Tradition Catholique (Sede Vacante)
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Tradition Catholique (Sede Vacante)

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 Il n’y a plus, en 2022, un seul cardinal valide ?

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JP B
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MessageSujet: Il n’y a plus, en 2022, un seul cardinal valide ?   Il n’y a plus, en 2022, un seul cardinal valide ? EmptyMar 3 Mai - 14:37

Certains fidèles avancent, dans un libelle intitulé « La Thèse pour les nuls », qu’en raison de la disparition de tous les Cardinaux nommés par un véritable Pape avant Paul VI voire Jean XXIII, il n’y aurait plus de nos jours un seul cardinal valide, non seulement quant au pouvoir d’Ordre, mais là, en l’occurrence, surtout quant au pouvoir de désigner un successeur de St Pierre sur le Siège apostolique et qu’en conséquence la Thèse de Cassiciacum, qui envisage la continuité des “papes” dits materialiter par désignation valide de la part des cardinaux, ne peut plus être tenue.

C’est pour répondre à cela que ce qui suit a été rédigé.



C
OMMENT PEUT-ON ET POURQUOI DOIT-ON CONSIDÉRER
QUE LE
SAINT-SIÈGE EST TOUJOURS MATÉRIELLEMENT OCCUPÉ

E
XTRAITS DE « LA PAPAUTE MATERIELLE » DE MGR DONALDJ. SANBORN

_________________________


P
remière partie : COMMENT PEUT-ON CONSIDÉRER LE SAINT-SIÈGE TOUJOURS MATÉRIELLEMENT OCCUPÉ

PRÉAMBULE : Rappel. En pages 13 à 15 du N° 48 (mai 1999) de Sodalitium, Mgr Sanborn, simple Prêtre à l’époque, a écrit:

V. L
A POSSIBILITÉ DE SEPARER MATIÈRE ET FORME DE L’AUTORITÉ

    18. Dans les êtres per accidens matière et forme peuvent être séparées.

        Dans les êtres per se, par exemple un homme, il est impossible que la personne survive si matière et forme sont séparées. La matière ne peut exister en acte sans la forme substantielle.     Dans les êtres per accidens, c’est-à-dire dans les êtres qui naissent de l’union d’une forme accidentelle avec une substance (qui devient analogiquement matière par rapport à l’accident), matière et forme peuvent être séparées sans qu’il y ait corruption du suppositum, comme, un homme blanc, ou philologue ou musicien.     Or le pape, en tant qu’il est pape, est un être “per accidens” parce qu’il est une agrégation de plusieurs êtres, c’est-à-dire d’un homme d’un côté et de plusieurs accidents de l’autre. De ces nombreux accidents, certains sont purement dispositifs, comme l’ordination sacerdotale, la consécration épiscopale, etc., mais un seul est formel et pour lequel un homme déterminé est nommé pape simpliciter, et cet accident est le droit de légiférer ou autorité ou juridiction.     L’homme qui a la disposition à recevoir l’autorité est une substance qui possède toutes les perfections nécessaires pour recevoir la forme de l’autorité, de ces perfections l’ultime et en vérité la perfection sine qua non, est la désignation légale à recevoir l’autorité. La personne ainsi désignée peut recevoir en elle l’autorité aussitôt ou bien après un certain laps de temps. Si elle ne reçoit pas tout de suite l’autorité, elle reste matière ultime de l’autorité, homme élu ou désigné, mais elle n’a pas la juridiction, elle n’a pas le droit de légiférer ou de diriger la communauté vers les fins qui lui sont propres.     Un exemple insigne est donné par le président des Etats Unis d’Amérique. Il est désigné légalement au mois de novembre mais ne reçoit pas l’autorité avant le 20 janvier de l’année suivante. Dans le laps de temps qui court entre l’élection et l’acquisition de l’autorité, il n’est pas président parce qu’il n’a pas le pouvoir, mais il n’est pas simpliciter non-président, parce qu’il a reçu la désignation légale. Il est président matériellement (materialiter). Si cette personne élue ne devait jamais aller à Washington recevoir l’autorité, elle resterait président matériellement tant que le Congrès ne supprimerait pas la désignation. Il est difficile d’imaginer la même situation dans le cas du Pontife romain puisque la coutume et la loi établissent qu’il reçoit immédiatement la juridiction papale dans l’acte même d’acceptation de la désignation. Mais il peut aussi arriver qu’une personne déterminée, même si elle est légalement désignée et après avoir accepté la désignation, ne reçoive toutefois pas la juridiction parce que fait défaut une disposition nécessaire, par exemple l’intention de recevoir la consécration épiscopale si elle n’est pas encore évêque, ou bien l’usage de la raison si elle est folle. Dans ce cas, l’homme élu serait désigné à la papauté mais ne serait pas vrai pape, il serait pape seulement matériellement jusqu’à ce qu’il consente à la consécration épiscopale ou qu’il guérisse de sa folie.     La désignation à recevoir l’autorité et l’autorité elle-même sont donc deux accidents qui peuvent se trouver en un seul sujet et puisqu’ils font partie de l’ordre accidentel ils sont seulement par analogie respectivement accident matériel et accident formel par rapport au pape [8].     Un homme qui a en lui le premier accident, c’est-à-dire la désignation, devient automatiquement matière prochaine d’autorité ou est autorité (au sens concret) materialiter. Donc, si un laïc était désigné à la papauté mais refusait la consécration épiscopale, il serait pape matériellement jusqu’à ce qu’un conclave lui enlève la désignation.     Puisque la désignation à l’autorité est réellement distincte de l’autorité même (considérée formellement) la désignation peut exister dans un sujet déterminé sans l’autorité, comme il est dit plus haut. De la même manière, les parents engendrent la matière prochaine à recevoir une forme humaine mais ce ne sont pas eux qui infusent la forme même. Pareillement, les électeurs procurent la matière prochaine de la papauté ou d’un chef de la société mais ne fournissent pas l’autorité. Si la matière générée par les parents, n’a pas pour une raison ou pour une autre la disposition à recevoir la forme humaine, elle ne devient pas un homme mais est expulsée du corps de la femme. Ainsi si les électeurs fournissent une matière d’autorité mais qui pour une raison ou pour une autre n’a pas la disposition à recevoir la forme de l’autorité, elle ne devient pas un pape mais est expulsée, c’est-à-dire, les électeurs lui enlèvent la désignation. En outre, par analogie, comme la femme qui n’expulse pas le fœtus non disposé à la forme humaine est frappée d’infection, ainsi l’Eglise ou la société qui n’expulsent pas la matière qui n’est pas disposée à l’autorité sont infectées par le mal de la confusion à cause de l’absence d’autorité. De plus, si la cause de la non disposition à l’autorité est la volonté de promulguer l’hérésie, alors les institutions de l’Eglise croupissent dans l’humeur fétide de l’hérésie à cause de l’apparence d’autorité chez celui qui a été élu.

    Note 8 d’origine dans le texte : Puisque la matière est une puissance qui reçoit la forme et l’imparfait ou potentiel est ce par quoi vient le parfait, se ramènent à la cause matérielle :
      a) les accidents qui disposent le sujet à recevoir une forme : cause matérielle dispositive déterminée ;b) les parties, tant les essentielles (matière et forme) que les intégrales, qui composent le tout ;c) n’importe quel sujet potentiel qui reçoit un acte. Par exemple, la substance spirituelle en relation à ses accidents, l’essence en relation à l’existence, un accident en relation à un autre, sont dits causes matérielles au sens le plus vaste. (Gredt, Elementa Philosophiæ Aristotelico-Thomisticæ Friburgi Brisgroviæ : Herder, 1932 n° 751).


Source : https://www.sodalitium.eu/sodalitium_pdf/Soda-F48.pdf, pp. 13-15 ; note, p. 17.


À suivre : « TROISIEME SECTION : […] REPONSE AUX OBJECTIONS » ; « Objections à la seconde partie de la Thèse »

_________________

Jean-Paul BONTEMPS
 
Pour la plus grande gloire de Dieu et l’honneur de Notre-Dame, par le triomphe de notre Mère la Sainte Église Catholique, Une et Apostolique, laquelle est traditionnelle (telle qu'avant le conciliabule vaticandeux) et non moderniste.
 
« Il n’y a pas de liberté, sinon dans la vérité; la “liberté” de l’erreur est le délire de la liberté de la perdition. » (Sodalitium, calendrier 2013, p. 5.)

« car la liberté nous est donnée pour choisir tel bien plutôt que tel autre, et non pas entre le bien et le mal qui marque plutôt un infirmité de notre liberté. » (CATÉCHISME MARIAL - Par Henri-Marie Guindon, S.M.M. - 1947 - p.14.)
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MessageSujet: Re: Il n’y a plus, en 2022, un seul cardinal valide ?   Il n’y a plus, en 2022, un seul cardinal valide ? EmptyMar 3 Mai - 14:58

Suite de la première partie : COMMENT PEUT-ON CONSIDÉRER LE SAINT-SIÈGE TOUJOURS MATÉRIELLEMENT OCCUPÉ


E
XTRAITS DE « LA PAPAUTE MATERIELLE » DE MGR DONALDJ. SANBORN


« TROISIEME SECTION : […] REPONSE AUX OBJECTIONS »

_________________________



En pages 34 à 37 du N° 49 (novembre 1999) de Sodalitium, Mgr Sanborn, simple Prêtre à l’époque, a écrit:

Objections à la seconde partie de la Thèse
 (a)


    VIII. Si les électeurs n’ont pas le droit d’élire un pape, alors la personne élue par eux n’est pas vraiment désignée à la papauté. Or les électeurs des “papes du concile” n’ont pas le droit d’élire puisqu’ils sont hérétiques. Donc celui qui est élu par eux n’est pas vraiment désigné à la papauté.


    Réponse :
    Je concède la majeure. Je nie la mineure et la conclusion. Les électeurs des “papes” du concile c’est-à-dire Paul VI, Jean-Paul Ier et Jean-Paul II] (b) ont le droit d’élire puisqu’ils n’ont pas perdu ce droit pour cause d’hérésie pour plusieurs raisons :
    1. leur défection de la Foi catholique n’est ni déclarée ni notoire pour la raison dite plus haut (Objection VI) (c). Donc il n’y a ni renonciation tacite ni censure ;
    2. le droit d’élire n’est pas juridiction. Ce n’est pas un droit de légiférer. Ce n’est pas un office. C’est une pure faculté morale de désigner légalement celui qui doit recevoir l’autorité suprême. Donc pour posséder et pour exercer ce droit on ne requiert rien d’autre sinon que quelqu’un soit légalement désigné par quiconque a le droit légal de désigner les électeurs du pape. La possession de l’autorité, c’est-à-dire le droit de légiférer exige que le possesseur ait l’intention de diriger l’Eglise aux fins qui lui sont propres, au contraire la possession du droit de désignation requiert seulement que le possesseur veuille le bien de la continuité de la hiérarchie de l’Eglise. Or les électeurs actuels, même s’ils sont en général favorables au Concile Vatican II et au Novus Ordo, veulent objectivement le bien de la continuité de la hiérarchie ecclésiastique. Donc, ils possèdent validement et légalement le droit de désigner, et celui qui a été élu a été élu validement et légalement et possède un droit légal à la papauté (d).


    IX. Celui qui reçoit le droit d’élire d’un non-pape n’a pas un droit valide et légal à élire un vrai pape. Or les électeurs des “papes du concile” sont désignés électeurs par un non-pape. Donc, ils n’ont pas un droit valide et légal à élire un vrai pape.


    Réponse :
    Je distingue la majeure. Celui qui reçoit le droit d’élire le pape de celui qui n’est pas non plus pape matériellement, je concède ; de celui qui n’est pas pape seulement formellement, je nie. Je contre-distingue la mineure et je nie la conclusion. La raison en est que, comme je l’ai dit avant, l’autorité a un double objet : l’un, qui regarde le fait de légiférer, l’autre qui regarde la continuité du corps de l’Eglise. A proprement parler, l’autorité, qui est le droit de légiférer, concerne le premier objet et provient directement de Dieu ; au contraire le droit de désigner qui à proprement parler n’est pas l’autorité, concerne l’autre objet et provient de l’Eglise. Or celui qui a été élu à la papauté reçoit en lui l’autorité tout de suite après qu’il ait accepté l’élection, pourvu qu’il ne mette aucun obstacle à recevoir l’autorité, comme je l’ai dit avant. Donc, il peut arriver que celui qui a été élu à la papauté reçoive en soi le droit de désigner, qui concerne la continuité du corps de l’Eglise, mais ne reçoive pas l’autorité qui concerne la promulgation des lois ; en ce cas le pape élu (c’est-à-dire pape seulement matériellement) désignera validement et légalement les électeurs des papes, mais ne pourra validement et légalement légiférer. C’est le cas des “papes du concile”, qui désignent donc validement et légalement les électeurs des papes, même des papes du Novus Ordo (d).


    Notes :
    (Les notes avec des lettres comme repères, sont de JP B.)

    (a)
    Il s’agit des objections contre la notion de matérialité du pape.

    (b)
    Depuis, Benoît XVI puis Jorge M. Bergoglio dit “François”…

    (c)
    VI. Le Canon 188 § 4 dit que celui qui publiquement s’est détaché de la Foi catholique renonce tacitement à son office. Or les “papes conciliaires” se sont détachés publiquement de la foi catholique. Donc ils ont renoncé tacitement à leur office. Donc ils ne sont papes ni formellement ni matériellement.

      Réponse :
      Je distingue la majeure : le Canon 188 § 4 dit que celui qui publiquement s’est détaché de la Foi catholique renonce tacitement à son office, si son imputabilité est publique, je concède ; cependant si elle est occulte je nie. La raison en est que la défection de la Foi doit être constatée légalement, ce qui arrive ou par une déclaration ou par notoriété. Mais la notoriété exige que non seulement le fait du délit soit connu publiquement, mais que le soit aussi son imputabilité (d) (Canon 2197). Or, dans le cas de défection de la Foi catholique ou par hérésie ou par schisme, il est nécessaire pour qu’elle soit imputable que la défection soit pertinace [ce qui ne veut pas dire connue de tous mais sans correction malgré les avertissements de l’Autorité. Précision de JP B.]. Autrement la loi deviendrait absurde : n’importe quel prêtre qui par inadvertance dans une homélie exprimerait une hérésie serait coupable d’hérésie notoire, avec toutes les peines connexes et renoncerait tacitement à son office. Or la défection de la Foi catholique de la part des “papes conciliaires”, bien qu’elle soit publique par rapport au fait, n’est pas publique par rapport à l’imputabilité. Donc il n’y a pas de renonciation tacite. Ce qui est publique, c’est l’intention de ces “papes” de promulguer les erreurs condamnées par le magistère ecclésiastique et une praxis sacramentelle qui est hérétique et blasphématoire. Etant donné que la situation est celle-ci, on doit conclure que nécessairement ils ne possèdent pas l’autorité apostolique, ni plus ni moins. Ni plus, puisque seule l’autorité compétente peut vérifier et déclarer légalement la réalité de leur défection de la Foi catholique ; ni moins, puisqu’il est impossible que l’autorité apostolique, à cause de l’infaillibilité et de l’indéfectibilité de l’Eglise, promulguent des erreurs qui ont été condamnées par le magistère ecclésiastique, et une praxis sacramentelle qui est hérétique et blasphématoire.

      Instance :
      Mais le Canon 188 dit que la renonciation ne requiert pas de déclaration.

      Réponse :
      Elle ne requiert pas de déclaration de vacance de l’office, si la défection imputable est notoire ou déclarée par la loi, je concède ; si la défection n’est pas notoirement imputable ou déclarée, je nie. En d’autres termes, il est nécessaire que la défection publique de la Foi catholique ait une certaine reconnaissance juridique ou par notoriété de l’imputabilité ou par déclaration légale.

      Instance :
      Mais l’imputabilité de la défection de ces “papes” est notoire.

      Réponse :
      Je nie. Pour que l’imputabilité soit notoire, il est nécessaire que
      1. celui qui a exprimé l’hérésie reconnaisse publiquement professer une doctrine contraire au magistère de l’Eglise, comme fit Luther ; ou bien que
      2. après avoir été admonesté par l’autorité ecclésiastique il refuse publiquement ladite autorité.
      Or chez les “papes conciliaires” ni l’une ni l’autre de ces conditions ne sont satisfaites. Donc l’imputabilité de la défection n’est pas notoire.

      Instance :
      Mais le Canon 2200 présume l’imputabilité si le fait du délit a été prouvé.

      Réponse :
      Je distingue : il présume l’imputabilité, quand il y a eu violation extérieure de la loi, je concède ; il présume l’imputabilité quand il n’y a pas eu violation extérieure de la loi, je nie. Dans le cas de défection de la Foi catholique, la violation de la loi sous-entend la pertinacité, si celle-ci manque, la loi n’est pas violée. Donc, où la pertinacité n’est ni notoire ni déclarée par la loi, on ne peut appliquer le Canon 2200. Je pense cependant qu’il n’y a pas une vraie contradiction entre ceux qui soutiennent le Canon 188 et les partisans de la Thèse : tous s’accordent sur le fait que Jean-Paul II (b) ne possède pas l’office de la papauté puisque posséder l’office est la même chose que jouir de l’autorité ou juridiction. La Thèse enseigne que Jean-Paul II (b) maintient le droit à la papauté (jus in papatu) c’est-à-dire maintient une désignation légale à la papauté. Or la désignation à l’office n’est pas possession de l’office. Donc il n’y a pas incompatibilité entre les deux argumentations. Toutefois, que fassent attention les partisans du Canon 188 puisque logiquement leur argumentation implique
      1. que Jean-Paul II (b) a été élu légalement à la papauté ;
      2. qu’au moins pour une période il a eu la possession de la papauté légitimement et avec plénitude [!], puisque personne ne peut renoncer à un office s’il ne l’a pas eu avant ;
      3. que Jean-Paul II (b) en tant que plein possesseur de la papauté est au-dessus du droit canonique et par conséquent ce Canon ne peut lui être appliqué.
      La Thèse en vérité va au-delà du droit canonique et repose sur des notions philosophiques de l’autorité qui peuvent être appliquées y compris à la suprême autorité du Pontife Romain.

    (d)
    Souligné d’un trait par votre serviteur.

Source : https://www.sodalitium.eu/sodalitium_pdf/Soda-F49.pdf pp. 34-37

À suivre : Seconde partie…

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Jean-Paul BONTEMPS
 
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« Il n’y a pas de liberté, sinon dans la vérité; la “liberté” de l’erreur est le délire de la liberté de la perdition. » (Sodalitium, calendrier 2013, p. 5.)

« car la liberté nous est donnée pour choisir tel bien plutôt que tel autre, et non pas entre le bien et le mal qui marque plutôt un infirmité de notre liberté. » (CATÉCHISME MARIAL - Par Henri-Marie Guindon, S.M.M. - 1947 - p.14.)
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MessageSujet: Re: Il n’y a plus, en 2022, un seul cardinal valide ?   Il n’y a plus, en 2022, un seul cardinal valide ? EmptyMar 3 Mai - 15:06


S
econde partie : POURQUOI DOIT-ON CONSIDÉRER LE SAINT-SIÈGE TOUJOURS MATÉRIELLEMENT OCCUPÉ



C
ONSÉQUENCES TRÈS GRAVES ET MÊME IMPOSSIBLES (CONTRE LA FOI)
S’IL N’Y A PLUS DU TOUT DE « “PAPE” MATERIALITER »

_________________________



Une des principales raisons qui imposent qu’il y ait toujours un pape et des cardinaux (électeurs du pape) au moins materialiter, c’est que la succession apostolique soit toujours assurée au mois matériellement.
Or, s’il y a absence totale de pape alors que quelqu’un est désigné pour l’être et que l’on n’est donc pas en période de vacance reconnue de tous dans l’Église ; bien plus, s’il n’y a plus d’électeur valide du pape (ce qui finit par arriver nécessairement s’il y a absence totale de pape et qu’en conséquence plus aucun électeur ne soit désigné validement) ; il y a alors RUPTURE DE LA SUCCESSION APOSTOLIQUE, ce qui est impossible car l’Apostolicité est une des quatre “notes” indispensables de la Sainte Église et c’est là un article de Foi !
Ceux donc qui nient que les cardinaux aient validement désigné Jean XXIII et tous ses successeurs jusqu’à ce jour ; qui plus est affirment qu’il n’y a plus aucun cardinal validement électeur du pape ; nient implicitement le dogme de l’Apostolicité perpétuelle de la Sainte Église Catholique !
Ce faisant, ils nient également implicitement la divine Parole de Notre-Seigneur Jésus-Christ qui a promis
(cf. St Matthieu, XXVIII, 20 in fine) d’être avec Son Église et plus particulièrement avec sa hiérarchie (les Apôtres et leurs successeurs) « omnibus diebus, usque ad consummationem sæculi. »

Nota :
Seuls des électeurs du Pape (cardinaux au moins materialiter, et/ou des évêques résidentiels, c’est-à-dire possédant, au moins matériellement, un diocèse) ayant, du fait de leurs qualité d’électeurs, autorité sur la désignation du Pape, peuvent (au moins un seul) déclarer le Saint-Siège totalement vacant en son occupant non-pape d’aucune manière (ni formellement ni matériellement). Aucun fidèle, Prêtre ou laïc, ne peut le faire !…

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Jean-Paul BONTEMPS
 
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MessageSujet: Re: Il n’y a plus, en 2022, un seul cardinal valide ?   Il n’y a plus, en 2022, un seul cardinal valide ? EmptyMar 10 Mai - 11:16

Quelques réactions en réponse à ce que j’ai publié dans les trois précédents posts :
  • D’un vieil ami, un temps disciple de Mgr GUÉRARD DES LAURIERS, mais qui ensuite a retourné sa veste, à Miles Christi (158) : « Toujours les mêmes conneries ! »
    Miles Christi (158) lui a été retourné le 4 mai cette question : « Comment l’Apostolicité de nos jours est réalisée (au moins en puissance) ? » Pas de réponse malgré une relance le 8 mai !…

  • De Gérard LAURENÇON, lui, voulant rompre à tout prix la succession apostolique qui a donnée les Papes suivants qu’il critique :
    • St Pierre lui-même, à qui il reproche (https://messe.forumactif.org/t3888-la-haine-de-tout-ce-qui-est-traditionel-et-sacre#75547) de s’être « [coupé] des chrétiens sortis du paganisme pour judaïser avec les ciconcis [sic] » et à propos de qui il demande (https://foicatholique.1fr1.net/t3983-mais-ou-est-l-infaillibilite-du-pape#21893) « Quand Saint Pierre enseigne que Jésus est le Seul Sauveur est-il moins infaillible que quand il se détourne à Antioche des chrétiens sortis du Paganisme pour laisser croire, par son attitude que c'est encore la religion judaïque qui est la seule capable de sauver après l'Avènement du Sauveur » ;
    • Pie VI, pour ne pas avoir, selon lui, suffisamment combattu la Révolution dite française :
    • Pie VII, à qui il reproche d’avoir signé le concordat de 1801 ;
    • Léon XIII, responsable, selon lui, du “ralliement” à la raie publique maçonnique ;
    • St Pie X qui, dans « le catéchisme de la Doctrine chrétienne publiée en 1912 par ordre du pape Saint PieX  » parle, en son Article 412, des “effets de la société conjugale” dans cette phrase « Les époux doivent accomplir aussi l'acte civil, bien qu'il ne soit pas un sacrement, afin de s'assurer à eux-mêmes et à leurs enfants les effets de la société conjugale, c'est pourquoi l'Eglise ne permet pas d'ordinaire le mariage religieux, si l'on accomplit pas aussi les actes prescrits par l'Etat », commet là, selon Gérard LAURENÇON, « une CONTRADICTION » avec sa Lettre Apostolique afflictum proprioribus ( !…) : cf. https://messe.forumactif.org/t3691p30-r-pere-choupin#74829 ;
    • Pie XI qui a interdit le journal « L’Action française » et à qui il reproche l’affaire des Cristeros ;
    • ou Pie XII à qui il reproche entre autres que son Encyclique Humani generis, je cite, « ouvre la voie d'une hypothèse de l'évolution et JP II comme n'importe qui, a pu s'engouffrer dans cette faille pour en faire "plus qu'une hypothèse" » : cf. https://messe.forumactif.org/t1108p60-evolution-big-bang-etc#74520 et, pour la citation, https://messe.forumactif.org/t1108p60-evolution-big-bang-etc#74526 ;

    Gérard LAURENÇON, dis-je, voulant ainsi rompre à tout prix la succession apostolique, a quelques 1400 ans de retard car il aurait, comme sa réponse le laisse entendre, voté à la tête de l’Église… Mahomet !
    En effet, dans une critique adressée le 5 mai à Miles Christi (158) et qui commence ainsi, a écrit:
    Et pourquoi Mahomet ne serait-il pas pape Materialiter ?

    Nous voyons toute la finesse et la délicatesse de son argumentation dans la fin de sa diatribe où a écrit:
    Petite proposition pour ton niveau de raisonnement :
    je te demande de te mettre le doigt dans le cul et de me dire si tu te l'es mis matériellement ou formellement […]

    Toujours aussi ÇON comme la fin de son nom l’indique !…

Pourtant, les meilleurs théologiens ont parlé, au moins implicitement, de la vacance formelle du Siège apostolique.
Par exemple, le R.P. Auguste-Alexis GOUPIL, S.J., L’Eglise (5ème édition, 1946, Laval, p. 48-49) a écrit :
Citation :

Remarquons que cette succession FORMELLE ininterrompue doit s'entendre moralement et telle que le comporte la nature des choses : succession de personnes, mode électif, comme l'a voulue le Christ et l'a comprise toute l'antiquité chrétienne. Cette perpétuité n'exige donc pas qu'entre la mort du prédécesseur et l'élection du successeur il n'y ait aucun intervalle, ni même que dans toute la série des pasteurs aucun ne puisse avoir été trouvé DOUTEUX ; mais « on entend par là une succession de pasteurs légitimes telle que jamais le siège pastoral, même vacant, même occupé par un titulaire douteux, ne puisse réellement être réputé tombé en déshérence ; c'est-à-dire encore que le gouvernement des prédécesseurs persévère virtuellement dans le droit du siège toujours en vigueur et toujours reconnu, et que TOUJOURS AUSSI AIT PERSÉVÉRÉ LE SOUCI D'ÉLIRE UN SUCCESSEUR. » (Ch. Antoine, “De Ecclesia”).

(Souligné par votre serviteur.)

Or, si l’on peut parler, comme le fait le R.P. GOUPIL, d’une Succession apostolique FORMELLE, c’est donc que on peut également envisager une succession apostolique MATÉRIELLE, certes illégitime dans ce cas mais néanmoins réelle.

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Jean-Paul BONTEMPS
 
Pour la plus grande gloire de Dieu et l’honneur de Notre-Dame, par le triomphe de notre Mère la Sainte Église Catholique, Une et Apostolique, laquelle est traditionnelle (telle qu'avant le conciliabule vaticandeux) et non moderniste.
 
« Il n’y a pas de liberté, sinon dans la vérité; la “liberté” de l’erreur est le délire de la liberté de la perdition. » (Sodalitium, calendrier 2013, p. 5.)

« car la liberté nous est donnée pour choisir tel bien plutôt que tel autre, et non pas entre le bien et le mal qui marque plutôt un infirmité de notre liberté. » (CATÉCHISME MARIAL - Par Henri-Marie Guindon, S.M.M. - 1947 - p.14.)
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MessageSujet: Re: Il n’y a plus, en 2022, un seul cardinal valide ?   Il n’y a plus, en 2022, un seul cardinal valide ? EmptyMer 11 Mai - 14:08


Parallèlement à ce genre de réactions dénoncées ci-dessus, et dans une prise de position totalement opposée,
voici ce que l’on peut penser au sein de la Fraternité Sacerdotale Saint-Pie X (FSSPX) :


Sous une vidéo sur l’église de Saint-Nicolas-du-Chardonnet diffusée par les Prêtres qui la desservent, Miles Christi (158) a trouvé un lien (un.pretre.repond@gmail.com) permettant de poser des questions à l’un de ces Prêtres.
Profitant de la chose le 30 avril 2022, il a posé cette question
Citation :

Messieurs les abbés, bonjour !

Est-il vrai qu’un pape qui enseigne de manière officielle et publique ce que doit être la morale, même dans le domaine politique (comment doit être la société), est infaillible et ne peut donc pas contredire ses prédécesseurs qui ont enseigné sur le même sujet ?

Merci de votre réponse, avec tous mes respects

 

Le 6 mai, il a reçu cette réponse de l’abbé Billecocq qui lui a écrit:

Bonjour Monsieur,

L’infaillibilité du pape est définie au sens où elle est « finie » par des limites posées par Vatican I. Il ne suffit pas au pape d’enseigner pour être infaillible: il doit avoir l’intention d’engager son infaillibilité et d’imposer comme doctrine révélée ce qu’il enseigne. Ce qui n’est pas le cas pour le domaine politique, d’autant plus que ce domaine ne tombe pas directement dans ce qui est objet de foi.

Bien à vous.

Gabriel Billecocq+

 

Réponse de Miles Christi le 8 mai :
Citation :

Bonsoir, Monsieur l’abbé,

Vous me répondez entre autres que « le domaine politique […] ne tombe pas directement dans ce qui est objet de foi » (ce qui est évident) voulant me signifier par là (c’est également évident) que le domaine politique ne peut pas être objet de l’infaillibilité.
Ainsi, ce qui relève de la morale (d’après St Thomas d’Aquin, la politique est une partie de la morale) ne serait pas entièrement objet de l’infaillibilité !
Ainsi également, quand, dans son Encyclique Mirari vos, Grégoire XVI définit la liberté de presse (question éminemment politique) une « liberté exécrable pour laquelle on n’aura jamais assez d’horreur », ou que, dans la même Encyclique, il condamne les propositions suivantes en les qualifiant de “délire” : « La liberté de conscience est un droit propre à chaque homme. Ce droit doit être proclamé et garanti par la loi dans toute société bien organisée. Les citoyens ont droit à l’entière liberté de manifester hautement et publiquement leurs opinions quelles qu’elles soient, par le moyen de la parole, de l’imprimé ou toute autre méthode sans que l’autorité civile ni ecclésiastique puisse lui imposer une limite » (questions éminemment politiques puisque « l’autorité civile » est nommée) ; que Pie IX rappelle cela dans l’Encyclique Quanta cura en disant « il s’en trouve beaucoup aujourd’hui pour appliquer à la société civile le principe impie et absurde du “naturalisme”, comme ils l’appellent, et pour oser enseigner que “le meilleur régime politique et le progrès de la vie civile exigent absolument que la société humaine soit constituée et gouvernée sans plus tenir compte de la Religion que si elle n’existait pas, ou du moins sans faire aucune différence entre la vraie et les fausses religions”. Et contre la doctrine de la Sainte Écriture, de l’Église et des saints Pères, ils affirment sans hésitation que : “la meilleure condition de la société est celle où on ne reconnaît pas au pouvoir le devoir de réprimer par des peines légales les violations de la religion catholique, si ce n’est dans la mesure où la tranquillité publique le demande”. A partir de cette idée tout à fait fausse du gouvernement des sociétés, ils ne craignent pas de soutenir cette opinion erronée, funeste au maximum pour l’Église catholique et le salut des âmes, que Notre Prédécesseur Grégoire XVI, d’heureuse mémoire, qualifiait de “délire[je viens de citer]. Or, en donnant pour certitudes des opinions hasardeuses, ils ne pensent ni ne se rendent compte qu’ils prêchent “la liberté de perdition” (Saint Augustin, Lettre 105) » ; ces deux Papes ne sont nullement infaillibles parce que « le domaine politique […] ne tombe pas directement dans ce qui est objet de foi » !

Voici une étrange restriction de l’infaillibilité qui ne concernerait donc pas toute une partie de la morale !

Par ailleurs, vous me rappelez, en y faisant allusion, le chapitre 4 de la Constitution dogmatique Apostolique Pastor Æternus, avant-dernier §, qui définit l’infaillibilité du Pape seul, mais vous faites complète abstraction de ce que ce même avant-dernier § du chapitre 4 de Pastor Æternus parle « de cette infaillibilité dont le divin Rédempteur a voulu que fût pourvue son Église, lorsqu’elle définit la doctrine sur la foi et les mœurs », comme vous faites complète abstraction de cette autre Constitution dogmatique Apostolique du Concile du Vatican, Dei Filius, dans laquelle, en son chapitre 3 (De fide) § 4, il est enseigné « on doit croire de foi divine et catholique tout ce qui est contenu dans la parole de Dieu, écrite ou transmise, et que l’Église propose à croire comme divinement révélé, soit par un jugement solennel, soit par le magistère ordinaire et universel. »
Mais bon ! Je suppose qu’il est inutile au simple laïc que je suis de discuter de cela avec vous…

Je vous laisse à vos convictions selon lesquelles, depuis le conciliabule vaticandeux, nous avons de véritables Papes jouissant de « l’être avec perpétuel » de Notre-Seigneur Jésus-Christ promis « omnibus diebus, usque ad consummationem sæculi » aux véritables successeurs de Pierre et des Apôtres (et non aux antipapes)…


 

Suite c-dessous…

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Jean-Paul BONTEMPS
 
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« car la liberté nous est donnée pour choisir tel bien plutôt que tel autre, et non pas entre le bien et le mal qui marque plutôt un infirmité de notre liberté. » (CATÉCHISME MARIAL - Par Henri-Marie Guindon, S.M.M. - 1947 - p.14.)
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MessageSujet: Re: Il n’y a plus, en 2022, un seul cardinal valide ?   Il n’y a plus, en 2022, un seul cardinal valide ? EmptyLun 16 Mai - 23:09

Le dimanche 15 mai 2022 à 19h02, l’abbé Billecocq a répondu ce qui suit à Miles Christi
Citation :

Monsieur,

Dans les citations que vous proposez des papes Grégoire XVI et Pie IX, il appert que les papes défendent la sainte philosophie et les conséquences théologiques de ces points de philosophie. Mais ils n’engagent pas leur infaillibilité en formulant ces propositions. Ceci dit, ce n’est pas parce qu’ils n’engagent pas leur infaillibilité qu’il faut par conséquent mépriser ce qu’ils disent, loin de là. Les encycliques des papes sont ds repères très certains pour la pensée des catholiques, et il y aurait une faute à les mépriser. Mais entre la doctrine infaillible (c’est-à-dire de foi divine et définie) et l’erreur, il y a place à plusieurs degrés de certitude. Non-infaillible ne signifie pas faux ou matière à opinion.

Je suis bien désolé de la tournure prise par votre mail, et n’avais nullement l’intention de vous blesser.

Je vous souhaite un heureux mois de Marie.

(Souligné en gras par votre serviteur.)

Et ce jour (lundi 16 mai) Miles Christi lui répondant a écrit:

Monsieur l’abbé,

Vous ne m’avez aucunement blessé mais vous pouvez être effectivement désolé car vous avez blessé bien plus qu’un être humain !

En effet, selon votre réponse, quand Grégoire XVI, dans son Encyclique Mirari vos, DÉFINIT la liberté de presse pour la condamner (comme non conforme à la morale) et que, dans la même Encyclique, il condamne les propositions sur les libertés de conscience et d’expression publique, et sur les prétentions de les incorporer dans les lois civiles, en qualifiant tout cela de “délire” ; quand Pie IX rappelle cela dans l’Encyclique Quanta cura en condamnant à son tour tout ce qui touche à ces funestes libertés en les DÉFINISSANT clairement ; pour vous ces deux Papes ne « [remplissent pas leur] charge de pasteur et de docteur de tous les chrétiens, [ils ne définissent pas], en vertu de [leur] suprême autorité apostolique, qu'une doctrine sur la foi ou les mœurs doit être tenue [ou condamnée] par toute l'Église » et ainsi, par ce qu’ils enseignent dans les Encycliques citées, pour un prêtre de la FSSPX, ces deux Papes « n’engagent pas leur infaillibilité en formulant ces propositions » !!!

Dont acte !
Restez où vous êtes. J’ai eu tort de m’adresser à vous…


En effet, quand Grégoire XVI, dans son Encyclique Mirari vos, DÉFINIT la liberté de presse pour la condamner (comme non conforme à la morale) et que, dans la même Encyclique, il condamne les propositions sur les libertés de conscience et d’expression publique, et sur les prétentions de les incorporer dans les lois civiles, en qualifiant tout cela de “délire” ; quand Pie IX rappelle cela dans l’Encyclique Quanta cura en condamnant à son tour tout ce qui touche à ces funestes libertés en les DÉFINISSANT clairement ; pour un prêtre de la FSSPX, CONTRAIREMENT à ce que le chapitre 4 de Pastor Æternus énonce dans son avant-dernier §, ces deux Papes, qui « remplissant [leur] charge de pasteur et de docteur de tous les chrétiens, [définissent], en vertu de [leur] suprême autorité apostolique [comme c’est manifestement là le cas], qu'une doctrine sur la foi ou les mœurs doit être tenue [ou condamnée] par toute l'Église »* car c’est ce qu’ils enseignent dans les Encycliques citées, pour un prêtre de la FSSPX, dis-je, ces deux Papes « n’engagent pas leur infaillibilité en formulant ces propositions » !!! Sans doute parce que, lorsqu’un Pape promulgue une Encyclique, il ne le fait probablement pas en tant que pasteur et docteur de tous les chrétiens, il n’y définit rien en vertu de sa suprême autorité apostolique, et ce n’est peut-être pas pour que ce qu’il y dit soit tenu par toute l’Église, mais ce doit être pour faire des mots croisés !…
    *Cf. http://nouvl.evangelisation.free.fr/pastor_aeternus.htm#Le_magist%C3%A8re_infaillible_du_Pontife_romain
    Citation :

    Le Pontife romain, lorsqu’il parle ex cathedra, c'est-à-dire lorsque, remplissant sa charge de pasteur et de docteur de tous les chrétiens, il définit, en vertu de sa suprême autorité apostolique, qu’une doctrine sur la foi ou les mœurs doit être tenue par toute l’Église, jouit, par l'assistance divine à lui promise en la personne de saint Pierre, de cette infaillibilité dont le divin Rédempteur a voulu que fût pourvue son Église, lorsqu’elle définit la doctrine sur la foi et les mœurs. […]

    (Souligné en gras par votre serviteur.)

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MessageSujet: Re: Il n’y a plus, en 2022, un seul cardinal valide ?   Il n’y a plus, en 2022, un seul cardinal valide ? EmptyMer 1 Juin - 13:52


POSITION TYPIQUE D’UN REPRÉSENTANT NOTOIRE DES OPPOSANTS À LA THÈSE DE CASSICIACUM


Le vieil ami, un temps disciple de Mgr GUÉRARD DES LAURIERS, mais qui ensuite a retourné sa veste, qui, en réaction à ce que j’ai publié dans les trois premiers posts de ce fil, avait d’abord répondu à Miles Christi (qui lui avait envoyé le lien) « Toujours les mêmes conneries ! » et qui n’avait pas donné suite à la question « Comment l’Apostolicité de nos jours est réalisée (au moins en puissance) ? » que Miles Christi lui avait alors posée le 4 mai de cette année malgré une relance de votre serviteur le 8 du même mois, a quand même fini par m’écrire le 27 mai ceci
Citation :

L’apostolicité ne comporte pas la présence du pape, sinon à chaque interrègne l’Eglise disparaîtrait. Il me semble que le + grd interrègne a duré 22 ans.

Un évêque suffit.


Or, il faut bien considérer que nous ne sommes pas, de nos jours, dans un interrègne ordinaire : tous les électeurs du pape aujourd’hui ont été nommés par des personnages qui n’étaient pas formellement papes et, dans la situation actuelle, une véritable question se pose quant à la succession apostolique assurée par les évêques ou, éventuellement, un seul évêque.
C’est que l’Apostolicité ne peut être assurée que par des évêques (éventuellement, un seul) qui possèdent le pouvoir de Juridiction, c’est-à-dire par un [ou des] évêque[s] résident[s] (Ordinaire[s] de lieu) et que n’est Ordinaire de lieu, que celui qui est nommé à ce poste par le pape.
Dans tous les interrègnes passé, si longs fussent-ils, il subsistait toujours des Ordinaires de lieu qui, même en l’absence de Pape, assuraient la succession apostolique.
La situation actuelle n’est pas comparable car, depuis que nous n’avons plus de Pape en acte, il me semble qu’il n’existe plus aucun évêque résident nommé par un véritable Pape qui, seulement s’il est formellement Pape, peut nommer tel ou tel personnage à un poste d’Ordinaire de lieu.
Si donc ceux qui, depuis le conciliabule vaticandeux, sont désignés à siéger sur le trône apostolique, ne possèdent même pas en puissance le pontificat pour lequel ils ont été élus, et que, de ce fait, ils sont incapables de transmette l’Apostolicité en puissance à ceux qu’ils nomment évêques résidents dans tel et tel lieu, la succession apostolique est totalement rompue.

« L’apostolicité ne comporte pas la présence du pape » DANS LE CAS D’INTERRÈGNES ORDINAIRES.
Dans le cas d’un interrègne où tous les évêques nommés par de prétendus “papes” ne sont pas en acte Ordinaire de lieu, la succession impose qu’il existe, au moins en puissance, un pape pour transmettre, au moins en puissance, l’Apostolicité à des évêques materialiter.



Ayant exposé cela à cet ancien ami et lui ayant reposé la question de savoir comment de nos jours, du fait qu’il n’y a plus depuis si longtemps de Pape en acte, est assuré l’Apostolicité, je lui ai signifié que Si les personnages actuellement assis sur le Siège de Pierre ne sont absolument pas papes, même en puissance, l’Apostolicité est nécessairement rompue ! En revanche, si l’occupant actuel, ou/et un de ses successeurs, demeure en puissance de devenir formellement Pape (par un nécessaire conversion), les prétendus « évêques résidents » actuels, demeurent également en puissance de devenir ce pour quoi ils ont été nommés…

Le lendemain (28 mai) il m’a alors entre autres répondu « […] Comme si Dieu avait besoin de cardinaux pour faire un pape. Saint Pierre a été désigné par NS, les 2 ou 3 suivants cooptés par leur prédécesseur… […] Tu as un attachement désordonné à l’église de Pie XII. Le corps social de l’Eglise est mort : un corps sans tête est mort. […] »
Or, insinuer qu’une nouvelle hiérarchie ecclésiale pourrait être fondée par Notre-Seigneur parce que « Saint Pierre a été désigné par [Lui] » et que « Dieu [n’a pas] besoin de cardinaux pour faire un pape », est une erreur qui, qu’on le veuille ou non, rompt la succession apostolique, Dieu (Notre-Seigneur) instituant dans ce cas une seconde hiérarchie sans continuité avec la première qu’Il avait Lui-même mise en place…
De plus, dire que « Le corps social de l’Eglise est mort », c’est une hérésie qui contredit les divines Paroles de Notre-Seigneur en St Matthieu, XXVIII, 20 (in fine) « ecce ego vobiscum sum omnibus diebus, usque ad consummationem sæculi » ; et le dire parce que « un corps sans tête est mort » appliqué à l’Église, c’est encore une erreur car l’Église a toujours Sa Tête qui est Jésus-Christ, le Pape (quand il y en a un) n’étant que Son représentant, Son Vicaire sur la terre.
Car enfin, ne nous payons pas de mots. C’est au Collège apostolique, c’est-à-dire au « corps social de l’Eglise », que Jésus-Christ a promis, en St Matthieu XXVIII 20 in fine, d’être avec les Apôtres et leurs successeurs, « TOUS LE JOURS JUSQU’À LA CONSOMMATION DES SIÈCLES. »
Dire, donc, que « Le corps social de l’Eglise est mort » est faux car comment Notre-Seigneur peut-Il être, encore aujourd’hui, avec un corps social de l’Église qui serait mort ? Comment ce corps social peut-il être mort si Jésus-Christ Notre-Seigneur est encore avec lui, « tous le jours jusqu’à la consommation des siècles » ? Certes, ceux qui détiennent apparemment, ou qui devraient détenir la Juridiction aujourd’hui, n’ont pas « l’être avec » Jésus-Christ, mais on ne peut pas pour autant dire, ce me semble, de manière simpliciter, que TOUT « Le corps social de l’Eglise est mort ». Ce serait là faire mentir Notre-Seigneur ! Il doit donc subsister, quelque part caché(s) ou d’une manière mystérieuse qui nous échappe plus ou moins comme dans la considération du materialiter, quelque(s) successeur(s) des Apôtres, en puissance de manifester que la succession apostolique perdure encore même de nos jours…

Lui ayant signifié tout cela le 29 mai, il m’a entre autres répondu « […] Il faut un miracle comme celui annoncé par la vénérable Anna Maria Taïgi : st Pierre et st Paul apparaîtront et désignerons le nouveau Pape. […] »
je lui ai alors fait cette réponse dans laquelle votre serviteur a écrit:

Te basant sur ce qu’a dit la vénérable Anna Maria Taïgi, tu m’écris « st Pierre et st Paul apparaîtront et désignerons le nouveau Pape. »
Ce faisant, ils établiront une nouvelle hiérarchie, sans continuité avec celle qui nous a donnée tous les saints Papes depuis St Pierre jusqu’à St Pie X et tous les véritables Papes depuis le même St Pierre jusqu’à Sa Sainteté Pie XII ! C’est là non seulement rompre la succession apostolique (ce qui va donc l’Apostolicité de la Sainte Église Catholique) mais cela rompt également son Unité puisque dans ce cas il y aura une deuxième hiérarchie…
Ce que dit une vénérable n’est pas garantie par l’infaillibilité !… [De plus, contrairement aux articles de notre Credo selon lequel l’Église est Une, Sainte, Catholique et Apostolique, AUCUNE révélation privée n’appartient au domaine de la Foi. Nous ne pouvons donc pas nous baser sur ce qu’une âme privilégiée a dit pour croire en la succession apostolique. (Entre crochets non inclus dans ma réponse mais précisé là pour mémoire.)]

« Il faut un miracle comme celui annoncé par la vénérable Anna Maria Taïgi », oui ! “Comme” mais pas forcément celui qu’elle a annoncé…
Toute conversion est un miracle plus grand que la création elle-même puisque c’est prendre un cœur ennemi de Dieu, une âme dans l’opposition radicale à Sa Volonté, et en faire un ami disposé à Le servir !
La conversion d’un membre de la hiérarchie actuellement dans l’apostasie, qui dénoncerait publiquement la non-catholicité de ceux qui usurpent le Siège apostolique, annoncerait publiquement la vacance et provoquerait une sorte de conclave, serait un miracle plus éclatant aux yeux de Dieu et en réalité que l’intervention des saints Apôtres Pierre et Paul et ne romprait ni l’Apostolicité ni l’Unité de la Sainte Église Catholique…
Je ne sais pas si c’est cela que Dieu fera comme miracle pour rétablir Son Corps mystique, mais il est vrai qu’Il fera un miracle. Je crois qu’il ne faut pas se borner à dire ce sera comme ça ou ce sera comme ci mais rester ouvert à tout ce qui Lui plaira de faire en respectant, de notre côté, les impératifs que la Foi nous impose…





RÉSUMÉ


Nous voyons donc qu’un opposant à la thèse de Cassiciacum, dans un des plus représentatifs personnages de ce type, en arrive à écrire pour tenter de justifier sa position : « Le corps social de l’Eglise est mort » ce qui a pour conséquence que, pour lui, LA SUCCESSION APOSTOLIQUE N’EXISTE NECESSAIREMENT PLUS !
Ce qui est tout simplement hérétique…

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Jean-Paul BONTEMPS
 
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« Il n’y a pas de liberté, sinon dans la vérité; la “liberté” de l’erreur est le délire de la liberté de la perdition. » (Sodalitium, calendrier 2013, p. 5.)

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