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| Evangile selon Saint Matthieu , chap 19 ; verset 27 - 30 | |
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Nombre de messages : 19921 Localisation : La Nouvelle Jérusalem. Date d'inscription : 07/02/2006
| Sujet: Evangile selon Saint Matthieu , chap 19 ; verset 27 - 30 Sam 7 Fév - 16:36 | |
| Evangile selon Saint Matthieu , chap 19 ; verset 27 - 30 - Citation :
- Alors Pierre, prenant la parole, lui dit : « Voici que nous avons tout quitté pour vous suivre ; qu’en sera-t-il donc pour nous ? »
Jésus leur dit : « Je vous le dis en vérité, lorsque, au renouvellement, le Fils de l’homme siégera sur son trône de gloire, vous qui m’avez suivi, vous siégerez vous aussi sur douze trônes, et vous jugerez les douze tribus d’Israël. Et quiconque aura quitté maisons, ou frères, ou sœurs, ou père, ou mère, ou enfants, ou champs, à cause de mon nom, il recevra le centuple et aura la vie éternelle en possession. » « Et beaucoup de premiers seront derniers, et beaucoup de derniers premiers. http://fr.wikisource.org/wiki/%C3%89vangile_selon_Saint_Matthieu_-_Crampon#Chapitre_19 _________________ https://mostholytrinityseminary.org/contact/
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Saint Ambroise, évêque de Milan.
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| Sujet: Re: Evangile selon Saint Matthieu , chap 19 ; verset 27 - 30 Sam 7 Fév - 16:46 | |
| Commentaire par Saint Thomas d'Aquin.
Versets 27 - 30.
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Origène :
(traité 9 sur S. Matth.) Pierre avait entendu ces paroles du Sauveur: « Si vous voulez être parfait, allez, vendez tout ce que vous avez, et donnez-en le prix aux pauvres. » Il vit ensuite ce jeune homme s’en aller tout triste, et combien il était difficile pour un riche d’entrer dans le royaume des cieux. Il interroge donc le Sauveur avec confiance, comme un homme qui a consommé une oeuvre difficile; car si son frère et lui ont quitté des choses de peu d’importance, Dieu ne les a pas estimées de la sorte, mais il a considéré la perfection de l’amour qui a été le principe de leur détachement, et qui leur aurait fait sacrifier les plus grandes richesses, s’ils les avaient possédées.
Aussi je pense que c’est en se fondant plutôt sur les sentiments de son cœur que sur la valeur des choses qu’il a quittées, que Pierre s’adresse au Sauveur avec tant de confiance: « Alors Pierre, prenant la parole, lui dit: Voilà que nous avons tout quitté. »
S. Jean Chrysostome :
(hom. 63.) Quelles sont donc toutes ces choses, ô bienheureux Pierre ! une ligne, un filet, une barque. Il dit: « Nous avons tout quitté, » en parlant de ces choses, non pas, sans doute, pour en rehausser le prix, mais pour inspirer de la confiance au pauvre peuple qui l’entend. Car le Seigneur ayant dit: « Si vous voulez être parfait, vendez tout ce que vous avez, » etc., les pauvres pouvaient répondre: Mais quoi, nous ne possédons rien, nous ne pouvons donc être parfaits ?
Or, Pierre fait cette question, afin que vous qui êtes pauvre vous ne vous croyiez ici inférieur en rien à ceux qui sont riches; car celui qui avait reçu les clefs du royaume des cieux, espère avec confiance les autres biens que le ciel renferme, et c’est au nom de l’univers tout entier qu’il interroge son divin Maître. Or, considérez comme il répond avec précision aux deux conditions exigées par Jésus-Christ. Le Sauveur a demandé deux choses à ce riche, de donner aux pauvres tout ce qu’il avait, et de le suivre; c’est pourquoi Pierre ajoute: « Et nous vous avons suivi. »
Origène :
C’est-à-dire, d’après la révélation que le Père a faite à Pierre, que Jésus était son Fils, nous vous avons suivi, vous qui êtes la justice, la sanctification et toute vertu semblable. Il demande donc comme un athlète qui est vainqueur, quel sera le prix du combat.
S. Jérôme :
Comme en effet il ne suffit pas de tout abandonner, Pierre ajoute ce qui est le caractère propre de la perfection: « Et nous vous avons suivi. » Nous avons fait ce que vous avez ordonné; quelle sera donc notre récompense ? C’est ce que signifient ces paroles: « Que nous sera-t-il donc donné ? » Or, Jésus leur dit: « Je vous le dis en vérité, que pour vous qui m’avez suivi, » etc.
S. Jérôme :
Il ne dit pas: « Pour vous qui avez quitté toutes choses, » car c’est ce qu’a fait le philosophe Cratès, et beaucoup d’autres qui ont méprisé les richesses; mais: « Pour vous qui m’avez suivi, » ce qui est le caractère propre des Apôtres et des vrais fidèles.
S. Hilaire :
(can. 20.) Les Apôtres ont suivi Jésus-Christ dans la régénération, c’est-à-dire dans les eaux du baptême et dans la sanctification que donne la foi; c’est cette régénération que les Apôtres ont suivi et que la loi n’avait pu leur donner.
S. Jérôme :
Ces paroles du Sauveur peuvent encore recevoir cet autre sens: « Vous qui m’avez suivi, vous serez assis au jour de la régénération, » c’est-à-dire lorsque les morts ressusciteront incorruptibles du sein de la corruption (1 Co 15), vous serez assis sur les trônes des juges pour condamner les douze tribus d’Israël, parce que, témoins de votre foi, elles ont refusé d’en être les imitateurs.
S. Augustin :
(Cité de Dieu, 20, 5.) Car votre corps sera régénéré par le don de l’incorruptibilité, comme votre âme sera régénérée par la foi.
S. Jean Chrysostome :
(sur S. Matth.) Les Juifs auraient pu dire au jour du jugement: « Seigneur, en vous voyant revêtu d’une chair mortelle, nous n’avons pu vous reconnaître pour le Fils de Dieu. Et qui, parmi les hommes, pouvait voir ce trésor caché dans la terre, ce soleil couvert de nuages ? »
Mais les disciples répondront: « Et nous-mêmes, nous étions des hommes du peuple, sans instruction; vous, au contraire, vous étiez des prêtres et des scribes; mais notre volonté droite a été comme une lampe qui a éclairé notre grossière ignorance, tandis que votre malice a été comme un nuage qui a couvert de ténèbres toute votre science.
S. Jean Chrysostome :
(hom. 64.) Il ne dit pas: Pour juger les nations de l’univers, mais: « Pour juger les tribus d’Israël, » parce que les Juifs et les Apôtres avaient été élevés suivant les mêmes lois et sous les mêmes institutions. Aussi lorsque les Juifs viendront dire: Nous avons refusé de croire au Christ, parce que la loi le défendait, on leur opposera les disciples de Jésus, qui ont reçu et observé la même loi. Mais on dira peut-être: Quelle si grande récompense leur a-t-il promise, s’ils ne doivent recevoir que ce que la reine du Midi et les Ninivites recevront eux-mêmes ?
Il leur a déjà promis et il leur promettra encore d’autres récompenses bien plus magnifiques, mais ici-même il indique que ce qui leur est destiné est bien supérieur à ce que recevront les Ninivites. En parlant de ces derniers, il dit simplement qu’ils se lèveront contre cette génération pour la condamner, mais lorsqu’il s’agit des Apôtres, il s’exprime en ces termes: « Lorsque le Fils de l’homme siégera sur le trône de sa gloire, vous serez assis vous-mêmes sur douze trônes, » etc. Il est donc certain qu’ils partageront et sa royauté et sa gloire. C’est cet honneur et cette gloire qui sont figurés ici par les trônes. Or, comment s’est accomplie cette promesse ?
Est-ce que Judas siégera aussi avec les autres Apôtres ? Non, assurément, car voici la loi que le Seigneur a établie par le prophète Jérémie: « Je me déclarerai en faveur d’une nation ou d’un royaume pour l’établir et pour l’affermir, mais si ce royaume ou cette nation pêche devant mes yeux, je me repentirai aussi du bien que j’avais résolu de lui faire; » c’est-à-dire: S’ils se rendent indignes de mes promesses, je me garderai bien de les accomplir.
Or, Judas s’est rendu indigne de l’honneur qui lui avait été promis. Aussi n’est-ce pas sans conditions que le Sauveur fait cette promesse à ses disciples; car il ne dit pas d’une manière absolue: « Vous serez assis, » mais il fait précéder ces paroles de celles-ci: « Vous qui m’avez suivi, » paroles qui excluaient Judas, et qui attiraient à lui ceux qui devaient plus tard marcher à sa suite; car ce n’était ni aux disciples seuls, ni à Judas, qui s’en était déjà rendu indigne, que Notre Seigneur les adressait.
S. Hilaire :
(can. 20.) Jésus-Christ, en plaçant ses Apôtres sur douze trônes pour juger les douze tribus d’Israël, les associe à la gloire des douze patriarches, et nous devons conclure de ce passage que Jésus doit juger un jour, assisté de ses disciples. Aussi dit-il aux Juifs dans un autre endroit: « C’est pourquoi ils seront vos juges. » (Mt 12; Lc 11.) Nous ne devons pas croire, toutefois, que ces douze hommes seront les seuls qui jugeront avec lui, parce qu’il est question de douze trônes sur lesquels ils seront assis;
le nombre douze représente ici la multitude de tous ceux qui seront associés à ce jugement, parce qu’il est composé des deux parties du nombre sept, qui signifie souvent l’universalité des choses; en effet, ses deux parties, trois et quatre, multipliées l’une par l’autre, donnent le nombre douze. D’ailleurs, l’apôtre saint Mathias ayant été élu pour remplacer le traître Judas, il s’ensuivrait donc que l’apôtre saint Paul, qui a travaillé plus que les autres, ne trouverait plus de siége pour juger, lui qui nous déclare qu’il doit un jour faire partie du nombre des juges avec les autres saints:
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| Sujet: Re: Evangile selon Saint Matthieu , chap 19 ; verset 27 - 30 Sam 7 Fév - 16:47 | |
| S. Augustin :
(de la pénit.). Il faut donc placer au nombre de ceux qui jugeront alors avec Jésus-Christ, tous ceux qui ont abandonné leurs biens et suivi le Seigneur.
S. Grégoire le Grand :
(Moral., 10, 37.) Tout homme, en effet, qui pressé par l’aiguillon de l’amour divin, aura sacrifié tout ce qu’il possédait, parviendra au faîte de la puissance judiciaire, et exercera les fonctions de juge avec le juge souverain, parce qu’il a embrassé ici-bas les rudes privations de la pauvreté volontaire.
S. Augustin :
(Cité de Dieu, 20, 5.) Il faut entendre de la même manière le nombre douze, appliqué à ceux qui doivent être jugés, car de ce que le Sauveur dit: « Pour juger les douze tribus d’Israël, » il ne s’ensuit pas que la tribu de Lévi ne sera pas soumise à ce jugement, ou que le peuple juif seul sera jugé à l’exclusion des autres peuples.
S. Jean Chrysostome :
(sur S. Matth.) Ou bien encore, par ces paroles: « Au temps de la régénération, » Notre Seigneur a voulu exprimer ces premiers temps du christianisme qui suivirent immédiatement son ascension; car les hommes furent alors régénérés par le baptême, et c’était le temps où lui-même était assis sûr le trône de sa majesté. Et remarquez que ces paroles s’appliquent, non pas au jour du jugement dernier, mais à la vocation de tous les peuples, car le Sauveur ne dit pas:
« Lorsque le Fils de l’homme viendra, assis sur le trône de sa majesté, mais au temps de la régénération, lorsqu’il s’assiera sur le trône de sa majesté. C’est ce qui arriva lorsque les mitions commencèrent à croire en Jésus-Christ, selon ces paroles du Roi-Prophète: « Le Seigneur régnera sur les nations, le Seigneur est assis sur son trône qui est saint. » (Ps 46.) Alors aussi les Apôtres furent assis sur leurs douze trônes, c’est-à-dire dans le cœur de tous les chrétiens; car tout chrétien qui reçoit la parole de Pierre, devient le siége de Pierre, et il en est ainsi de tous les autres Apôtres.
Or, les Apôtres sont assis sur douze trônes distincts, suivant la différence des dispositions des âmes et des cœurs que Dieu seul connaît. Car le peuple chrétien est divisé en douze tribus comme le peuple juif, de manière que certaines âmes appartiennent à la tribu de Ruben, d’autres âmes aux autres tribus, suivant la différence de leurs vertus. En effet, toutes les vertus ne sont pas au même degré dans tous les hommes, mais tel excelle dans celle-ci, et tel autre dans celle-là. Les Apôtres jugeront donc les douze tribus d’Israël, c’est-à-dire tout le peuple juif, sur ce chef que leur prédication a été reçue par toutes les nations. L’universalité des chrétiens forme les douze trônes des Apôtres, mais l’unique trône de Jésus-Christ.
En effet, toutes les vertus sont comme le siége unique de Jésus-Christ; car il est le seul qui soit également parfait dans toutes les vertus. Parmi les Apôtres, chacun d’eux excelle aussi dans une vertu spéciale: Pierre dans la foi, Jean dans l’innocence. Pierre se repose donc dans la foi comme sur un trône, Jean, dans l’innocence, et ainsi des autres Apôtres. Les paroles suivantes montrent que Jésus-Christ voulait aussi parler de la récompense que les Apôtres devaient recevoir en ce monde: « Et quiconque aura quitté pour mon nom sa maison ou ses frères, » etc.; car s’ils reçoivent le centuple en ce monde; il est certain que le Sauveur leur promettait une récompense même pour cette vie.
S. Jean Chrysostome :
(hom. 64.) Ou bien, il ne promet à ses disciples que les biens à venir, parce qu’ils étaient supérieurs aux promesses terrestres, et ne cherchaient rien des biens de la vie présente que le Seigneur promet aux autres hommes.
Origène :
Ou bien dans un autre sens, celui qui aura abandonné tous ses biens, et qui aura suivi Jésus-Christ, recevra, lui aussi, tout ce qui a été promis à Pierre; mais si son sacrifice n’a pas été entier, et qu’il n’ait abandonné que ce qui est ici mentionné d’une manière spéciale, il recevra dès ici-bas une récompense bien supérieure à ce qu’il a quitté, et aura pour héritage la vie éternelle.
S. Jérôme :
Il en est quelques-uns qui ont pris occasion de ces paroles pour avancer qu’après la résurrection il y aurait une durée de mille ans, pendant laquelle nous recevrons le centuple de tout ce que nous avons sacrifié sur la terre, centuple qui sera suivi de la vie éternelle. Ils ne comprenaient pas qu’en supposant que cette promesse fût digne relativement à tout le reste, elle serait une honte en ce qui concerne les épouses, car celui qui en aurait sacrifié une, devrait, d’après cette opinion, en recevoir cent dans la vie future. Voici donc le sens de ces paroles: Celui qui aura abandonné pour Jésus-Christ les biens temporels, recevra les biens spirituels, qui seront aux premiers, en valeur et en mérite, ce qu’est le nombre cent comparé à un nombre de beaucoup inférieur.
Origène :
Même dès cette vie pour les frères selon la chair qu’il a quittés, il trouvera un grand nombre de frères selon la foi, il aura pour pères tous les évêques et les prêtres, et pour enfants tous ceux qui sont dans l’âge de l’enfance. Il aura encore pour frères les anges, et pour soeurs toutes les vierges qui ont consacré leur virginité au Seigneur, aussi bien celles qui vivent encore sur la terre, que celles qui jouissent déjà dans le ciel de la vie éternelle. Les champs et les maisons, ce sont les demeures multipliées qui sont préparées dans le repos du paradis et dans la cité de Dieu; et ce qui est au-dessus de toutes ces récompenses, ils recevront la vie éternelle.
S. Augustin :
(Cité de Dieu, 20, 8.) L’Apôtre saint Paul, expliquant en quelque manière ces paroles: « Il recevra le centuple, » dit: « Nous sommes comme n’ayant rien, et nous possédons toutes choses; » car le nombre cent est employé quelquefois comme nombre universel et indéterminé.
S. Jérôme :
Ces autres paroles: « Celui qui abandonnera, » etc. se rapportent à ces autres: « Je suis venu séparer l’homme d’avec son père, » etc. Ceux donc qui, pour la foi chrétienne, et pour la prédication de l’Évangile, auront méprisé toutes les richesses et les voluptés de la terre, ceux-là recevront le centuple, et posséderont la vie éternelle.
S. Jean Chrysostome :
(hom. 63.) Lorsque Notre Seigneur dit: « Celui qui aura quitté sa femme, » il ne veut pas dissoudre d’une manière absolue le lien du mariage, mais il veut que nous sacrifiions toutes les affections au sentiment de la foi. Il fait ici, d’ailleurs, une allusion indirecte aux temps de persécution, où on devait voir des pères entraîner leurs enfants dans l’impiété. Or, s’ils en viennent à cet excès, il ne faut plus les considérer comme des pères.
Raban :
Comme il en est beaucoup qui ne poursuivent pas la carrière de la vertu avec la même ferveur qu’ils avaient en y entrant, mais qui se laissent aller à la tiédeur, ou qui ne sont pas longtemps sans faire de lourdes chutes, le Sauveur ajoute: « Plusieurs qui étaient les premiers seront les derniers, et plusieurs qui avaient été les derniers seront les premiers. »
Origène :
Il exhorte par là ceux qui ont fait tout récemment profession d’obéir à la parole de Dieu, à se hâter de s’élever jusqu’à la perfection, en n’imitant point ceux qui paraissent avoir vieilli et s’être affaiblis dans la foi. Ces paroles peuvent aussi servir à humilier ceux qui se glorifient uniquement d’avoir été élevés dans le sein de la religion par des parents chrétiens, et à inspirer de la confiance à ceux qui ont été tout nouvellement initiés aux vérités de la foi.
D’après une autre signification, les premiers sont les Israélites qui par leur incrédulité sont devenus les derniers, tandis que les Gentils qui étaient les derniers sont devenus les premiers. C’est avec dessein que le Sauveur emploie l’expression « plusieurs, » et non pas « tous. » Car tous les premiers ne seront pas les derniers, et réciproquement tous les derniers ne seront pas les premiers.
Enfin, il est un grand nombre d’hommes qui, inférieurs aux anges, et comme les derniers par leur nature, sont devenus supérieurs à quelques-uns des anges par leur vie tout angélique, tandis que bien des anges, qui étaient les premiers par leur nature, sont devenus les derniers par leur faute.
S. Rémi :
On peut encore rapporter d’une manière toute spéciale ces paroles à la tristesse qu’éprouva ce jeune homme riche; il paraissait être le premier par l’accomplissement fidèle des préceptes de la loi, mais il devint le dernier en préférant à Dieu les richesses de la terre.
Les saints Apôtres paraissaient, au contraire, être les derniers, mais en abandonnant tout par l’effet de la grâce et de l’humilité, ils sont devenus les premiers. Enfin, il en est un grand nombre qui, après avoir fait preuve d’un grand zèle pour les bonnes oeuvres, en abandonnent tout à fait la pratique, et deviennent les derniers après avoir été les premiers. _________________ https://mostholytrinityseminary.org/contact/
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