Tradition Catholique (Sede Vacante)
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 Le sacre du R.P. Guérard des Lauriers

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JP B
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MessageSujet: Le sacre du R.P. Guérard des Lauriers   Le sacre du R.P. Guérard des Lauriers EmptyMer 26 Jan - 21:14



EXPOSÉ PAR Mgr. Guérard des Lauriers

de la
THESE DE CASSICIACUM
établissant la distinction

papauté materialiter / papauté formaliter


Extrait du fascicule LE PROBLEME DE L’AUTORITE ET DE L’EPISCOPAT DANS L’EGLISE, Centro Librario Sodalitium, Loc. Carbignano 36 - 10020 Verrua Savoia (TO) Italie. Pp. 31 sq.

(http://contra-impetum-fluminis.net/these.htm)

Deuxième Article

INTERVIEW DE MONSEIGNEUR GUÉRARD DES LAURIERS

Sodalitium a écrit:
7) Sodalitium : Monseigneur, en 1981, vous avez été sacré évêque par Mgr Thuc. Cet évêque n'a pas toujours été clair en ses actes. À la suite de ce Sacre, vous avez été « excommunié » par le Cardinal Ratzinger - Que dire de cela ?


Mgr Guérard : J'ai reçu la Consécration épiscopale, le 7 mai 1981, de Mgr Pierre Martin Ngô-dinh-Thuc.
J'affirme que cette Consécration est valide, légale autant qu'il se pouvait, parfaitement licite.
On appelle : « légal », ce qui est conforme à la lettre de la loi. On appelle : « licite » ce qui est conforme au but visé par la loi. La vertu d'épikie consiste à négliger la « lettre », si celle-ci s'avère être contraire au « but ».

[I.] La Consécration est valide.
Attendu que : 1) le rite traditionnel a été intégralement observé [la lecture du « mandat romain » exceptée !] ; 2) Mgr Thuc et moi-même avions l'intention de faire ce qu'entend faire l'Église.

[II.] La Consécration est légale, autant qu'il se peut.
Il faut en effet savoir que, par un Bref en date du 15-111-1938, Pie XI institua Mgr Thuc comme étant son Légat [« deputamus in Nostrum Legatum Petrum Martinum Ngô-dinh-Thuc Episcopum titularem Sœsinensem ad fines Nobis notos, cum omnibus necessariis facultatibus »]. Mgr Thuc avait donc le pouvoir de consacrer des Évêques, SANS en référer ANTÉCÉDEMMENT au Saint-Siège, et par suite sans « mandat romain ». Mgr Thuc conserva ce MÊME pouvoir, lorsqu'il fut institué Archevêque de Hué par Pie XII. La preuve en est que ce fut lui, Mgr Thuc, et non l'Administrateur apostolique, qui choisit et consacra tous les Évêques du Vietnam entre 1940 et 1950 [Mgr Thuc m'en expliqua, de vive voix, et non sans une insistante malice, la raison (cachée et véritable !). De cette façon, les pensions, frais en cas de maladie, etc. desdits Évêques, ces charges donc incombaient aux fidèles du Vietnam ; tandis qu'ils eussent incombé à « Rome », si ces mêmes Évêques eussent été consacrés par l'Administrateur apostolique]. Quoi qu'il en soit de cette « divertissante » [!] « finalité », il reste qu'au strict point de vue de la cause formelle, « Rome », EN FAIT, sous Pie XII, a confirmé Mgr Thuc dans ses pouvoirs et prérogatives de Légat. Mgr Thuc avait conscience de les avoir consacrés et il en fit part oralement à plusieurs personnes : « Quand on trouvera ces Documents après ma mort... ! » Mais ces Documents ne furent mis au jour, et « à jour », que très tardivement [ils passèrent par de multiples et périlleuses vicissitudes], et c'est pourquoi il n'a pas été possible d'en faire état comme il eut été opportun. C'est donc en toute bonne foi et même en toute candeur, que Mgr Thuc procéda à faire : Consécrations et Ordinations. Il pensait, à juste titre en avoir canoniquement le droit, puisque ce droit ne lui avait pas été retiré.
Lesdites Consécrations et Ordinations, faites par Mgr Thuc, sont-elles « légales » c'est-à-dire conformes à la lettre de la loi ? Pour qu'elles le fussent parfaitement, il eût fallu qu'APRÈS [Non pas « avant » puisque Mgr Thuc avait juridiquement le pouvoir] l'acte posé, Mgr Thuc en référât à l'Autorité. Mais Mgr Thuc tenait, comme moi-même, qu'il n'y a plus d'Autorité ; bien que, paradoxalement et fort malheureusement, il tînt également à demeurer en bons termes avec l'« autorité »[6]. [Qu'on veuille bien lire Autorité = véritable Autorité, dont il y a actuellement "vacance formelle" ; autorité = PSEUDO-Autorité qui sévit depuis le 7 décembre 1965]. De là, deux conséquences :
Au point de vue OBJECTIF, c'est-à-dire si l'on considère en elles-mêmes les Consécrations et Ordinations accomplies par Mgr Thuc, celles-ci sont aussi « Légales » qu'il se pouvait [et qu'il se peut !]. Car, d'une part, Mgr Thuc avait juridiquement le pouvoir de les accomplir sans « mandat romain » ; et d'autre part, il était et il demeure impossible de « déclarer » ces consécrations et Ordinations à une Autorité qui, en acte et comme telle, n'existe pas. La « légalité » desdites Consécrations et Ordinations est en ÉTAT DE PRIVATION, comme TOUT l'est actuellement dans l'Église militante, en raison de la « vacance formelle » du Siège apostolique.
Au point de vue SUBJECTIF, c'est-à-dire si l'on considère les dites Consécrations et Ordinations comme étant l'un des comportements de Mgr Thuc, force est d'observer qu'elles ont été pour lui le « glaive de douleur » et la pierre de scandale. Elles exigeaient qu'il rompît avec « rome », et il le fit en parole : mais lui tenait, par les « raisons du cœur », à ménager « rome », et il fut pris au piège où il trouva la mort.
« Noli judicare si non vis errare ». Quoi qu'il en soit de cette intime agonie, et du Jugement de Dieu, il reste que les Consécrations et Ordinations accomplies par Mgr Thuc sont aussi légales qu'il se peut, participant selon le mode qui est propre à leur nature à l'état de privation qui affecte actuellement toute l'Église militante, et distinctement chacune de ses composantes... L'Église Corps mystique, Épouse du Christ, étant vierge, même sur terre, de quelque privation que ce soit.
[6]Mgr Thuc avait ainsi : pensions et dons, pour secourir les « réfugiés » vietnamiens. Cf. mon article sur le B.O.C. (abréviation de "Bulletin de l'Occident Chrétien") n° 103 [...].

[III.] La Consécration est licite
II faut, pour le bien comprendre, rappeler que, dans l'Église militante considérée en tant qu'elle est un collectif humain, TOUTE LOI PUREMENT ECCLÉSIASTIQUE [les modalités concernant la vacance et la provision du Siège apostolique ressortissent à ce type de loi], MÊME CELLE PORTANT UNE SENTENCE LATAE SENTENTIAE, n'a sa force exécutoire qu'en vertu de l'Autorité actuellement exercée. Pour qu'il en fût autrement, pour qu'il puisse exister dans l'Église militante des lois purement ecclésiastiques ayant force exécutoire indépendamment de l'Autorité, il faudrait qu'au moins pour ces lois, l'Autorité reçût son propre mandat de l'Église militante en tant que celle-ci est un collectif humain. Or cette doctrine est explicitement condamnée par Vatican I comme étant erronée [DS 3054]. Toute loi purement ecclésiastique est donc, radicalement, une loi humaine, n'ayant de force exécutoire que de par l'Autorité : laquelle, par essence, est monarchique [monos arche].
Il s'ensuit que toute loi purement ecclésiastique peut être soumise, et EST ACTUELLEMENT SOUMISE, aux vicissitudes mêmes des lois humaines. D'une part, l'Autorité qui donne force à la loi peut faire défaut ; et c'est ce qui arrive, de par la vacance formelle du Siège apostolique. D'autre part, il se peut que, per accidens, appliquer la lettre de la loi nuise, au lieu de le réaliser, au but visé par la loi. C'est bien ce qui se produit actuellement. L'exigence du « mandat romain », exigence renforcée par Pie XII, comme condition de toute Consécration épiscopale, est ordonnée à mieux affirmer et sauvegarder le caractère monarchique de l'Autorité s'exerçant sur tout Evêque, et sur tous les Évêques de la catholicité. Or, sous Karol Wojtyla, une « consécration » faite de par le « mandat romain » entraîne : que, premièrement, la personne « consacrée » [supposé qu'elle le soit !] est ipso facto en état de schisme capital comme l'est Wojtyla lui-même ; que deuxièmement, la « consécration » faite avec le nouveau rite qui est douteux, est elle-même douteuse, et doit donc être considérée pratiquement comme non valide. La fidélité au « mandat romain » a donc pour conséquence, à brève échéance, que Wojtyla sera le monarque absolu d'une assemblée mondiale dont les membres revêtiront à l'occasion les insignes épiscopaux, bien qu'ils ne soient aucunement Évêques, ni par conséquent successeurs des Apôtres.
« La lettre tue, l'Esprit vivifie » [II Cor. III, 6 ; cf. Rom. II, 27-29]. Quand la lettre de la loi [la prescription du « mandat romain »] a pour effet de DETRUIRE la fin qui est visée par la loi [savoir l'unité, et partant la réalité même de l'Église militante], alors, c'est la vertu d'EPIKIE de ne pas tenir compte de la lettre de la loi, dans la stricte et seule mesure où cela est nécessaire pour continuer d'assurer la fin qui est visée par la loi. Les actes qui sont posés, par nécessité, contre la lettre de la loi, en vue d'assurer le but visé par la loi, de tels actes sont dits « licites », bien qu'ils soient illégaux. Cette doctrine a toujours été admise dans l'Église.
Nous disons donc que les Consécrations conférées par Mgr Thuc, légales autant qu'il se pouvait [II] puisque Mgr Thuc se trouvait dispensé du mandat romain, furent et demeurent PARFAITEMENT LICITES ; bien que, comme on l'a expliqué [II], leur « légalité » demeure hypothéquée de la privation même qui affecte actuellement toute l'Église militante.


[IV.] Le « cardinal » Ratzinger m'a notifié [par le Nonce à Paris, et non par le Général des Dominicains] que j'avais encouru l'excommunication « latae sententiae ». Il m'exhortait à « revenir », me promettant bon accueil !
  • Je n'ai pas répondu à ce message, pour les raisons suivantes :
    « Ex parte objecti ». La sentence est, en elle-même, privée de tout fondement : ainsi qu'il est ci-dessus exposé [II, III].
    « Ex parte subjecti » : id est : Joseph Ratzinger, et « auctoritatis ». Les seuls actes de 1’« autorité » qui puissent n'être pas VAINS sont exclusivement ceux ordonnés à ce que perdure dans l'Église, materialiter, la hiérarchie : MATERIALITER seulement, puisque [cf. 2 a], l'« autorité » n'a de pouvoir dans l'Église que « materialiter » et non « formaliter ». Ainsi, par exemple, l'acte par lequel l'« autorité » reconnaît la valeur et la portée ecclésiales des Consécrations conférées par Mgr Thuc : un tel acte serait valide. Tandis que tout acte de l'« autorité » qui n'est pas ordonné expressément à la permanence de la hiérarchie [au moins « materialiter »] est VAIN.
    Il n'y a pas à tenir compte d'une chose qui est privée de fondement, qui est vaine ; c'est le conseil de St Jean (II Jn 10-11).
  • Le message du « cardinal » Ratzinger m'a diverti, et même réjoui. De tous les Évêques professant intégralement la Foi catholique, je suis le seul qui soit « excommunié » par la « rome » de Wojtyla. N'étant aucunement en communion avec cette « rome »-là, je rends grâce qu'elle ait, au moins sur le point, déclaré quelle est la Vérité !
Pour les Consécrations épiscopales que Mgr GUÉRARD DES LAURIERS conféra lui-même par la suite, voir la question 8 dans l'interview de “Sodalitium”, à la suite de la citation ci-dessus, obtenue par le lien que j'ai donné au début de ce message.

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Jean-Paul BONTEMPS
 
Pour la plus grande gloire de Dieu et l’honneur de Notre-Dame, par le triomphe de notre Mère la Sainte Église Catholique, Une et Apostolique, laquelle est traditionnelle (telle qu'avant le conciliabule vaticandeux) et non moderniste.
 
« Il n’y a pas de liberté, sinon dans la vérité; la “liberté” de l’erreur est le délire de la liberté de la perdition. » (Sodalitium, calendrier 2013, p. 5.)

« car la liberté nous est donnée pour choisir tel bien plutôt que tel autre, et non pas entre le bien et le mal qui marque plutôt un infirmité de notre liberté. » (CATÉCHISME MARIAL - Par Henri-Marie Guindon, S.M.M. - 1947 - p.14.)
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MessageSujet: Re: Le sacre du R.P. Guérard des Lauriers   Le sacre du R.P. Guérard des Lauriers EmptyMar 21 Juin - 16:44

Certains Prêtres sédévacantistes formaliter qui, jusqu’à ce que l’on apprenne le Sacre de Mgr Michel-Louis GUÉRARD DES LAURIERS le soutenaient puis l’ont ensuite abandonné, ont d’autre part reçu les Saints Ordres ailleurs que chez leur Ordinaire de lieu respectif, avancent néanmoins cet argument qui voudrait qu’être, pour les candidats au Sacerdoce ayant manifestement la vocation, « destinés, dans l'état actuel des choses, à être ordonnés par un évêque sacré sans mandat apostolique, l'Église estime que c'est illégitime, c'est un fait massif, irrécusable, et par ailleurs parfaitement fondé tant dans la nature des choses que dans la Tradition apostolique ».
À partir de là, les questions suivantes se posent :
  1. L’Église admet-elle, pour l’application de ses lois dans des circonstances inhabituelles, extraordinaires, comme l’est notre situation actuelle, à la suite du reste de St Thomas d’Aquin, la vertu de l'épikie ou celle-ci ne serait-elle que le fruit de l’imagination trop abondante du R.P. GUÉRARD ?

  2. Ne serait-ce pas en vertu de l'épikie, précisément que lesdits Prêtres sédévacantistes formaliter sont allés se faire Ordonner ailleurs que chez leur Ordinaire de lieu respectif ?…

  3. Si l’on rejette ladite vertu de l’épikie, ne serait-ce pas « un fait massif, irrécusable, et par ailleurs parfaitement fondé tant dans la nature des choses que dans la Tradition apostolique » et que « l'Église estime que c'est illégitime » qu’aucun candidat au Sacerdoce ne peut recevoir les saints Ordres hors de son diocèse d’origine sans lettre dimissoriale de son Ordinaire de lieu ; qu’aucun Prêtre ne peut, conformément au Canon 1328 et au Canon 1341, § 1, prêcher sans l’autorisation de l’Ordinaire de lieu ; etc., etc. ?…

  4. Finalement, Mgr Michel-Louis GUÉRARD DES LAURIERS n’avait-il pas raison de leur dire, à ces Prêtres sédévacantistes formaliter qui, jusqu’à ce que l’on apprenne son Sacre le soutenaient puis l’ont ensuite abandonné, que si leur position intransigeante qui exclut pour autrui la vertu de l'épikie qui s’appliquent, en fait, hypocritement à eux-mêmes, est respectable par leur souci d’observer les lois de l’Église, alors, pour être vraiment cohérents avec ces principes, ils devaient s’abstenir de tout ministère ?…

Une autre question, à l’attention de l’un d’eux : les procès d’intention ne relèvent-ils pas du jugement téméraire ?…
On peut juger, en effet, que ces questions sont là posées pour… se faire mousser ! lol!

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Jean-Paul BONTEMPS
 
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MessageSujet: Re: Le sacre du R.P. Guérard des Lauriers   Le sacre du R.P. Guérard des Lauriers EmptyMar 21 Juin - 19:22

Remarquons bien que le même genre de questions (que pour la vertu de l’épikie) se pose quant à l’éventuelle suppléance de juridiction :
  1. L’Église admet-elle, dans les cas extraordinaires, comme l’est notre situation actuelle, une possible suppléance de juridiction de sa part quand la juridiction fait formellement défaut comme en ce moment ?

  2. Ne serait-ce pas en vertu d’une éventuelle suppléance de juridiction, précisément que les Prêtres sédévacantistes formaliter sont allés se faire Ordonner ailleurs que chez leurs Ordinaires de lieu respectifs ?…

  3. Si l’on rejette cette éventuelle suppléance de juridiction, ne serait-ce pas « un fait massif, irrécusable, et par ailleurs parfaitement fondé tant dans la nature des choses que dans la Tradition apostolique » et que « l'Église estime que c'est illégitime » qu’aucun candidat au Sacerdoce ne peut recevoir les saints Ordres hors de son diocèse d’origine sans lettre dimissoriale de son Ordinaire de lieu ; qu’aucun Prêtre ne peut, conformément au Canon 1328 et au Canon 1341, § 1, prêcher sans l’autorisation de l’Ordinaire de lieu ; etc., etc. ?…

  4. Finalement, Mgr Michel-Louis GUÉRARD DES LAURIERS n’avait-il pas raison de leur dire, à ces Prêtres sédévacantistes formaliter qui, jusqu’à ce que l’on apprenne son Sacre le soutenaient puis l’ont ensuite abandonné, que si leur position intransigeante qui exclut pour autrui cette possible suppléance de juridiction qu’ils s’appliquent, en fait, hypocritement à eux-mêmes pour certaines choses (comme la confession, par exemple), est respectable par leur souci d’observer les lois de l’Église, alors, pour être vraiment cohérents avec ces principes et pour que, sur ces points, ont les prennent enfin au sérieux, ils devaient s’abstenir de tout ministère ?…

Cela concerne des Prêtres du Sud de la France.

Notons bien qu’il s’agit là de suppléance de juridiction et non de Juridiction de suppléance
.

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MessageSujet: Re: Le sacre du R.P. Guérard des Lauriers   Le sacre du R.P. Guérard des Lauriers EmptyMer 22 Juin - 13:38

Dans le post ci dessus qui traitait de l’éventuelle suppléance de juridiction pour pallier au manque de mandat romain pour les Sacres épiscopaux dispensés et reçus dans la situation actuelle où l’Autorité apostolique fait défaut, il a été fait, dans le 4ième point, allusion dan l’entre parenthèses à la confession auprès des Prêtres sédévacantistes formaliter qui ne possèdent pas la juridiction pour cela autrement que par cette possible suppléance de la part de l’Église.
Il y a une différence essentielle, il est vrai, entre un Sacre épiscopal sans mandat apostolique et la confession auprès des Prêtres sédévacantistes formaliter qui ne possèdent pas la juridiction pour cela autrement que par cette possible suppléance de la part de l’Église : c’est que celui-là, si l’on ne tient pas compte du besoin d’avoir toujours des Prêtres pour offrir à Dieu le Saint Sacrifice en vue de Sa plus grande gloire et pour dispenser aux âmes tous les Sacrements en vue de leur Salut, n’est nullement obligatoire et ne fait pas partie de l’essence du Prêtre, tandis que celle-ci fait partie intégrante de tout Prêtre à qui quelque(s) fidèle(s) demande(nt) de le(s) confesser.

Ce qui a voulu être signifié, ce n’est pas que la confession faite auprès de ces Prêtres sédévacantistes formaliter qui ne possèdent pas la juridiction pour cela autrement que par cette possible suppléance de la part de l’Église ne serait pas légitime, mais c’est que ces mêmes Prêtres ont, pour être Ordonnés ailleurs que chez leurs Ordinaires de lieu respectifs, non seulement fait appel implicitement à la vertu de l’épikie qu’ils refusent, pour ceux qui sont visés dans ces messages, hypocritement à qui, tel Mgr Michel-Louis GUÉRARD DES LAURIERS, estime que, pour qu’il y ait toujours des Prêtres pour offrir à Dieu le Saint Sacrifice en vue de Sa plus grande gloire et pour dispenser aux âmes tous les Sacrements en vue de leur Salut, il peut, voire il doit, recevoir la Consécration épiscopale, mais en plus, ces mêmes Prêtres hypocritement intransigeants avec autrui, ont parfaitement appliqué pour eux la suppléance de juridiction pour être Ordonnés ailleurs que chez leurs Ordinaires de lieu respectifs sans les lettres dimissoriales de ceux-ci, lettres dimissoriales qui auraient dues leur être indispensables pour ce faire ! Shocked

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MessageSujet: Re: Le sacre du R.P. Guérard des Lauriers   Le sacre du R.P. Guérard des Lauriers EmptyJeu 23 Juin - 12:25

Un esprit d’aveuglement a été donné aux superbes qui, se fiant à leur jugement propre, soit estime que de nos jours plus aucun clerc ne vient au nom de l’Église alors qu’il est manifeste que, pour la plus grande gloire de Dieu et le Salut des âmes, celle-ci supplée au manque de Juridiction, soit font de cette suppléance de juridiction une Juridiction de suppléance qui, bien évidemment, ne peut pas exister…

Or, certaines Consécrations épiscopales opérées par Mgr Pierre-Martin N-DINH-THUC sont, hormis celle manifestement schismatique et hérétique du Palmar, sont non seulement légitimes mais également licites.
Il en est ainsi pour celle reçue par le R.P. Michel-Louis GUÉRARD DES LAURIERS comme il est démontré au début de ce présent fil.

Il en serait de même pour celles conférées par Mgr Marcel LEFEBVRE si elle avaient été faites en considération de la vacance au moins formelle du Siège apostolique, mais, même dans cette condition indispensable, elles ne donneraient lieu à aucune Juridiction de suppléance.
Celles-ci ayant été opérées dans la reconnaissance de l’occupation formelle du Saint-Siège sans mandat de celui-ci (pourtant obligatoire s’il y a un Pape comme le professait le fondateur d’Écône) c’est-à-dire dans le schisme évident, il est presque normal qu’elles donnent lieu à la continuité du schisme par l’appropriation d’une prétendue Juridiction de suppléance de la part des quatre Évêques de la FSSPX !
Cf. https://foicatholique.1fr1.net/t4054-confirmations-par-la-fsspx !…

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MessageSujet: Re: Le sacre du R.P. Guérard des Lauriers   Le sacre du R.P. Guérard des Lauriers EmptyJeu 23 Juin - 20:57

Certaines Consécrations épiscopales opérées par Mgr Pierre-Martin N-DINH-THUC sont, hormis celle manifestement schismatique et hérétique du Palmar, sont non seulement légitimes mais également licites.
Il en est ainsi pour celle reçue par le R.P. Michel-Louis GUÉRARD DES LAURIERS comme il est démontré au début de ce présent fil.
Il ne s’agit là en effet que de l’extension du pouvoir d’Ordre qui arrive ainsi à sa plénitude, et non de l’appropriation du pouvoir de Juridiction qui ne peut provenir que d’un Pape en acte c’est-à-dire formaliter.


Il en serait de même pour celles conférées par Mgr Marcel LEFEBVRE si elle avaient été faites en considération de la vacance au moins formelle du Siège apostolique, mais, même dans cette condition indispensable, elles ne donneraient lieu à aucune Juridiction de suppléance.
Celles-ci ayant été opérées dans la reconnaissance de l’occupation formelle du Saint-Siège sans mandat de celui-ci (pourtant obligatoire s’il y a un Pape comme le professait le fondateur d’Écône) c’est-à-dire dans le schisme évident, il est presque normal qu’elles donnent lieu à la continuité du schisme par l’appropriation d’une prétendue Juridiction de suppléance de la part des quatre Évêques de la FSSPX !
Cf. https://foicatholique.1fr1.net/t4054-confirmations-par-la-fsspx

Cette distinction entre pouvoir d’Ordre et pouvoir de Juridiction est d’institution DIVINE comme le rappelle le Canon 108, § 3 (http://catho.org/9.php?d=bok#x) et est donc fort loin d’un “pilpoul” comme aime à le répéter un grand toqué !…

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« Il n’y a pas de liberté, sinon dans la vérité; la “liberté” de l’erreur est le délire de la liberté de la perdition. » (Sodalitium, calendrier 2013, p. 5.)

« car la liberté nous est donnée pour choisir tel bien plutôt que tel autre, et non pas entre le bien et le mal qui marque plutôt un infirmité de notre liberté. » (CATÉCHISME MARIAL - Par Henri-Marie Guindon, S.M.M. - 1947 - p.14.)
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MessageSujet: Re: Le sacre du R.P. Guérard des Lauriers   Le sacre du R.P. Guérard des Lauriers EmptyMer 7 Sep - 11:51

Publié le 6 septembre 2016 par Études Antimodernistes (http://www.etudesantimodernistes.fr/2016/09/pretres-traditionnels-sacrements-legitimes.html?utm_source=_ob_email&utm_medium=_ob_notification&utm_campaign=_ob_pushmail)
Monsieur l'Abbé Anthony CEKADA a écrit:

Plutôt que de nous l'interdire,
la Loi Divine nous oblige d'administrer les Sacrements.


De temps à autre, le catholique traditionnel va entendre quelqu'un prétendre que les sacrements qu'il reçoit sont « illicites. »

Parfois, les membres de la hiérarchie Novus Ordo, l'évêque diocésain ou le curé local, par exemple, renouvelleront cette accusation, citant l'une ou l'autre des dispositions du droit canon.
Ou bien le catholique traditionnel recevra un tract d'un traditionaliste populairement appelé un « home-aloner » [ndt : en français, littéralement, cela signifie : quelqu'un qui reste seul à la maison]. C'est quelqu'un qui rejette Vatican II et la nouvelle messe, mais qui, en même temps, dénonce l'administration des sacrements de tous les (ou la plupart des) prêtres catholiques traditionnels comme illégale, peccamineuse, passible d'excommunication, contre le droit canon ou, dans le cas de la confession, invalide. Donc, au lieu de recevoir les sacrements, il vous recommande de rester « seul à la maison. »

Lire la suite : http://www.etudesantimodernistes.fr/2016/09/pretres-traditionnels-sacrements-legitimes.html?utm_source=_ob_email&utm_medium=_ob_notification&utm_campaign=_ob_pushmail.

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Jean-Paul BONTEMPS
 
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« Il n’y a pas de liberté, sinon dans la vérité; la “liberté” de l’erreur est le délire de la liberté de la perdition. » (Sodalitium, calendrier 2013, p. 5.)

« car la liberté nous est donnée pour choisir tel bien plutôt que tel autre, et non pas entre le bien et le mal qui marque plutôt un infirmité de notre liberté. » (CATÉCHISME MARIAL - Par Henri-Marie Guindon, S.M.M. - 1947 - p.14.)
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MessageSujet: Re: Le sacre du R.P. Guérard des Lauriers   Le sacre du R.P. Guérard des Lauriers EmptyMer 28 Sep - 22:44

En pages 12 (2ième col.) et 13 (1ère col.) du N° 44 de Sodalitium (http://www.sodalitium.eu/sodalitium_pdf/Soda-F44.pdf)
M. l’abbé Francesco Ricossa a écrit:

[…] « Noël Alexandre, par exemple, veut que, dans les temps de schisme ou de persécution, tout Evêque puisse en vertu de cette juridiction universelle, accourir au secours d’une Eglise désolée ». Le Père Montrouzier, après avoir réfuté le principe et ses conséquences, ajoute cependant : « Voulons-nous dire pour cela que jamais, dans les temps de trouble et de persécution, l’Evêque ne puisse étendre sa sollicitude sur un troupeau abandonné sans défense à la fureur des loups ravisseurs ? Nullement. Nous savons que l’histoire rapporte, en le louant, l’exemple de saint Eusèbe, évêque de Samosate, qui, pendant la persécution arienne, parcourait les Eglises pour les pourvoir de prêtres et de pasteurs fidèles. Mais pour louer ce trait et d’autres du même genre, il n’est pas nécessaire de remonter à une prétendue concession [de juridiction universelle] qui n’exista jamais. Il suffit de dire qu’en vertu de la charité qui unit tous les membres de l’Eglise, les Evêques se doivent une mutuelle assistance, pour laquelle ils peuvent à bon droit présumer le consentement du Pontife romain, dans les cas de nécessité imprévue. Supposons qu’une subite invasion de l’ennemi menace les jours d’un ou plusieurs Vicaires apostoliques de quelque vaste chrétienté de l’Orient. Il nous paraît évident que les Vicaires apostoliques dont les jours sont ainsi menacés, peuvent et doivent sacrer bien vite au moins un Evêque, afin de pourvoir efficacement à la conservation de cette chrétienté. Mais de quel droit agiront-ils ? Sera-ce en vertu de la juridiction universelle conférée pour les cas extrêmes ? Non. Ils s’appuieront uniquement sur le consentement présumé du Pontife romain, dont en hommes sages ils interprètent les intentions » […]


À propos de la citation du père MONTROUZIER, on nous fait connaître cette objection selon laquelle celui-ci aurait écrit cela dans ce contexte :
Citation :

[…] il saute aux yeux, en effet, que le pape donnant, c'est le mot, la juridiction ecclésiastique à qui il veut, comme il veut, et dans la mesure qu'il veut, personne ne pourra agir en dehors de la volonté du Pontife. Ne répugne-t-il pas que le Pape appelant les Évêques à l'aider dans le gouvernement de l'Église, vocans in partem sollicitudinis, leur confère, une juridiction qu'ils pourraient retourner contre lui ? Que le Pape ne puisse pas sans raison leur imposer des limites trop étroites, on le conçoit, et telle est la volonté formelle du Sauveur ; mais enfin, dans le cas où le Pape manquerait à ce devoir, les limites posées par lui n'en subsisteraient pas moins. Sa conduite serait illicite sans doute, et le Pape pécherait contre Dieu ; son acte serait très valide, et les Évêques devraient le respecter.
C'est un principe de jurisprudence que dans toute donation il faut scrupuleusement observer les conditions imposées par le donateur.
De là suit l'incapacité radicale pour un Évêque d'agir jamais en dehors des limites que le Pape lui a assignées.
Vainement donc il tenterait d'instituer d'autres Évêques ou de fonder de nouvelles Églises. Le Pape, en le préposant à la tète d'une partie du troupeau, a par là même créé la sphère où son activité se doit concentrer, et d'où il lui est impossible de sortir.


— 396 ORIGINE DE LA JURIDICTION ÉPISCOPALE :

Ainsi est réduite à néant la prétendu juridiction universelle que, d'après les auteurs Gallicans, les Évêques reçoivent de Jésus-Christ pour les cas de nécessité extraordinaire.
Noël Alexandre, par exemple, veut que, dans les temps de schisme ou de persécution, tout Évêque puisse en vertu de celle juridiction universelle accourir au secours d'une Église désolée. Ce que le Pape seul peut en tout temps, il l'accorde à chaque Évêque pour les époques de troubles :

[…]

Les Évêques anticoncordataires suivirent la maxime erronée de Noël Alexandre. Quand le Pape voulut abolir les anciennes circonscriptions diocésaines pour en créer de nouvelles, les titulaires virent sans doute l'Église exposée à un pressant danger, qu'ils se crurent obligés de prévenir. Ils firent donc usage de la juridiction universelle conférée par Jésus-Christ en vue des cas d'extraordinaire nécessité, en se maintenant malgré le Pape dans l'exercice d'une autorité que le Chef de l'Église leur retirait.
D'après la doctrine commune, une telle résistance eût été impossible. La monarchie pontificale n'existe plus en effet, si la juridiction peut subsister un seul instant en dehors de la volonté du Pape.
Voulons-nous dire pour cela que jamais, dans les temps de trouble et de persécution, l’Evêque ne puisse étendre sa sollicitude sur un troupeau abandonné sans défense à la fureur des loups ravisseurs ? Nullement. Nous savons que l’histoire rapporte, en le louant, l’exemple de saint Eusèbe, évêque de Samosate, qui, pendant la persécution arienne, parcourait les Eglises pour les pourvoir de prêtres et de pasteurs fidèles. Mais pour louer ce trait et d’autres du même genre, il n’est pas nécessaire de remonter à une prétendue concession qui n’exista jamais. Il suffit de dire qu’en vertu de la charité qui unit tous les membres de l’Eglise, les Evêques se doivent une mutuelle assistance, pour laquelle ils peuvent à bon droit présumer le consentement du Pontife romain, dans les cas de nécessité imprévue. Supposons qu’une subite invasion de l’ennemi menace les jours d’un ou plusieurs Vicaires apostoliques de quelque vaste chrétienté de l’Orient. Il nous paraît évident que les Vicaires apostoliques dont les jours sont ainsi menacés, peuvent et doivent sacrer bien vite au moins un Evêque, afin de pourvoir efficacement à la conservation de cette chrétienté. Mais de quel droit agiront-ils ? Sera-ce en vertu de la juridiction universelle conférée pour les cas extrêmes ? Non. Ils s’appuieront uniquement sur le consentement présumé du Pontife romain, dont en hommes sages ils interprètent les intentions
. St Liguori explique la chose avec beaucoup de netteté :
Citation :
Quoique, dit-il, le gouvernement des Évêques leur soit particulier, par rapport à leurs troupeaux particuliers, cependant si un Évêque voyait surgir une hérésie dans une autre Eglise, il serait tenu de réparer lui-même le mal, autant que cela serait en lui, par la raison que tous les Évêques sont obligés de veiller au bien de l'Église universelle. Si un homme possédait un nombreux troupeau, il en confierait la garde à un seul pasteur, mais il désignerait en même temps d'autres pasteurs inférieurs dont chacun garderait une portion du troupeau. Cependant si quelqu'un d'entre eux venait à remarquer que les loups guettent le troupeau particulier d'un de ses compagnons, il serait assurément tenu de prévenir le danger. De même les Évêques, qui tous sont pasteurs du même bercail de Jésus-Christ, sont tenus, selon leur pouvoir, de protéger l'Église universelle et de réparer tout le dommage qui lui serait causé. C'est dans ce sens qu'ont écrit S. Augustin et S. Cyprien.

Une autre prétention gallicane s'évanouit aussi en face de la doctrine ullramontaine sur la juridiction ; je veux parler des principes du Gallicanisme touchant le droit coutumier.
Pendant que toutes les écoles catholiques s'accordaient à reconnaître que la coutume tire toujours sa force du consentement, au moins légal, du Législateur ; et que, partant, nulle coutume ne saurait prévaloir contre une loi générale de l'Église, malgré l'opposition expresse du Pape : les docteurs gallicans formulaient d'autres conclusions.
Ils enseignaient que les Évêques sont juges des raisons qui militent pour ou contre l'abolition des coutumes, et que la loi du Pape doit être examinée, discutée et jugée par les Prélats, avant d'être mise à exécution. Ecoutons les auteurs du Mémoire sur le Droit coutumier :
Citation :
Selon le sentiment d'un grand nombre, le Souverain Pontife est seul juge de l'utilité de la loi et de la réalité des difficultés qu'on y oppose ; par conséquent, si malgré les représentation, il presse l'exécution de la loi, c'est le devoir des Évêques de se soumettre dans tous les cas et de renoncer même à leurs usages les plus anciens.
Les Gallicans n'admettent pas sans réserve ces propositions ; et ils croient que sans sortir des bornes du respect & de bienséance, il est cependant une opposition légitime que les Évêques peuvent faire dans certains cas pour conserver la concession des usages propres à leurs Églises, & s’ils sont conformes aux conditions prescrites par les saints Canons, du moins jusqu'à ce que les raisons de nécessité soient reconnues.
Il va sans dire que l'opposition dont parle le Mémoire sort des bornes d'une simple et respectueuse remontrance ; elle appelle une sentence touchant la conduite même du Souverain Pontife. Le contexte le dit assez clairement.
Or, ici encore, il est manifeste qu'une pareille prétention s'appuie sur une juridiction dont le Pape n'est pas la source.
Comment supposer, en effet, qu'en créant un Évêque le Pape lui donne le pouvoir de résister jamais à ses commandements exprès ? — Donc ici encore la doctrine ultramontaine vient arrêter les fausses théories sur le droit coutumier, et fermer la porte à bien des révoltes.


Contre notre doctrine se brise aussi l'exagération de la puissance épiscopale au moyen de l'adage si connu et tant de fois répété par une certaine école : Quidquid potest Pontifcx in universo orbe, potest Episcopus in sua diœcesi. A Dieu ne plaise que nous refusions jamais aux Évêques tous les éléments nécessaires d'une bonne administration.
Qui veut la fin veut les moyens, dit un autre adage.

Il faut donc admettre, qu'en créant un Évêque, le Pape lui confie ipso facto les pouvoirs requis par les exigences communes et journalières.
Par exemple on ne concevrait pas un Évêque destitué du pouvoir de faire des lois, de porter des censures et d'infliger des peines. Pourquoi ? Parce que, privé d'une pareille autorité, l'Évêque ne pourrait pas efficacement régir et paître son troupeau. Quant à d'autres pouvoirs d'un exercice moins fréquent, il n'est pas nécessaire que l'Évêque en soit investi d'une manière permanente. Il lui suffit de savoir que le Pape ne se refusera jamais à les lui accorder, quand la nécessité le portera à en faire la demande. Posons donc comme un fait assuré que jamais l'Évêque ne sera destitué de l'autorité nécessairement requise pour son administration. Dans ce sens, il est permis de dire que l'Évêque ayant en main les pouvoirs convenables pour gouverner son troupeau, il peut dès lors dans son diocèse ce que peut le Pape dans toute l'Eglise. L'Évêque jouit d'une autorité semblable et analogue à celle du Pape, oui ; il possède une autorité identique, non.

Admettez en effet que la juridiction épiscopale dérive du Pape, n'est-il pas évident que le Pape ne la communique et ne peut la communiquer que pour les seules affaires d'intérêt particulier, in partem sollicitudinis, nullement pour les causes majeures et qui touchent aux intérêts généraux de l'Eglise ? Qui donc a jamais imaginé que dans la communication de l'autorité épiscopale se trouvait comprise la faculté de créer ou d'abolir des empêchements dirimants du mariage, de béatifier ou canoniser des saints, de dispenser des vœux solennels, etc. ? Bien plus, il est sûr que dans le concept de la juridiction épiscopale ne se rencontre point le pouvoir intrinsèque de dispenser des lois générales de l'Eglise. Un pareil pouvoir inhérent à l'Episcopat serait la négation de la monarchie Pontificale. […]


À cela il faut faire les remarques suivantes :
  1. La situation actuelle n’est en aucun cas comparable à celle du concordat : à l’époque, il y avait un Pape dont personne, pas même les Évêques anticoncordataires, ne contestait l’existence, alors que DE NOS JOURS, IL N’Y A PAS DE PAPE, du moins pas formellement !
    Autrement dit, ce qui précède la première citation du père MONTROUZIER, reproduite ci-dessus soulignée d’un trait, est, dans les circonstance actuelles, absolument hors sujet.
    Cette présentation n’est donc en réalité qu’un pur sophisme…

  2. En revanche, on voit que la citation de St Alphonse DE LIGUORI est parfaitement adaptée à notre situation et JUSTIFIE PLEINEMENT NOTRE POSITION QUI VEUT QUE, DANS LA SITUATION ACTUELLE OÙ IL N’Y A PAS DE PAPE EN ACTE, IL CONVIENT « DE PROTÉGER L'ÉGLISE UNIVERSELLE ET DE RÉPARER TOUT LE DOMMAGE QUI LUI SERAIT CAUSÉ » PAR LE MANQUE D’ÉVÊQUES, EN SACRANT DE NOUVEAUX ÉVÊQUES SANS MANDAT ROMAIN impossible à obtenir !…

  3. Comme pour le faux argument à propos des Évêques anticoncordataires du premier point, celui concernant la résistance que les Gallicans prétendaient, au nom du « droit coutumier », pouvoir opposer aux « commandements exprès » du Souverain pontife, est absolument hors sujet à propos de notre position cautionnant le sacre de nouveaux Évêques sans mandat romain impossible à obtenir : NOTRE POSITION,, EN EFFET, NE S’OPPOSE A AUCUN PAPE ACTUELLEMENT EN ACTE.
    Bien plus, notre position s’appuie, comme l’écrit si bien le père MONTROUZIER, « uniquement sur le consentement présumé du [futur véritable] Pontife romain, dont en hommes sages [nous interprétons d’avance] les intentions ».

  4. Pour ce qui est de « l'exagération de la puissance épiscopale », qui a jamais dit, dans nos rangs, que l’Évêque « possède une autorité identique » à celle du Pape ?
    Tout cela est absolument hors sujet à propos de notre position et ne saurait en rien la concerner…

  5. C’est comme pour « la faculté de créer ou d'abolir des empêchements dirimants du mariage, de béatifier ou canoniser des saints, de dispenser des vœux solennels, etc. » : cela concerne sans doute la FSSPX mais certainement PAS notre position qui se refuse à de telles prétentions !

Bref, cette objection, reproduite dans cette seconde et longue citation, est, comme il a été dit ci-dessus, absolument hors sujet quant à notre position et n’est le fait que d’un sophiste ergoteur.

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Jean-Paul BONTEMPS
 
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MessageSujet: Re: Le sacre du R.P. Guérard des Lauriers   Le sacre du R.P. Guérard des Lauriers EmptyJeu 29 Sep - 15:26

Paraphrasant le Père MONTROUZIER à la fin du point n° 3 dans le post ci-dessus, nous écrivions hier que notre position s’appuie « uniquement sur le consentement présumé du [futur véritable] Pontife romain, dont en hommes sages [nous interprétons d’avance] les intentions ».
Cela, d’autant plus que Mgr GUÉRARD DES LAURIERS, tant pour sa Consécration épiscopale que pour celles qu’il a conférées (Gunter STORCK, Robert MCKENNA et Franco MUNARI), protestait toujours et faisait promettre à ceux qu’il sacrait, que, lorsque l’Église retrouverait enfin un véritable Pape, il conviendrait alors de se plier aux décisions que ce véritable Pape édicterait concernant leur épiscopat.
Il faut d’ailleurs souligner que celui-ci (leur épiscopat) n’était envisagé pour lui-même (Mgr GUÉRARD DES LAURIERS) comme pour ceux qu’il sacrait qu’en ce qui concerne le pouvoir d’Ordre (sacramentel) et absolument pas le pouvoir de Juridiction qui, comme il l’a toujours affirmé, ne peut provenir exclusivement que du Pape.
On voit par cette dernière remarque que sa position était, et est toujours, entièrement conforme à ce que Sa Sainteté le Pape Léon XIII a écrit à ce sujet dans son Encyclique Satis Cognitum (http://jesusmarie.free.fr/encyclique_satis_cognitum.pdf) du 29 juin 1896, savoir
Citation :

[…] Rien n’a été conféré aux Apôtres indépendamment de Pierre ; plusieurs choses ont été conférées à Pierre isolément et indépendamment des Apôtres. Saint Jean Chrysostome, expliquant les paroles de Jésus-Christ (S. Jean, XXI, 15), se demande « pourquoi, laissant de côté les autres, le Christ s’adresse à Pierre », et il répond formellement : « C’est qu’il était le principal entre les Apôtres, comme la bouche des autres disciples et le chef du corps apostolique. » Lui seul, en effet, a été désigné par le Christ comme fondement de l’Eglise. C’est à lui qu’a été donné tout pouvoir de lier et de délier ; à lui seul également a été confié le pouvoir de paître le troupeau. Au contraire, tout ce que les Apôtres ont reçu, en fait de fonctions et d’autorité, ils l’ont reçu conjointement avec Pierre. « Si la divine bonté a voulu que les autres princes de l’Eglise eussent quelque chose de commun avec Pierre, ce qu’elle n’avait pas refusé aux autres, elle ne leur a jamais donné que par lui. Il a reçu seul beaucoup de choses, mais rien n’a été accordé à qui que ce soit sans sa participation. »
(Pages 21 du pdf, 245 du document, dernier § — 22 du pdf, 247 du document, § 1, pour le français ; 48 du pdf, 244 du document, dernier § — 49 du pdf, 246 du document, § 1, en latin.)

Cela ne contredit évidemment pas ce que nous rapportions du Père MONTROUZIER dans le post précédent, compte tenu de la situation actuelle.

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MessageSujet: Re: Le sacre du R.P. Guérard des Lauriers   Le sacre du R.P. Guérard des Lauriers EmptyVen 30 Déc - 20:39

Un Écœurant-Menteur a écrit : « l'étude du site études antimodernistes de Mgr Sanborn […] prétend que les sacres d [sic] Mgr Thuc (donc celui du Père Guérard ) seraient douteux. »

Or, dans ce post (https://foicatholique.1fr1.net/t4790-lisez-ou-ecoutez-etudes-antimodernistes#33833)
votre serviteur a écrit:

« Études Antimodernistes » vient de publier ce jour un article de Monsieur l'Abbé Anthony CEKADA, « La Validité des Consécrations de Mgr Thuc » (http://www.etudesantimodernistes.fr/2016/12/la-validite-des-consecrations-de-mgr-thuc.html?utm_source=_ob_email&utm_medium=_ob_notification&utm_campaign=_ob_pushmail ; en PDF : http://data.over-blog-kiwi.com/1/99/48/58/20161229/ob_8b3e52_abbe-cekada-la-validite-des-conse.pdf) écrit au printemps de 1992 !
Pour répondre aux calomnies des sectaires…


Aussi voyons-nous que
  • 1).
    À la fin de l’avant-dernier § qui précède le sous-titre « I. Quelques remarques concernant l’enquête. », au bas de la page 3 du document pdf, Monsieur l'Abbé Anthony CEKADA a écrit:

    […] nous sommes obligés de considérer comme valides les
    consécrations épiscopales de l'Archevêque P.M. Ngô-dinh-Thuc conférées à M. L. Guérard des
    Lauriers et à Moïse Carmona-Rivera.


  • 2).
    Sous le chapitre « III. La Validité des Consécrations » (p. 10 et ss. du document pdf, à étudier particulièrement), dans le dernier § avant le titre « IV. Objections douteuses » au bas de la page 13 du document pdf, le même Abbé Anthony CEKADA a écrit:

    Nous sommes obligés de considérer les consécrations épiscopales que Mgr P.M. Ngô-dinh-
    Thuc a conférées sur M.L. Guérard des Lauriers et sur Moïse Carmona-Rivera comme valides.


  • 3).
    Dans ses « Conclusions » (p. 20 du document pdf), dans les deux derniers § précédant la « Bibliographie » en page 21 dudit document pdf, il a écrit:

    […] Nous sommes obligés, par conséquent, de considérer les consécrations
    épiscopales que Mgr P.M. Ngô-dinh-Thuc a conférées à M.L. Guérard des Lauriers et à Moïse
    Carmona Rivera comme valides.

    Puisque ces consécrations furent valides, nous sommes tout aussi obligés de considérer les
    évêques « Thuc » aux États-Unis comme validement consacrés, et comme possédant le pouvoir
    sacramentel de confirmer, d'ordonner, et de sacrer des évêques.



Un grand merci à Monsieur l'Abbé Anthony CEKADA !

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MessageSujet: Re: Le sacre du R.P. Guérard des Lauriers   Le sacre du R.P. Guérard des Lauriers EmptyLun 17 Juil - 13:46

Le jeune sectaire psychorigide Benjamin, citant le tome IV du Dictionnaire de Théologie catholique, part. 1, des abbés Alfred Vacant & Eugène Mangenot & de Mgr Émile Amann (Isaac-Jeûne, Paris, Letouzey et Ané, 1924, col. 599, a écrit:

Citation :

JEAN V, pape (685-686).

Le sacre du R.P. Guérard des Lauriers F0a28b10

https://archive.org/stream/dictionnairedethv8pt1vaca#page/300/mode/2up

[…]


Ce jeune sectaire psychorigide, Benjamin, ne comprend pas que
  1. au temps de Citonat, évêque de Cagliari en Sardaigne, IL EXISTAIT UN PAPE EN ACTE alors que depuis plus de cinquante ans IL N’Y EN A PAS( !…);

  2. tant Mgr Guérard des Lauriers que ceux qu’il a ensuite sacré et que tous ses disciples, reconnaissent que, en effet, toute juridiction, dans l’Église, vient du seul Pontife romain (ce ne sont que ceux de la FSSPX et autres prétendus « semper idem » qui osent parler autrement) ;

  3. nonobstant le fait que Novellus avait été sacré évêque de Porto-Torres illicitement par Citonat, il fut, reconnaissant la provenance romaine de toute juridiction, réintégré et donc non condamné ;

  4. de la même manière, tant Mgr Guérard des Lauriers que ceux qu’il a ensuite sacré, ont toujours affirmé se plier aux futurs décisions du Pape (quand il sera manifeste qu’il y en a un en acte, c’est-à-dire formaliter) les concernant.

C’est pourquoi les citations dudit jeune sectaire psychorigide, ou celles de “chouan”, clown, et autre Calamity.Mortiferous.Integral, malgré l’excellence de tous les textes cités qu’ils voudraient appliquer à tout le monde de manière inadéquate, sont souvent hors sujet.

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MessageSujet: Re: Le sacre du R.P. Guérard des Lauriers   Le sacre du R.P. Guérard des Lauriers EmptyLun 4 Déc - 15:57


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MessageSujet: Re: Le sacre du R.P. Guérard des Lauriers   Le sacre du R.P. Guérard des Lauriers EmptyMer 14 Nov - 11:29


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« Il n’y a pas de liberté, sinon dans la vérité; la “liberté” de l’erreur est le délire de la liberté de la perdition. » (Sodalitium, calendrier 2013, p. 5.)

« car la liberté nous est donnée pour choisir tel bien plutôt que tel autre, et non pas entre le bien et le mal qui marque plutôt un infirmité de notre liberté. » (CATÉCHISME MARIAL - Par Henri-Marie Guindon, S.M.M. - 1947 - p.14.)
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Le sacre du R.P. Guérard des Lauriers Empty
MessageSujet: Re: Le sacre du R.P. Guérard des Lauriers   Le sacre du R.P. Guérard des Lauriers EmptyLun 7 Juin - 11:41


Monsieur l’abbé Hervé B
ELMONT dispense assez régulièrement un cours de catéchisme pour adultes sous forme de conférence d’ordinaire fort remarquable.
On trouve cela, même pour les cours-conférences passés, sur « Les éléments de la vie chrétienne » par le lien http://quicumque.com/index.php

Le 19 mai dernier (2021) l’abbé B
ELMONT a développé son cours sur la vertu de PRUDENCE dans la conférence (dont les prières commencent à la 49e seconde) http://quicumque.com/Les-elements-de-la-vie-chretienne-Mieux-vaut-prud-homme-que-bigot reproduite ci-dessous :



À la suite de cela, votre serviteur en date, du samedi 5 juin 2021, lui a adressé par courriel la lettre ouverte semi-publique suivante :

Citation :

Monsieur l’abbé,


Merci de m’avoir adressé le(s) lien(s) de votre cours cité en objet, et merci pour celui-ci lui-même que j’ai suivi très attentivement tant il était intéressant et dans lequel il y avait, pour le pécheur souvent imprudent que je suis, beaucoup à méditer !

Il y a toutefois quelque chose que je ne comprends pas et une question, qui me semble grave, que je me pose :

J’ai, de nouveau écouter votre conférence (appelé curieusement, avant sa diffusion en direct, « Les éléments de la vie chrétienne – Mieux vaut prud’homme que dévot » [puis plus tard, en reprenant le dernier mot, selon l’expression de St Louis, remplacé par “bigot”, « plus péjoratif » soulignez-vous en présentation avec un petit sourire qui en dit long, à la place de “dévot” initialement choisi] on peut se demander pourquoi… j’y reviendrai car cela ne me semble pas un petit détail vu que c’est manifestement volontaire) sur, donc, http://quicumque.com/Les-elements-de-la-vie-chretienne-Mieux-vaut-prud-homme-que-bigot.


Or donc, à partir de 4:57, vous dites avec juste raison, que « la vérité morale, les grands principes de la vérité, ne sont pas immédiatement opératifs […] » car, dites-vous de 5:13 jusqu’à 5:55, « il y a des cas qui vont se poser [dans l’application des principes], des circonstances [diverses… qui font que] ce n’est pas immédiatement opératif. Les principes sont dans l’ordre du nécessaire, et l’action humaine, elle [double sujet que vous ne manquez pas de faire remarquer publiquement quand d’autres font la faute…] est dans l’ordre du contingent au milieu de circonstances qui pourraient être autres, qui pourraient ne pas exister, et, pour faire le passage de l’un à l’autre, il faut non pas la fantaisie, non pas la liberté, il faut une vertu, une rectification intérieure qui est la vertu de prudence qui va chercher ses principes dans l’universel, dans le nécessaire, et qui les applique à des situations qui sont tout à fait particulières et qui sont marquées de contingence […] ». Ainsi, ajoutez-vous, de 6:02 à 6:16, « c’est la vertu de prudence ; qui fait que l’action sera véritablement humaine, elle sera dirigée vers la fin, et la fin bonne, et en même temps elle sera adaptée aux circonstance dans lesquelles on agit […] ».
Par ailleurs, à 8:02, vous ajoutez judicieusement « la prudence est la vertu de choisir les moyens, de mettre en œuvre les moyens qui nous feront atteindre notre fin […] » ; à 29:28, vous rappelez ces paroles de St Thomas (d’Aquin) sur qui vous avez avec juste raison basé votre exposé : « La prudence ne regarde pas seulement le bien privé d’un seul homme, mais encore le bien commun de la multitude » qui correspondent, expliquez-vous très bien, à la « prudence monastique » pour le premier cas, et à la « prudence politique » (pour le second).

Je me permets ici, Monsieur l’abbé, une considération personnelle pour dire que, dans cette « prudence politique », je ferai entrer ce que j’appellerai, si vous me permettez l’expression, la « prudence ecclésiastique » (i.e. en vue du bien de l’Église et de tous les fidèles en général) car, comme le dit St Thomas que vous continuez à citer à 31:13, « à son tour, la prudence qui gouverne la multitude, se divise en espèces diverses selon les diverses espèces de multitudes […] », comme ce qui doit être entrepris, dans notre situation religieuse actuelle, pour la sauvegarde des Sacrements et du Sacerdoce catholique (ce à quoi Mgr Lefebvre a répondu positivement en fondant son séminaire d’Écône, ou vous-même tentez de faire en cherchant à former des séminaristes qui sont chez vous, ce qui est fort louable) ou pour la sauvegarde de l’Épiscopat catholique (selon, vu les circonstances, le seul aspect du pouvoir sacramentel
 1, comme le R.P. Guérard des Lauriers a voulu faire en 1981 – j’y reviendrai – et Mgr Lefebvre en 1988, etc.) j’y reviendrai, disé-je…
Et, remarquez bien Monsieur l’abbé, que si, pour cette « prudence ecclésiastique », ceux qui ont la possibilité d’agir ne font rien de concret sauf à attendre passivement que Dieu intervienne Lui-même en espérant tout exclusivement de Lui sans entreprendre ce qui est en leur pouvoir parce qu’ils sont eux-mêmes déjà clercs, (disant, par exemple, que si les hommes entreprennent quelque chose, Dieu retiendra Son intervention), cette position attentiste et par trop passive, correspond exactement, ce me semble, à cette maxime de St Louis « Mieux vaut prud’homme que bigot » car cela ressemble un peu trop à de la… “bigoterie”, précisément !
    1 : Car il n’est pas exact que, dans l’Épiscopat, le pouvoir d’Ordre (sacramentel) ne puisse pas exceptionnellement être séparé du pouvoir de Juridiction, comme pour les Évêques « in partibus », par exemple, chez qui la Juridiction n’est qu’en puissance, ou comme pour les simples Prêtres qui ont déjà reçu le pouvoir de Juridiction sans avoir encore reçu la Consécration épiscopale (ainsi qu’il est arrivé jadis dans le diocèse de Grenoble, par exemple) voire comme pour le Cardinal Giulio Raimondo MAZZARINO qui, puisque Cardinal, avait indéniablement le pouvoir de Juridiction, mais n’a même jamais reçu la Prêtrise !…
    Du reste, cela est D’INSTITUTION DIVINE et est parfaitement prévu par l’Église puisque le Canon 108 énonce bien, dans son § 3, ceci : « Ex divina institutione sacra hierarchia ratione ordinis constat Episcopis,presbyteris et ministris; ratione iurisdictionis, pontificatu supremo et episcopatu subordinato; […] » : cf. http://www.catho.org/9.php?d=bpk#o
    C’est-à-dire « D’institution divine, la sacrée hiérarchie en tant que fondée sur le [en raison du] pouvoir d’ordre, se compose des évêques, des prêtres et des ministres ; en tant que fondée sur le [en raison du] pouvoir de juridiction, elle comprend le pontificat suprême et l’épiscopat subordonné ; […] » : http://catho.org/9.php?d=bok#x

Mais revenons, si vous le voulez bien, à votre exposé lui-même qui ne manque certes pas de pertinence et de clarté, ce qui lui donne un brio indéniable.

C’est ainsi qu’à partir 31:52 où vous évoquez, toujours en citant judicieusement St Thomas d’Aquin, « la multitude composant une cité ou un royaume, que dirige, chez le prince, la prudence royale, et chez les sujets, la prudence politique […] » et, ajoutez-vous à 32:03, « dans la prudence politique, il y a la prudence du prince et la prudence du sujet… Ce sont deux prudences en vue du bien commun mais, le prince en commandant, en faisant les lois, et le sujet en se soumettant aux lois, en accomplissant ainsi le Bien. »
Fort bien !
Ça, c’est quand tout est en ordre : quand il y a un prince qui, effectivement, commande et fait des lois ; mais à quelle(s) loi(s) le sujet doit-il se soumettre quand c’est la pétaudière, qu’il n’y a plus de loi parce que ceux qui sont chargés de les faire ne cessent d’en faire de nouvelles qui sont contraires aux précédentes et, qu’en fait, il n’y a plus de prince, du moins formellement ?
À quelle(s) règle(s) les fidèles (clercs et laïcs) sont-ils astreints dans l’Église quand il n’y a plus ni Pape ni Ordinaire de lieu en acte et que la présence de ceux qui sont là en puissance de devenir en acte ce qu’ils devraient être, perturbe tout, au point de risquer de faire disparaître l’institution elle-même ? doivent-ils rester là, les bras croisés, attendant une hypothétique intervention divine qui, selon eux, ces soldats qui ont peur de combattre et, de fait, ne combattent pas, donnera la victoire sans qu’ils aient eu à remuer le petit doigt ?…
Mais un telle attitude, Monsieur l’abbé, n’est-ce pas… tenter Dieu ? La question se pose, en tout cas…

Maintenant, dans les parties “intégrantes” de la prudence qui concernent les moyens de mise en œuvre de l’action prudentielle, outre la “prévoyance”, il y a, dites-vous à 42:33, la “circonspection” qui « est nécessaire à la prudence dans ce sens qu’il faut juger aussi d’après les circonstances ce qui est ordonné à la fin. »

Or, il est évident pour ceux qui connaissaient notre très regretté Père Guérard – et vous en êtes ! – que celui-ci n’envisagea sa Consécration épiscopale, sans le mandat romain normalement indispensable pour cela, qu’avec cette “circonspection” c’est-à-dire en jugeant, « d’après les circonstances » actuelles qui sont celles de la vacance formelle du Saint-Siège, « ce qui est ordonné à la fin » savoir la sauvegarde de l’épiscopat catholique selon, vu ces circonstances précises, le seul aspect du pouvoir sacramentel
 1 puisque le pouvoir juridictionnel ne peut en aucun cas exister sans l’Autorité pontificale. (On peut d’ailleurs estimer qu’il en a été de même pour Mgr Lefebvre en 1988, mais peut-être pas pour ses successeurs qui semblent bien envisager le pouvoir de Juridiction, hélas !…)
Il est vrai que NORMALEMENT le pouvoir d’Ordre chez l’Évêque ne peut pas, NE DOIT PAS, être séparé du pouvoir de Juridiction. Mais il me semble qu’affirmer ce principe (qui dans certain cas comme lorsque l’Évêque n’est que « in partibus », par exemple, n’existe pas, remarquez-le bien) comme étant un absolu dans les circonstances actuelles de privation de l’Autorité, c’est précisément NE PAS JUGER « D’APRÈS LES CIRCONSTANCES ce qui est ordonné à la fin » !…

Reprenons :

Parlant, à 44:50, du jugement que nous devons faire pour déterminer, en fonction des éléments qui doivent avoir guider notre réflexion prudente sur ce qu’il convient de faire ou de s’abstenir de faire, et qui se concrétise par cette décision « ceci est à faire ; ou à ne pas faire » et conduit à cette dernière « partie “intégrante” qui est l’“imperium” » (dites-vous à la suite de St Thomas), vous concluez (en exemple à 45:04) par cette décision concrète : « Eh bien ! Je le fais ! » (Vous continuez sur ce même exemple de décision concrète jusque 45:14 en disant « Je le fais ; parce que si je ne le fais pas, c’est une action qui est nécessaire, eh bien je ne suis pas prudent !… », j’y reviendrai.)

Vous exposez ensuite, à partir de 45:18, « les parties “potentielles” » de la prudence et, à 46:20, vous dites d’elles que « ce sont ces parties annexes dans lesquelles la vertu principale [la prudence] va [s’exercer], soit parce qu’il y a une difficulté particulière qu’il va falloir résoudre, soit parce qu’il y a des choses plus faciles [en restant] au milieu »
 2. Puis, à 47:16, vous citez, toujours de St Thomas, « la “gnômè”, qui concerne le jugement pour les cas où l’on doit s’écarter de la loi commune. Quant à la prudence, elle concerne l'acte principal, qui est de commander. » Et là, vous confirmez ce que vous disiez entre 45:07 et 45:14 : « Voilà, il faut le faire ; FAIS-LE ! »
(Le grec d’Aristote, dans le nom de “gnômè”, comme plus bas ceux d’“eubulie” (ou “eubulia”) et de “synésis”, n’a pas été traduit par St Thomas.)
    2 : Cf. http://docteurangelique.free.fr/livresformatweb/sommes/3sommetheologique2a2ae.htm#_Toc476936838

Cela dit, Monsieur l’abbé, je me permettrai de vous faire remarquer que la délibération qui mènerait à induire qu’il faille, par exemple, faire confirmer les candidats au sacrement de Confirmation, ou ordonner des candidats à la Prêtrise, par un Évêque qui adhère aux hérésies vaticandeuses et reconnaît l’“Autorité” des occupants materialiter actuels du Siège Apostolique, quoiqu’il ait reçu la Consécration épiscopale sous Sa Sainteté le Pape Pie
 XII, ne me semble guère être une bonne délibération conforme à “l’eubulie” (ou “eubulia”) dont vous parlez ensuite (de 47:34 à 49:19 et qui, désignant la bonté de la délibération, est ordonnée à la prudence et inspire le bon conseil) car, en raison de ce mal qui consiste à adhérer aux dites hérésies et admettre que les occupants materialiter actuels du Siège Apostolique soient réellement (formaliter) Papes, ça ne me paraît nullement être suffisamment réfléchi !…
Il en va de même, à mon humble avis, pour cette “phobie” (car c’en est une) qui consistait à craindre qu’avec les Sacres sans mandat romain impossible à obtenir, nous assisterions à une multiplication effrénée du nombre d’Évêques dits “sauvages” (i.e. sans juridiction et parallèle à la Hiérarchie officielle – vaticandeuse !… – actuelle) sans autre fondement que sa propre imagination subjective : voit-on pulluler les Évêques traditionalistes (de tous poils, sedevacantistes ou non) ?… Assurément non ! Donc, c’était une FAUSSE crainte, établie de manière inconsidérée car précipitée et insuffisamment réfléchie !…
En revanche, l’attitude des Évêques sedevacantistes formaliter qui d’une part reconnaissent ne pas avoir le pouvoir de Juridiction et d’autre part attendent patiemment et docilement tout jugement à leur endroit de la part de véritable(s) Pape(s) quand Dieu nous fera la grâce que nous en ayons un, est réellement conforme, ce me semble, à “l’eubulie” (ou “eubulia”) car elle respecte et incorpore toutes les données nécessaires pour une saine délibération en la matière.
Si je faisais erreur, Monsieur l’abbé, sur un point ou sur un autre, je vous serai reconnaissant de bien vouloir me le faire comprendre.

Vous parlez ensuite, de 49:20 à 50:25, de « la “synésis” [qui] désigne un jugement droit, non en matière de spéculation, mais en matière d'actions particulières, qui sont aussi l'objet de la prudence. » (Citation faite de St Tomas
 3.) Puis, en illustration, vous ajoutez « un jugement droit sur ce qu’il faut faire pour se conformer à la droite raison, pour se conformer à la coutume […] Cette “synésis”, c’est la faculté d’être quelqu’un […] qui est dans l’ordre. […] »
Cela est en effet très bien pour les choses ordinaires.
    3 : Cf. http://docteurangelique.free.fr/livresformatweb/sommes/3sommetheologique2a2ae.htm#_Toc476936841

Mais quand, dans un domaine particulier (par exemple celui de l’Église qui m’intéresse singulièrement en l’occurrence et ce pour quoi je vous écris) tout est bouleversé (comme, dans l’Église précisément, depuis le conciliabule vaticandeux) que l’inaccoutumé devient la règle (avec des célébrations toujours plus nombreuses et généralisées outrancièrement fantaisistes, que dis-je ?, blasphématoires et sacrilèges…) et que le désordre règne (où l’on voit celui qui devrait être Pape faire le contraire de ce qu’un Pape peut faire) comment, Monsieur l’abbé, « se conformer à la coutume […] être quelqu’un […] qui est dans l’ordre » ? Comment, aujourd’hui dans l’Église appliquer la “synésis” ?
Et chercher à l’appliquer (ce que font tous les braves gens qui restent dans le système et tous les “ralliés”…) ne serait-ce pas, pour les partisans de la tradition, de l’utopie ?…
Heureusement, il y a la “gnômè”, sur laquelle vos avez déjà fait quelques allusions qui m’ont donné l’occasion de faire plus haut un certain nombre de remarques, “gnômè” dont vous parlez ensuite.

En effet, à 50:26, vous citez « la “gnômè” » et, reprenant le texte de St Thomas, vous dites : « il arrive quelquefois que l'on doive agir sans observer les règles communes de l'action : par exemple ne pas rendre un dépôt à l'ennemi de la patrie, et autres cas semblables. C'est pourquoi il faut juger de ces cas selon des principes plus élevés que les règles communes dont s'inspire la “synésis”. Et selon ces principes plus élevés une plus haute vertu est exigée : on l'appelle “gnômè” et elle implique une certaine perspicacité du jugement »
 4. Et, à partir de 50:51, vous ajoutez « Cette “gnômè”, c’est la partie de la prudence qui va dire : ce cas-là [particulier (et, en principe, singulier)] est EXTRA-ordinaire [c’est moi qui souligne], je ne peux pas faire, je ne peux pas suivre la loi, par exemple [et, dans cette catégorie, entre précisément le cas de la situation actuelle de l’Église où, soyez sincère Monsieur l’abbé, il est devenu raisonnablement impossible d’observer les règles ordinaires de la discipline ecclésiastique…], mais St Thomas dit (et il le dit ailleurs) : “ça suppose une vertu supérieure”. C’est-à-dire que l’intention vertueuse doit être réellement supérieure. […] Qu’est-ce que je peux faire pour atteindre la fin (parce que c’est bien de cela qu’il s’agit) et donc, un peu au-delà de la loi commune, parce que j’ai une urgence ? [Et voyez, bien cher Monsieur l’abbé, veuillez considérer, combien, dans la situation actuelle, la sauvegarde de l’Épiscopat catholique (selon, vu les circonstances, le seul aspect du pouvoir sacramentel 1) par le renouvellement, devenu indispensable, des Évêques intégralement catholiques (mais n’ayant pas, bien sûr, le pouvoir de Juridiction qui ne peut provenir que d’un Pape en acte), est d’une criante URGENCE…] Et le pendant [continuez-vous à 51:49] dans l’ordre juridique, dans l’ordre de la vertu aussi, c’est ce qu’on appelle [dites-vous à 51:58] “l’épikie” qui est cette interprétation de la loi [nécessaire] quand la “gnômè” dit “mais il faut faire autrement[…] Mais ça demande une vertu supérieure 5. Parce qu’il s’agit [du fait] qu’on va contrevenir à un ordre et que, pour cela, il faut une intention vertueuse et une sagacité supérieure, une perspicacité du jugement supérieure 6 […] »
    4 : Cf. http://docteurangelique.free.fr/livresformatweb/sommes/3sommetheologique2a2ae.htm#_Toc476936842

    5
     : Ainsi, l’épikie, que, voulant la citer à 51:54, vous citez à sa place d’abord l’eutrapélie vous rattrapant ensuite, (ce qui fait que l’on se demande si ce lapsus est intentionnel, comme pour vouloir rire de ceux qui appliquent l’épikie dans la situation actuelle, ou s’il est un lapsus involontaire mais néanmoins révélateur…) cette épikie, dis-je, relève, selon vos propres paroles, d’“une vertu supérieure”…
    Dont acte !

    6
     : Ce qui fait, Monsieur l’abbé, vous qui avez toujours reproché à feu notre vénéré Père Guérard de s’être fait sacré Évêque sans mandat romain (et pour cause…) dans la situation actuelle et qui, pour ce motif, l’avez quitté dans le combat de la Foi, l’abandonnant et le laissant quasiment seul face aux contradictions, que, ce faisant, en le jugeant ainsi, vous pensiez nécessairement, implicitement au moins, qu’il n’aurait pas été animé d’“une vertu supérieure” ni d’“une intention vertueuse” ni d’“une sagacité supérieure, une perspicacité du jugement supérieure” !Lui qui, pourtant, a toujours manifesté avoir accepté ce Sacre par pure Charité, pour que les malheureux que nous sommes puissent encore recevoir les vrais sacrements : « Misereor super turbam » (St Marc, VIII, 2) clamait-il…

De même, de 58:12 à 1:01:25, vous parlez du « Don de Conseil », disant que celui-ci est un Don du Saint-Esprit pour exercer la vertu de prudence « en imitation de Jésus-Christ […] pour surnaturaliser notre manière d’agir […] pour perfectionner la prudence et pour suppléer aux carences de la prudence, et aux carences de la prudence qui ne sont pas des carences peccamineuses mais qui sont des carences dues à la nature humaine […] pour suppléer aux carences de la nature », toutes choses excellentes mais qui me conduisent à vous demander respectueusement, non pour avoir la réponse mais pour vous amener, si possible, à vous poser vous-même la question, si, là aussi, vous estimeriez qu’en se faisant sacrer Évêque sans mandat romain, Mgr Guérard des Lauriers aurait manqué de ce Don du Saint-Esprit, plus précisément en manquant d’imiter Jésus-Christ Notre-Seigneur et en ne cherchant pas, par ledit Don, à suppléer aux carences de la nature ?…

Puis vous parlez, à 1:01:27, de « la béatitude qui correspond à la prudence et au Don de conseil [et qui est] celle des miséricordieux parce que la plus grande prudence, c’est de faire miséricorde […] », béatitude qui, certes, n’a pas manqué à Mgr Guérard en se faisant sacrer Évêque en proclamant, pour cela, « j’ai miséricorde pour le foule [des fidèles qui risquent de manquer de Sacrements] »…
D’où il suit, dites-vous à 1:01:38, que « la plus grande des imprudences, c’est de ne pas faire miséricorde à son prochain parce que Notre-Seigneur nous a prévenus qu’Il ne ferait pas [dans ce cas-là] miséricorde […] »
 7
    7 : Alors je me demande, Monsieur l’abbé, vous qui n’avez pas voulu suivre Mgr Guérard et qui l’avez quitté dans le combat de la Foi, l’abandonnant et le laissant quasiment seul face aux contradictions, comme je le disais dans la note précédente, si vous avez été, ce faisant, bien “miséricordieux” à l’égard tout d’abord de lui-même dont vous préjugiez ainsi, nécessairement, de l’intention en ce qu’elle était extérieurement manifestée ; à l’égard de cette “foule” qui avait de moins en moins accès aux véritables Sacrements et de l’Église qui risquait de ne plus avoir de Pasteur selon le pouvoir d’Ordre, et à l’égard de vous-même qui, ainsi, je pense humblement, mettiez votre salut finalement en danger…

« Et puis, il faut voir aussi que la prudence, c’est la vertu du sage » dites-vous encore à 1:02:25.
Effectivement ! mais alors, puisqu’il y a opposition dans la pratique entre votre attitude concrète et celle du Révérend Père Guérard ; puisque la vertu de prudence porte essentiellement sur la mise en œuvre concrète de ce qu’une sage intelligence montre à la volonté ce qu’il convient de faire ou de s’abstenir de faire, la question se pose de savoir, Monsieur l’abbé, qui de vous ou de Mgr Guérard, êtes réellement “sage”… Cela dit, non pour vous accuser de ne pas l’être (il n’appartient à personne et surtout pas à votre serviteur, pauvre pécheur s’il en est, de juger de la chose et encore moins de VOUS juger) mais pour que, sincèrement, vous vous posiez vous-même la question.
Car il vous faudra bien en dire quelque chose autrement que par votre abandon, somme toute par trop silencieux, de celui qui fut, dans la situation tragique actuelle de notre Mère la Sainte Église Catholique, notre phare de vérité par la grâce de Dieu tout puissant et infiniment miséricordieux.

Pour exposer ensuite le défaut de ceux qui prennent une prétendue vertu de prudence pour fin en elle-même, et pour en montrer la nocivité, vous prenez comme exemple, à partir de 1:03:29, le fait qu’aux environs des « années 50, des nouvelles théories morales [comme] la morale des situations (qui a été condamnée par le Pape
 XII) c’était une théorie morale qui faisait de la prudence 8, c’est-à-dire de l’adaptation aux circonstances quelque chose de plus grand que la loi 9 et qui, donc, pouvait dispenser de la loi 9 […] »
    8 : Et si vous visez là, Monsieur l’abbé, comme je crains bien que vous le fassiez vu toute la dispute non-résolue à l’occasion des Sacres sans mandat romain, Mgr Guérard et ses disciples en la matière, il faudrait entendre dans ce mot “prudence” que vous utilisez là, sans doute également avec elle la “gnômè” et l’“épikie” ?…

    9
     : Visez-vous là, Monsieur l’abbé, l’attitude de Mgr Guérard à propos de son Sacre sans mandat de la part des infâmes personnages qui occupent, materialiter, indignement le Siège du Bienheureux Pierre ?…

Si effectivement, comme j’en pose la question dans ma note n° 9, vous visez Mgr Guérard et ses disciples sur leur position à propos de Consécrations épiscopales sans mandat romain dans la situation actuelle, voudriez-vous dire d’eux, en parlant à 1:04:22 de ce que, dans le cas de ladite morale des situations, « la prudence n’était plus dirigée par “le haut”, par la vue de la voie divine, par les causes les plus hautes, par la vue de la fin dernière et qu’elle s’était auto-dirigée donc autodétruite », que Mgr Guérard et ses disciples, dis-je donc, ont, dans cette question des Sacres sans mandat romain dans la situation actuelle, perdu « la vue de la voie divine, les causes les plus hautes, la vue de la fin dernière » et que leur « prudence n’était plus dirigée par “le haut” » ? Car enfin, Monsieur l’abbé, avec toute la dispute que j’évoquais dans ma note n° 8, et le fait que vous ayez très bien compris, vu votre intelligence suffisamment grande, où je voulais en venir quand je vous ai demandé de faire un exposé sur la vertu de prudence et la “gnômè”, vous ne pouvez pas ne pas viser, au moins indirectement, Mgr Guérard et ses disciples dont je suis…

« La prudence [dites-vous fort judicieusement à 1:04:36] a besoin d’être gouvernée par la sagesse » mais il me semblerait fort présomptueux (et j’espère que ce n’est pas votre cas) de dire qu’en choisissant pour le bien des malheureux que nous sommes dans la situation où notre Mère la Sainte Église Catholique est privée de l’Autorité et où nous risquons, de ce fait, de ne plus avoir les vrais Sacrements dans un avenir plus ou moins proche, et par l’application de cette citation de Notre-Seigneur Jésus-Christ en St Marc (VIII,2) qu’il aimait à répéter, « Misereor super turbam », Mgr Guérard ait manqué d’être gouvernée par la sagesse !…
« La prudence [ajoutez-vous à 1:04:51] n’est pas la vertu théologale [laquelle] est la charité » et celle qui animait notre regretté Père Guérard ne fait aucun doute, j’en ai assez parlé plus haut, je n’y reviens pas, et certes, le Père Guérard ne faisait pas de la prudence une vertu théologale et l’on ne peut certainement pas dire que, par sa Consécration épiscopale, il ait détruit en cela l’ordre moral.

« Il ne faut pas [dites-vous à 1:05:24] être des chevaliers de la prudence » mais sommes-nous « des chevaliers de la prudence » ou des chevaliers de la sauvegarde des véritables Sacrements que, si nous ne faisons rien (comme par exemple, pour le laïc que je suis, vous écrire la présente lettre afin de tenter de vous mobiliser – car c’est là toute ma démarche – pour ladite sauvegarde des véritables Sacrements par l’acceptation des Sacres y compris sans mandat romain dans la situation actuelle) nous ne saurions bien sûr être ? « That is the question ! » aurait dit Hamlet…

« La vertu [continuez-vous à 1:05:41 (en vous y étendant jusqu’à 1:06:43] un ordre. Et une vertu, si aiguë, si puissante qu’on la suppose, si on la sort de l’ordre, elle devient un poison… » mais peut-on dire qu’en recevant la Consécration épiscopale, Mgr Guérard des Lauriers ait sorti la vertu (de prudence, la “gnômè” et l’épikie) de l’ordre ? « That is the question ! » aurait écrit Shakespeare !…

Rappelant ensuite que la prudence doit être gouvernée par la Sagesse divine (comme cela est demandé dans la première des grandes Antiennes avant Noël, celle du 17 décembre, que vous citez), vous dites à 1:07:32 : « Eh bien ! faut demander cette Sagesse divine, ce Don de sagesse qui est la Prudence divine […] »


Alors, bien cher Monsieur l’abbé, comme je vous le disais au début de cette lettre, il y a quelque chose que je ne comprends pas :
Comment, en exposant une si judicieuse étude et en rappelant de si justes principes, pouvez-vous ne pas tirer les conclusions pratiques qui s’imposent, en vertu de la “gnômè” et de l’épikie appliquées à la situation actuelle de la crise dans l’Église, à propos de la sauvegarde des véritables Sacrements notamment par le renouvellement de vrais Pasteurs selon le seul pouvoir d’Ordre puisqu’il est impossible, vu les circonstances, de l’envisager aussi selon le pouvoir de Juridiction ?

Conformément à ce que vous disiez, Monsieur l’abbé, de 45:07 à 45:14 (j’en ai parlé plus haut) à propos du jugement que nous devons faire pour déterminer, en fonction des éléments qui doivent avoir guider notre réflexion prudente sur ce qu’il convient de faire ou de s’abstenir de faire, et qui se concrétise par cette décision « ceci est à faire ; ou à ne pas faire » et conduit à cette dernière « partie “intégrantes” qui est l’“imperium” », et à ce que vous concluiez en affirmant « Je le fais ; parce que si je ne le fais pas, c’est une action qui est nécessaire, eh bien je ne suis pas prudent !… », je suis au regret de devoir constater et vous dire que vous ne l’avez pas fait, vous avez même fait le contraire, « eh bien [vous n’êtes] pas prudent ! Alors, [faites-le] ! »


Je vous disais aussi, au début de cette lettre, qu’il y a une question, qui me semble grave, que je me pose.

Cette question, la voici :
Pourquoi, Monsieur l’abbé, ayant parfaitement compris la raison de ma demande de faire un exposé sur la vertu de prudence et la “gnômè”, vous avez d’abord appelé votre conférence, avant sa diffusion en direct, « Les éléments de la vie chrétienne – Mieux vaut prud’homme que dévot », puis plus tard, en reprenant le dernier mot, selon l’expression de St Louis, remplacé par “bigot”, « plus péjoratif » SOULIGNEZ-VOUS en présentation avec un petit sourire qui en dit long, à la place de “dévot” initialement choisi ?

Serait-ce à dire, Monsieur l’abbé, que, tant Mgr Guérard des Lauriers que ses disciples sur le présent objet de notre discussion, et que votre humble serviteur lui-même, nous serions des… bigots ?


Je ne pense pas, Monsieur l’abbé, obtenir une réponse à cette (double) question. Mais là n’est pas mon intention.
Celle-ci est, comme je vous l’ai déjà signifié plus haut, de chercher à vous mobiliser pour la sauvegarde des véritables Sacrements par l’acceptation des Sacres y compris sans mandat romain dans la situation actuelle.


Voilà, Monsieur l’abbé, ce que je tenais à vous dire après l’audition, que j’ai faite avec grand plaisir et beaucoup de fructueuses considérations, de votre, en elle-même, excellente conférence dont je vous remercie encore bien vivement.

Veuillez agréer, bien cher Monsieur l’abbé, mes salutations empressées, l’assurance de mes prières tandis que je recommande aux vôtres le pauvre pécheur que je suis, et l’expression de mon profond respect en Notre-Seigneur et notre Dame.


Jean-Paul BONTEMPS




Monsieur l’abbé Hervé B
ELMONT,


La “thèse de Cassiciacum” et les Sacres sans mandat


____________________________________________


Les deux questions (la “thèse de Cassiciacum” et les Sacres actuels sans mandat romain du fait de l’état de privation, pour l’Église, de l’Autorité visible) sont, pour l’abbé Belmont, deux problèmes entièrement différents qui n’ont, du moins pour lui, aucun rapport entre eux.

Je dis « pour l’abbé Belmont » car cela est loin de l’être pour tous ceux qui adhèrent à ladite thèse.
La preuve en est que le Père Guérard des Lauriers, auteur de cette thèse, s’est précisément fait sacrer évêque et cela, bien sûr, sans mandat Apostolique en raison de ce que, pour lui et pour tous les véritables Catholiques, le Saint Siège est actuellement vacant (que ce soit absolument ou seulement formellement).

Je dis également que ces deux problèmes n’ont aucun rapport entre eux du moins pour l’abbé Belmont, car c'est précisément en application de la thèse dite de Cassiciacum que le Père Guérard s’est fait sacrer évêque : tout comme on distingue chez l’élu du conclave (si tant est qu’il le soit légitimement, mais nous prétendons que le contraire n’est pas prouvé de façon irréfutable) tout comme on distingue chez l’élu du conclave, dis-je, le fait qu’il soit désigné d’une part et le fait qu’il ait ou non reçu de Dieu la forme du Pontificat qui lui donne l'Autorité, de même on distingue pour les évêques le fait qu’ils aient ou non reçu validement le pouvoir d'Ordre (sacramentel) d’une part et le fait qu’ils aient ou non le pouvoir de Juridiction d’autre part.

L’abbé Belmont, en opposition avec cette distinction qui peut (exceptionnellement) être réelle pour les évêques, n’admet aucunement que, chez eux, les deux pouvoirs puissent être séparés (exceptionnellement, je le répète).
(Il faut du reste lui reconnaître que, dans l'Église en ordre – quand il y a un Pape en acte – il a parfaitement raison.)

Ce n’est donc pas en raison de “son attache à la thèse du R.P. Guérard des lauriers” (devenu Mgr) qu’il est “difficile pour l’abbé Belmont de reconnaître les sacres sans mandat.
Il faudrait en effet plutôt dire : en dépit de (malgré) “son attache à la thèse du R.P. Guérard des lauriers”, il est vraiment très étonnant qu’il soit “difficile pour l’abbé Belmont de reconnaître les sacres sans mandat.

C’est pourquoi, autant j’apprécie cet Abbé pour sa position sédévacantiste formaliter, autant nous sommes opposés sur la question des Sacres épiscopaux sans mandat romain actuels.

Cela devrait répondre à des objections tendancieuses que l’on cherche à m’opposer sur ma propre position !…

_________________

Jean-Paul BONTEMPS
 
Pour la plus grande gloire de Dieu et l’honneur de Notre-Dame, par le triomphe de notre Mère la Sainte Église Catholique, Une et Apostolique, laquelle est traditionnelle (telle qu'avant le conciliabule vaticandeux) et non moderniste.
 
« Il n’y a pas de liberté, sinon dans la vérité; la “liberté” de l’erreur est le délire de la liberté de la perdition. » (Sodalitium, calendrier 2013, p. 5.)

« car la liberté nous est donnée pour choisir tel bien plutôt que tel autre, et non pas entre le bien et le mal qui marque plutôt un infirmité de notre liberté. » (CATÉCHISME MARIAL - Par Henri-Marie Guindon, S.M.M. - 1947 - p.14.)
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Pour la plus grande gloire de Dieu et l’honneur de Notre-Dame, par le triomphe de notre Mère la Sainte Église Catholique, Une et Apostolique, laquelle est traditionnelle (telle qu'avant le conciliabule vaticandeux) et non moderniste.
 
« Il n’y a pas de liberté, sinon dans la vérité; la “liberté” de l’erreur est le délire de la liberté de la perdition. » (Sodalitium, calendrier 2013, p. 5.)

« car la liberté nous est donnée pour choisir tel bien plutôt que tel autre, et non pas entre le bien et le mal qui marque plutôt un infirmité de notre liberté. » (CATÉCHISME MARIAL - Par Henri-Marie Guindon, S.M.M. - 1947 - p.14.)
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