Il commence à 20 ans à se préparer au sacerdoce auprès de l'abbé
Balley, Curé d'Écully. Les difficultés vont le grandir : il navigue de
découragement en espérance, va en pèlerinage à la Louvesc, au tombeau
de saint François Régis. Il est obligé de devenir déserteur lorsqu'il
est appelé à entrer dans l'armée pour aller combattre pendant la guerre
en Espagne. Mais l'Abbé Balley saura l'aider pendant ces années
d'épreuves. Ordonné prêtre en 1815, il est d'abord vicaire à Écully.
En 1818, il est envoyé à Ars. Là, il réveille la foi de ses paroissiens
par ses prédications mais surtout par sa prière et sa manière de vivre.
Il se sent pauvre devant la mission à accomplir, mais il se laisse
saisir par la miséricorde de Dieu. Il restaure et embellit son église,
fonde un orphelinat,
La Providence, et prend soin des plus pauvres.
Très rapidement, sa réputation de confesseur lui attire de nombreux
pèlerins venant chercher auprès de lui le pardon de Dieu et la paix du
cœur. Assailli par bien des épreuves et des combats, il garde son cœur
enraciné dans l'amour de Dieu et de ses frères ; son unique souci est
le salut des âmes. Ses catéchismes et ses homélies parlent surtout de
la bonté et de la miséricorde de Dieu.
Saint Jean-Marie Vianney recevant saint Pierre-Julien Eymard. Il
y aurait bien des choses à dire sur la vie et la sainte dévotion de
notre magnifique saint. Il fut un coeur consumé d'amour pour le coeur
de Jésus et pour celui de Notre Dame et eut toute sa vie une dévotion
particulièrement fervente pour sa
" chère petite sainte, sainte Philomène ".
Prêtre consumé d'amour devant le Saint-Sacrement, tout donné à Dieu, à
ses paroissiens et aux pèlerins, il meurt le 4 août 1859, après s'être
livré jusqu'au bout de l'Amour. Sa pauvreté n'était pas feinte. Il
savait qu'il mourrait un jour comme " prisonnier du confessionnal ". Il
avait par trois fois tenté de s'enfuir de sa paroisse, se croyant
indigne de la mission de Curé, et pensant qu'il était plus un écran à
la bonté de Dieu qu'un vecteur de cet Amour. La dernière fois, ce fut
moins de six ans avant sa mort. Il fut rattrapé au milieu de la nuit
par ses paroissiens qui avaient fait sonner le tocsin. Il regagna alors
son église et se mit à confesser, dès une heure du matin. Il dira le
lendemain :
" j'ai fait l'enfant ". Lors de ses obsèques, la
foule comptait plus de mille personnes, dont l'évêque et tous les
prêtres du diocèse, venu entourer celui qui était déjà leur modèle.
Corps incorrompu de saint Jean-Marie Vianney dans la basilique d'Ars. Diocèse de Belley. Béatifié le 8 janvier 1905, il est déclaré la même année,
“ patron des prêtres de France ”. Canonisé en 1925 par Pie XI (comme sainte Thérèse de l'Enfant-Jésus), il sera proclamé en 1929
“ patron de tous les Curés de l'univers ”.
Rq : Biographie recommandée : " Le Curé d'Ars ". Mgr Francis Trochu, 1925. Cependant,
celle que lui a consécrée Alphonse Germain peut être une bonne
introduction, " Le bienheureux Jean-Marie-Baptiste Vianney : le curé
d'Ars ". Elle est disponible sur le site de la Bibliothèque nationale
de France : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k66529r