Tradition Catholique (Sede Vacante)
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 Evangile selon Saint Matthieu , chap 28 ; verset 1 - 8

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Evangile selon Saint Matthieu , chap 28 ; verset 1 - 8 Empty
MessageSujet: Evangile selon Saint Matthieu , chap 28 ; verset 1 - 8   Evangile selon Saint Matthieu , chap 28 ; verset 1 - 8 EmptyMar 10 Déc - 17:05

Evangile selon Saint Matthieu , chap 28 ; verset 1 - 8

Citation :
Après le sabbat, à l’aube du premier jour de la semaine, Marie la Magdaléenne et l’autre Marie allèrent voir le tombeau.
Et voilà qu’il se fit un grand tremblement de terre, car un ange du Seigneur, étant descendu du ciel, s’approcha, roula la pierre, et s’assit dessus.
Son aspect était (brillant) comme l’éclair, et son vêtement blanc comme la neige.
Dans l’effroi qu’ils en eurent, les gardes tremblèrent et devinrent comme morts.
Et prenant la parole, l’ange dit aux femmes : « Vous, ne craignez pas ; car je sais que vous cherchez Jésus le crucifié.
Il n’est point ici, car il est ressuscité comme il l’avait dit. Venez et voyez la place où il était ;
et hâtez-vous d’aller dire à ses disciples :Il est ressuscité des morts, et voici qu’il vous précède en Galilée ; c’est là que vous le verrez. Je vous ai dit. »
Elles sortirent vite du sépulcre avec crainte et grande joie, et elles coururent porter la nouvelle à ses disciples.

http://fr.wikisource.org/wiki/%C3%89vangile_selon_Saint_Matthieu_-_Crampon#Chapitre_28
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MessageSujet: Re: Evangile selon Saint Matthieu , chap 28 ; verset 1 - 8   Evangile selon Saint Matthieu , chap 28 ; verset 1 - 8 EmptyMar 10 Déc - 17:09

Commentaire par Saint Thomas d'Aquin.

Verset 1-8


http://docteurangelique.free.fr/index.html


Saint Augustin :

(serm. sur la résurrect.). Après les insultes et les coups, après le fiel mêlé de vinaigre, après les douleurs et le supplice de la croix, bref après la mort même et la descente aux Enfers, le corps renouvelé du Seigneur renaît du sein même du trépas, la vie sort du tombeau où elle était cachée, le salut ressuscite au milieu de la mort où il a puisé une splendeur plus éclatante.

Saint Augustin :

(De l’accord des Evang., 3, 24.) Une question qui n’est pas à négliger est de savoir l’heure précise à laquelle les femmes vinrent au sépulcre ; car comment concilier ce que dit saint Matthieu : « Le soir du sabbat, à l’aube du premier jour de la semaine", avec le récit de saint Marc : « Et le premier jour de la semaine, de grand matin, Marie Magdeleine et une autre Marie vinrent voir le sépulcre ». Nous répondons que saint Matthieu, par le soir, qui est la première partie de la nuit, a voulu exprimer toute la nuit vers la fin de laquelle les femmes vinrent au sépulcre. Comme elles ne pouvaient le faire auparavant à cause du jour de sabbat, saint Matthieu désigne par le mot nuit, la partie de cette nuit où il leur fut permis d’accomplir ce qu’elles souhaitaient. Cette expression « Le soir du sabbat » revient donc à celle-ci : « La nuit du sabbat »,  c’est-à-dire la nuit qui suit le jour du sabbat, et ce qui suit le prouve assez : « Lorsque le premier jour de la semaine commençait à luire ». Ce qui ne serait point vrai, si nous ne comprenions par le mot soir, que la première partie, que le commencement de la nuit ; car ce n’est pas au commencement de la nuit qu’on voit luire l’aurore du premier jour de la semaine, c’est dans le cours de la nuit elle-même, alors qu’elle se dispose à faire place à la lumière, et on sait que l’usage de la Sainte Écriture est d’exprimer le tout par la partie. Le mot soir signifie donc ici la nuit, à l’extrémité de laquelle on voit poindre l’aurore, et c’est à l’aurore naissante que les saintes femmes vinrent au sépulcre.

Saint Bède :

Ou bien dans un autre sens, ce que dit saint Matthieu, que les femmes vinrent au tombeau le soir du sabbat, lorsque le premier jour de la semaine commençait à peine à luire, doit s’entendre eu ce sens qu’elles se disposèrent à partir le soir, mais qu’elles n’arrivèrent au tombeau qu’à l’aurore du premier jour de la semaine ; c’est-à-dire qu’elles préparèrent, le soir, les parfums dont elles voulaient embaumer le corps du Seigneur, mais elles ne portèrent au tombeau, que le matin, ces parfums préparés de la veille. Saint Matthieu, voulant abréger, s’est exprimé ici d’une manière plus obscure, mais les autres Évangélistes ont rapporté plus clairement les faits dans l’ordre où ils se sont passés. Lorsque le Seigneur fut enseveli le sixième jour, les saintes femmes quittèrent le tombeau et préparèrent les parfums et les aromates, tant qu’il leur était permis de le faire, elles suspendirent leur travail le jour du sabbat pour obéir aux prescriptions de la loi, comme saint Luc le dit en propres termes. Mais lorsque le jour du sabbat fut passé, et que le retour de la nuit leur permit de reprendre leur travail, pleines d’une tendre charité, elles se hâtèrent d’acheter les parfums qu’elles n’avaient pas eu le temps de préparer entièrement, comme le rapporte saint Marc, pour venir embaumer Jésus, et c’est de grand matin qu’elles arrivent au tombeau.

Saint Jérôme :

Ou bien encore, que les Évangélistes racontent que les femmes sont venues à des heures différentes, ce n’est pas un signe qu’ils mentent, comme l’objectent les impies, mais une preuve du pieux empressement de ces saintes femmes, qui les porte à visiter souvent le sépulcre, et ne leur permet pas d’être longtemps éloignées du tombeau du Seigneur.

Saint Rémi :

Il faut aussi se rappeler que dans le sens mystique, saint Matthieu a voulu nous faire comprendre quel honneur le triomphe de Jésus-Christ sur la mort, et sa glorieuse résurrection avaient fait rejaillir sur cette nuit sacrée, et c’est pour cela qu’il dit : « Le soir du sabbat, à l’aube du premier jour de la semaine ». Car d’après la marche naturelle du temps, le soir n’aboutit pas immédiatement au jour, mais s’obscurcit, au contraire, jusqu’à la nuit complète ; l’Évangéliste veut donc nous montrer par ces paroles que le Seigneur a fait de toute de cette nuit, par la splendeur de sa résurrection, une nuit de clarté et d’allégresse.

Saint Bède :

Depuis le commencement de la création du monde jusque là, la marche naturelle du temps était que le jour précédât la nuit, parce que l’homme, ayant perdu par son péché la lumière du paradis, était tombé dans les ténèbres et dans les douleurs de ce monde. Mais maintenant par une raison pleine de sagesse, le jour vient après la nuit ; car, par la foi en la résurrection, nous passons des ténèbres du péché et de l’ombre de la mort à la lumière de la vie par la grâce de Jésus-Christ.

Sévérianus :

(serm. sur la passion.) « A l’aube su premier jour de la semaine ». Jésus-Christ ne vient pas détruire, mais éclairer le jour du sabbat : « Je ne suis pas venu détruire la loi, a-t-il dit, mais l’accomplir ». Dieu éclaire ce jour pour lui donner la splendeur qui convient au jour du Seigneur, et le faire briller dans toute l’Eglise, alors que dans la synagogue il était couvert des ténèbres que les Juifs répandaient autour de lui.  " Marie Magdeleine vint, avec l’autre Marie, voir le sépulcre ». La femme accourt le soir pour obtenir son pardon, elle qui avait couru le matin vers le crime ; elle avait puisé dans le paradis la méchanceté, elle se hâte de venir puiser la foi au sépulcre du Seigneur, elle s’efforce d’arracher la vie du sein même de la mort, après qu’elle avait trouvé la mort au sein même de la vie. Or, l’Évangéliste ne dit point : « Elles vinrent », mais : « Elle vint ». Sous le même nom, elles viennent à deux, non par hasard, mais par une raison mystérieuse. Marie Magdeleine vient elle-même, mais elle vient toute autre, un changement s’est opéré en elle, non pas dans son sexe, mais dans les dispositions de son âme. Ces femmes, appelées toutes deux Marie, précèdent les Apôtres, et portent pour ainsi dire le symbole des Églises au tombeau du Seigneur. Marie est le nom de la mère de Jésus-Christ, ce même nom est porté simultanément par deux femmes comme figure de l’unité de l’Église qui est composée de deux peuples, c’est-à-dire des Gentils et des Juifs. Or, Marie vint au sépulcre comme au sein qui devait enfanter la résurrection, d’où Jésus-Christ devait naître de nouveau à la foi, comme il était né du sein de sa mère à cette vie mortelle ; de manière que le sépulcre fermé rendit à la vie éternelle celui que le chaste sein d’une vierge avait enfanté à la vie présente. C’est une preuve éclatante de sa divinité d’avoir laissé intacte et ferme le sein de la Vierge qui lui avait donné le jour, comme aussi d’être sorti avec son corps de ce tombeau qu’il laisse également fermé.

Suite : « Et voici qu’il se fit un grand tremblement de terre ».

Saint Jérôme :

Notre-Seigneur, tout à la fois Fils de Dieu, et Fils de l’homme, selon sa double nature divine et humaine, donne tour à tour des signes, tantôt de sa grandeur, tantôt de son humilité ; ainsi dans cet endroit, quoique celui qui a été crucifié et qui a été enseveli soit homme, cependant tous ces prodiges qui éclatent au dehors, proclament qu’il est en même temps Fils de Dieu.

Saint Hilaire :

(can. dern. sur S. Matth.) Ce tremblement de terre, c’est la puissance de résurrection que déploie en ressuscitant le Seigneur des vertus célestes, lorsqu’après avoir émoussé l’aiguillon de la mort, et éclairé ses profondes ténèbres, il fait trembler les enfers et les saisit d’épouvante.

Saint Jean Chrysostome :

(hom, 89.) Ou bien, ce tremblement de terre eut lieu pour tirer les saintes femmes de leur sommeil ; car elles étaient venues pour embaumer le corps, et comme il faisait nuit, il est probable que quelques-unes d’entre elles s’étaient endormies.

Saint Bède :

La terre tremble, lorsque le Seigneur ressuscite du tombeau, comme elle a tremblé lorsqu’il était mort sur la croix, et nous annonce qu’il faut que les cœurs des hommes, pour se convertir, soient pénétrés d’une crainte salutaire par la foi que nous devons avoir d’abord en sa passion, puis en sa résurrection.

Saint Jérôme :

Si la terre a ainsi tremblé, alors que le Seigneur ressuscitait pour la justification des saints, combien plus tremblera-t-elle lorsqu’il se lèvera pour punir les pécheurs, selon cette parole du prophète : « La terre a tremblé, lorsque le Seigneur se levait pour le jugement » (Ps 75). Comment pourra-t-elle soutenir la présence de Dieu, elle qui n’a pu soutenir la présence d’un ange ? « Et un ange du Seigneur descendit du ciel ». Du moment que Jésus-Christ ressuscite, et que la mort est détruite, l’échange se rétablit entre le ciel et la terre, et la femme qui avait reçu autrefois du démon un conseil de mort, entend sortir de la bouche d’un ange des paroles de vie.

Saint Hilaire :

C’est un effet insigne de la miséricorde de Dieu le Père, d’employer au moment où son Fils ressuscita des enfers le ministère des Vertus célestes, et il devient ainsi lui-même comme le héraut de la première résurrection en la faisant annoncer par un de ceux qui sont les ministres habituels de la volonté de son Père.

Saint Bède :

Jésus-Christ étant tout à la fois Dieu et homme, jamais le ministère des anges, auquel il avait droit comme Dieu, ne lui a fait défaut dans le cours de sa vie mortelle : « Il s’approcha, et renversa la pierre », non pas pour ouvrir un passage par où le Seigneur put sortir du tombeau, mais prouver, au contraire, qu’il en était déjà sorti ; car le mortel qui a pu venir au monde sans ouvrir par sa naissance le sein d’une vierge, a bien pu, en ressuscitant à une vie immortelle, sortir du monde en laissant fermé le tombeau qu’il quittait.

Saint Rémi :

Cette pierre renversée signifie que les mystères de Jésus-Christ qui étaient couverts par la lettre de la loi, sont maintenant dévoilés ; car la loi a été écrite sur la pierre, et cette pierre en est la figure.

Sévérianus :

Il ne dit pas : « Il roula la pierre », mais : « Il la renversa » ; car la pierre, roulée à l’entrée du tombeau, était une preuve de la mort de Jésus-Christ, tandis qu’étant renversée, elle est une démonstration de sa résurrection. L’ordre naturel des choses est ici renversé ; le tombeau dévore la mort elle-même, et non le mort ; la demeure de la mort devient un séjour vivifiant ; nous voyons ici un sein d’un nouveau genre, il reçoit un mort et rend un vivant. Suite : « Et il était assis sur la pierre ». Il était assis sans être sujet à aucune fatigue ; mais comme docteur de la foi, pour annoncer la résurrection ; et il était assis sur la pierre pour que la solidité de cette chaire pût affermir la foi des croyants. L’ange posait les fondements de la foi sur cette pierre sur laquelle Jésus-Christ devait fonder son Église.

Ou bien cette pierre du tombeau peut être considérée comme une figure de la mort qui pesait sur tous les hommes ; et l’ange assis sur la pierre nous représente Jésus-Christ qui a triomphé de la mort par sa puissance.

Saint Bède :

(hom. 1.) L’ange qui est venu annoncer au monde l’avènement du Seigneur se tint debout avec raison, déclarant par cette attitude que le Seigneur était venu pour combattre le prince de ce monde, tandis que le héraut de la résurrection nous est représenté assis, pour marquer que le Seigneur était monté sur son trône éternel après avoir triomphé de l’auteur de la mort. Il était assis sur la pierre renversée, qui fermait précédemment l’entrée du sépulcre, pour nous apprendre qu’il avait fait tomber par sa puissance les portes de l’enfer.

Saint Augustin :

(De l’acc. des Evang., 3, 24.) On pourra peut-être s’émouvoir de ce que, d’après le récit de saint Matthieu, l’ange était assis sur la pierre du sépulcre qu’il avait renversée, tandis que saint Marc nous dit que les femmes étant entrées dans ce sépulcre, virent un jeune homme assis à la droite. Mais il faut comprendre que saint Matthieu n’a point parlé de l’ange qu’elles virent en entrant dans le sépulcre, ni saint Marc de celui qui était assis sur la pierre, de manière qu’elles virent deux anges, et entendirent séparément de leur bouche ce qu’ils venaient leur apprendre de Jésus. Ou bien encore, ces paroles de Marc : « Elles entrèrent dans le tombeau », doivent s’expliquer d’un mur de clôture, dont il est probable que le tombeau était entouré, ou d’un endroit particulier qui se trouvait devant la pierre dans laquelle on avait creusé le tombeau, de manière que les saintes femmes aient pu dans ce même endroit, voir assis, à droite, l’ange qui, d’après saint Matthieu était assis sur la pierre.

Suite :  « Son visage brillait comme l’éclair, et son vêtement blanc comme la neige ».

Sévérianus :

L’éclat du visage est distinct de la blancheur des vêtements ; son visage est comparé à l’éclair, et ses vêtements à la neige, parce que l’éclair vient du ciel, et que la neige vient de la terre, c’est pour cela que le prophète a dit : « Louez le Seigneur du sein de la terre, feu, grêle, neige, etc... » (Ps 147) L’ange conserve sur son visage l’éclat de sa nature céleste, et ses vêtements figurent la faveur qu’il nous fait d’entrer en communion avec notre nature. L’aspect de cet ange qui s’adresse aux saintes femmes est donc tempéré de manière que des yeux mortels puissent supporter la douce clarté de ses vêtements, et que l’éclat de son visage leur fassent craindre et révérer en lui l’envoyé de celui qui les a créées. Mais pourquoi ces vêtements, là où il n’y a aucune nécessité de se couvrir ? C’est que l’ange figure ici, par avance, la forme et la figure que nous devons avoir dans la résurrection, alors que l’homme sera revêtu d’un corps éclatant.

Saint Jérôme :

Par ce vêtement blanc, l’ange nous représente encore la gloire de Jésus-Christ triomphant.

Saint Grégoire :

(hom. sur la Pâq.) Ou bien dans un autre sens, la foudre produit le tremblement et la crainte ; la neige frappe par sa blancheur. Or, comme le Dieu tout-puissant est à la fois terrible pour les pécheurs, et plein de douceur pour les justes, l’ange, témoin de sa résurrection, doit apparaître avec un visage éclatant et des vêtements blancs comme la neige, afin que son aspect épouvante à la fois les méchants, et calme les craintes des âmes pieuses ; ainsi : « Les gardes en furent tellement saisis de frayeur qu’ils en devinrent comme morts ». — Raban : La crainte et l’anxiété les glacent d’effroi, parce qu’ils n’avaient pas la confiance qu’inspire l’amour, et ils devinrent comme morts, parce qu’ils ne voulurent pas croire la vérité de la résurrection.

Sévérianus :

Car montaient la garde par un instinct de cruauté, et non par un sentiment de piété. Or, celui que sa conscience abandonne et que le remords accable, ne peut rester debout. Voilà pourquoi l’ange renverse les impies, tandis qu’il adresse la parole aux âmes justes pour les consoler.

Suite : « Et l’ange prit la parole, s’adressant aux femmes ».

Saint Jérôme :

Les gardes, glacés d’effroi, sont là étendus immobiles comme des morts, et cependant ce n’est pas à eux, mais aux saintes femmes, que l’ange adresse des paroles de consolation : « Pour vous, ne craignez pas », comme s’il leur disait : Qu’ils craignent ceux qui persévèrent dans leur incrédulité, mais pour vous qui cherchez Jésus crucifié, apprenez qu’il est ressuscité et qu’il a accompli les prédictions qu’il a faites : « Car je sais que vous cherchez Jésus qui a été crucifié ».

Sévérianus :

Elles cherchaient encore celui qui avait été crucifié et qui était mort, car la cruelle tempête de la passion avait troublé leur foi, et le poids de cette épreuve les avait tellement abattues qu’elles cherchaient, dans le tombeau, le Seigneur du ciel. « Il n’est point ici ».

Raban :

Il n’y est point présent corporellement, lui qui se trouve cependant partout par la présence de sa majesté : « Il est ressuscité comme il l’avait dit ».

Saint Jean Chrysostome :

(hom. 89.) L’ange semble leur dire : Si vous ne voulez pas me croire, souvenez-vous de ses paroles. Il leur donne ensuite une autre preuve en ajoutant : « Venez et voyez le lieu où avait été mis le Seigneur ».

Saint Jérôme :

Si ne croyez pas à mes paroles, vous en croirez du moins au sépulcre qui est vide.

Sévérianus :

L’ange rappelle donc d’abord le nom de Jésus-Christ, puis sa croix et sa passion ; mais il ne tarde pas à parler de sa résurrection, et bientôt il proclame qu’il est le Seigneur. Ainsi, après de si grands supplices, après le tombeau, l’ange n’hésite pas à reconnaître Jésus-Christ pour son Dieu, pourquoi donc l’homme prétend-il ou que Dieu s’est amoindri en se faisant homme, ou que sa puissance lui a fait défaut dans sa passion ? L’ange dit : « qui a été crucifié », et il montre le lieu où on avait mis le corps du Seigneur, afin qu’on ne pût croire que c’était un autre et non pas lui-même qui était ressuscité d’entre les morts. Or, puisque le Seigneur a voulu ressusciter dans la même chair et donner des preuves si évidentes de sa résurrection, pourquoi l’homme croirait-il qu’il doit ressusciter dans une chair différente de la sienne ? Est-ce que le serviteur aurait du dédain pour sa chair, alors que le Seigneur n’a pas voulu changer celle qu’il a reçue de nous ?

Raban :

Mais une aussi grande joie n’est pas réservée à vous seuls et n’est pas destinée à rester cachée dans vos cœurs ; vous devez publier cette heureuse nouvelle à ceux qui partagent votre amour pour Jésus-Christ. « Et hâtez-vous d’aller dire à ses disciples qu’il est ressuscité ».

Sévérianus :

Comme s’il disait : Femme qui est maintenant guérie, reviens trouver cet homme, et persuade-le de la foi, toi qui l’a persuadé autrefois de l’incrédulité ; porte à l’homme la preuve de la résurrection, toi qui lui as donné autrefois le conseil qui l’a perdu. « Voici qu’il sera avant vous en Galilée ».

Saint Jean Chrysostome :

(hom. 89.) L’ange ajoute ces paroles, pour leur ôter toute crainte de danger qui aurait pu être un obstacle à la foi.

Saint Jérôme :

Il vous précédera dans la Galilée, c’est-à-dire au sens mystique, dans le bourbier des nations, là où il n’y avait auparavant qu’erreur ténébreuse et terrain glissant, et où on ne pouvait poser le pied avec sûreté. « C’est là que vous le verrez ; je vous en avertis par avance ».

Saint Bède :

C’est avec raison que le Seigneur apparaît à ses disciples dans la Galilée, lui qui avait déjà passé de la mort à la vie, de la corruption à l’incorruptibilité, car le mot Galilée signifie transmigration. Heureuses femmes, qui méritèrent d’annoncer au monde le triomphe de la résurrection. Plus heureuses encore les âmes qui, au jour du jugement, mériteront d’entrer dans la joie de la bienheureuse résurrection, tandis que les méchants seront saisis d’épouvante.
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