’État souverain catholique doivent prendre à l’égard d’une formule de tolérance religieuse et morale comme celle indiquée ci-dessus, en ce qui concerne la Communauté des États.
Premièrement : ce qui ne répond pas à la vérité et à la loi morale n'a objectivement aucun droit à l’existence, ni à la propagande, ni à l’action.
Deuxièmement : le fait de ne pas l’empêcher par le moyen de lois d’État et de dispositions coercitives peut néanmoins se justifier dans l’intérêt d'un bien supérieur et plus vaste. »
joseph-olivier-guinand Baptisé
Nombre de messages : 138 Date d'inscription : 01/07/2010
Sujet: Re: Spécial Fête Nationale + 14 juillet Mer 27 Oct - 23:27
Louis XVI:
Je recommande à mon fils, s'il avait le malheur de devenir Roi.
Lucie Baptisé
Nombre de messages : 420 Date d'inscription : 19/10/2007
Sujet: Re: Spécial Fête Nationale + 14 juillet Sam 30 Oct - 19:20
Lien de Don Sarda pour JP B. Les deux chapitres qui précèdent et les suivants sont très bons aussi pour la doctrine de l'Eglise sur les gouvernements, et les systèmes de gouvernements...
Citation :
Il n'est pas non plus rigoureusement exact que les formes politiques soient indifférentes à la religion, quoiqu'elle les admette toutes. La saine philosophie les étudie, les analyse, et sans en condamner aucune, ne laisse point toutefois de manifester sa préférence pour celles qui sauvegardent le mieux le principe d'autorité basé spécialement sur l'unité ; ce qui revient à dire que la monarchie est de toutes les formes de gouvernement la plus parfaite, parce que, plus que toute autre, elle se rapproche du gouvernement de Dieu et de l'Église ; de même que la plus imparfaite est la république, pour la raison contraire. La monarchie n'exige la vertu que d'un seul homme, la république l'exige de la majorité des citoyens. Il est donc, logiquement parlant, plus difficile de réaliser l'idéal républicain que l'idéal monarchique. Ce dernier est plus humain que le premier, parce qu'il exige moins de perfection humaine, et s'accommode davantage à l'ignorance et aux vices du grand nombre.Mais de toutes les raisons qui doivent tenir le catholique de notre temps en garde contre les gouvernements de forme populaire, la plus forte doit être l'empressement que la franc-maçonnerie a mis toujours et partout à les établir. Avec une intuition merveilleuse, l'enfer a reconnu que ces systèmes de gouvernement étaient les meilleurs conducteurs de son électricité, et qu'aucun autre ne pouvait mieux le servir à souhait. Il est donc hors de doute qu'un catholique doit tenir pour suspect tout ce que sous ce rapport la révolution lui recommande comme mieux approprié à ses fins, et, partant, considérer comme libéralisme véritable tout ce qu'elle vante et recommande sous le nom de libéralisme, bien qu'il ne soit question que de formes ; car dans ce cas, les formes ne sont autre chose que le vase ou l'enveloppe dont on se sert pour faire pénétrer jusqu'à lui la contrebande de Satan.
admin Admin
Nombre de messages : 19896 Localisation : La Nouvelle Jérusalem. Date d'inscription : 07/02/2006
Sujet: Re: Spécial Fête Nationale + 14 juillet Mar 16 Nov - 3:04
Emission Dieu merci sur la révolution judéo-maçonnique de 1789:
http://www.gloria.tv/?media=110435
Et concernant les propos consternant (hérétiques), une nouvelle fois, de Joseph Ratzinger (Foi et Laïcité):
" Nihil Deo et angelis gratius animae conversione." " Rien n'est plus agréable à Dieu et aux Anges que la conversion d'une âme."
Saint Ambroise, évêque de Milan.
JP B Baptisé
Nombre de messages : 5496 Age : 77 Localisation : En France Date d'inscription : 04/11/2010
Sujet: Re: Spécial Fête Nationale + 14 juillet Sam 21 Jan - 17:42
Pénitence ! Nos ancêtres ont assassiné le Père de la Nation… Et cela, par haine du catholicisme !...
_________________
Jean-Paul BONTEMPS
Pour la plus grande gloire de Dieu et l’honneur de Notre-Dame, par le triomphe de notre Mère la Sainte Église Catholique, Une et Apostolique, laquelle est traditionnelle (telle qu'avant le conciliabule vaticandeux) et non moderniste.
« Il n’y a pas de liberté, sinon dans la vérité; la “liberté” de l’erreur est le délire de la liberté de la perdition. » (Sodalitium, calendrier 2013, p. 5.)
« car la liberté nous est donnée pour choisir tel bien plutôt que tel autre, et non pas entre le bien et le mal qui marque plutôt un infirmité de notre liberté. » (CATÉCHISME MARIAL - Par Henri-Marie Guindon, S.M.M. - 1947 - p.14.)
admin Admin
Nombre de messages : 19896 Localisation : La Nouvelle Jérusalem. Date d'inscription : 07/02/2006
Sujet: Re: Spécial Fête Nationale + 14 juillet Sam 21 Jan - 18:22