| | Les Dames | |
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Auteur | Message |
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Lucie Baptisé
Nombre de messages : 420 Date d'inscription : 19/10/2007
| Sujet: Les Dames Dim 16 Jan - 22:26 | |
| - Citation :
- Lettre de Son Eminence le Cardinal Joseph Sarto,
Patriarche de Venise, Aujourd'hui Sa Sainteté PIE X, AU CHEVALIER ANDRÉ BATTIAGIA, ÉDITEUR DE LA TRADUCTION ITALIENNE DU COURS D'APOLOGÉTIQUE CHRÉTIENNE. Mon bien cher et honoré Monsieur, Vous me faites grand honneur en me demandant d'unir ma faible voix à celle des éminents Prélats qui ont loué le Cours d'Apologétique chrétienne du P. W. Devivier. Tel est en vérité le mérite de cet ouvrage, que partout où il sera connu, les prêtres ne manqueront pas de se le procurer, afin d avoir sous la main un livre qui leur rappelle les vérités apprises dans leurs Cours de dogme. Ils le répandront aussi dans les familles, comme un résumé de cette théologie que les laïcs ne peuvent étudier dune manière complète, mais qu'il leur est cependant nécessaire de ne pas ignorer, pour qu'ils soient en état de se rendre à eux-mêmes raison de leur foi, et de la défendre contre les accusations soulevées à son sujet. J'approuve donc, comme il le mérite, le jugement favorable porté par tant d'hommes distingués, et j'ose dire que reloge que le traducteur en fait dans sa préface est inférieur à la valeur du livre lui-même. Aussi voudrais-je le voir entre les mains des jeunes gens et des hommes de toute condition, et même entre celles des dames; car à cette époque de négligence en matière d'instruction religieuse, elles manquent souvent d'approfondir les choses de la foi, et elles vivent dans un doute créé par des objections qu'elles ne savent pas résoudre. Tout en me réjouissant avec vous du bien que vous opérez en préparant cette seconde édition italienne, je fais des vœux pour que cet ouvrage soit connu et donné comme souvenir de première communion, comme livre de prix dans les maisons d'éducation, et comme cadeau à faire aux jeunes époux; je voudrais qu'il soit spécialement recommandé comme livre de lecture dans les familles chrétiennes. J'ai la conviction que tous ceux qui le liront, confirmés dans la vérité religieuse, rediront au Seigneur : "Vos témoignages sont infiniment dignes de créance; Testimonia tua credibilia facta sunt nimis. » (Ps. 92). Ils reconnaîtront en même temps tout ce qu'il y a de perfide dans d'autres livres, trop répandus, attaquant la religion, et, grâce aux arguments puisés dans cette lecture, ils réduiront au silence, avec une noble franchise, ceux qui, dans leurs conversations privées, ne se font pas faute de calomnier l'Eglise en tel ou tel point. Que Dieu vous comble de prospérités, selon le désir de celui qui, en vous exprimant sa sincère estime, est heureux de se redire Votre très affectionné et très dévoué en N.-S. JOSEPH Card. SARTO Mantoue, 20 Avril 1894.
Dernière édition par Lucie le Dim 16 Jan - 22:37, édité 2 fois | |
| | | Lucie Baptisé
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| Sujet: Re: Les Dames Dim 16 Jan - 22:31 | |
| S.S. Pie XII : - Citation :
- DISCOURS AUX ÉLÈVES DES LYCÉES DE ROME
(24 mars 1957)
Le dimanche 24 mars 1957, plus de 50.000 garçons et filles des écoles secondaires d'Etat de Rome ont participé à la grande audience que leur a accordée le Saint-Père dans la Basilique Vaticane, et au cours de laquelle le Pape a prononcé en italien un important discours, dont voici la traduction : [...]
La philosophie.
b) Des sciences expérimentales, passez aux vérités de la philosophie, qui est le fondement de tout savoir. Nous savons bien que, souvent, malheureusement, une étude si noble et nécessaire se réduit à une liste accablante d'erreurs provenant de pensées égarées et de coeurs désordonnés. Une telle étude est certainement nuisible pour les élèves, comme l'atteste la plainte de plus en plus forte et angoissée de parents justement soucieux pour la foi de leurs enfants. Nous ne saurions comprendre pourquoi on devrait appeler un « maître » celui qui sème les brumes du scepticisme dans l'esprit sans défense des jeunes gens. La liberté de l'intelligence consiste en la possibilité de pénétrer de plus en plus profondément telle ou telle vérité, d'en considérer un aspect plutôt qu'un autre, de former des synthèses et des déductions de plus ou moins d'ampleur. C'est donc une liberté toute positive et d'autant plus grande qu'elle est davantage éclairée et protégée contre l'erreur.
Il faudra donc bien connaître l'histoire de la pensée philosophique, mais il faudra insister encore plus sur l'étude de la réalité dans tous ses éléments et dans tous ses aspects. Chacun de vous devra être en mesure de répondre avec précision et clarté aux demandes que vous vous poserez inévitablement vous-mêmes ou qui vous seront posées par d'autres : qu'est-ce, en général, que la réalité ? Qu'est-ce, en particulier, que le monde ? Qu'est-ce que la valeur de la connaissance humaine ? Dieu existe-t-il ? Quelle est sa nature, quels sont ses attributs ? Quelles relations existe-t-il entre Lui et le monde ? Entre Lui et les hommes ? Quel est le sens de la vie ? et de la mort ? Quelle est la nature de la joie et quelle est la fonction du plaisir ? Avec quels critères doivent être régies les sociétés humaines, la société familiale et la société civile ?
Afin que ces demandes aient une réponse appropriée, il est nécessaire de recourir à la philosophie éternelle, que des intelligences eminentes élaborèrent au cours des siècles et qui n'a rien perdu de sa valeur objective et de son efficacité didactique ; d'autant plus que les développements des connaissances scientifiques ne sont pas en opposition avec les thèses certaines de cette philosophie.
La science de la foi.
c) De la philosophie, passez à la science qui tire ses connaissances des doctrines de la foi, apprises par révélation divine.
Tous les chrétiens, mais spécialement ceux qui se consacrent à l'étude, devraient avoir, autant que possible, une instruction religieuse profonde et organique. Il serait, en effet, dangereux de développer toutes les autres connaissances et de laisser le patrimoine religieux sans changement, tel qu'il était dans la première enfance. Nécessairement incomplet et superficiel, il serait étouffé, et peut-être détruit, par la culture areligieuse et par les expériences de la vie adulte, comme en témoignent tous ceux dont la foi fit naufrage pour des doutes demeurés dans l'ombre, des problèmes restés sans solution. Comme il est nécessaire que le fondement de votre foi soit rationnel, une étude suffisante de l'apologétique devient indispensable ; ensuite vous devrez goûter les beautés du dogme et les harmonies de la morale ; enfin vous essayerez de pousser votre regard au-delà des voies de l'ascétisme chrétien, bien haut, jusqu'aux sommets de la mystique. Oh ! si le christianisme vous apparaissait dans toute sa grandeur et dans toute sa splendeur !
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| | | Lucie Baptisé
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| Sujet: Re: Les Dames Dim 16 Jan - 22:42 | |
| Père Matéo, Jésus-Roi d'amour. - Citation :
APOSTOLAT
Allez, vous aussi, à ma vigne et Je vous donnerai ce qui sera juste 1 .
Il faut qu'Il règne !
Entendez-vous cette merveilleuse promesse ? ce qui sera juste sera donc votre salaire. En parlant ainsi, il s'adressait, il est vrai, aux prêtres représentés par les apôtres. Mais certainement, dans sa pensée et dans son Coeur, Il songeait aussi aux saintes femmes qui coopéraient comme Marthe, avec joie et dévouement, à la besogne de l'apostolat.
Il est écrit que : "Quiconque reçoit l'apôtre participe à la récompense de l'apostolat !" - Ah ! n'en doutez pas, le salaire promis sera pour toutes les belles âmes qui auront voulu partager les peines et les sacrifices des apôtres. Unis dans la lutte et la Voie douloureuse, vous le serez au banquet de l'amour et de la gloire.
Bien des âmes, je le sais, consacrées à l'apostolat, n'ambitionnent d'autres récompense que la gloire de servir Jésus, de Le faire aimer, et de partager sa Croix.
1. Matth., XX, 4. | |
| | | Lucie Baptisé
Nombre de messages : 420 Date d'inscription : 19/10/2007
| Sujet: Re: Les Dames Dim 16 Jan - 22:42 | |
| - Citation :
- Pour mon compte, chers apôtres, sûr comme je le suis de la fidélité du Maître adorable, je vous avoue que rien ne me tente autant que ma vocation, que le désir et l'assurance de Le voir sur son trône, couronné du diadème vivant des âmes, et des cœurs pleins d'amour que j'aurai pu Lui amener.
Voilà un salaire qui compensera largement les peines et sacrifices que réclamera notre Croisade, fallait-il y laisser la vie... Vous aurez une véritable mission, grande, très belle, chers apôtres, celle de servir d'intermédiaires entre le Sacerdoce et une certaine classe sociale, réfractaire à recevoir tout ce qui vient de la main du prêtre.
Nous sommes bien loin du temps où les prêtres devaient tout faire, tout, et où les catholiques fervents n'étaient que les spectateurs heureux ou les bénéficiaires reconnaissants de leur action.
Il est bien regrettable que l'influence du prêtre ait diminué... qu'il ne puisse directement atteindre toutes les âmes ; mais de ce mal le Roi d'amour a su tirer un très grand bien par la coopération d'une élite jusqu'à hier passive. Aujourd'hui, la phalange des apôtres séculiers, hommes et femmes, se trouve souvent dans les avant-postes du combat et, avouons-le, avec grand succès, ouvrant la brèche, préparant la voie aux prêtres, maintenant ensuite les résultats obtenus par celui-ci, une fois qu'il a pu prendre la place qui lui revient de droit divin.
La femme surtout a eu, dans cette besogne divine, une part aussi belle qu'héroïque. Elle est partout, de toutes les œuvres, les plus diverses, les plus pressantes et délicates, prête à tous les sacrifices, avec ce savoir-faire, cette souplesse et cette résistance, exclusivement propres à la femme quand elle est entièrement prise par la Pentecôte du Cœur de Jésus. | |
| | | Lucie Baptisé
Nombre de messages : 420 Date d'inscription : 19/10/2007
| Sujet: Re: Les Dames Dim 16 Jan - 22:43 | |
| - Citation :
- Dans le bon vieux temps, elles [les femmes] priaient bien, et se lamentaient beaucoup, sans pouvoir d'elles-mêmes porter remède à bien des maux. Tandis que, de nos jours, elles prient peut-être mieux, condition fondamentale, et en outre, elles sont devenues, à tout âge et condition, de véritables soldats, les auxiliaires indispensables du Sacerdoce, des "diaconesses" bien autrement utiles que les anciennes. - Hélas ! les païens d'aujourd'hui sont d'autant plus difficiles à conquérir que ce sont, pour la plupart, des "fuyards" du camp catholique.
Il y a, je dois l'avouer, un certain nombre de mères de famille surtout, élevées dans une autre école, qui ne saisissent ni la beauté, ni la nécessité du merveilleux ministère féminin, et qui protestent contre une innovation qu'elles croient inutile, et peut-être dangereuse.
"Que font, me disait une dame de soixante-dix ans, que font ces folles de Ligueuses, ces demoiselles si ardentes pour ce qui ne les concerne pas.. Je ne puis retenir mes deux filles, il leur a pris un véritable engouement pour faire du Catéchisme et pour la visite des pauvres de la Paroisse... Où allons-nous par ce chemin ? De mon temps, ce n'était pas ainsi, nous étions cependant bien bonnes, peut-être meilleures, sans ces nouveautés d'apostolat. - Ce qu'elles font, dites-vous ? permettez-moi, madame, de vous dire ce qu'elles font, réponds-je. Premièrement, elles prient pour celles qui les critiquent. Deuxièmement, elles travaillent pour tant, oh ! tant d'autres qui gaspillent : jeunesse, argent, santé, en mille folies mondaines. Troisièmement, elles obéissent au Pape, qui les lance lui-même et les applaudit des deux mains. Et puis, écoutez encore ceci, Madame ; de votre temps, dites-vous, tout était parfait ou presque, sans ces apôtres ardents qui vous fatiguent... Eh ! bien non, Madame, tout n'était pas d'or... Pendant que vous restiez calme, dans une satisfaction illusoire, les sectaires, les ennemis de Dieu et de l'Église, les loges, travaillaient en secret, avec acharnement, à crucifier Jésus-Christ, à Le chasser de partout, ils préparaient la Voie douloureuse et y semaient des épines... Madame, vos filles, et avec elles des milliers d'autres, sont occupées à retirer ces épines et à jeter des fleurs sous les pas de Jésus, elles transforment le Calvaire en un Thabor... Soyez fières de vos enfants, encouragez-les, elles seront votre couronne, au lieu d'être des mondaines et des frivoles..." | |
| | | Lucie Baptisé
Nombre de messages : 420 Date d'inscription : 19/10/2007
| Sujet: Re: Les Dames Dim 16 Jan - 22:45 | |
| - Citation :
- Notre-Seigneur semble vous dire à vous aussi : "Voyez le champ qu'il faut cultiver... le travail est abondant, mais les ouvriers manquent. 2"
Entendez-vous ?... Le grand Semeur demande des ouvriers pour son champ d'amour... Le Tout-Puissant dit avoir besoin de vous. Seul, Il a créé le monde de la nature ; mais pour achever l'œuvre de sa grâce, Il demande votre aide. A la suite de Marie, choisie pour être le grand et premier canal de l'amour, vous êtes désignés - par un décret de miséricorde - pour coopérer au salut du monde. Au Ciel, Jésus vous fera participants de la gloire d'avoir racheté les âmes avec Lui. Autour de la Vierge-Prêtre, de la Reine des Apôtres, vous serez une armée, rayonnante de la beauté de l'amour vainqueur.
2. Matth., IX, 37.
Voyez la nécessité que Jésus se fait de son ministre : si, au moment où vous vous approchez de la Sainte Table, le prêtre refusait de vous porter Notre-Seigneur, Il resterait dans le Tabernacle, et Lui et vous seriez privés de la communion. De même, si vous refusiez de porter son Coeur aux foyers qui sont prêts à le recevoir ou qui s'y préparent, vous priveriez le Maître et les âmes qu'Il aime, de la rencontre et de la longue communion qu'est la vie dans un foyer consacré.
Quel beau et glorieux travail que celui de votre apostolat ! Allez distribuer le pain de lumière : le Catéchisme. Allez frapper aux portes des faubourgs, faites connaître, faites aimer Jésus. Si vous n'y allez pas, oh ! des milliers d'âmes périront de froid et de faim !
Jésus se met entre vos mains pour que vous le donniez : "Allez sauver le monde, vous dit-Il, en montrant partout mon Coeur blessé. Vous ne manquerez de secours que lorsque Je manquerai de puissance."
Acceptez donc la mission que vous confie ce Roi bien-aimé, ne Le privez pas de cette gloire. Des enfants, des malades, des ignorants vous attendent et surtout, Jésus vous attend à ce poste.
Mettez-vous au travail avec une très grande confiance, avec cette conviction : Il régnera parce qu'Il l'a dit. | |
| | | Lucie Baptisé
Nombre de messages : 420 Date d'inscription : 19/10/2007
| Sujet: Re: Les Dames Dim 16 Jan - 22:46 | |
| Qui est le Père Matéo ? - Citation :
- En 1907, le Père Matéo était envoyé par ses supérieurs, d'Amérique en Europe, pour raison de santé. Atteint d'une grave maladie, il se rendit à Paray-le-Monial, non pour solliciter un miracle de guérison corporelle, mais bien la grâce d'aimer davantage le Sacré-Cœur de Jésus et de mourir comme un saint prêtre.
A peine, cependant, est-il agenouillé dans la chapelle des apparitions et a-t-il formulé sa prière, qu'il se sent bouleversé dans tout son être... Il est guéri ! Ce qu'il éprouva alors, il ne peut le décrire... On devine seulement qu'à cet instant il dut être frappé au cœur d'une autre blessure, toute d'amour, celle-ci... Car le soir-même, tandis qu'il faisait l'Heure Sainte, Il recevait du Sacré-Cœur, avec le noble projet de lui conquérir le monde, famille par famille, tout le plan de l'INTRONISATION du Sacré-Cœur de Jésus dans les foyers, c'est-à-dire la consécration de chaque famille au Sacré-Cœur.
Religieux d'une Congrégation dont le but est de propager la dévotion aux Sacrés-Cœurs de Jésus et de Marie, dans un esprit d'amour, de réparation et d'apostolat, le bonheur du P. Mateo a toujours été de prêcher le Sacré-Coeur : prêcher l'Amour, comme il dit si bien. Il se rend donc à Rome pour solliciter du Pape Pie X, alors régnant, la permission de commencer son apostolat.
"Non, mon fils, lui répond le Souverain Pontife, après avoir entendu son récit et sa demande, non, je ne le vous permets pas ! - Mais, Très Saint Père !... - Non, je ne le vous permets pas" reprend Pie X avec ce sourire empreint de malice qui lui était personnel ; et lui ouvrant tout grands ses bras, il ajoute en le serrant sur son coeur : "Je vous le commande, entendez-vous ? Non seulement je vous permets, mais je vous ordonne de donner votre vie pour cette œuvre de salut social. C'est une oeuvre admirable, consacrez-y votre vie toute entière."
Sa mission solennellement approuvée par le Chef suprême de l'Eglise, le Père Matéo, comme un nouveau st Paul, s'élance à la conquête des peuples. | |
| | | Lucie Baptisé
Nombre de messages : 420 Date d'inscription : 19/10/2007
| Sujet: Re: Les Dames Dim 16 Jan - 22:47 | |
| Père Matéo, suite : - Citation :
- Ma confiance à moi est grande comme le Ciel, et s'il y a quelque chose de plus grand que le ciel, c'est comme cela qu'est ma confiance.
Ici, se pose logiquement une question : l'apostolat pour vous qui m'écoutez, qui me lisez, est-il un devoir ou une œuvre de surérogation, oserai-je dire, un luxe spirituel... ? Est-il "facultatif", comme de prendre la discipline, ou de faire à minuit, prosterné par terre, l'Heure Sainte, chose très belle, mais pas obligatoire ?
Non, l'apostolat, surtout de nos jours, étant donné les graves heures que nous vivons, est un devoir, un devoir pressant.
Apôtres du grand Roi, écoutez-moi, avec vos cœurs. Peut-on aimer Jésus, d'un grand, d'un sérieux amour, et rester en même temps indifférent ? Puis-je Lui dire que je L'aime, tandis que je me croise les bras devant cette foule d'enfants qui seront demain des amis ou des blasphémateurs ; qui, dans vingt ans, voteront pour Dieu ou contre Dieu, dans la vie publique et nationale, et qui, dans leurs foyers, formeront des enfants comme ils ont été élevés eux-mêmes ? Voyez-vous les conséquences de votre inertie... se répercutant de génération en génération ? Dois-je demeurer indifférent, dois-je laisser ces foyers devenir des repaires de cœurs haineux ou neutres, alors que je pourrais préparer des Béthanies d'amour pour le Cœur de Jésus ? ... Voulez-vous dire, comme Caïn : "Qui m'a chargé de l'âme de mon frère ? 3 ".
3. Gen., IV, 9. | |
| | | Lucie Baptisé
Nombre de messages : 420 Date d'inscription : 19/10/2007
| Sujet: Re: Les Dames Dim 16 Jan - 22:50 | |
| - Citation :
- Hélas, ceux de la gauche, les ennemis du Calvaire, ne raisonnent pas ainsi ! Voyez-les toujours en éveil, toujours apôtres zélés, toujours à la solde de quelque Sanhédrin maudit, prêts à user de leurs talents, de leur influence, de leur argent pour faire maudire et exiler Jésus-Christ. Eux, toujours alertes, décidés, même jusqu'au sacrifice très souvent ; et nous, les enfants, les comblés, les pardonnés, les guéris, nous, témoins et objets de ses miracles d'amour, nous Le laisserons livré à ses ennemis par notre apathie et notre indolence ? Jamais de la vie !
L'apostolat est une nécessité impérieuse pour un cœur qui aime vraiment, c'est le perfectionnement de la loi de charité. Ils sont malheureusement très nombreux, les bons qui n'ont pas compris jusqu'ici ce devoir d'aimer. Et cela probablement parce que, parmi les bons, les "dévots" ne manquent pas, mais ils sont comptés, ceux qui, au contraire, appartiennent à la divine Confrérie des véritables amis, des amants passionnés de Notre-Seigneur.
Mais je dois vous dire que la phalange des apôtres combattants grossit de jour en jour. Jeunes gens, dames et jeunes filles, vont en pleine bataille, allumant un feu sacré parmi les ouvriers, les pauvres et les enfants, se dévouant avec un zèle à toute épreuve pour faire connaître et faire aimer Jésus-Christ. ils pourraient bien répéter, ceux-là, la parole que Marguerite-Marie entendit dire au Sauveur ! "Ne pouvant plus contenir dans ma poitrine les flammes qui Me dévorent, Je dois les communiquer !" Oh ! quand seront-ils une grande armée, ceux qui savent aimer ainsi !
En attendant, formons nos apôtres à cette école toute de feu, donnons-leur la nourriture bien solide qu'est la doctrine du Cœur de Jésus. Car, lancer une âme dans l'action apostolique, sans l'avoir préalablement brûlée dans cette divine fournaise, ce serait mettre du sable dans l'engrenage des âmes, là où il aurait plutôt fallu de l'huile. Soyons-en bien convaincus : ce n'est pas tant le personnel qui fait défaut dans les œuvres catholiques, mais l'amour, le grand amour qui doit les embraser. | |
| | | EML Leod Baptisé
Nombre de messages : 531 Date d'inscription : 08/01/2011
| Sujet: Re: Les Dames Dim 16 Jan - 23:11 | |
| Personne ne parle de vous laisser ignorante, simplement vous ne devez pas vois instruire par la théologie qu'étudie les Hommes, mais rester dans l'étude des choses simples et élémentaire. | |
| | | Lucie Baptisé
Nombre de messages : 420 Date d'inscription : 19/10/2007
| Sujet: Re: Les Dames Dim 16 Jan - 23:26 | |
| C'est ce que je fais : j'utilise des catéchismes, des apologétiques, les encycliques etc... Se lancer dans le Droit Canon et la théologie arides n'est pas quelque chose que j'ai envie de faire du tout. Si certaines femmes le font, elles le font par nécessité. Si je me croyais obligée de le faire, je le ferais, avec répugnance, et je l'ai fait pour des choses élémentaires (ou du moins que je jugeais telles). Je ne leur jetterais pas la pierre puisque c'est difficile à évaluer ce qu'on peut ou ne peut pas faire aujourd'hui sans Pape, et même sans clercs pour certains, mais pour ma part, je ne crois pas en avoir besoin, vu le nombre de Documents pontificaux, qui appartiennent à la doctrine, et qui existent. - Citation :
- rester dans l'étude des choses simples et élémentaire.
Précisément, la juridiction fait partie de l'élémentaire aujourd'hui puisqu'elle concerne le Sacrement de Pénitence. Et d'ailleurs, je n'ai cité que des catéchismes (qui sont élémentaires) sur le sujet. | |
| | | EML Leod Baptisé
Nombre de messages : 531 Date d'inscription : 08/01/2011
| Sujet: Re: Les Dames Lun 17 Jan - 1:21 | |
| Et au nom de quoi sortez vous de la sphère privée pour "enseigner" autrui sur des forums ? | |
| | | Octo
Nombre de messages : 17 Localisation : Montréal, Québec, CANADA Date d'inscription : 12/12/2010
| Sujet: Re: Les Dames Lun 17 Jan - 3:46 | |
| - Edouard Marie Laugier a écrit:
- Et au nom de quoi sortez vous de la sphère privée pour "enseigner" autrui sur des forums ?
- Citation :
- " Vous qui craignez le Christ, soumettez-vous les uns aux autres ; femmes, soyez soumises à vos maris, comme au Seigneur. Car le mari est le chef de la femme, tout comme le Christ est le chef de l'Église, lui le Sauveur de son corps". Mais, comme l'Église est soumise au Christ, que les femmes soient soumises en tout à leurs maris " (Ep 5,22-24).
Édouard Marie Laugier,
Expliquez-moi pourquoi les femmes n'auraient pas le droit de parole sur ce forum ?
Est-ce que la parole de Saint Paul : "Femmes, soyez soumises à vos maris" (.....) "Car le mari est le chef de la femme" est l'argument qui vous faite dire que la femme doit se taire et rester en retrait ? Si oui, donnez-moi vos arguments et explications.
Je ne comprends pas pourquoi vous lui interdisez de s'exprimer, expliquez-moi !
Octo assommé | |
| | | Lucie Baptisé
Nombre de messages : 420 Date d'inscription : 19/10/2007
| Sujet: Re: Les Dames Lun 17 Jan - 20:51 | |
| - Edouard Marie Laugier a écrit:
- Et au nom de quoi sortez vous de la sphère privée pour "enseigner" autrui sur des forums ?
- Citation :
Père Toulemont : Mais une chose très digne de remarque, c'est que les révélations privées les plus nombreuses et celles qui justifient le mieux ce nom ont été plus fréquemment accordées à des femmes qu'à des hommes. En quoi il ne faudrait point voir une dérogation à la parole de saint Paul qui défend aux femmes d'enseigner dans l'Église ; car cette défense confirmée et expliquée par la tradition tout entière ne doit s'entendre que d'un enseignement public et revêtu d'un caractère d'autorité officielle. Quant à l'enseignement privé officieux, la divine Providence, bien loin d'en exclure les femmes, semble au contraire le leur avoir confié d'une manière spéciale. N'est-ce pas des lèvres vénérées de nos mères que nous avons tous reçu les premiers germes de la foi ? N'est-ce pas le zèle de quelques pieuses princesses, parfois de simples esclaves chrétiennes, qui a servi d'instruments à la conversion de plusieurs peuples entiers ? Les révélations privées, nous l'avons déjà fait remarquer, n'appartiennent nullement au ministère doctrinal de l'Église. Rien donc ne s'oppose à ce que des femmes soient admises à la participation de ces grâces extraordinaires. Plusieurs théologiens même ont expliqué par des raisons de convenance comment un tel privilège pouvait leur être communiqué d'une manière plus abondante et comme de préférence. Les révélations privées, cher monsieur Laugier, sont aujourd'hui publiées partout. Elles sont en quelque sorte dans la sphère publique. Et qui sincèrement, qui ne connaît pas Ste Thérèse de l'Enfant-Jésus et son autobiographie, qui est dans la sphère publique officieuse ? Vous confondez donc enseignement officieux et enseignement officiel. | |
| | | Lucie Baptisé
Nombre de messages : 420 Date d'inscription : 19/10/2007
| Sujet: Re: Les Dames Lun 17 Jan - 21:36 | |
| Mgr de Ségur : - Citation :
- Que les dames veuillent bien s’occuper de leur intérieur, de leur famille et de leurs bonnes oeuvres, de leurs aimables et modestes travaux, et qu’elles ne fassent plus d’invasion dans le champ de la théologie ni du droit canonique.
Ce champ n’est pas plus fait pour elles que le champ de bataille. A moins d’être des Jeanne d’Arc, les dames ne se battent point. L’austère théologie, le rude et positif droit canonique ne leur convient pas plus que l’épée ou le mousquet. Rien de ridicule comme une femme-homme : rien d’insupportable comme une femme théologienne. Quarante-neuf fois sur cinquante, elle parle de ce qu’elle ignore ; elle ne comprend pas le premier mot de ce qu’elle dit ; elle répète, comme une pie, ce qu’on lui a dit, et uniquement parce qu’on le lui a dit. Or, c’est encore ici l’expérience qui montre aux dames que les plus beaux parleurs ne sont pas toujours les plus sûrs docteurs. En matière de foi et de conscience, il faut tant se défier de l’engouement, de la passion et du parti pris ! Mgr de Cambrai, que j’ai souvent cité dans ce petit écrit, complimentait ses pieuses diocésaines de ne s’être pas laissé prendre, comme tant d’autres, aux piéges de ces discussions. «Les conseils de Fénelon, écrivait-il de Rome, sont compris et observés dans nos familles les plus distinguées et les plus instruites. On ne trouve point parmi elles de ces femmes «qui se mêlent de décider sur la religion, quoiqu’elles n’en soient pas capables» ; – qui sont plus éblouies qu’éclairées parce «qu’elles savent, et qui se passionnent pour un parti contre un autre dans les disputes qui les surpassent». – Nos pieuses dames «sentent combien cette liberté est indécente et pernicieuse». Elles ne «raisonnent point sur la théologie, au grand péril de leur foi ; elles ne disputent point contre l’Eglise».
Leur vie sérieuse et toujours chrétiennement occupée se partage entre les devoirs de leur état et les oeuvres que la charité leur demande». II est parfaitement permis aux femmes de s’occuper de religion et de doctrine ; elles le doivent même ; car, pour la femme comme pour l’homme, la religion est la grande affaire de la vie ; mais elles doivent s’en occuper en femmes, en chrétiennes douces et modestes, profondément soumises à l’Eglise, et obéissantes en cela comme en tout.
Du temps du jansénisme, c’est principalement au moyen des grandes dames que la secte s’est propagée ; les salons de Paris et, en Province, les grands châteaux abondaient en théologiennes, qui citaient des textes, commentaient saint Augustin, se moquaient du Pape et de Rome. Dans la querelle de l’infaillibilité, nous avons eu une reproduction de cette campagne, et nous avons vu avec stupéfaction des centaines et des centaines de dames pieuses, discuter sur le Pape Honorius, sur les fausses décrétales, sur l’unanimité morale, etc., etc. ; nous les avons vues préférer un Evêque, un prêtre, un journal à l’autorité du Chef de l’Eglise et d’un Concile oecuménique. Evidemment les dames, même les plus grandes, même les meilleures, ne sont pas nées pour la philosophie ni pour la théologie. Une bonne petite histoire à ce sujet. Une dame, fort bien mise, se présente un jour au couvent des Pères Capucins de ***. Elle demande le Père un tel, dont la réputation de bonté était arrivée jusqu’à elle. - «Mon Père, lui dit-elle, il m’arrive une chose assez singulière. Figurez-vous que mon confesseur refuse de me donner l’absolution, uniquement parce que je ne veux pas croire à l’infaillibilité du Pape. Je ne peux pas y croire, c’est plus fort que moi». Le Capucin, avec un air de bonhomie, répond aussitôt : - «Comment ! votre confesseur vous refuse l’absolution pour cela ? Eh bien, moi, je vous la donnerai. - Vous allez me la donner? Oh! mon Père, que vous me faites donc plaisir ! - Oui, je veux vous la donner sans aucune difficulté. - Mais alors, pourquoi mon confesseur me la refuse-t-il ? - Eh ! c’est qu’il vous prend pour une autre. - Comment, pour une autre ? il me connaît depuis longtemps. - Et moi, je vous dis qu’il vous prend pour une autre ; il vous prend pour une personne instruite. - Pour une personne instruite ! Que voulez-vous dire par là ? Je ne suis pas une ignorante. - Je ne dis pas cela ; mais vous ne savez pas ce que c’est que l’infaillibilité du Pape. Ces questions-là, voyez-vous, ne sont pas du domaine de tout le monde; et les trois quarts des dames qui font la controverse aujourd’hui sur le dos du Pape n’y entendent rien». Et profitant de l’espèce de surprise qu’avait causée à cette dame une réponse si peu attendue, il lui expliqua doucement et très simplement l’état de la question. Pour la première fois, la bonne dame y vit clair. - Comment ! dit-elle, ce n’est que cela, l’infaillibilité ? Mais alors j’y crois bien volontiers. - Vous voyez bien, repartit finement le Capucin, que vous pouvez parfaitement recevoir l’absolution». Les pauvres femmes surtout, qui n’ont pas grâce d’état sur le terrain de la théologie et du droit canonique, ont été séduites par les sophismes. Le grand art des tenants de l’opposition consistait, en effet, à embrouiller les questions les plus claires. C’est ce que disait le Saint-Père lui-même, il n’y a pas longtemps : «Il importe avant tout de repousser les tentatives de ceux qui cherchent à fausser l’idée de l’infaillibilité. Quelques-uns voudraient m’entendre expliquer et éclaircir la définition conciliaire. Je ne le ferai pas. Elle est claire par elle-même, et n’a besoin ni de commentaire ni d’explications. Il suffit de lire le décret avec un esprit sincère ; son vrai sens se présente facilement et tout naturellement» (Mgr de Ségur, Réponse à la députation de l’Académie de la Religion catholique de Rome, juillet 1871). Les oreilles d'aujourd'hui n'apprécieront pas, mais cela, c'était ce qu'il convenait je pense à la femme en 1871. Aujourd'hui n'est pas hier, mais hier, cela était bon pour la femme. Depuis, le Cardinal Sarto a autorisé l'apologétique pour les femmes, cette théologie nécessaire aux laïcs, et S.S. Pie XII demande aux adolescentes en 1957 d'étudier la philosophie. Ce n'est pas que la doctrine a changé dans le temps, ce qui est impossible, mais que les circonstances ont changé pour la condition féminine. - Citation :
Il ne faut pas se lasser de répondre, d’éclairer, de justifier : saint Paul a rappelé à Timothée que la charité, en l’occurrence, consiste dans la patience et la doctrine – in omni patientia et doctrina. L’union de ces deux éléments engendre la douceur [1] et un saint désir de voir le triomphe de l’Église dans la vérité qu’elle a mission d’enseigner.
Si l’on se soustrait à ce devoir (exigence diversifiée suivant le devoir d’état, la compétence et les circonstances), on laisse le devant de la scène aux ignorants qui, eux, ne s’absentent jamais : ils répètent inlassablement les mêmes erreurs et finissent par les prendre pour des vérités prouvées, intangibles, évidentes ; voire pour des critères de catholicité.
Abbé Belmont. Fénélon : - Citation :
"Voilà donc les occupations des femmes, qui ne sont guère moins importantes au public que celles des hommes, puisqu'elles ont une maison à régler, un mari à rendre heureux, des enfants à bien élever. Ajoutez que la vertu n'est pas moins pour les femmes que pour les hommes: sans parler du bien ou du mal qu'elles peuvent faire au public, elles sont la moitié du genre humain, racheté du sang de Jésus-Christ et destiné à la vie éternelle. Enfin, il faut considérer, outre le bien que font les femmes quand elles sont bien élevées, le mal qu'elles causent dans le monde quand elles manquent d'une éducation qui leur inspire la vertu. Il est constant que la mauvaise éducation des femmes fait plus de mal que celle des hommes, puisque les désordres des hommes viennent souvent et de la mauvaise éducation qu'ils ont reçue de leurs mères, et des passions que d'autres femmes leur ont inspirées dans un âge plus avancé. Quelles intrigues se présentent à nous dans les histoires, quel renversement des lois et des moeurs, quelles guerres sanglantes, quelles nouveautés contre la religion, quelles révolutions d'Etat, causés par le dérèglement des femmes! Voilà ce qui prouve l'importance de bien élever les filles; cherchons-en les moyens." | |
| | | EML Leod Baptisé
Nombre de messages : 531 Date d'inscription : 08/01/2011
| Sujet: Re: Les Dames Lun 17 Jan - 22:49 | |
| - Lucie a écrit:
- Mgr de Ségur :
- Citation :
- Que les dames veuillent bien s’occuper de leur intérieur, de leur famille et de leurs bonnes oeuvres, de leurs aimables et modestes travaux, et qu’elles ne fassent plus d’invasion dans le champ de la théologie ni du droit canonique.
Ce champ n’est pas plus fait pour elles que le champ de bataille. A moins d’être des Jeanne d’Arc, les dames ne se battent point. L’austère théologie, le rude et positif droit canonique ne leur convient pas plus que l’épée ou le mousquet. Rien de ridicule comme une femme-homme : rien d’insupportable comme une femme théologienne. Quarante-neuf fois sur cinquante, elle parle de ce qu’elle ignore ; elle ne comprend pas le premier mot de ce qu’elle dit ; elle répète, comme une pie, ce qu’on lui a dit, et uniquement parce qu’on le lui a dit. .[/b] Or, c’est encore ici l’expérience qui montre aux dames que les plus beaux parleurs ne sont pas toujours les plus sûrs docteurs. En matière de foi et de conscience, il faut tant se défier de l’engouement, de la passion et du parti pris ! Mgr de Cambrai, que j’ai souvent cité dans ce petit écrit, complimentait ses pieuses diocésaines de ne s’être pas laissé prendre, comme tant d’autres, aux piéges de ces discussions. «Les conseils de Fénelon, écrivait-il de Rome, sont compris et observés dans nos familles les plus distinguées et les plus instruites. On ne trouve point parmi elles de ces femmes «qui se mêlent de décider sur la religion, quoiqu’elles n’en soient pas capables» ; – qui sont plus éblouies qu’éclairées parce «qu’elles savent, et qui se passionnent pour un parti contre un autre dans les disputes qui les surpassent». – Nos pieuses dames «sentent combien cette liberté est indécente et pernicieuse». Elles ne «raisonnent point sur la théologie, au grand péril de leur foi ; elles ne disputent point contre l’Eglise».
Leur vie sérieuse et toujours chrétiennement occupée se partage entre les devoirs de leur état et les oeuvres que la charité leur demande». II est parfaitement permis aux femmes de s’occuper de religion et de doctrine ; elles le doivent même ; car, pour la femme comme pour l’homme, la religion est la grande affaire de la vie ; mais elles doivent s’en occuper en femmes, en chrétiennes douces et modestes, profondément soumises à l’Eglise, et obéissantes en cela comme en tout.
Du temps du jansénisme, c’est principalement au moyen des grandes dames que la secte s’est propagée ; les salons de Paris et, en Province, les grands châteaux abondaient en théologiennes, qui citaient des textes, commentaient saint Augustin, se moquaient du Pape et de Rome. Dans la querelle de l’infaillibilité, nous avons eu une reproduction de cette campagne, et nous avons vu avec stupéfaction des centaines et des centaines de dames pieuses, discuter sur le Pape Honorius, sur les fausses décrétales, sur l’unanimité morale, etc., etc. ; nous les avons vues préférer un Evêque, un prêtre, un journal à l’autorité du Chef de l’Eglise et d’un Concile oecuménique.
Evidemment les dames, même les plus grandes, même les meilleures, ne sont pas nées pour la philosophie ni pour la théologie. Une bonne petite histoire à ce sujet. Une dame, fort bien mise, se présente un jour au couvent des Pères Capucins de ***. Elle demande le Père un tel, dont la réputation de bonté était arrivée jusqu’à elle. - «Mon Père, lui dit-elle, il m’arrive une chose assez singulière. Figurez-vous que mon confesseur refuse de me donner l’absolution, uniquement parce que je ne veux pas croire à l’infaillibilité du Pape. Je ne peux pas y croire, c’est plus fort que moi». Le Capucin, avec un air de bonhomie, répond aussitôt : - «Comment ! votre confesseur vous refuse l’absolution pour cela ? Eh bien, moi, je vous la donnerai. - Vous allez me la donner? Oh! mon Père, que vous me faites donc plaisir ! - Oui, je veux vous la donner sans aucune difficulté. - Mais alors, pourquoi mon confesseur me la refuse-t-il ? - Eh ! c’est qu’il vous prend pour une autre. - Comment, pour une autre ? il me connaît depuis longtemps. - Et moi, je vous dis qu’il vous prend pour une autre ; il vous prend pour une personne instruite. - Pour une personne instruite ! Que voulez-vous dire par là ? Je ne suis pas une ignorante. - Je ne dis pas cela ; mais vous ne savez pas ce que c’est que l’infaillibilité du Pape. Ces questions-là, voyez-vous, ne sont pas du domaine de tout le monde; et les trois quarts des dames qui font la controverse aujourd’hui sur le dos du Pape n’y entendent rien». Et profitant de l’espèce de surprise qu’avait causée à cette dame une réponse si peu attendue, il lui expliqua doucement et très simplement l’état de la question. Pour la première fois, la bonne dame y vit clair. - Comment ! dit-elle, ce n’est que cela, l’infaillibilité ? Mais alors j’y crois bien volontiers. - Vous voyez bien, repartit finement le Capucin, que vous pouvez parfaitement recevoir l’absolution». Les pauvres femmes surtout, qui n’ont pas grâce d’état sur le terrain de la théologie et du droit canonique, ont été séduites par les sophismes. Le grand art des tenants de l’opposition consistait, en effet, à embrouiller les questions les plus claires. C’est ce que disait le Saint-Père lui-même, il n’y a pas longtemps : «Il importe avant tout de repousser les tentatives de ceux qui cherchent à fausser l’idée de l’infaillibilité. Quelques-uns voudraient m’entendre expliquer et éclaircir la définition conciliaire. Je ne le ferai pas. Elle est claire par elle-même, et n’a besoin ni de commentaire ni d’explications. Il suffit de lire le décret avec un esprit sincère ; son vrai sens se présente facilement et tout naturellement» (Mgr de Ségur, Réponse à la députation de l’Académie de la Religion catholique de Rome, juillet 1871). Les oreilles d'aujourd'hui n'apprécieront pas, mais cela, c'était ce qu'il convenait je pense à la femme en 1871. Aujourd'hui n'est pas hier, mais hier, cela était bon pour la femme. Depuis, le Cardinal Sarto a autorisé l'apologétique pour les femmes, cette théologie nécessaire aux laïcs, et S.S. Pie XII demande aux adolescentes en 1957 d'étudier la philosophie. Ce n'est pas que la doctrine a changé dans le temps, ce qui est impossible, mais que les circonstances ont changé pour la condition féminine.
- Citation :
Il ne faut pas se lasser de répondre, d’éclairer, de justifier : saint Paul a rappelé à Timothée que la charité, en l’occurrence, consiste dans la patience et la doctrine – in omni patientia et doctrina. L’union de ces deux éléments engendre la douceur [1] et un saint désir de voir le triomphe de l’Église dans la vérité qu’elle a mission d’enseigner.
Si l’on se soustrait à ce devoir (exigence diversifiée suivant le devoir d’état, la compétence et les circonstances), on laisse le devant de la scène aux ignorants qui, eux, ne s’absentent jamais : ils répètent inlassablement les mêmes erreurs et finissent par les prendre pour des vérités prouvées, intangibles, évidentes ; voire pour des critères de catholicité.
Abbé Belmont.
Fénélon : - Citation :
"Voilà donc les occupations des femmes, qui ne sont guère moins importantes au public que celles des hommes, puisqu'elles ont une maison à régler, un mari à rendre heureux, des enfants à bien élever. Ajoutez que la vertu n'est pas moins pour les femmes que pour les hommes: sans parler du bien ou du mal qu'elles peuvent faire au public, elles sont la moitié du genre humain, racheté du sang de Jésus-Christ et destiné à la vie éternelle. Enfin, il faut considérer, outre le bien que font les femmes quand elles sont bien élevées, le mal qu'elles causent dans le monde quand elles manquent d'une éducation qui leur inspire la vertu. Il est constant que la mauvaise éducation des femmes fait plus de mal que celle des hommes, puisque les désordres des hommes viennent souvent et de la mauvaise éducation qu'ils ont reçue de leurs mères, et des passions que d'autres femmes leur ont inspirées dans un âge plus avancé. Quelles intrigues se présentent à nous dans les histoires, quel renversement des lois et des moeurs, quelles guerres sanglantes, quelles nouveautés contre la religion, quelles révolutions d'Etat, causés par le dérèglement des femmes! Voilà ce qui prouve l'importance de bien élever les filles; cherchons-en les moyens." | |
| | | JP B Baptisé
Nombre de messages : 5495 Age : 77 Localisation : En France Date d'inscription : 04/11/2010
| Sujet: Re: Les Dames Lun 17 Jan - 23:19 | |
| - Edouard Marie Laugier a écrit:
- Lucie a écrit:
- Mgr de Ségur :
- Citation :
- Que les dames veuillent bien s’occuper de leur intérieur, de leur famille et de leurs bonnes oeuvres, de leurs aimables et modestes travaux, et qu’elles ne fassent plus d’invasion dans le champ de la théologie ni du droit canonique.
Ce champ n’est pas plus fait pour elles que le champ de bataille. A moins d’être des Jeanne d’Arc, les dames ne se battent point. L’austère théologie, le rude et positif droit canonique ne leur convient pas plus que l’épée ou le mousquet. Rien de ridicule comme une femme-homme : rien d’insupportable comme une femme théologienne. Quarante-neuf fois sur cinquante, elle parle de ce qu’elle ignore ; elle ne comprend pas le premier mot de ce qu’elle dit ; elle répète, comme une pie, ce qu’on lui a dit, et uniquement parce qu’on le lui a dit. .[/b] Or, c’est encore ici l’expérience qui montre aux dames que les plus beaux parleurs ne sont pas toujours les plus sûrs docteurs. En matière de foi et de conscience, il faut tant se défier de l’engouement, de la passion et du parti pris ! Mgr de Cambrai, que j’ai souvent cité dans ce petit écrit, complimentait ses pieuses diocésaines de ne s’être pas laissé prendre, comme tant d’autres, aux piéges de ces discussions. «Les conseils de Fénelon, écrivait-il de Rome, sont compris et observés dans nos familles les plus distinguées et les plus instruites. On ne trouve point parmi elles de ces femmes «qui se mêlent de décider sur la religion, quoiqu’elles n’en soient pas capables» ; – qui sont plus éblouies qu’éclairées parce «qu’elles savent, et qui se passionnent pour un parti contre un autre dans les disputes qui les surpassent». – Nos pieuses dames «sentent combien cette liberté est indécente et pernicieuse». Elles ne «raisonnent point sur la théologie, au grand péril de leur foi ; elles ne disputent point contre l’Eglise».
Leur vie sérieuse et toujours chrétiennement occupée se partage entre les devoirs de leur état et les oeuvres que la charité leur demande». II est parfaitement permis aux femmes de s’occuper de religion et de doctrine ; elles le doivent même ; car, pour la femme comme pour l’homme, la religion est la grande affaire de la vie ; mais elles doivent s’en occuper en femmes, en chrétiennes douces et modestes, profondément soumises à l’Eglise, et obéissantes en cela comme en tout.
Du temps du jansénisme, c’est principalement au moyen des grandes dames que la secte s’est propagée ; les salons de Paris et, en Province, les grands châteaux abondaient en théologiennes, qui citaient des textes, commentaient saint Augustin, se moquaient du Pape et de Rome. Dans la querelle de l’infaillibilité, nous avons eu une reproduction de cette campagne, et nous avons vu avec stupéfaction des centaines et des centaines de dames pieuses, discuter sur le Pape Honorius, sur les fausses décrétales, sur l’unanimité morale, etc., etc. ; nous les avons vues préférer un Evêque, un prêtre, un journal à l’autorité du Chef de l’Eglise et d’un Concile oecuménique.
Evidemment les dames, même les plus grandes, même les meilleures, ne sont pas nées pour la philosophie ni pour la théologie. Une bonne petite histoire à ce sujet. Une dame, fort bien mise, se présente un jour au couvent des Pères Capucins de ***. Elle demande le Père un tel, dont la réputation de bonté était arrivée jusqu’à elle. - «Mon Père, lui dit-elle, il m’arrive une chose assez singulière. Figurez-vous que mon confesseur refuse de me donner l’absolution, uniquement parce que je ne veux pas croire à l’infaillibilité du Pape. Je ne peux pas y croire, c’est plus fort que moi». Le Capucin, avec un air de bonhomie, répond aussitôt : - «Comment ! votre confesseur vous refuse l’absolution pour cela ? Eh bien, moi, je vous la donnerai. - Vous allez me la donner? Oh! mon Père, que vous me faites donc plaisir ! - Oui, je veux vous la donner sans aucune difficulté. - Mais alors, pourquoi mon confesseur me la refuse-t-il ? - Eh ! c’est qu’il vous prend pour une autre. - Comment, pour une autre ? il me connaît depuis longtemps. - Et moi, je vous dis qu’il vous prend pour une autre ; il vous prend pour une personne instruite. - Pour une personne instruite ! Que voulez-vous dire par là ? Je ne suis pas une ignorante. - Je ne dis pas cela ; mais vous ne savez pas ce que c’est que l’infaillibilité du Pape. Ces questions-là, voyez-vous, ne sont pas du domaine de tout le monde; et les trois quarts des dames qui font la controverse aujourd’hui sur le dos du Pape n’y entendent rien». Et profitant de l’espèce de surprise qu’avait causée à cette dame une réponse si peu attendue, il lui expliqua doucement et très simplement l’état de la question. Pour la première fois, la bonne dame y vit clair. - Comment ! dit-elle, ce n’est que cela, l’infaillibilité ? Mais alors j’y crois bien volontiers. - Vous voyez bien, repartit finement le Capucin, que vous pouvez parfaitement recevoir l’absolution». Les pauvres femmes surtout, qui n’ont pas grâce d’état sur le terrain de la théologie et du droit canonique, ont été séduites par les sophismes. Le grand art des tenants de l’opposition consistait, en effet, à embrouiller les questions les plus claires. C’est ce que disait le Saint-Père lui-même, il n’y a pas longtemps : «Il importe avant tout de repousser les tentatives de ceux qui cherchent à fausser l’idée de l’infaillibilité. Quelques-uns voudraient m’entendre expliquer et éclaircir la définition conciliaire. Je ne le ferai pas. Elle est claire par elle-même, et n’a besoin ni de commentaire ni d’explications. Il suffit de lire le décret avec un esprit sincère ; son vrai sens se présente facilement et tout naturellement» (Mgr de Ségur, Réponse à la députation de l’Académie de la Religion catholique de Rome, juillet 1871). Les oreilles d'aujourd'hui n'apprécieront pas, mais cela, c'était ce qu'il convenait je pense à la femme en 1871. Aujourd'hui n'est pas hier, mais hier, cela était bon pour la femme. Depuis, le Cardinal Sarto a autorisé l'apologétique pour les femmes, cette théologie nécessaire aux laïcs, et S.S. Pie XII demande aux adolescentes en 1957 d'étudier la philosophie. Ce n'est pas que la doctrine a changé dans le temps, ce qui est impossible, mais que les circonstances ont changé pour la condition féminine.
- Citation :
Il ne faut pas se lasser de répondre, d’éclairer, de justifier : saint Paul a rappelé à Timothée que la charité, en l’occurrence, consiste dans la patience et la doctrine – in omni patientia et doctrina. L’union de ces deux éléments engendre la douceur [1] et un saint désir de voir le triomphe de l’Église dans la vérité qu’elle a mission d’enseigner.
Si l’on se soustrait à ce devoir (exigence diversifiée suivant le devoir d’état, la compétence et les circonstances), on laisse le devant de la scène aux ignorants qui, eux, ne s’absentent jamais : ils répètent inlassablement les mêmes erreurs et finissent par les prendre pour des vérités prouvées, intangibles, évidentes ; voire pour des critères de catholicité.
Abbé Belmont.
Fénélon : - Citation :
"Voilà donc les occupations des femmes, qui ne sont guère moins importantes au public que celles des hommes, puisqu'elles ont une maison à régler, un mari à rendre heureux, des enfants à bien élever. Ajoutez que la vertu n'est pas moins pour les femmes que pour les hommes: sans parler du bien ou du mal qu'elles peuvent faire au public, elles sont la moitié du genre humain, racheté du sang de Jésus-Christ et destiné à la vie éternelle. Enfin, il faut considérer, outre le bien que font les femmes quand elles sont bien élevées, le mal qu'elles causent dans le monde quand elles manquent d'une éducation qui leur inspire la vertu. Il est constant que la mauvaise éducation des femmes fait plus de mal que celle des hommes, puisque les désordres des hommes viennent souvent et de la mauvaise éducation qu'ils ont reçue de leurs mères, et des passions que d'autres femmes leur ont inspirées dans un âge plus avancé. Quelles intrigues se présentent à nous dans les histoires, quel renversement des lois et des moeurs, quelles guerres sanglantes, quelles nouveautés contre la religion, quelles révolutions d'Etat, causés par le dérèglement des femmes! Voilà ce qui prouve l'importance de bien élever les filles; cherchons-en les moyens." Oui, tout le monde sait que Lucie a écrit cela ! Nous savons lire... _________________ Jean-Paul BONTEMPS
Pour la plus grande gloire de Dieu et l’honneur de Notre-Dame, par le triomphe de notre Mère la Sainte Église Catholique, Une et Apostolique, laquelle est traditionnelle (telle qu'avant le conciliabule vaticandeux) et non moderniste. « Il n’y a pas de liberté, sinon dans la vérité; la “liberté” de l’erreur est le délire de la liberté de la perdition. » ( Sodalitium, calendrier 2013, p. 5.) « car la liberté nous est donnée pour choisir tel bien plutôt que tel autre, et non pas entre le bien et le mal qui marque plutôt un infirmité de notre liberté. » ( CATÉCHISME MARIAL - Par Henri-Marie Guindon, S.M.M. - 1947 - p.14.) | |
| | | EML Leod Baptisé
Nombre de messages : 531 Date d'inscription : 08/01/2011
| Sujet: Re: Les Dames Mar 18 Jan - 0:44 | |
| Justement c'est pas Lucie c'est Mgr de Dégur (excusez du "peu"): et c'est une partie d'ordre générale et non propre au 19e siècle qui est surligné ... mais lucie retient ce qu'elle veut visiblement. | |
| | | Lucie Baptisé
Nombre de messages : 420 Date d'inscription : 19/10/2007
| Sujet: Re: Les Dames Mar 18 Jan - 1:45 | |
| - Citation :
- L’austère théologie, le rude et positif droit canonique ne convient pas plus [à une dame] que l’épée ou le mousquet.
Et personne ne dit le contraire. C'est une prescription générale, sauf si la nécessité permettait d'y contrevenir. Comme le dit Mgr de Ségur : "A moins d’être des Jeanne d’Arc." Et je n'ai pas moi-même l'intention d'y contrevenir. St Pie X : Ainsi faisaient les Apôtres, instruits par le Seigneur; voici comme en parle saint Grégoire le Grand: Ils se préoccupèrent souverainement de prêcher aux peuples ignorants dans un langage clair et intelligible, non sublime et ardu (Moral., II, XVII, 26).La doctrine qui est explicitée convenablement en langage commun et adapté à mon intelligence, voilà celle qui convient à mon esprit. Les autres me passent d'une oreilles à l'autre et sont cette théologie que je ne peut comprendre.
Dernière édition par Lucie le Sam 29 Jan - 18:06, édité 1 fois | |
| | | JP B Baptisé
Nombre de messages : 5495 Age : 77 Localisation : En France Date d'inscription : 04/11/2010
| Sujet: Re: Les Dames Mar 18 Jan - 16:16 | |
| - Edouard Marie Laugier a écrit:
- Justement c'est pas Lucie c'est Mgr de Dégur (excusez du "peu"): et c'est une partie d'ordre générale et non propre au 19e siècle qui est surligné ... mais lucie retient ce qu'elle veut visiblement.
- Lucie a écrit:
-
- Citation :
- L’austère théologie, le rude et positif droit canonique ne convient pas plus [à une dame] que l’épée ou le mousquet.
Et personne ne dit le contraire. C'est une prescription générale, sauf si la nécessité permettait d'y contrevenir. Comme le dit Mgr de Ségur : "A moins d’être des Jeanne d’Arc." Et je n'ai pas mi-même l'intention d'y contrevenir.
St Pie X : Ainsi faisaient les Apôtres, instruits par le Seigneur; voici comme en parle saint Grégoire le Grand: Ils se préoccupèrent souverainement de prêcher aux peuples ignorants dans un langage clair et intelligible, non sublime et ardu (Moral., II, XVII, 26).
La doctrine qui est explicitée convenablement en langage commun et adapté à mon intelligence, voilà celle qui convient à mon esprit. Les autres me passent d'une oreilles à l'autre et sont cette théologie que je ne peut comprendre.
Bon ! Hormis des questions secondaires de forme accidentelle dans la façon de s'exprimer, j'ai l'impression que vous dites substantiellement la même chose, tous les deux... Alors, si vous arrêtiez les mots de piques... Non ? _________________ Jean-Paul BONTEMPS
Pour la plus grande gloire de Dieu et l’honneur de Notre-Dame, par le triomphe de notre Mère la Sainte Église Catholique, Une et Apostolique, laquelle est traditionnelle (telle qu'avant le conciliabule vaticandeux) et non moderniste. « Il n’y a pas de liberté, sinon dans la vérité; la “liberté” de l’erreur est le délire de la liberté de la perdition. » ( Sodalitium, calendrier 2013, p. 5.) « car la liberté nous est donnée pour choisir tel bien plutôt que tel autre, et non pas entre le bien et le mal qui marque plutôt un infirmité de notre liberté. » ( CATÉCHISME MARIAL - Par Henri-Marie Guindon, S.M.M. - 1947 - p.14.) | |
| | | cendrine Invité
| Sujet: Re: Les Dames Mar 18 Jan - 17:23 | |
| Bonjour à tous, J'aimerais poser deux questions ( si Mr JPB me permet d'entrer dans son coin ) 1. Qu'est-ce que la théologie de manière générale ? 2. La théologie comporte-t-elle plusieurs branches ? Merci Sandrine |
| | | JP B Baptisé
Nombre de messages : 5495 Age : 77 Localisation : En France Date d'inscription : 04/11/2010
| Sujet: Re: Les Dames Mar 18 Jan - 20:17 | |
| - cendrine a écrit:
- Bonjour à tous,
J'aimerais poser deux questions ( si Mr JPB me permet d'entrer dans son coin )
1. Qu'est-ce que la théologie de manière générale ?
2. La théologie comporte-t-elle plusieurs branches ?
Merci
Sandrine
Bonjour, Cendrine, qui signez " Sandrine" (nom connu ! ...)) et bienvenue ! Vous avez certes le droit et l'entière possibilité, comme tout le monde, même les personnes non inscrites sur ce forum " Tradition Catholique (Sede Vacante)", " d'entrer dans" " Le coin de JP B" (tout comme dans le tolpic " Questions/Réponses"), " coin" que, malgré qu'il porte mes initiales parce que notre Admin. me l'a attribué, je ne dirige pas, ne modère pas, ni n'administre (toutes choses assurée par notre Admin. lui-même). La théologie, comme je l'ai rappelé dans ce message sur un fil parallèle, n'est rien d'autre que la doctrine catholique : " théologie", du grec Théos (Dieu) et logos (science, étude), signifie donc science, étude de Dieu. Le simple catéchisme est déjà de la théologie (un résumé). Si vous voulez de plus amples détails, voyez, par exemple et sous toutes réserves, " Wikipédia". La théologie comporte certes " plusieurs branches" tout comme le catéchisme, qui en est le reflet, comporte plusieurs chapitres. Il y a, par exemple, la théologie dogmatique, la théologie morale, etc., ... mais, n'étant pas moi-même théologien, je ne saurais vous en dire plus. Reportez-vous aux différents catéchisme sérieux (celui dit de St Pie X, celui du Concile de Trente, tout autre catéchisme non moderniste dit de persévérance...) pour vous faire une idée des différents domaine traités en théologie et enseignés dans le catéchisme catholique. Mais vous connaissez déjà tout cela, n'est-ce pas " Sandrine" ? ! ... Alors, vous me posez des questions ; permettez-moi aussi de vous en poser une : Pourquoi me posez-vous ces questions sur la théologie quand vous connaissez les réponses ? !... Toujours votre auto-vocation d'inquisiteur ? ... ! _________________ Jean-Paul BONTEMPS
Pour la plus grande gloire de Dieu et l’honneur de Notre-Dame, par le triomphe de notre Mère la Sainte Église Catholique, Une et Apostolique, laquelle est traditionnelle (telle qu'avant le conciliabule vaticandeux) et non moderniste. « Il n’y a pas de liberté, sinon dans la vérité; la “liberté” de l’erreur est le délire de la liberté de la perdition. » ( Sodalitium, calendrier 2013, p. 5.) « car la liberté nous est donnée pour choisir tel bien plutôt que tel autre, et non pas entre le bien et le mal qui marque plutôt un infirmité de notre liberté. » ( CATÉCHISME MARIAL - Par Henri-Marie Guindon, S.M.M. - 1947 - p.14.) | |
| | | Cendrine Invité
| Sujet: Re: Les Dames Mar 18 Jan - 21:47 | |
| - Citation :
- Bonjour, Cendrine, qui signez "Sandrine" (nom connu ! scratch ...)) et bienvenue ! Very Happy
Bonjour Mr JPB ! La chose est facile à expliquer : le forum a refusé que j'écrive sous "Sandrine" stipulant qu'un membre était déjà enregistré sous ce nom ( que je n'ai pas vu dans la liste des membres d'ailleurs ) . Voilà le pourquoi du "Cendrine" .... Nom connu ? assurément ! je ne me cache pas
Vous avez certes le droit et l'entière possibilité, comme tout le monde, même les personnes non inscrites sur ce forum "Tradition Catholique (Sede Vacante)", "d'entrer dans" "Le coin de JP B" (tout comme dans le tolpic "Questions/Réponses"), "coin" que, malgré qu'il porte mes initiales parce que notre Admin. me l'a attribué, je ne dirige pas, ne modère pas, ni n'administre (toutes choses assurée par notre Admin. lui-même).
La théologie, comme je l'ai rappelé dans ce message sur un fil parallèle, n'est rien d'autre que la doctrine catholique : "théologie", du grec Théos (Dieu) et logos (science, étude), signifie donc science, étude de Dieu. Le simple catéchisme est déjà de la théologie (un résumé). Si vous voulez de plus amples détails, voyez, par exemple et sous toutes réserves, "Wikipédia".
La théologie comporte certes "plusieurs branches" tout comme le catéchisme, qui en est le reflet, comporte plusieurs chapitres. Il y a, par exemple, la théologie dogmatique, la théologie morale, etc., ... mais, n'étant pas moi-même théologien, je ne saurais vous en dire plus. Reportez-vous aux différents catéchisme sérieux (celui dit de St Pie X, celui du Concile de Trente, tout autre catéchisme non moderniste dit de persévérance...) pour vous faire une idée des différents domaine traités en théologie et enseignés dans le catéchisme catholique.
Merci
Mais vous connaissez déjà tout cela, n'est-ce pas "Sandrine" ? ! Laughing ...
C'est exact !
Alors, vous me posez des questions ;
En fait, je ne la posais pas précisément à vous mais à qui voudrait bien me répondre et je vous remercie de vous être chargé de cette tache !
permettez-moi aussi de vous en poser une : Pourquoi me posez-vous ces questions sur la théologie quand vous connaissez les réponses ? Smile !...
La raison en est très simple : il me semblait utile que cette définition soit clairement exposée sur ce fil et qui plus est par un homme ! Il semblerait que certaines personnes ( je ne vous vise pas ) aient quelques difficultés à comprendre ce qu'est la théologie avec tout ce qu'elle comporte; et comble de l'ironie, qui utilisent ce terme de manière complètement "alalettriste"
Toujours votre auto-vocation d'inquisiteur ? clown ... !
Au risque de vous décevoir cher Monsieur : pas du tout ! Le sujet m'a paru intéressant et d'actualité ... je me renseigne, je m'instruis, je lis, je m'interroge ....
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| | | Lucie Baptisé
Nombre de messages : 420 Date d'inscription : 19/10/2007
| Sujet: Re: Les Dames Mar 25 Jan - 23:48 | |
| Explication de Mgr Gaume :Expulsion des anges rebelles. - Leur habitation : l’enfer et l’air. - Passages de saint Pierre et de saint Paul, - de Porphyre, - d’Eusèbe, - de Bède, - de Viguier, - de saint Thomas. - Raison de cette double demeure. Mgr Gaume écrit sur la chute des Anges, et sur le fait qu'ils sont toujours autour de nous pour nous tenter. - Spoiler:
TRAITÉ DU SAINT-ESPRIT par Mgr Jean-Joseph GAUME Protonotaire Apostolique, Docteur en Théologie, etc. 1865, deuxième édition, Gaume et Cie Editeurs. TOME I
CHAPITRE V CONSÉQUENCES DE CETTE DIVISION.
Expulsion des anges rebelles. - Leur habitation : l’enfer et l’air. - Passages de saint Pierre et de saint Paul, - de Porphyre, - d’Eusèbe, - de Bède, - de Viguier, - de saint Thomas. - Raison de cette double demeure. - Du ciel, la lutte descend sur la terre. - La haine du dogme de l’Incarnation, dernier mot de toutes les hérésies et de toutes les révolutions, avant et après la prédication de l’Évangile. - Haine particulière de Satan contre la femme. Preuves et raisons.
Et le Dragon, ajoute l’Apôtre, fut précipité sur la terre, projectus in terram.
Quelle est cette terre ? En parlant de la chute de Lucifer et de ses complices, saint Pierre dit que Dieu les a précipités dans l’enfer, où ils sont tourmentés et tenus en réserve jusqu’au jour du jugement. Ailleurs, il nous exhorte à la vigilance en nous prévenant que le démon, semblable à un lion rugissant, rôde sans cesse autour de nous pour nous dévorer.
De son côté, saint Paul appelle Satan le prince des puissances de l’air, et avertit le genre humain de revêtir son armure divine, afin de pouvoir résister aux attaques du démon. « Pour nous, dit-il, la lutte n’est pas contre des ennemis de chair et de sang, mais contre les princes et les puissances, contre les gouverneurs de ce monde de ténèbres, les esprits mauvais qui habitent l’air ».
Ainsi, les deux plus illustres organes de la vérité, saint Pierre et saint Paul, donnent tour à tour, pour habitation aux anges déchus, l’enfer et l’air qui nous environne. Malgré une apparente contradiction, leur langage est exact : c’est l’écho retentissant de la tradition universelle.
Sous le nom de Pluton ou de Sérapis, les peuples anciens n’ont-ils pas admis un roi des enfers, habitant les sombres demeures du Tartare et environné de dieux infernaux, ses satellites et ses courtisans ? N’ont-ils pas en même temps proclamé par mille sacrifices, mille supplications, mille rites différents, la présence de ces dieux infernaux dans les couches inférieures de notre atmosphère, ainsi que leur action malfaisante sur l’homme et sur le monde ?
« Ce n’est pas en vain, dit Porphyre, que nous croyons les mauvais démons soumis à Sérapis, qui est le même dieu que Pluton. Comme ce genre de démons habite les lieux les plus voisins de la terre, afin d’assouvir plus librement et plus souvent leurs abominables penchants, il n’est sorte de crimes qu’ils n’aient coutume de tenter et de faire commettre».
Sous ce rapport le langage de l’humanité chrétienne est semblable à celui de l’humanité païenne. Les Pères de l’Église parlent comme les philosophes. S’adressant à Lucifer, voici ce que dit le Seigneur : « Tu fus engendré sur la montagne sainte de Dieu ; tu naquis au milieu des pierres resplendissantes de feu. Tu les surpassais en éclat, jusqu’au jour où l’iniquité pénétra dans ton cœur. Ta science s’est corrompue avec ta beauté, et je t’ai précipité sur la terre». (Ezech., XXVIII, 14 et suiv.).
« Par ces paroles et d’autres encore, nous apprenons clairement, dit Eusèbe, le premier état de Lucifer parmi les puissances les plus divines, et sa chute du rang le plus éminent, à cause de son orgueil secret et de sa révolte contre Dieu. Mais au-dessous de lui nous trouvons des myriades d’esprits du même genre, enclins aux mêmes prévarications , et à cause de leur impiété expulsés du séjour des bienheureux. Au lieu de cette enceinte éclatante de lumière, séjour de la Divinité, au lieu de cette gloire qui brille dans le palais du ciel, au lieu de la société des chœurs angéliques, ils habitent la demeure préparée pour les impies, par la juste sentence du Dieu tout-puissant, le Tartare, que les livres saints désignent sous le nom d’abîme et de ténèbres.
« Afin d’exercer les athlètes de la vertu et de les enrichir de mérites, une partie de ces êtres malfaisants a reçu de Dieu la permission d’habiter autour de la terre, dans les régions inférieures de l’air. C’est elle qui est devenue la cause concomitante du polythéisme, qui ne vaut pas mieux que l’athéisme, c’est elle que l’Écriture nomme par les noms qui lui conviennent d’esprits mauvais, de démons, de principautés et de puissances, de princes du monde, de rois malfaisants des airs. D’autres fois, en vue de rassurer les hommes, ses bien-aimés, Dieu les désigne sous des symboles, par exemple, lorsqu’il dit : Vous marcherez sur l’aspic et sur le basilic ; vous foulerez aux pieds le lion et le dragon. »
Pour omettre vingt autres noms, au huitième siècle, Bède le Vénérable parlait en Occident, comme Eusèbe, au quatrième siècle, avait parlé en Orient. Voici ses paroles : « Soit que les démons voltigent en l’air, ou qu’ils parcourent la terre, soit qu’ils errent dans le centre du globe ou qu’ils y soient enchaînés, partout et toujours ils portent avec eux les flammes qui les tourmentent : semblables au fébricitant qui, dans un lit d’ivoire, ou exposé aux rayons du soleil, ne peut éviter la chaleur ou le froid inhérent à sa maladie. Ainsi, que les démons soient honorés dans des temples splendides, ou qu’ils parcourent les plaines de l’air, ils ne cessent de brûler du feu de l’enfer. »
Plus tard, un autre témoin de la foi universelle s’exprime en ces termes : « Une partie des mauvais anges, chassés du ciel, est restée dans l’obscure région des nuages, c’est-à-dire dans les couches moyennes et inférieures de l’atmosphère, portant l’enfer avec eux. Ils sont là par une disposition de la Providence pour exercer les hommes . L’autre partie a été précipitée dans l’enfer, dépouillée de toute noblesse et de toute dignité, non pas naturelle toutefois, attendu, comme l’enseigne saint Denis, que les anges déchus n’ont pas perdu leurs dons naturels, mais bien les dons gratuits, l’amitié de Dieu, les vertus et les dons du Saint-Esprit, appelés par Isaïe les délices du Paradis. »
Avec sa pénétration ordinaire, saint Thomas découvre la raison de ce double séjour : « La Providence, dit l’angélique docteur, conduit l’homme à sa fin de deux manières : directement, en le portant au bien ; c’est le ministère des bons anges ; indirectement, en l’exerçant à la lutte contre le mal. Il convenait que cette seconde manière de procurer le bien de l’homme fût confiée aux mauvais anges, afin qu’ils ne fussent pas entièrement inutiles à l’ordre général. De là, pour eux, deux lieux de tourments ; l’un à raison de leur faute, c’est l’enfer ; l’autre à raison de l’exercice qu’ils doivent donner à l’homme, c’est l’atmosphère ténébreuse qui nous environne.
« Or, procurer le salut de l’homme doit durer jusqu’au jour du jugement. Jusqu’alors donc durera le ministère des bons anges et la tentation des mauvais. Ainsi, jusqu’au dernier jour du monde , les bons anges continueront de nous être envoyés, et les mauvais d’habiter les couches inférieures de l’air. Toutefois, il en est parmi eux qui demeurent dans l’enfer, pour tourmenter ceux qu’ils y ont entraînés ; de même qu’une partie des bons anges reste dans le ciel avec les âmes des saints. Mais, après le jugement, tous les méchants, hommes et anges, seront dans l’enfer, et tous les bons dans le ciel. »
- Du ciel, la lutte descend sur la terre. - La haine du dogme de l’Incarnation, dernier mot de toutes les hérésies et de toutes les révolutions, avant et après la prédication de l’Évangile. Mgr Gaume explique comment la tentation se réduit à ceci : "Vous serez comme des dieux." Car on devient comme des dieux par soumission à Dieu, mais le démon nous propose à la place l'indépendance vis-à-vis de Dieu. Il donne un historique rapide de la façon dont les païens gisaient dans les ténèbres : "Afin de le retenir éternellement éloigné du Verbe son libérateur, Satan charge son noble esclave d’une triple chaîne. Jusqu’à la venue du Messie, trois grandes erreurs dominent les nations : le Panthéisme, le Matérialisme, le Rationalisme. Ces trois grandes erreurs se résument dans une seule qui en est le principe et la fin : le Satanisme." - Spoiler:
Le texte sacré continue en disant : « Une fois précipité sur la terre, le Dragon se mit à persécuter la femme, persecutus est mulierem. »
Quelle est cette persécution ? Elle n’est autre chose que la continuation du grand combat de Lucifer et de ses anges contre le Verbe Incarné. Sur la terre comme dans le ciel, aujourd’hui comme au commencement et jusqu’à la fin du monde : mêmes combattants, mêmes armes, même but. Là est toute la philosophie de l’histoire passée, présente et future. Qui ne comprend pas cela ne comprendra jamais rien à la grande énigme, qu’on appelle la vie du genre humain sur la terre. Nous avons vu, et, empruntant les paroles de Cornélius à Lapide, nous répétons que : « Le péché de Lucifer et de ses anges fut un péché d’ambition. Ayant eu connaissance du mystère de l’Incarnation, ils virent avec jalousie la nature humaine préférée à la nature angélique. De là, leur haine contre le fils de la femme, c’est-à-dire le Christ. De là leur guerre dans le ciel : guerre à outrance qu’ils continuent sur la terre. »
N’ayant pu s’opposer au décret de l’union hypostatique de la nature divine avec la nature humaine, Lucifer et ses satellites sont constamment et uniquement occupés à le frustrer de ses effets. Rendre impossible ou inutile la foi au dogme de l’Incarnation : tel est le dernier mot de tous leurs efforts. Ouvrons l’histoire : Grâce à la malice du démon, l’homme, qui devait surtout bénéficier de l’Incarnation, commence par devenir prévaricateur. Afin de le retenir éternellement éloigné du Verbe son libérateur, Satan charge son noble esclave d’une triple chaîne. Jusqu’à la venue du Messie, trois grandes erreurs dominent les nations : le Panthéisme, le Matérialisme, le Rationalisme. Ces trois grandes erreurs se résument dans une seule qui en est le principe et la fin : le Satanisme.
Mères de toutes les autres, ces monstrueuses hérésies tendent, comme il est facile de le voir, à rendre radicalement impossible la croyance au dogme de l’Incarnation. Le panthéisme : Si tout est Dieu, l’Incarnation est inutile. Le matérialisme : Si tout est matière, l’Incarnation est absurde. Le rationalisme : Si la suprême sagesse est de croire à la seule raison, l’Incarnation est chimérique. Voilà pour les nations païennes.
Quant au peuple juif , chargé de conserver la promesse du grand Mystère, tous les efforts de Satan ont pour but de le faire tomber dans quelqu’une de ces erreurs et de l’entraîner dans l’idolâtrie. Diverses fois il y réussit, du moins en partie.
Aux pieds des idoles, Israël oublie le Verbe Incarné, futur libérateur du monde. Alors, Satan règne en paix sur le genre humain vaincu, et l’histoire de l’antiquité n’est que l’histoire de son insolent triomphe. Lorsque arrive la plénitude des temps, que voyons-nous ? De toutes parts les puissances infernales rugissent. La guerre contre le dogme de l’Incarnation recommence avec un indicible acharnement. Pour l’empêcher de s’établir, Satan déchaîne les persécutions.
Pour le ruiner dans l’esprit de ceux qui l’ont accepté, il déchaîne les hérésies. Pendant huit siècles, depuis le temps des Apôtres, jusqu’à Élipand et à Félix d’Urgel, en passant par Arius, l’effort de l’enfer se porte directement sur le dogme de l’Incarnation. Plus ou moins masquée, les même attaques continuent pendant les siècles suivants.
Par un retour trop significatif, la divinité de Notre-Seigneur ou le mystère de l’Incarnation, clef de voûte du monde surnaturel, est redevenue sous nos yeux ce qu’elle fut au commencement, le but avoué, le point capital, le dernier mot de l’éternel combat. Arius n’est-il pas ressuscité et embelli dans Strauss, dans Renan et consorts, coryphées de la lutte actuelle ?
En attendant la ruine presque totale de la foi au dogme réparateur, funeste victoire qui lui est annoncée pour les derniers jours du monde, Satan multiplie ses efforts, afin de la rendre inutile à ceux qui la conservent encore. Comme autrefois les Juifs, il pousse aujourd’hui les chrétiens à toutes sortes d’iniquités : c’est ce que saint Paul appelle «l’idolâtrie spirituelle, dont l’effet immédiat est d’anéantir en tout ou en partie la salutaire influence de l’auguste mystère. »
Ainsi, le Verbe Incarné, voilà l’objet éternel de la haine de Satan ; voilà le dernier mot des persécutions, des schismes, des hérésies, des scandales, des tentations et des révolutions sociales ; en d’autres termes, voilà l’explication du grand combat qui, commencé dans le ciel, se perpétue sur la terre, pour aboutir à l’éternité du bonheur ou à l’éternité du malheur.
Mais pourquoi l’Incarnation a-t-elle été, est-elle encore, sera-t-elle toujours l’unique objet de la lutte entre le ciel et l’enfer ? Cette question est fondamentale . Seule, la réponse peut expliquer l’éternel acharnement du combat, ainsi que la nature et l’ensemble des moyens employés par l’attaque et par la défense.
L’Incarnation, c’est tout le Christianisme. Mais quel est le but de l’Incarnation ? Déjà, nous l’avons indiqué c’est de déifier l’homme. Dieu ne s’en est pas caché. Ses paroles, vingt fois répétées, manifestent son conseil. « Je l’ai dit : vous êtes des Dieux et tous fils du Très-Haut. On les appellera Fils du Dieu vivant. Soyez parfaits comme votre Père céleste Lui-même est parfait ; car vous participez à la nature divine. Le pouvoir vous a été donné de devenir fils de Dieu. Voyez quelle est la charité du Père, il veut que nous ne soyons pas seulement appelés, mais que nous soyons réellement fils de Dieu».
L’homme connaît le conseil divin, il l’a toujours connu. Il sait, il a toujours su, dans le sens catholique du mot, qu’il doit devenir Dieu. Il y aspire de toutes les puissances de son être. Satan le sait aussi, et il prend l’homme par cet endroit. Mangez de ce fruit, et vous serez comme des Dieux, est la première parole qu’il lui adresse (Gen., III, 5.)
Tel en est le sens : « Vous devez être des Dieux, je le sais et ne le conteste pas. Je vous propose seulement un moyen court et facile de le devenir. Pour être des Dieux, on vous a dit : Humiliez-vous ; obéissez ; abstenez-vous ; reconnaissez votre dépendance. Vous soumettre à de pareilles conditions, c’est tourner le dos au but. L’abaissement ne peut conduire à l’élévation. Voulez-vous y arriver? Brisez vos entraves. Le premier pas vers la déification, c’est la liberté».
Comme dans toute hérésie, il y a du vrai dans cette parole. Le vrai est que l’homme doit être déifié. Le faux est qu’il puisse l’être en suivant la voie indiquée par Satan. Aussi, remarquons-le bien, si étrange qu’elle soit, cette promesse de déification n’excite, dans les pères du genre humain, ni étonnement, ni indignation, ni sourire de mépris. Ils l’accueillent ; et, pour l’avoir prise dans le sens du tentateur, ils se perdent en l’accueillant. Aussi, saint Thomas remarque avec raison que le principal péché de nos premiers parents ne fut ni la désobéissance ni la gourmandise, mais bien le désir déréglé de devenir semblables à Dieu. La désobéissance et la gourmandise furent les moyens ; l’ambition illégitime d’être comme des Dieux, le but final de leur prévarication.
« Le premier homme, dit le grand docteur, pécha principalement par le désir de devenir semblable à Dieu, quant à la science du bien et du mal, suivant la suggestion du serpent : de manière à pouvoir, par les seules forces de sa nature, se fixer à lui-même les règles du bien et du mal ; ou connaître d’avance et par lui-même le bonheur ou le malheur qui pouvait lui arriver. Il pécha secondairement par le désir de devenir semblable à Dieu, quant à la puissance d’agir, de manière à arriver à la béatitude par ses propres forces. »
Saint Thomas n’est ici que l’écho de saint Augustin, qui dit nettement : « Adam et Ève voulurent ravir la divinité, et ils perdirent la félicité. » Que certains anthropologues, dont l’audace va jusqu’à nier l’unité de l’espèce humaine, expliquent l’influence magique de cette parole sur tous les habitants du globe : Vous serez comme des Dieux. Victorieuse des pères de notre race, il y a six mille ans, cette parole, Satan la répète constamment à leur postérité, et en obtient le même succès. Il n’en sait pas d’autre. Celle-là, en effet, lui suffit. Étudiée avec soin, la psychologie du mal démontre qu’un désir de divinité est au fond de toutes les tentations : les victimes de Satan ne sont ses victimes que pour avoir voulu être comme des Dieux.
En résumé, de la part de l’Esprit de lumière et de la part de l’Esprit de ténèbres, tout roule sur la déification de l’homme. Le premier veut l’opérer par l’humilité ; le second , par l’orgueil. L’un dit à l’homme, sur la terre, le mot déificateur qu’il dit à l’ange, dans le ciel Soumission. L’autre répète à l’homme le mot radicalement corrupteur, que lui-même prononça dans le ciel Indépendance. De ces deux principes opposés découlent, comme deux ruisseaux de leurs sources, les moyens contradictoires de la déification divine et de la déification satanique. Inutile d’ajouter que la première est la vérité ; la seconde, une contrefaçon ; que l’une rend l’homme vraiment fils de Dieu, image vivante de Ses perfections, héritier de Son royaume, compagnon de Sa gloire ; et l’autre, fils de Satan, complice de sa révolte et compagnon de son supplice : A patre Diabolo estis.
Toutefois, entre ces moyens opposés, il existe un parallélisme complet. Nous le ferons connaître plus tard ; car il n’est pas le moindre danger de la grande persécution de l’ange déchu. « Lucifer et ses suppôts feront de grands prodiges et des choses étonnantes, de manière à séduire, s’il était possible, les élus mêmes » (Matt., XXIV, 24) : tel est l’avertissement trop oublié du Maître divin. Vrai dans tous les temps, il semble le devenir aujourd’hui plus que jamais, et demain il le sera plus encore qu’aujourd’hui.
- Haine particulière de Satan contre la femme. Preuves et raisons. Comment la femme est humiliée et outragée plus que l'homme là où Satan règne, à cause de sa haine pour la T.S.V. Marie. - Spoiler:
L’Apôtre termine la grande histoire du mal en disant : « Et le dragon persécuta la femme qui enfanta le fils : Persecutus est mulierem quae peperit filium. »
La persécution nous est connue ; mais quelle femme en est l’objet ? C’est la Femme par excellence, mère du Fils par excellence. C’est la femme dont il fut dit au Dragon lui-même, aussitôt après sa première victoire : «J’établirai la guerre entre toi et la femme, entre ta race et la sienne ; elle t’écrasera la tête, et toi tu tendras des pièges à son talon». (Gen., III, 15) Voulez-vous la connaître ? Prêtez l’oreille à la voix des siècles passés et des siècles présents : tous répètent le nom de MARIE.
Mais comment Marie, dont le passage sur la terre s’est accompli en quelques années, dans un coin obscur de la Palestine, peut-elle être l’objet d’une persécution aussi durable que les siècles, aussi étendue que le monde ? Marie est la femme immortelle. Quarante siècles avant sa naissance, elle vivait dans Ève ; et Satan le savait. Depuis dix-huit siècles, elle vit dans l’Église ; et Satan le sait encore.
Marie vivait dans Ève. Elle y vivait comme la fille dans sa mère, ou plutôt comme le type dans le portrait. Suivant les Pères, Adam fut formé sur le modèle du Verbe Incarné, et Ève sur le modèle de Marie. Dès l’origine, Marie fut, dans Ève, la mère de tous les vivants, parce qu’elle devait enfanter la vie : Mater cunctorum viventium. Ce mystère, connu de Satan, explique sa haine particulière contre la femme. Sans doute la femme coupable a été condamnée à la domination de l’homme et à des douleurs propres à son sexe. Mais cette condamnation suffit-elle pour expliquer sa triste condition, dans tous les siècles et sur tous les points du globe ? Que sont les souffrances de l’homme, comparées aux humiliations, aux outrages, aux tortures de la femme ? D’où vient cette différence ?
Croire qu’elle a sa cause uniquement dans la culpabilité plus grande de la femme primitive, nous semble une affirmation hasardée, pour ne pas dire une erreur. Il est vrai, suivant saint Thomas, que le péché d’Ève fut, sous plusieurs rapports, plus grand que celui d’Adam ; mais il est vrai aussi, suivant le même docteur, que, sous le rapport de la personne, le péché d’Adam fut plus grand que celui d’Ève. Comment prouver qu’aux yeux de la justice divine, il n’y a pas une sorte de compensation qui ramène les coupables à l’égalité ? S’il reste une différence défavorable à la femme, suffit-elle pour justifier l’énorme aggravation de sa peine ? Suffit-elle surtout pour expliquer la préférence incontestable qu’elle a toujours eue dans la haine de Satan ?
Dans tous les pays où il a régné, où il règne encore, la femme est la plus malheureuse créature qu’il y ait sous le ciel. Esclave-née, bête de somme, battue, vendue, outragée de toute manière, accablée des plus rudes travaux, son histoire ne peut s’écrire qu’avec des larmes, du sang et de la boue. Pourquoi cet acharnement du Dragon contre l’être le plus faible, et dont il semble par conséquent avoir moins à craindre ? D’où vient cette prédilection à choisir la femme, et surtout la jeune fille, pour medium, pour organe de ses mensonges, pour instrument de ses manifestations ridicules ou coupables ? (L’histoire est pleine de ces honteuses préférences). Nous n’en saurions douter, c’est une vengeance du Dragon.
Dans la femme, dans la vierge surtout, il voit Marie. Il voit celle qui doit lui écraser la tête ; et, à tout prix, il veut torturer la femme, l’avilir, la dégrader, soit pour se venger de sa défaite, soit pour empêcher le monde de croire à l’incomparable dignité de la femme, et ébranler ainsi jusque dans ses fondements le dogme de l’Incarnation : Persecutus est mulierem(1).
(1) Cette préférence de haine, dit Camerarius, se remarque jusque dans l’ordre purement physique. L’opinion est que les serpents, cruellement ennemis de l’homme, le sont encore plus de la femme ; qu’ils l’attaquent plus souvent, et que plus souvent ils la tuent de leurs morsures. Un fait évident le confirme, c’est que dans une foule d’hommes, s’il y a une seule femme, c’est elle que le serpent cherche à mordre. « Id enim in eo maxime perspicitur, quod etiam in turba frequentissima virorum, serpens unius mulieris, etiam si sola fuerit, calcibus insidiari consueverit. » Medit. hist., pars I, cap. IX, p. 31
A ce compte, ne semble-t-il pas que c’est l’homme, et non la femme, qui devrait avoir la préférence dans la haine de Satan ? Car enfin, ce n’est pas la femme, mais l’homme-Dieu qui a détruit l’empire du démon. Sans doute, le vainqueur du Dragon est le fils de la femme ; mais il est vrai aussi que sans la femme, sans Marie, ce vainqueur n’aurait pas existé, et que Satan continuerait paisiblement d’être, ce qu’il fut autrefois, le Dieu et le roi de ce monde. L’observation est d’autant plus juste, que le vainqueur de Satan n’est pas venu de l’homme, mais de la femme, sans aucune participation de l’homme
C’est donc à juste titre que le Dragon s’en prend de sa défaite, non à l’homme, mais à la femme. C’est donc à juste titre que Dieu même lui annonça que la femme, et non pas l’homme, lui écraserait la tête. C’est donc à juste titre que l’Église fait hommage à Marie de ses victoires, et qu’elle lui redit de tous les points du globe : Réjouissez-vous, Marie ; vous seule avez détruit toutes les hérésies d’un bout de la terre à l’autre. C’est donc à juste titre que la femme est l’objet préféré de la haine de Satan : Persecutus est mulierem. C’est donc à juste titre, enfin, qu’à tous les triomphes de Marie correspondent les rugissements du Dragon, et que ces rugissements deviennent d’autant plus affreux, que le triomphe est plus éclatant.
Comme ces idées à la fois si rationnelles et si mystérieuses, si sublimes et si simples, expliquent à merveille la lutte acharnée, inouïe, dont nous sommes aujourd’hui témoins ! Pour soulever tant de fureurs, qu’a fait l’Église ? Ne le demandons pas. En proclamant le dogme de l’Immaculée Conception, elle a glorifié l’éternelle ennemie de Satan d’une gloire jusqu’alors inconnue. Or, en élevant jusqu’aux dernières limites le triomphe de Marie, elle a fait tomber sur le Dragon le dernier éclat de la foudre, dont il fut menacé il y a six mille ans. C’est vraiment aujourd’hui que le pied virginal de la femme pèse de tout son poids sur la tête du serpent. Que Pie IX souffre des angoisses inouïes : il les a méritées.
Persécutée dans Ève, sa mère, et dans toutes les femmes, ses murs, avec une rage dont l’histoire peut à peine retracer le tableau, Marie fut persécutée dans sa personne. De la crèche à la croix, quelle fut sa vie ? Femme des douleurs, comme son Fils fut l’homme des douleurs, à elle appartient le droit exclusif de répéter de génération en génération : « Vous tous qui passez par le chemin, regardez et voyez s’il est une douleur comparable à la mienne ! » A nulle autre, par conséquent, ne convient, comme à elle, le titre de Reine des martyrs .
Marie meurt, et la persécution ne s’arrête pas devant sa tombe. En effet, comme Marie avait vécu dans Ève, sa mère et sa figure, elle vit dans l’Église, sa fille et son prolongement . Nous disons sa fille ; car le sang divin qui a enfanté l’Église est le sang de Marie. Nous disons son prolongement ; comme Marie, l’Église est vierge et mère tout ensemble. Vierge, jamais l’erreur ne l’a souillée ; mère, elle enfante autant de Christs qu’elle enfante de chrétiens : Christianus alter Christus. Marie fut l’épouse du Saint-Esprit ; l’Église a le même privilège. C’est Lui qui la protège, qui la nourrit, qui en prend soin et qui la rend mère d’innombrables enfants (Corn. a Lapid. in Gen., III, 14 ; et in Apoc., XIII, 1).
Ainsi, la femme, objet de la haine éternelle du Dragon, c’est Ève, c’est Marie, c’est l’Église, ou plutôt c’est Marie toujours vivante dans Ève et dans l’Église. Femme par excellence, en qui un privilège sans exemple réunit les gloires les plus incompatibles de la femme, l’intégrité de la vierge et la fécondité de la mère ; femme de la Genèse et de l’Apocalypse, placée au commencement et à la fin de toutes choses : soyez bénie ! Votre existence nous donne le dernier mot de la grande lutte que, sans vous, nul ne saurait comprendre ; de même que votre mission, immortelle comme votre existence, explique l’immortalité de la haine infernale dont vous êtes l’objet et nous avec vous : Persecutus est mulierem quae peperit masculum.
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| | | Lucie Baptisé
Nombre de messages : 420 Date d'inscription : 19/10/2007
| Sujet: Re: Les Dames Sam 29 Jan - 13:50 | |
| S.S. Pie XII : - Citation :
DISCOURS A L'UNION DES FEMMES ITALIENNES D'ACTION CATHOLIQUE (2 juillet 1958)
multiples oeuvres entreprises et les beaux résultats obtenus.
Si Nous ne craignions de réduire votre splendide histoire à une simple énumération des oeuvres, Nous devrions Nous attarder longuement à les citer chacune ; toutefois Nous ne pouvons manquer d'en mentionner quelques-unes, comme par exemple, dans le domaine de la formation religieuse, les cours systématiques de culture qui se tiennent chaque année dans les sections distinctes, les réunions extraordinaires de spiritualité, « les tours perpétuels de dévotion à Marie », les cercles d'étude des encycliques pontificales aussitôt dès leur publication, les « Assemblées » dédiées à l'âme d'élite de la vénérable Maria Cristina de Savoie, les retraites spirituelles d'un ou plusieurs jours, les dévotions particulières de l'Union et les actes solennels de culte. Peut-être moins voyantes, ces entreprises ont été et seront toujours le secret du bon succès de toute activité extérieure dans le domaine de Dieu. Egalement imposante est la floraison des innombrables oeuvres apostoliquas, que vous avez distinguées par des titres significatifs et heureux, tels que : l'Apostolat du berceau, l'Armoire du pauvre, Mater parvulorum, le Héraut du Pape choisi dans les Concours catéchistiques. Le travail apostolique qui, lors des premières années, se proposait principalement de réprimer l'impiété alors envahissante, en affrontant, le mieux possible, les attaques de l'ennemi contre l'éducation chrétienne de la jeunesse, le caractère sacré de la famille, l'accomplissement assidu des devoirs du culte, le respect du Vicaire du Christ, a pris peu à peu des valeurs positives, comme de sainte contre-offensive, en apportant le message chrétien au-delà des retranchements de l'adversaire. Les cinquante années passées présentent également une « croissance » constante des activités civiques et sociales, en harmonie avec la vigueur accrue des autres forces catholiques. Si l'on compare les démarches timides et contrariées accomplies par l'Union à ses débuts dans le domaine de l'assistance des classes ouvrières et du service social, avec les réalisations stables et bien ordonnées du présent, on ne peut que remercier encore une fois le Seigneur d'avoir suscité in tempore necessitatis (Ps 31,6) une oeuvre aussi providentielle. On doit noter aussi que d'amples résultats ont été obtenus par un effort silencieux et tenace dans des secteurs qui, parfois, semblaient éloignés des problèmes strictement sociaux, ou même tout à fait étrangers à ceux-ci ; les nouvelles générations s'y préparaient à faire face aux aspirations de justice, en voie de maturation, et surtout s'éduquaient à la sensibilité envers le bien commun. De ces phalanges d'avant-garde qui, durant les premières décades, ne pouvaient rien faire d'autre — et elles le firent généreusement — que de protester contre les partisans du divorce, assister les veuves de guerre, procurer aux familles les nouvelles des soldats disparus, rappeler à l'opinion publique le droit de la femme au vote, sont sorties des phalanges de dirigeantes, expertes et sûres, du milieu féminin, qui se distinguent à présent avec honneur dans les différents secteurs de la vie sociale.
http://www.clerus.org/bibliaclerusonline/fr/cid.htm#gg Donc les dames peuvent parfaitement étudier les encycliques. | |
| | | Lucie Baptisé
Nombre de messages : 420 Date d'inscription : 19/10/2007
| Sujet: Re: Les Dames Sam 29 Jan - 18:03 | |
| La soumission de la femme à son mari : S.S. Pie XI, CASTI CONNUBII : - Citation :
- L' « ordre de l'amour ».
Enfin, la société domestique ayant été bien affermie par le lien de cette charité, il est nécessaire d'y faire fleurir ce que saint Augustin appelle l'ordre de l'amour. Cet ordre implique et la primauté du mari sur sa femme et ses enfants, et la soumission empressée de la femme ainsi que son obéissance spontanée, ce que l'Apôtre recommande en ces termes : « que les femmes soient soumises à leurs maris comme au Seigneur ; parce que l'homme est le chef de la femme comme le Christ est le Chef de l’Eglise. » (31) Cette soumission, d'ailleurs, ne nie pas, elle n'abolit pas la liberté qui revient de plein droit à la femme, tant à raison de ses prérogatives comme personne humaine, qu'à raison de ses fonctions si nobles d'épouse, de mère et de compagne ; elle ne lui commande pas de se plier à tous les désirs de son mari, quels qu'ils soient, même à ceux qui pourraient être peu conformes à la raison ou bien à la dignité de l'épouse ; elle n'enseigne pas que la femme doive être assimilée aux personnes que dans le langage du droit on appelle des « mineurs », et auxquelles, à cause de leur jugement insuffisamment formé, ou de leur impéritie dans les choses humaines, on refuse d'ordinaire le libre exercice de leurs droits, mais elle interdit cette licence exagérée qui néglige le bien de la famille ; elle ne veut pas que, dans le corps moral qu'est la famille, le cœur soit séparé de la tête, au très grand détriment du corps entier et au péril — péril très proche — de la ruine. Si, en effet, le mari est la tête, la femme est le cœur, et, comme la premier possède la primauté du gouvernement, celle-ci peut et doit revendiquer comme sienne cette primauté de l'amour. Au surplus, la soumission de la femme à son mari peut varier de degré, elle peut varier dans ses modalités, suivant les conditions diverses des personnes, des lieux et des temps ; bien plus, si le mari manque à son devoir, il appartient à la femme de le suppléer dans la direction de la famille. Mais, pour ce qui regarde la structure même de la famille et sa loi fondamentale, établie et fixée par Dieu, il n'est jamais ni nulle part permis de les bouleverser ou d'y porter atteinte. Sur cet ordre qui doit être observé entre la femme et son mari, Notre prédécesseur d'heureuse Mémoire, Léon XIII, donne, dans l'Encyclique sur le mariage chrétien, que Nous avons rappelée, ces très sages enseignements : « L'homme est le prince de la famille et le chef de la femme ; celle-ci, toutefois, parce qu'elle est, par rapport à lui, la chair de sa chair et l'os de ses os, sera soumise, elle obéira à son mari, non point à la façon d'une servante, mais comme une associée ; et ainsi, son obéissance ne manquera ni de beauté ni de dignité. Dans celui qui, commande et dans celle qui obéit — parce que le premier reproduit du Christ, et la seconde l'image de l'Eglise, — la charité ne devra jamais cesser d'être la régulatrice de leur devoir respectif. » (32) Le bien de la fidélité conjugale comprend donc : l'unité, la chasteté, une digne et noble obéissance ; autant de vocables qui formulent les bienfaits de l'union conjugale, qui ont pour effet de garantir et de promouvoir la paix, la dignité et le bonheur du mariage. Aussi n'est-il pas étonnant que cette fidélité ait toujours été rangée parmi les biens excellents et propres du mariage. 31 - Eph V, 22-23. 32 - Encycl. Arcanum divinae sapientiae, 10 février 1880 [cf. Lettres Apost., t. 2, p. 85].
http://www.vatican.va/holy_father/pius_xi/encyclicals/documents/hf_p-xi_enc_31121930_casti-connubii_fr.html | |
| | | Lucie Baptisé
Nombre de messages : 420 Date d'inscription : 19/10/2007
| Sujet: Re: Les Dames Sam 5 Fév - 1:20 | |
| S.S. Pie XII. - Citation :
- Un « mouvement » pour défendre la dignité de la femme... dignité dont le fondement — comme pour l'homme — est la filiation divine et le sang divin du Rédempteur.
Votre Centre entend être avant tout un « mouvement » dans le sens moderne de ce mot, c'est-à-dire une activité qui se propose d'attirer le plus grand nombre possible d'âmes féminines à un idéal, en éveillant de leur léthargie les consciences, en étudiant leurs problèmes et en les guidant vers la réalisation de buts spéciaux. A la base de tout mouvement, il doit donc y avoir une idée vraiment féconde et attirante, un idéal, dont le désir, à la manière du coeur, transmette une impulsion vitale et irrésistible à tous les membres. Quelle doit être l'idée-base de votre mouvement si ce n'est celle qui déjà vous poussa, dès le début, à fonder votre Centre et que Nous avons indiquée à l'époque : « la conservation et le développement de la dignité que la femme a reçue de Dieu » 3 ? La dignité de la femme !
Bien que l'on en parle souvent, il ne semble pas que l'on en possède toujours une conception exacte et vraie, de nature à prévenir des hypothèses erronées, des plaintes injustifiées et, parfois, des revendications sans fondement.
3 Ibid., p. 227.
Avant tout, même à l'époque présente, il ne manque pas de voix qui tentent de diminuer ou d'ignorer totalement le mérite indiscutable revenant à l'Eglise pour avoir restitué à la femme la dignité primitive ; qui même répètent que c'est l'Eglise qui est intimement opposée à ce qu'on appelle 1'« émancipation de la femme du régime féodal ». En se référant parfois à des témoignages faux ou altérés, ou bien en interprétant de façon superficielle des coutumes et des lois inspirées par des nécessités pratiques, certains veulent attribuer à l'Eglise ce qu'elle a au contraire résolument abrogé dès sa naissance, c'est-à-dire ce complexe d'injuste infériorité personnelle, auquel le paganisme plus d'une fois condamnait la femme. Faut-il donc rappeler la fameuse sentence de saint Paul dans laquelle se reflètent la substance et la physionomie de toute la civilisation chrétienne ? « Il n'y a plus ni Juif ni Grec ; il n'y a plus ni esclave ni homme libre ; il n'y a plus ni homme ni femme ; car vous n'êtes tous qu'une personne en Jésus-Christ » (Ga 3,28). Cela n'empêche pas que la loi chrétienne établisse certaines limitations ou suggestions voulues par la nature, par les nécessités humaine et chrétienne ou par les exigences mêmes de la vie sociale, celle-ci ne pouvant subsister sans une autorité, même pas dans son noyau le plus réduit qu'est la famille.
D'autres fois, on avance des comparaisons inadmissibles, dues à l'ignorance, entre la doctrine catholique concernant le fondement de cette dignité et certaines théories erronées dans lesquelles on prétend voir une plus large base. Et l'on suscite de la sorte, même parmi les femmes bien pensantes, quelque suspicion à l'égard des associations féminines organisées ou encouragées par l'Eglise. Faut-il donc répéter encore ici ce en quoi consiste le fondement de la dignité de la femme ? C'est exactement le même que pour l'homme, l'un et l'autre enfants de Dieu, rachetés par le Christ, avec un identique destin surnaturel. Comment peut-on donc parler de personnalité incomplète de la femme, de réduction de sa valeur, d'infériorité morale et dériver tout cela de la doctrine catholique ?
Il existe, en outre, un second fondement à la dignité identique de l'un et l'autre sexe : en effet, la Providence divine a assigné aussi bien à la femme qu'à l'homme un destin terrestre commun, le destin auquel tend toute l'histoire humaine et auquel fait allusion le précepte du Créateur donné pour ainsi dire en bloc aux deux premiers parents : « Croissez et multipliez et peuplez la terre et soumettez-la à votre pouvoir » (Gn 1,28). En vertu de ce destin temporel commun, aucune activité humaine ne se trouve par elle-même interdite à la femme, dont les horizons s'étendent ainsi aux domaines de la science, de la politique, du travail, des arts, du sport ; mais toutefois de façon subordonnée aux fonctions primaires qui lui sont fixées par la nature elle-même. En effet, le Créateur, en tirant admirablement l'harmonie de la multiplicité, a voulu, tout en établissant un destin commun pour tous les hommes, répartir entre les deux sexes des tâches différentes et complémentaires, comme des voies diverses convergent vers un but unique.
Ce sont donc la structure physique et psychique différente de l'homme et de la femme, leurs diverses aptitudes, qualités, inclinations, qui, équilibrées par l'admirable loi de la compensation, intègrent harmonieusement l'oeuvre de l'un et de l'autre. Egalité donc absolue dans les valeurs personnelles et fondamentales, mais fonctions diverses, complémentaires et admirablement équivalentes, desquelles résultent les droits et devoirs différents de l'un et de l'autre.
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| | | Lucie Baptisé
Nombre de messages : 420 Date d'inscription : 19/10/2007
| Sujet: Re: Les Dames Lun 14 Mar - 20:03 | |
| Revenons aux fameux "lieux publics" où la femme n'a pas le droit d'enseigner. L'Eglise étant le seul commentateur autorisé et la gardienne de la Bible, je ne crois pas qu'on ait le droit de se permettre de comprendre les Saintes Ecritures sans elle. Quel est le passage incriminé : Bible Glaire : Première Épître de st Paul aux Corynthiens, chapitre XIV, versets 34-35. Citation: - Citation :
34. Que les femmes se taisent dans les Eclises, car il ne leur est pas permis de parler, mais elles doivent être soumises, comme la loi elle-même le dit. 35. Si elles veulent s'instruire de quelque chose, qu'elles interrogent leurs maris dans leur maison. Car il est honteux à une femme de parler dans l'Eglise.
Commentaire : elles doivent : ce verbe, ou tout autre d'une signification analogue, est nécessairement sous-entendu. Commentaire du Père Toulemont : Citation: - Citation :
[...]la parole de saint Paul qui défend aux femmes d'enseigner dans l'Église ; car cette défense confirmée et expliquée par la tradition tout entière ne doit s'entendre que d'un enseignement public et revêtu d'un caractère d'autorité officielle.
Et effectivement, de façon publique et officieuse, une dame peut répondre au prêtre dans l'Église en même temps que le servant de messe, et S.S. Pie XII autorise qu'elle réponde au prêtre s'il n'y a pas d'homme, à condition qu'elle ne réponde pas dans le chœur, ne pouvant répondre publiquement et officiellement, mais publiquement et officieusement. | |
| | | EML Leod Baptisé
Nombre de messages : 531 Date d'inscription : 08/01/2011
| Sujet: Re: Les Dames Lun 14 Mar - 23:54 | |
| Toujours les mêmes litanies: cela ne change rien aux propos de Mgr de Segur sur les femmes et la théologie. | |
| | | Lucie Baptisé
Nombre de messages : 420 Date d'inscription : 19/10/2007
| Sujet: Re: Les Dames Mar 15 Mar - 0:59 | |
| Mgr de Ségur : - Citation :
- Que les dames veuillent bien s’occuper de leur intérieur, de leur famille et de leurs bonnes oeuvres, de leurs aimables et modestes travaux, et qu’elles ne fassent plus d’invasion dans le champ de la théologie ni du droit canonique.
Ce champ n’est pas plus fait pour elles que le champ de bataille. A moins d’être des Jeanne d’Arc, les dames ne se battent point. L’austère théologie, le rude et positif droit canonique ne leur convient pas plus que l’épée ou le mousquet. Rien de ridicule comme une femme-homme : rien d’insupportable comme une femme théologienne. A noter que nous ne sommes plus en 1871. Depuis, les dames se battent et sont en action pour défendre la famille et parce qu'elles ne sont plus seulement chez elles, mais dans la société. Il n'est plus question de "s’occuper de leur intérieur, de leur famille et de leurs bonnes oeuvres, de leurs aimables et modestes travaux" uniquement. Elles doivent se battre, car la famille est en danger. - Citation :
- S.S. Pie XII
Citation: DISCOURS AUX DIRIGEANTES FÉMININES DE L'ACTION CATHOLIQUE ITALIENNE (21 octobre 1945)
La femme est, en fait, tenue hors de la maison, non seulement en raison de son émancipation proclamée, mais souvent aussi par les nécessités de la vie, par l'obsédant aiguillon du pain quotidien. On prêchera donc en vain le retour au foyer, aussi longtemps que dureront les conditions qui, en bien des cas, la contraignent à en rester éloignée. Et ainsi se manifeste le premier aspect de votre mission dans la vie sociale et politique qui s'ouvre devant vous. Votre entrée dans cette vie s'est produite soudainement, par l'effet de bouleversements sociaux dont nous sommes les témoins. Qu'importe ! Vous êtes appelées à y prendre part. Laisseriez-vous à d'autres, à celles qui se sont faites les promotrices ou les complices de la ruine du foyer familial, le monopole de l'organisation sociale dont la famille est l'élément principal comme unité économique, juridique, spirituelle et morale ? Le sort de la famille, le sort de la communauté humaine sont en jeu : ils sont entre vos mains, tua res agitur. Toute femme, par conséquent, sans exception, a, entendez bien, le devoir, le strict devoir de conscience de ne pas rester absente, d'entrer en action (dans les formes et de la manière qui conviennent à la condition de chacune), pour contenir les courants qui menacent le foyer, pour combattre les doctrines qui ébranlent ses fondements, pour préparer, ordonner et mener à bien sa restauration.
A ce motif impérieux qu'a la femme catholique de s'engager dans le chemin ouvert aujourd'hui à son activité, s'en ajoute un autre : sa dignité de femme. Elle doit concourir avec l'homme au bien de la cité, où elle est son égale en dignité. Tous deux ont le droit et le devoir de coopérer au bien total de la société et de la patrie. Mais il est clair que si l'homme est, par tempérament, plus porté aux affaires extérieures, aux affaires publiques, la femme possède, généralement parlant, une plus grande perspicacité et un tact plus fin pour comprendre et résoudre les délicats problèmes de la vie domestique et familiale, base de toute la vie sociale, ce qui n'empêche pas que certaines savent faire preuve d'une grande compétence dans n'importe quel domaine de l'activité publique.
Dernière édition par Lucie le Mar 15 Mar - 1:30, édité 1 fois | |
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