Saint Jean Damascène est né vers 640 à Damas.
Il portait le nom arabe de
Mansour. Il devint administrateur des finances de la ville de Damas,
qui avait dû capituler en 635 devant l'envahisseur mahometan.
Il
se retira au monastère de Saint-Sabbas, près de Jérusalem où, après son
ordination, il rédigea ses oeuvres théologiques.
Il est mort vers 750,
plus que centenaire.
Honoré comme saint à la fois par les schismatiques et
par les catholiques, sa Source de la connaissance a servi de manuel de
théologie jusqu'au XIII ème siècle, et il fut même rangé parmi les Docteurs de l'Eglise par le pape Léon XIII en 1890.
Jean Damascène a qualifié le mahometisme de 101
èmesecte chrétienne.
A quel titre pouvait-il le faire?
Pour répondre à
cette question, il nous faut d'abord définir ce qu'est une secte.
Pour
le sociologue, la secte est un diverticule qui s'est séparé de
l'Eglise-mère, et qui suit un processus évolutif qui la fait passer par
des étapes assez clairement définies.
Pour le juriste, et aussi le
politicien, la secte est un mouvement qui est en infraction avec la
législation, et plus particulièrement avec la législation concernant la
protection des individus.
Quant au théologien, il définit la secte
comme une hérésie.
Il y a enfin des mouvements sectaires qui ne se sont
pas détachés d'une confession religieuse existante, mais qui naissent
d'un conglomérat disparate de pensées et de pratiques religieuses
variées. On préfère les appeler hypocritement: nouvelles religiosités ou
spiritualités nouvelles.
Sociologiquement, on ne peut qualifier
le mahometisme de secte chrétienne ; son fondateur, Mohammed (570-632), est né
dans un milieu polythéiste, peut-être hénothéiste (un Dieu dominant,dieu lune...).
Cependant, lors de ses voyages en Syrie, mahomet avait rencontré le
moine "chrétien" Bahira,ou plutot un hérétique arien. Plus tard à Marwa, près de la Mekke, il
rencontrait souvent un esclave chrétien du nom de Djabr (Voir Sirâ du prophète). Une de ses concubines qu'il prit en 629, Myriam, était
chrétienne.
A la Mecque, vivaient des talmudistes, et Médine abritait
trois tribus talmudistes constituant environ la moitié de la population,
avant leur extermination.
Khaïbar, située à quelque 250 km au nord de
Médine, était une ville forte talmudiste.
Rayhana, une concubine que mahomet prit en 627 était talmudiste, ainsi que Saffiyya qu'il épousa en
629.
Bien qu'il n'y eut pas encore, à l'époque de mahomet, de
traduction complète de la sainte Bible en arabe, les récits de l'Ancien comme
du Nouveau Testament circulaient, mais aussi des fables talmudiques et
des légendes tirées d'écrits chrétiens apocryphes.
Le mahometisme prit
ainsi naissance dans un bouillon culturel qui englobait polythéisme et
hénothéisme, talmudisme et christianisme hérétique, mais aussi zoroastrisme, voire
hindouisme. En utilisant la terminologie hypocrite d'aujourd'hui, Saint Jean Damascène
aurait dû qualifier le mahometisme de religiosité nouvelle.
Juridiquement
et politiquement, il faut distinguer entre mahometisme modéré et Islam
fondamentaliste/intégriste, ce dernier seul portant atteinte à la
législation antiChrétienne actuelle concernant la protection des individus. Le Coran contient aussi de nombreuses réminiscences bibliques.
Il rend un vibrant hommage à la fois à la Torah(tawrat) et à l'Evangile
(Injil). Il reconnaît que ces livres, descendus de Dieu, sont
véridiques (Sourate 'Al `Imran, III.3) ; les musulmans doivent y croire
(Sourates Al-Baqara, II.87 ; 'Al `Imran, III.84 ; An-Nisa', IV.136).
Le
Coran témoigne de la naissance virginale de Jésus (Sourates
Al-'Anbiya',XXI.91 ; At-Tahrim, LXVI.12), de sa messianité (III.45 ;
IV.157), de son prophétisme (III.49 ; IV.157, 171 ; Al-Ma'ida, V.46, 75
; Maryam, XIX.30), de sa vie sans péché ( XIX.19 ; III.46) et le
qualifie de Parole de vérité (XIX.34), de Parole de Dieu jeté en Marie
(IV.171), de Verbe émané de Dieu (III.39, 45), d'Esprit émané de Dieu
(IV.171 ; XXI.91 ; LXVI.12), mais sans reconnaître que Jésus est le
Fils de Dieu.
Saint Jean Damascène n'a pas seulement dénoncé cette
dernière hérésie, mais encore celle qui déclare que la crucifixion
était un faux-semblant (IV.157, 158).
Ici encore, la doctrine coranique
diverge fondamentalement de la foi Chrétienne selon laquelle la
crucifixion apporte au monde le salut. Non seulement le Nouveau
Testament, mais déjà les prophéties de l'Ancien Testament attestent cette
doctrine fondamentale.
Une autre divergence concerne la
résurrection de Jésus-Christ. Pour le Coran, dans les versets cités
plus haut, Jésus est bien au ciel, auprès de Dieu ; il y a été élevé,
mais sans passer par la mort et la résurrection.
Saint Jean Damascène avait donc raison de qualifier le mahometisme d'hérésie ou de secte "chrétienne".
Mais
juridiquement, qu'en est-il ?
Une caractéristique des sectes que
relèvent les juristes, c'est l'assujettissement des adeptes à leur
mouvement et la très grande difficulté à en sortir.
Les mots "Islam" et
"Musulman" signifient : soumission, sous-entendu : soumission à Dieu.
C'est là une des injonctions de toutes les religions.
Mais, dans
le mahometisme, cette soumission est essentiellement une soumission aux lois
de la Communauté (la Umma), au sein de laquelle s'exerce une rigoureuse
surveillance réciproque.
Aussi est-il difficile à un mahometan de
sortir de son carcan religieux et adopter, par exemple, la foi Chrétienne. Il est alors considéré comme un renégat ou apostat et
encourt la vindicte de ses anciens coreligionnaires, conformément à cet
ordre du Coran :
- Citation :
- "S'ils se détournent, saisissez-les, tuez-les, partout où vous les trouverez" (Sourate An-Nisa', IV.89).
Les
milliers de mahometans algériens qui ont été assassinés ces derniers
temps l'ont été parce qu'ils furent considérés, en raison de leur
modération, de leur libéralisme, de leur ouverture comme des renégats
de la foi coranique par les islamistes fondamentalistes fidèles à
l'ordre coranique ci-dessus.
Et ne parlons pas de ces héroiques algériens démandant le saint Bapteme.
Il faut certes, faire la part des
choses entre "mahometans modérés" et "mahometans fondamentalistes /
intégristes".
Mais tout mahometan qui prend le Coran à la lettre peut
devenir intégriste !
On rétorquera en affirmant que le Coran prône une religion tolérante et l'on invoquera les versets coraniques suivants :
- Citation :
- "A vous votre religion, à moi la mienne" (Al-Kafiruna, CIX.6)
ou
- Citation :
- "Pas de contrainte en religion" (Al-Baqara, II.256)
ou encore
- Citation :
- "Il
est notre Seigneur et votre Seigneur...Notre Dieu qui est votre Dieu
est unique" ( Al-Baqara, II.139 ; Al-`Ankabut, XXIX.46).
Mais
ces versets n'ont que l'apparence de la tolérance, au regard de l'ordre
de tuer les renégats qui changent de religion.
et puis ils sont abrogés(mansukh).
De plus, le Coran
méprise la foi Chrétienne :
- Citation :
- "Les Chrétiens ont dit : Le Messie est fils de Dieu. Qu'Allah les anéantisse ! Ils sont tellement stupides" (At-Tauba, IX.30).
Le mahometisme peut donc, à juste titre, être qualifié de secte.
La
question qui se pose dès lors à nos autorités est de savoir si elles
sont disposées à protéger les ex-mahometans comme elles protègent les
transfuges des autres sectes ?
Elles le devraient, que l'on considère
le mahometisme comme une religion ou comme une secte.
Mais ne revons pas trop...