Contradiction
entre Vatican II et la doctrine catholique
texte très court.
« La liberté de la presse, liberté qui menace la foi et les mœurs des plus grands périls et d’une ruine certaine.» (Pie VII, Post tam diuturnas, 29-4-1814)
« L’expérience nous l’atteste et l’antiquité la plus reculée nous l’apprend : pour
amener la destruction des états les plus riches, les plus puissants,
les plus glorieux, les plus florissants, il n’a fallu que cette liberté
sans frein des opinions, cette licence des discours publics, cette
ardeur pour les innovations.
A cela se rattache la
liberté de presse, liberté la plus funeste, liberté exécrable, pour
laquelle on n’aura jamais assez d’horreur, et que certains hommes osent
avec tant de bruit et tant d’insistance, demander et étendre partout...
Nous frémissons, vénérables Frères, en considérant de quels monstres de doctrine, ou plutôt de quels prodiges d’erreurs nous sommes accablés.»
(Grégoire XVI, Encyclique Mirari vos, 15-8-1832)
Les mauvais livres furent combattus depuis toujours, la
liberté de presse abhorré depuis toujours. Saint
Paul lui-même poussa les chrétiens convertis
à brûler publiquement leurs livres de
sorcellerie (Actes des apôtres XIX,
19).
Au palais des papes d’Avignon est affiché un
décret pontifical du temps de Benoît XIV: les
imprimeurs coupables d’imprimer des écrits des
hérétiques protestants devaient subir pas moins
que LA PEINE DE MORT!!
« Il faut lutter avec courage, autant que la chose
elle-même le demande, et exterminer de toutes ses forces le
fléau de tant de livres funestes; jamais on ne fera
disparaître la matière de l’erreur, si
les criminels éléments de la corruption ne
périssent consumés par les
flammes » (Clément XIII: encyclique Christianae
reipublicae salus, 25 novembre 1766)
« Cette licence de penser, de dire,
d’écrire et même de faire imprimer
impunément [...] tout ce que peut suggérer
l’imagination la plus
déréglée » est
« un droit monstrueux » (Pie VI:
bref Quod aliquantum, 10 mars 1791).
La liberté de presse est une
« liberté exécrable pour
laquelle on n’aura jamais assez
d’horreur » (Grégoire XVI:
encyclique Mirari vos, 15 août 1830).
La condamnation de la liberté de presse fait partie du
magistère pontifical ordinaire. Or cet enseignement est
infaillible, d’après saint Pie X (serment
antimoderniste): « Je, N., embrasse et
reçois fermement toutes et chacune des
vérités que l’Église, par
son magistère infaillible, a définies,
affirmées et déclarées,
principalement ces chefs de doctrine qui sont directement
dirigées contre les erreurs de ce temps ».
Or Vatican II se révolte
contre cet enseignement infaillible, en
affirmant: « Les
groupes religieux ont aussi le droit de ne pas être
empêchés d’enseigner et de manifester
leur foi publiquement, de vive voix et par écrit »
(Dignitatis humanae, § 4). Les
shintoïstes, les caïnites (secte dont les disciples
s’efforcent de faire toutes sortes de
péchés, afin d’imiter Caïn),
les supra-lapsaires (groupuscule protestant), les gomariens (idem),
les lucifériens (jadis disciples de Lucifer de
Cagliari, combattus par saint Jérôme;
aujourd’hui adeptes du culte de Lucifer), les
adorateurs de l’oignon (ça existe en France
à l’heure actuelle) et les adeptes de toutes les
autres sectes bizarres - oh pardon! il eût fallu dire
« groupes religieux »
sont donc autorisés à
répandre leurs délires par voie de presse.
«Allez trouver le Roi (Louis XVIII), dit le Pape Pie VII à Monseigneur de Boulogne, Evêque de Troyes, dans sa Lettre Apostolique Post tam diuturnas,
faites-lui savoir la profonde affliction... dont notre âme se trouve
assaillie et accablée par des motifs mentionnés. Représentez-lui quel coup funeste pour la religion catholique, quel péril pour les âmes, quelle ruine pour la foi serait le résultat de son consentement aux articles de la dite Constitution (22è, 23è
art. Liberté des cultes et de presse)... Dieu Lui‑même aux mains de qui
sont les droits de tous les royaumes et qui vient de lui rendre le
pouvoir... exige certainement de lui qu'il fasse servir principalement
cette puissance au soutien et à la splendeur de son Eglise».
D’où un problème
d’autorité: la
liberté de presse fut condamnée
par le
magistère pontifical ordinaire
« infaillible » (Saint Pie X).
Mais la
même liberté de presse fut approuvée
par Vatican II
comme découlant de la
« Révélation
divine » (terme engageant
l’infaillibilité de Vatican II).
*
* *
De même, la liberté
des cultes, qualifiée de
« désastreuse et à jamais
déplorable
hérésie » par Pie VII
(lettre apostolique Post tam diuturnas, 29 avril
1814), fut
présentée comme une
vérité de foi par Vatican II.
L’un des rédacteurs de Dignitatis
humanae, le Père Congar, écrivit que
d’après ce texte, la liberté religieuse
était contenue dans la
Révélation. Or il avoua lui-même
qu’une telle affirmation était mensonge.
« À la demande du pape, j’ai
collaboré aux derniers paragraphes de la
déclaration sur la liberté religieuse: il
s’agissait de montrer que le thème de la
liberté religieuse apparaissait
déjà dans l’Écriture, or il
n’y est pas » (in: Éric
Vatré: A la droite du Père, Paris
1994, p. 118). Quel
aveu! Déclarer qu’une doctrine est
révélée, alors que l’on sait
pertinemment que cela est faux! Les
évêques du conciliabule qui ont
approuvé ce texte - dont Montini - sont des imposteurs!
La liberté religieuse est même contraire
à la Révélation. Quand les juifs
rendaient un culte au veau d’or, Moïse les a-t-il
félicités? II ne les a pas
encouragés à « manifester
librement l’efficacité singulière de
leur doctrine pour organiser la société et
vivifier toute l’activité
humaine » (Dignitatis humanae, §
4). L’inexistence
du droit à la liberté religieuse est une
vérité révélée.
Dieu, par exemple, ordonna à Gédéon de
renverser l’autel dressé à Baal par son
propre père (Juges V, 25). Le
prophète Élie ÉGORGEA de ses propres
mains les prêtres de Baal (2. Rois XVIII,
40). Or Élie est le plus grand des prophètes,
puisqu’il fut spécialement honoré par
NSJC lors de la Transfiguration (donc le Christ est contre la
liberté religieuse). Le successeur
d’Élie, Elisée sacra Jéhu.
Le roi Jéhu fit massacrer tous les fidèles de
Baal, démolit l’autel et « ils
démolirent aussi le temple de Baal et en firent un cloaque,
ce qu’il est resté jusqu’à
maintenant » (2. Rois X, 27).
Ce cloaque à côté de
Jérusalem s’appelle la Géhenne...
« La liberté religieuse demande, en
outre, que les groupes religieux ne soient pas
empêchés de manifester librement
l’efficacité singulière de leur
doctrine pour organiser la société et vivifier
toute l’activité humaine » (Dignitatis
humanae, § 4). Or le Christ a dit:
« Je suis la voie, la vérité,
la vie » (Jean XIV, 6). Il n’a pas dit que
d’autres religions que la sienne apportaient la vie.
D’autre part, le Christ a dit: « Sans moi,
vous ne pouvez rien faire » (Jean XV,
5).
Il n’a pas dit que l’on pouvait faire quelque
chose (organiser avec
« efficacité » la
société) grâce à Bouddha ou
Mahomet. Le Christ a dit: « Celui qui ne croira pas
sera condamné » (Marc
XVI, 16). Il n’a donc pas donné
l’autorisation d’honorer l’Être
suprême (terme cher aux francs-maçons)
selon un culte X. Si Vatican II prétend que les bouddhistes,
musulmans, protestants, animistes etc. ont le droit d’
« honorer d’un culte public la
divinité suprême » (Dignitatis
humanae, § 4; l’expression
« divinité
suprême » figure aussi dans Nostra
aetate), cela prouve que les prélats ont
adopté l’idéologie et le langage des
loges maçonniques, tout comme Wojtyla à
Assise, demandant à ses invités de prier
simplement « une puissance
suprême »,
« l’Être
absolu », « une puissance
au-dessus de toutes nos forces humaines »,
« cette réalité qui est
au-delà de nous ».
« Divinité
suprême »? Un commentateur attentif
pourrait même souligner que l’adjectif
« suprême » implique
qu’il existe également des divinités
inférieures. Vatican II professerait alors le
polythéisme...
*
* *
Passons maintenant au décret sur
l’œcuménisme
intitulé Unitatis redintegratio, approuvé
également « dans
l’Esprit-Saint » par Montini, le 21
novembre 1964. « Justifiés par la foi
reçue au baptême, incorporés au Christ,
ils portent à juste titre le nom de chrétiens, et
les fils de l’Église catholique les reconnaissent
à bon droit comme des frères dans le
Seigneur » (§ 3). Passage curieux et
inouï: les adeptes des diverses sectes
hérétiques ou schismatiques sont
désormais censés avoir la foi?!
Les « actions
sacrées » de ces frères
« peuvent certainement produire
effectivement la vie de la grâce, et l’on doit
reconnaître qu’elles donnent
accès à la communion du salut. […]
L’Esprit du Christ ne refuse pas de se servir
d’elles [des sectes protestantes ou schismatiques] comme de
moyens de salut » (ibidem).
Vatican II oblige
à croire comme vérité de foi divine
(« on doit
reconnaître ») que le protestantisme
conduit au salut. L’infaillibilité
est engagée clairement.
Mais Pie
IX a enseigné ex
cathedra le
contraire: « Il est aussi très
connu, ce dogme catholique: que personne ne peut se sauver
hors de l’Église catholique, et que
ceux-là ne peuvent obtenir le salut éternel qui
sciemment se montrent rebelles à
l’autorité et aux définitions de
l’Église, ainsi que ceux qui sont volontairement
séparés de l’unité
de l’Église et du pontife romain, successeur de
Pierre, à qui a été confiée
par le Sauveur la garde de la vigne »
(Pie IX: lettre Quanto conjiciamus, 10
août 1863).
Et les conciles avant Pie IX vont dans le même sens. Citons
seulement un texte peu connu, provenant du concile de Sens, tenu en
1528: « Le
luthéranisme est une exhalaison du serpent infernal ».
Et ce même concile n’était pas vraiment
partisan de la liberté religieuse: « Nous
conjurons [...] le roi […] de signaler le zèle
dont il est rempli pour la religion chrétienne, en
éloignant tous les hérétiques
des terres de son obéissance, en
exterminant cette peste publique, en conservant
dans la foi cette monarchie », et nous
interdisons « les assemblées
secrètes des hérétiques ».