Tradition Catholique (Sede Vacante)
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Tradition Catholique (Sede Vacante)

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 hors de l'Eglise point de salut (Catholique vs conciliaire)

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MessageSujet: hors de l'Eglise point de salut (Catholique vs conciliaire)   hors de l'Eglise point de salut (Catholique vs conciliaire) EmptyVen 5 Déc - 17:16

Citation :
Si quelqu’un dit, qu’il pourrait se faire que, selon le progrès de la
science, on pourrait attribuer aux dogmes proposés par l’Eglise un
autre sens que celui que l’Eglise lui donne et lui a donné, qu’il soit
anathème.

(Concile du Vatican,Canons sur la foi catholique:Ch.4, Dentzinger 1818)

Hors de l’Eglise, pas de salut

Citation :
Le dogme le plus ferme de notre religion, c’est que hors de l’Eglise personne ne peut être sauvé.

(Pie VIII, Encyclique Litteris altero, 25-3-1830)

Cet axiome faussement clair (Y. Congar)

Bernard Sesboüé

Jésuite. Professeur à la Faculté de Théologie du Centre Sèvres, Paris.
Résumé de l'article
référence SITE CAIRN

Le texte du concile œcuménique de Florence, en 1442, paraît aujourd’hui scandaleux. Avec 500 ans de distance, Lumen Gentium et Gaudium et Spes portent sur la même question un jugement tout différent.

Il s’agit de réfléchir sur une « herméneutique
des textes du magistère ».

Plan de l'article

• Un enjeu pour la foi
•Un problème concernant l’inerrance du magistère de l’Eglise
• La palette historique des interprétations
• Pour une herméneutique des textes magistériels

Le concile œcuménique de Florence a promulgué, le 4 février 1442, la bulle
Cantate Domino déclarant l’union dans la foi avec les chrétiens
orientaux que sont les coptes jacobites.

Ce document est une profession
de foi, longue, détaillée et solennelle, qui commence par la confession
du Père, du Fils et du Saint-Esprit, et récapitule tous les points de
foi qui doivent être tenus ensemble entre catholiques et coptes.

Elle reprend la série des anathèmes promulgués par les anciens conciles qu’elle reçoit et dont elle « embrasse » la doctrine. Elle revêt donc formellement une autorité plus grande qu’un simple « canon » avec
anathème
.

Or elle affirme, à propos de l’Eglise :

Citation :
[La très sainte
Eglise romaine] croit fermement, professe et prêche qu’aucun de ceux
qui se trouvent en dehors de l’Eglise catholique, non seulement païens,
mais encore juifs ou hérétiques et schismatiques, ne peuvent devenir
participants de la vie éternelle
, mais iront « dans le feu éternel qui
est préparé pour le diable et ses anges » (Mt 25,41), à moins qu’avant
la fin de leur vie ils ne lui aient été agrégés ;

elle professe aussi
que l’unité du corps de l’Eglise a un tel pouvoir que les sacrements de
l’Eglise n’ont d’utilité en vue du salut que pour ceux qui demeurent en
elle, que pour eux seuls jeûne, aumônes et tous les autres devoirs de
la piété et exercices de la milice chrétienne enfantent les récompenses
éternelles, et que personne ne peut être sauvé, si grandes soient ses
aumônes, même s’il verse son sang pour le nom du Christ, s’il n’est pas
demeuré dans le sein et dans l’unité de l’Eglise catholique
.

Avouons
qu’un tel texte est bien difficile à lire de nos jours et qu’il
apparaît spontanément comme scandaleux.


Comment le comprendre ?

Faut-il
vraiment le justifier ?

Mais confrontons-le tout de suite à la
Constitution dogmatique Lumen Gentium de Vatican II :

Citation :
Enfin, ceux
qui n’ont pas encore reçu l’Evangile sont ordonnés de diverses manières
au Peuple de Dieu. En premier lieu, à la vérité, ce peuple auquel ont
été données les alliances et les promesses et dont est issu le Christ
selon la chair (cf. Rm 9,4-5), peuple très aimé selon l’élection, à
cause de ses pères : car les dons et l’appel de Dieu sont sans
repentance
(cf. Rm 11,28-29).

Mais le dessein salvifique embrasse aussi
ceux qui reconnaissent le Créateur
et, parmi eux, en premier lieu, les
musulmans
, qui, professant avoir la foi d’Abraham, adorent avec nous le
Dieu unique, miséricordieux, qui jugera les hommes au dernier jour.

Quant aux autres qui cherchent le Dieu inconnu à travers des ombres et
des images, Dieu n’est pas loin d’hommes de cette sorte, puisqu’il
donne à tous vie, souffle et toutes choses (cf. Ac 17, 25-28 )
et que, comme Sauveur, il veut que tous les hommes soient sauvés (cf. 1
Tm 2,4). En effet, ceux qui, sans faute de leur part, ignorent
l’Evangile du Christ et son Eglise et cherchent cependant Dieu d’un
cœur sincère et s’efforcent sous l’influence de la grâce d’accomplir
dans leurs actions la volonté de Dieu telle qu’ils la connaissent par
ce que leur dicte leur conscience, peuvent obtenir, eux aussi, le salut
éternel.
Et la divine Providence ne refuse pas les secours nécessaires
pour le salut à ceux qui, sans faute de leur part, ne sont pas encore
parvenus à une connaissance explicite de Dieu, mais cherchent, non sans
le secours de la grâce, à mener une vie droite.

De manière plus
rapide, mais peut-être plus radicale encore, la constitution Gaudium et
Spes parle ainsi du salut apporté par le mystère pascal du Christ :

Citation :
Cela
ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ
, mais bien pour
tous les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement,
agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la
vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine,
nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu
connaît, la possibilité d’être associés au mystère pascal.

La confrontation, tout anachronique qu’elle soit, de ces trois documents s’imposait. Ils abordent en effet, de manière doctrinale, le même sujet. Les deux premiers parlent l’un et l’autre des juifs et des
croyants d’autres religions.

Le premier ajoute aussi les « hérétiques
et les schismatiques », mais Lumen Gentium en a déjà parlé au
paragraphe précédent, voulant souligner la communion baptismale qui
demeure entre tous les chrétiens
, communion d’un autre ordre que les
liens existant entre elle et les croyants d’autres religions. Le
troisième texte pose une affirmation de principe aussi forte que le
premier, mais en sens contraire.

Le jugement
porté par les deux conciles, à cinq cents ans de distance, sonne donc
plus que différent ; à première lecture il est opposé. C’est ce que
constate le cardinal Yves Congar dans le texte cité en sous-titre à cet article, et dont je peux donner le contenu un peu plus largement :

Citation :
Il est clair – il serait vain de le cacher – que le décret conciliaire Unitatis redintegratio dit sur plusieurs points autre chose, de même que la déclaration sur la liberté religieuse dit le contraire de plusieurs articles du Syllabus de 1864, de même que Lumen Gentium, n° 16, et Ad Gentes divinitus, n° 7, disent autre chose que Extra Ecclesiam nulla salus au sens où on a entendu, pendant des siècles, cet axiome faussement clair .

Dans le premier cas on
assiste à une condamnation sans appel et sans nuances. Un nombre
immense de personnes se trouvent exclues du salut et condamnées à l’enfer pour la seule raison qu’elles n’appartiennent pas à l’Eglise
catholique. Bien plus, le texte envisage le cas extrême d’un martyr
pour le nom du Christ qui n’appartiendrait pas à l’Eglise catholique . Toute forme de relation à l’Eglise est refusée pour ces personnes,
relation qui semble même privilégiée par rapport à leur relation au
Christ. Ce refus vise à l’évidence ceux qui sont « appelés hérétiques
et schismatiques ».

Dans le second cas, toute l’humanité est affirmée comme « ordonnée au Peuple de Dieu ». On parle des juifs et des musulmans dans des termes très positifs, soulignant les valeurs religieuses dont ils vivent. De même sont « embrassés » dans le dessein de salut annoncé par l’Eglise tous ceux « qui cherchent Dieu d’un cœur sincère », même ceux qui n’ont pu parvenir à sa connaissance explicite.
Plus encore, il est dit formellement que tous « peuvent obtenir, eux
aussi, le salut éternel ». On affirme qu’à tout homme, quel qu’il soit,
est donnée la grâce et offerte la possibilité du salut.

Ces textes demandent à être mis en situation historique, insérés dans le courant de la tradition chrétienne, analysés et commentés — et ils le seront au cours de l’ouvrage que je publie. Retenons seulement, d’entrée de jeu, l’immense distance qui existe entre eux, non seulement dans le ton, mais encore dans le contenu des affirmations. Or, ce sont des textes conciliaires, reconnus dans l’Eglise catholique comme faisant autorité. Si l’on s’en tient à une herméneutique purement formelle, la solennelle profession de foi de Florence a même plus d’autorité que le développement doctrinal de Vatican II.


Doit-on lire entre eux une véritable contradiction ?

Mais, alors, qu’en est-il de la continuité doctrinale de l’enseignement de l’Eglise sur un point que nul ne saurait considérer comme secondaire ?
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MessageSujet: Re: hors de l'Eglise point de salut (Catholique vs conciliaire)   hors de l'Eglise point de salut (Catholique vs conciliaire) EmptyVen 5 Déc - 17:30

Un enjeu pour la foi

On ne saurait, en
effet, se consoler en considérant que l’adage « Hors de l’Eglise, pas
de salut », venu de la tradition ancienne et véhiculé par le magistère
jusqu’à une époque très récente
, est « marginal » par rapport à
l’essentiel.

Car il touche au centre de la foi et du salut chrétiens.
Il suffit, pour s’en rendre vite compte, de vérifier les attaches de
cette formule avec les autres aspects de la foi.

1. Cet adage engage
d’immenses problèmes qui se récapitulent dans les deux termes-clefs
d’Eglise et de salut. Toute l’ecclésiologie et toute la sotériologie y
sont en cause
, puisque la formule concerne la double « prétention »
universelle de la foi chrétienne : prétention à l’unicité du Christ
pour le salut de tout homme venant en ce monde ; prétention à l’unicité
de l’Eglise comme « relais » historique de la grâce du salut pour tous
et chacun.

2. Plus particulièrement, il pose la question du salut de
tous les non-chrétiens, ceux d’avant le Christ et ceux d’après sa
venue. Non seulement le christianisme est venu « tard » dans l’histoire
de l’humanité, mais encore, après deux mille ans d’existence et
d’expansion, il reste minoritaire par rapport à l’ensemble des hommes ;
et le développement de la population mondiale a pour effet de réduire
régulièrement la proportion des chrétiens dans l’humanité. Sur le plan
empirique, sa prétention universelle est donc contredite. L’adage a
posé aussi au cours de l’histoire une question redoutable au sujet des
enfants de parents chrétiens morts sans baptême.

3. Cette formule a
été liée de très près à l’engagement de l’Eglise en faveur des
missions
. Historiquement, sa sévérité même a constitué une motivation
de générosité pour annoncer l’Evangile aux « infidèles »
: que l’on
pense à l’épopée missionnaire d’un saint François-Xavier. Dans ces
dernières décennies, on a même reproché à des conceptions plus ouvertes
du salut des « autres » de rendre inutile — et donc de démobiliser — la
générosité missionnaire.

4. L’adage « Hors de l’Eglise… » ne pose
pas seulement un problème théorique de théologie ; il a joué également
un rôle important dans le traitement de la question de la liberté
religieuse
, dont l’histoire a été longtemps marquée par le débat entre
tolérance et intolérance. L’intolérance s’est même exercée davantage à
l’égard des confessions chrétiennes non catholiques qu’à l’égard des
autres religions, jugées étrangères à l’espace chrétien. Une telle
formule n’est pas étrangère à l’attitude du Moyen-Age à l’égard de ses
hérétiques, ni aux guerres de religion en Europe à partir du xvie
siècle.

5. Aujourd’hui, le problème est reposé à propos du Christ
lui-même. C’est l’unicité de la médiation du Christ qui est en cause.
Sans doute n’y a-t-il pas de formule qui dise « Hors du Christ, pas de
salut ». Mais l’évangile johannique attribue à Jésus cette parole : «
Hors de moi, vous ne pouvez rien faire » (Jn 15,5) ; et l’idée est bien
sous-jacente à toute la doctrine chrétienne. On pourrait même dire
qu’elle représente l’élément le plus fort de vérité immanent à la
formule ecclésiale. La gestion de la compréhension de l’unicité du
Christ pour le salut de tous les hommes est aujourd’hui gravement
débattue, en particulier en Asie et en Amérique du Nord. Elle est
encore pour une large part devant nous.

6. Comme on ne peut
dissocier le Christ de l’Eglise, on doit donc tirer la conséquence que
la nécessité du lien au Christ pour le salut se traduit par la
nécessité d’un certain lien avec l’Eglise. On transformera donc la
formule, à l’exemple du P. de Lubac, pour mieux respecter son élément
de vérité, en disant non plus « Hors de l’Eglise, pas de salut », mais
« Le salut par l’Eglise ».

7. Sans doute les théologiens
essaient-ils de développer les réflexions les plus ouvertes sur le
salut « des autres », comme celle de K. Rahner au sujet des « chrétiens
anonymes ». Mais on sait les réserves qui ont été émises devant cette
perspective théologique, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur de
l’Eglise catholique.

Peut-on dire que cette question ait reçu une
expression suffisamment commune ?

Un problème concernant l’inerrance du magistère de l’Eglise.

La confrontation entre la bulle
de Florence et la constitution de Vatican II pose également, on l’a vu,
un problème grave sur l’exercice du magistère.


Un grand principe de
l’herméneutique magistérielle veut que le dogme se développe de manière
homogène selon une continuité cohérente. L’Eglise ne revient jamais sur
ce qu’elle a enseigné de manière irréformable.


Mais elle cerne et
exprime avec toujours plus de précision la vérité visée par ses
enseignements antérieurs. Peut-on, dans ce cadre, rendre compte d’un
tel écart et affirmer une continuité entre deux doctrines s’exprimant à
travers des contextes historiques et culturels aussi différents ?


Comment un tel virage, qui nous paraît aussi raide, a-t-il été «
négocié » à travers le temps ?

Quelle ingéniosité herméneutique
peut-elle surmonter la difficulté ?

Si l’herméneutique biblique n’est
jamais facile, l’herméneutique conciliaire apparaît comme une
discipline bien complexe.

Le théologien Joseph Ratzinger posait lui-même le problème dans toute son acuité en s’exprimant ainsi avant 1971 :

Citation :
A
la conscience moderne, la certitude de la miséricorde divine, même au
delà des frontières de l’Eglise juridiquement constituée, s’impose avec
une telle force élémentaire qu’elle ne peut finalement voir là aucun
problème. Mais ne devient-elle pas alors d’autant plus contestable,
cette Eglise qui, pendant un millénaire et demi, a non seulement toléré
l’affirmation qu’elle possédait l’exclusivité du salut, mais paraît en
avoir fait un élément essentiel de la conception qu’elle a d’elle-même,
et une partie de sa foi ?

Si cette prétention disparaît – personne ne
la maintient plus sérieusement –, c’est l’Eglise elle-même qui paraît
mise en question.

[…] Dès le principe, la foi chrétienne a élevé une
prétention universelle par laquelle elle s’opposait à tout le monde des
religions. La formule de l’exclusivité du salut par l’Eglise n’est que
la concrétisation ecclésiale de cette prétention qui se dégagea
d’elle-même, depuis le second siècle, de la concrétisation ecclésiale
de la foi
.

A la même époque, le théologien Avery Dulles, aujourd’hui cardinal, posait le problème en termes voisins :

Cette
maxime, au vénérable pedigree patristique, fut affirmée avec force au
Moyen-Age par les papes et les conciles œcuméniques.
Il n’est pas
douteux que la plupart de ceux qui proclamaient ce principe
l’entendaient dans un sens terriblement littéral. Aujourd’hui, le sens
ancien d’une telle formule répugne à presque tous les catholiques.

Comme l’a écrit Gregory Baum, « les documents conciliaires font
clairement ressortir que cette expression n’est plus interprétée eodem
sensu eademque sententia.

Selon l’enseignement répété de Vatican
II, le salut est abondamment offert en dehors de l’Eglise.


Nombreux
sont les théologiens contemporains qui préféreraient qu’on s’abstienne
le plus possible d’invoquer cette formule dans la prédication, étant
donné qu’elle risque d’être mal comprise.

Plus récemment, le
cardinal Danneels, archevêque de Malines-Bruxelles, réagissait
spontanément ainsi à ce sujet dans un entretien familier :

Citation :
Pendant
longtemps, nous-mêmes avons cru que, pour être sauvé, chacun devait
d’abord entrer dans l’Eglise visible. C’était l’interprétation courante
de extra ecclesiam nulla salus. Je pense qu’il n’est plus possible de
soutenir cela tel quel aujourd’hui .

Mais, aujourd’hui encore,
dans les milieux « intégristes », le texte de Florence est brandi pour
souligner la « divergence de foi » que ceux-ci prétendent observer chez
les commentateurs du dernier Concile. J’en prends pour exemple la grave
critique de l’abbé Grégoire Celier, prêtre d’Ecône, intitulée : « Je ne
partage pas la foi de W. Kasper . »

L’auteur cite nombre de textes
des conciles et des papes que j’étudie dans mon ouvrage. La divergence
remonte à ses yeux « au changement radical » apporté par Vatican II,
selon l’estimation de W. Kasper.
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MessageSujet: Re: hors de l'Eglise point de salut (Catholique vs conciliaire)   hors de l'Eglise point de salut (Catholique vs conciliaire) EmptyVen 5 Déc - 17:46

La palette historique des interprétations

En
théologie, tout touche à tout. Cette discipline ressemble à une grande
toile d’araignée où la moindre chiquenaude en un endroit provoque une
onde de mouvements qui se déploient en tous sens.

Je viens de montrer
l’ensemble des répercussions de l’adage « Hors de l’Eglise… » dans les
différents secteurs de la foi et de la vie de l’Eglise.

Il va sans dire
que le projet du livre à paraître est infiniment plus limité. Il
n’entend que faire l’histoire d’une formule négative, d’une formule qui marque une limite. De cette formule il veut donner l’histoire de l’interprétation et en faire le point aujourd’hui.

Cette formule est
faite de quatre termes, dont l’un — la négation — supplée un verbe
absent : Hors de, pas, l’Eglise, salut. Le verbe sous-entendu est, à
l’évidence, il n’y a pas. Il est clair que tous ces termes ont connu
une évolution sémantique à travers les quelque dix-sept siècles du
voyage de la formule.

Hors de évoque spontanément une extériorité
historique et géographique.

L’expression met une césure entre un
intérieur et un extérieur. Cependant, elle peut être prise aussi au
sens de sans. Quand Jésus dit à ses disciples : « Hors de moi vous ne
pouvez rien faire » (Jn 15,5), il va de soi qu’il veut faire entendre
que sans lui l’homme ne peut rien.

Comment a-t-on compris les choses
pour l’Eglise au cours des âges ?

Comment a-t-on concilié l’adage avec
d’autres affirmations de portée opposée, soulignant la volonté
universelle de salut de la part de Dieu et considérant la possibilité
pour ceux du « dehors » d’être sauvés ?

Il apparaît d’emblée que la
formule est passée du premier sens au second.

Que vise exactement le
terme d’Eglise ?

« Dans les textes patristiques, écrit Y. Congar,
ecclesia signifiait à la fois ce que nous appelons aujourd’hui la
communauté chrétienne — c’est-à-dire le corps des fidèles — et
l’institution de salut fondée par le Christ : Sponsa Christi, Mater
fidelium. »

Il s’agit de la grande Eglise, celle que saint
Augustin nommait la Catholica, dans son sens étymologique et non dans
le sens confessionnel romain. Les Pères de l’Eglise avaient développé
la conception très large de l’« Eglise depuis Abel » (Ecclesia ab
Abel), faisant ainsi remonter le projet de salut de Dieu aux origines
de l’humanité.

Dans une telle perspective, l’Eglise embrasse la
totalité de l’histoire.


Mais le Moyen-Age tardif a développé un traité
propre sur l’Eglise qui s’est davantage concentré sur ses institutions
visibles : « A l’époque moderne, continue Y. Congar, en liaison avec
tout un développement de l’ecclésiologie, […] le mot “Eglise” est pris
de plus en plus dans le sens d’institution de salut : au point que
certains textes distinguent, opposent presque “Eglise et les hommes ou
les fidèles” . »

Cette ecclésiologie de l’institution est devenue
une « hiérarchologie ». Dans ce mouvement, lié à la centralisation
romaine du IIe millénaire, l’Eglise devient de plus en plus identifiée
à l’Eglise romaine. Or, être dans cette Eglise ou en dehors d’elle
dépend de la communion ou non avec le pape.

L’adage prend alors un sens
de plus en plus institutionnel. Le terme d’Eglise se rétrécit
sensiblement.

N’oublions pas non plus que le langage chrétien
connaît d’autres formules analogues et en lien avec la nôtre : « Hors
de la foi, pas de salut », « Hors du baptême, pas de salut ».

Ces
formules sont-elles plus ou moins synonymes ?

En tout cas, leur
interprétation reste solidaire.

Pas, ou il n’y a pas. C’est
l’expression d’une exclusion. Mais l’ellipse de l’expression enveloppe
la nature d’une telle exclusion, qui peut varier en fonction du
fondement que l’on reconnaît à la nécessité d’être dans l’Eglise pour
être sauvé. Cette négation est solidaire de l’interprétation que l’on
donne à l’expression hors de.

Le terme de salut semble désigner
toujours la même chose : il concerne la justification de l’homme et sa
divinisation par la grâce en ce monde et sa glorification définitive
auprès de Dieu. Tel ou tel théologien cherchera au cours de l’histoire
à instaurer une distinction entre les deux aspects, se montrant moins
exigeant pour la justification que pour la glorification. Mais déjà les
pélagiens instauraient une distinction entre la vie éternelle et le
royaume des cieux, émergence d’un fameux lieu intermédiaire qui se
développera plus tard dans la théorie des limbes.

D’autres en viendront
à « subdiviser » le salut en évoquant la solution des « limbes », qui
ne correspond évidemment pas au salut chrétien, mais aurait l’avantage
d’éviter la perspective du châtiment éternel pour une masse d’hommes
non évangélisés.

Le terme de salut a donc aussi évolué au cours des
siècles.

A travers ces quatre signifiants, nous sommes en présence
de quatre paradigmes en fonction desquels la formule va être
successivement interprétée. On voit tout de suite la palette possible
de ces interprétations.

La question est de savoir si celles-ci peuvent
s’inscrire dans une continuité fondamentale et/ou quelle part de
rupture il faut reconnaître dans leur histoire.


Pour une
herméneutique des textes magistériels


A travers l’histoire de
l’interprétation d’une formule qui appartient à la tradition de
l’Eglise, mon ouvrage cherche à se concentrer aussi sur son aspect
magistériel, selon deux points de vue, à la fois connexes et distincts :

1.
En quel sens le magistère l’a-t-il enseignée ?

Quelle variation y
eut-il au cours des âges dans le sens qu’il lui donnait ?

Peut-on
rendre compte d’une continuité doctrinale en la matière, ou bien
jusqu’où faut-il reconnaître la discontinuité, voire la contradiction ?

2.
Quel est le degré d’autorité engagé par le magistère dans ce point de
doctrine ?

En quel sens son « infaillibilité » y est-elle en cause ?


Pour répondre à ces questions, deux chapitres sont consacrés à une
réflexion sur l’herméneutique magistérielle, c’est-à-dire les principes
d’une interprétation correcte de documents répartis tout au long des 2
000 ans de l’histoire de l’Eglise et qui s’inscrivent manifestement
dans des contextes historiques et culturels très différents
.

Je
ne suis évidemment pas le premier à étudier cette formule en raison de
sa difficulté. Le terrain a été déjà généreusement labouré. Le livre de
L. Capéran
, Le Problème du salut des infidèles (dans sa dernière
édition de 1934), reste un classique qui rassemble une immense
documentation. Le P. Y. Congar avait fourni naguère une notice très
érudite sur le sujet.

Le théologien J. Ratzinger a lui aussi présenté
rapidement l’historique de la formule et proposé une interprétation. En
1992, mon confrère jésuite américain Francis A. Sullivan a publié un
livre dont le titre ressemble de près au mien, Salvation outside the
Church ?

Ce théologien appartient à la province des jésuites de
Nouvelle-Angleterre qui fut celle du P. Feeney, son ancien professeur.


Ce dernier fut exclu de la Compagnie de Jésus et excommunié par
l’Eglise pour avoir accusé d’hérésie l’archevêque de Boston, qui avait
affirmé que des non-catholiques pouvaient être sauvés.


Feeney
interprétait donc l’adage traditionnel et dogmatique de la manière la
plus stricte. Il ne voyait pas comment concilier la répétition
solennelle de la formule dans les conciles et chez les papes du
Moyen-Age avec l’affirmation de son archevêque. Cette douloureuse
histoire, encore récente, puisqu’elle date de 1949-1950, montre que le
lien entre le sens immédiat de l’adage et le sens qui lui est donné
aujourd’hui fait problème.

Mais, en même temps, elle en donne d’une
certaine façon la solution, puisqu’elle montre que l’Eglise refuse
d’entériner actuellement une telle interprétation et que la formule
doit être comprise « dans l’Eglise » et avec le sens que l’Eglise
vivante lui donne.

Mon point de départ est différent de celui du P. Sullivan :

il
vient directement d’une préoccupation concernant le langage dogmatique,
quand celui-ci est affirmé irréformable ou infaillible. L’adage étudié
est un cas d’école particulièrement important pour réfléchir à
l’herméneutique des textes magistériels.


Si les deux ouvrages
abordent le même dossier de siècle en siècle et se livrent à
l’interprétation de textes largement communs, leur orientation est
cependant différente. F.-A. Sullivan s’attache au thème en tant que tel
; mon souci est de questionner la valeur de la
parole magistérielle et la succession de ses interprétations
différentes à travers les temps
.


Bien entendu, je me réfère
souvent à son travail, même si je remonte en amont et pousse l’enquête
quelque peu en aval. J’ai entendu aussi élargir le problème, en
cherchant la présence de la formule dans les autres traditions
chrétiennes et en essayant de voir dans quelle mesure l’idée en était
partagée par d’autres religions. J’ai tenu enfin, en raison de notre
actualité immédiate, à passer au thème « Hors du Christ, pas de salut
», qui en constitue le fondement de vérité.

Plus récemment, le livre
de Jacques Dupuis, Vers une théologie chrétienne du pluralisme
religieux , a touché inévitablement à ce problème au cours de son
enquête historique. Ma recherche a donc croisé souvent la sienne et
s’en est enrichie. Mais l’objet du livre que je publie est formellement
différent du sien, car je ne prétends pas proposer une théologie
chrétienne des religions, ni une théologie du pluralisme théologique,
mais simplement analyser historiquement et doctrinalement le sens d’une
formule qui conditionne pour sa part ces deux problèmes.
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MessageSujet: Re: hors de l'Eglise point de salut (Catholique vs conciliaire)   hors de l'Eglise point de salut (Catholique vs conciliaire) EmptyVen 5 Déc - 17:55

Citation :
L’Esprit-Saint, en effet, n’a pas été promis aux successeurs de Pierre pour dévoiler,par son inspiration, une nouvelle doctrine,mais pour qu’avec son assistance ils gardent saintement et exposent fidèlement la Révélation transmise par les Apôtres,c’est-à-­dire le Dépôt de la Foi.»

(Pie IX, Constitution Pastor Aeternus, Vat. I, Sess. IV Ch. IV, Dz. 1836)

luernos dit:

Citation :
Il suffit de lire ce que j'ai souligné en rouge dans le texte de Monsieur Sesboué, théologien officiel actuel.

ce "théologien" ultra moderniste pose avec intelligence le PROBLEME
theologique


Bien
sûr il le résoud avec une SOLUTION PROFANE, scandaleuse pour nous, mais
il a mérite de poser le problème ce qui n'est pas le cas chez ceux qui
prétendent imposer un magistère éconien pratique (et qui ne sa
scandalise de rien bien sûr) parce qu'il leur aurait suffi d'endosser
une soutane pour nous conduire à Canossa de la Secte.

A nous de chercher la SOLUTION CATHOLIQUE au problème posé.

Noter
l'hérésie publique;notoire, formelle, de Ratzinger est caractéristique
:


il évoque l'Eglise comme une structure juridique !

aucun "catholique"
ne peut admettre AUJOURD'hui que le "salut" serait réservé.

Encore
une preuve que ces individus n'ont jamais compris que l'appartenance à
l'Eglise n'était pas un privilège comme il le confonde avec leur
héritage d'Européen, mais au contraire qu'elle leur enjoignait des
obligations envers Dieu, et que leur salut n'était jamais assuré
jusqu'à la dernière seconde de leur vie, et que leur baptême n'était
pas un billet-aller pour leur ciel...


Avant de se préoccuper de
sauver l'humanité entière, qui aurait été discriminatoirement oubliée
par l'Eglise de Chrétienté, et aussi de prétendre réformer ce pauvre
enseignement arriéré de Jésus de Nazareth et de son Eglise ringarde,
ces individus devraient se préoccuper de leur propre salut qui est une
effroyable responsabilité pour eux, à la mesure du don incommensurable
qu'ils ont reçu gratuitement de Dieu...



source:

http://gestadei.bb-fr.com/crise-de-l-eglise-f2/hors-de-l-eglise-point-de-salut-t2493.htm


réponse à: "les hommes peuvent se sauver dans n'importe quel culte":

https://foicatholique.1fr1.net/questions-reponses-f20/les-hommes-peuvent-se-sauver-dans-n-importe-quel-culte-t2045.htm?highlight=hommes
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MessageSujet: Re: hors de l'Eglise point de salut (Catholique vs conciliaire)   hors de l'Eglise point de salut (Catholique vs conciliaire) EmptyMar 16 Juil - 13:28

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MessageSujet: Re: hors de l'Eglise point de salut (Catholique vs conciliaire)   hors de l'Eglise point de salut (Catholique vs conciliaire) EmptyDim 2 Mar - 0:43

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MessageSujet: Re: hors de l'Eglise point de salut (Catholique vs conciliaire)   hors de l'Eglise point de salut (Catholique vs conciliaire) EmptyMar 20 Fév - 0:47


L’Église Catholique seule détient la vérité


Démonstration succincte



  1. Comme l’écrivait Lucie en initiant ce fil (https://foicatholique.1fr1.net/t3718-dieu-a-tout-cree?highlight=Dieu), « Dieu a tout créé ».

    Dieu, L’Être absolument NÉCESSAIRE qui existe de toute éternité, a créé dans le temps tout l’univers, qui ne jouit que d’une existence CONTINGENTE, et Il l’a créé ex nihilo, à partir de rien.
    Si Dieu n’a pas créé tout l’univers, ex nihilo, à partir de rien; si l’univers existe par lui-même ou à partir d’une matière quelconque préexistante (qui provient de quoi ? de qui ?…) alors qu’il pourrait très bien ne pas exister (ce pourquoi il ne jouit que d’une existence contingente et qui a besoin de L’Être nécessaire pour exister) ; alors, à dire vrai, tout n’est qu’illusion, qu’un rêve idiot, et nous n’existons pas réellement; rien n’existe vraiment !
    Or, nous existons ! Et l’univers existe…
    Donc il existe NÉCESSAIREMENT un Être indépendant de l’univers, qui lui est transcendant et le fait exister.


  2. Dieu nous a créé, nous les êtres humains, INTELLIGENTS.

    Dieu n’a pas créé les animaux intelligents.
    Ceux-ci, tout comme nous, jouissent de la sensibilité, et parfois sinon souvent, d’une sensibilité supérieure à la nôtre, ainsi que d’une mémoire mais uniquement sensible.
    Cependant ils ne sont pas ce qu’on peut appeler INTELLIGENTS : ce que vous lisez là, chers lecteurs, aucun animal n’est capable de le comprendre.
    Vous, en revanche, que vous soyez d’accord ou que vous soyez opposés à ce que votre serviteur écrit là, vous le comprenez néanmoins. Du reste, si vous ne le compreniez pas, vous ne pourriez ni vous dire d’accord, bien sûr, ni vous dire opposés car, pour cela, il faut bien évidemment comprendre ce avec quoi on est opposé…


  3. Pourquoi Dieu a-t-Il créé les êtres humains (quelque peu…) intelligents ?
    (Quelque peu, car, bien souvent, les hommes ne méritent hélas pas cette définition ! Et seul Dieu est véritablement intelligent. D’ailleurs, il fallait bien qu’Il le fût pour créer l’intelligence humaine…)

    Dieu, cela va de soi, a créé les êtres humains intelligents pour que ceux-ci Le CONNAISSENT, L’aiment, Le louent, L’honorent et le servent sur cette terre et, après cela, s’ils Lui sont ainsi fidèles, pour jouir de Sa béatitude éternelle.

    Mais Dieu est un être infini. Sinon, ce n’est pas Dieu !…
    Dès lors, comment des êtres limités comme nous le sommes, peuvent-ils arriver à connaître Dieu ? Telle est la question qui se pose maintenant.

    Certes, la simple philosophie naturelle, quand elle est droite et réaliste telle celle d’un Aristote, peut arriver à la connaissance de l’existence de Dieu, et même d’un seul et unique Dieu (car l’infinité de Dieu ne peut se partager avec plusieurs, sinon Il n’est plus infini et donc ce n’est pas Dieu…) C’est du reste ce que nous venons de voir en nous basant uniquement sur le simple raisonnement naturel.
    Mais cette philosophie naturelle ne permet aucunement de savoir QUI est Dieu…


  4. Comment pouvons-nous arriver à connaître QUI est Dieu?
    Par la Révélation divine.


    En effet, si Dieu Lui-même, l’Être infini, ne se révèle pas aux hommes, êtres limités, nous ne parviendrons pas à Le connaître alors que, précisément, Il nous a fait intelligents pour que nous Le connaissions.
    Il est donc nécessaire qu’Il se soit révélé aux hommes.

    Cela s’est fait en plusieurs fois, disons plutôt en plusieurs étapes dont voici les principales :
    1. Une première fois, lors de la création de l’homme, Dieu S’est révélé à Adam, le père originel de l’humanité. (Car le polygénisme est impossible : d’où proviendraient les différents tout premiers hommes ? Et s’ils provenaient d’êtres préexistants, que seraient devenus ceux-ci ? Des ânes prétendent que les hommes proviendraient de plusieurs singes ayant évolué, mais, d’une part la question se posent de savoir pourquoi tous les singes n’ont pas évolué et pourquoi il en subsiste encore et, d’autre part, une hypothétique semblable évolution est impossible car il est scientifiquement démontré qu’aucune évolution n’existe mais qu’au contraire seules existent des pertes du patrimoine génétique dans chaque espèce distincte, pertes du patrimoine génétique qui, lorsqu’elles sont trop importantes, au point de changer l’espèce, elle n’aboutissent qu’à la mort du sujet qui subit ces pertes…)
    2. Ensuite, Dieu S’est principalement révélé à Abraham, le père des monothéistes, puis à Moïse en lui donnant Ses Commandements qui sont la loi naturelle.
    3. Enfin, Dieu S’est révélé Lui-même par l’Incarnation de la deuxième Personne de la Très sainte Trinité, Son Verbe, le Messie annoncé dans la Religion de Moïse, ce qui s’est produit au temps prévu par les prophéties de l’Ancien Testament.
      C’est ainsi que Jésus-Christ, Notre-Seigneur, est né, a vécu, est mort et est ressuscité selon ces mêmes prophéties. Et, notamment par Sa résurrection, Il a prouvé qu’Il était, qu’Il est bien, Dieu.
      Il S’est, à cette occasion, principalement révélé à Ses Apôtres à qui Il a confié toute Sa Révélation, laquelle est close avec la mort du dernier de ceux-ci (St Jean) et avec le dernier livre de celui-ci, l’Apocalypse.


  5. Qu’est-ce qui perpétue l’enseignement des Apôtres ?
    C’est bien évidemment l’Église Catholique !

    Celle-ci a été fondée par Jésus-Christ Lui-même en la personne de Ses Apôtres, et toutes les autres religions (en réalité, sectes) chrétiennes ne proviennent que d’elle à qui Notre-Seigneur a promis, en la personne de Ses Apôtres, d’être « tous les jours avec [eux, c’est-à-dire elle] jusqu'à la consommation des siècles ».

Il s’ensuit que, puisque Dieu Lui-même, Notre-Seigneur Jésus-Christ, est avec Son Église, tous les jours jusqu'à la consommation des siècles, celle-ci détient bien la vérité et qu’il n’y a qu’elle seule sur cette terre qui la détienne.

(Voir aussi https://foicatholique.1fr1.net/t4851-la-religion-peut-elle-etre-intolerante-et-extremiste#34526.)
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MessageSujet: Re: hors de l'Eglise point de salut (Catholique vs conciliaire)   hors de l'Eglise point de salut (Catholique vs conciliaire) EmptyDim 25 Fév - 19:12


Quel est notre avenir ?


Nous avons donc vu dans le précédent message ci-dessus (https://foicatholique.1fr1.net/t2138-hors-de-l-eglise-point-de-salut-catholique-vs-conciliaire#34524) que Dieu nous a créés, nous les êtres humains, INTELLIGENTS, pour que nous Le CONNAISSIONS, L’aimions, Le louions, L’honorions et le servions sur cette terre et, après cela, s’il nous Lui sommes ainsi fidèles, pour jouir ensuite, dans l’autre monde, de Sa béatitude éternelle.

Or, pour que nous puissions L’aimer, Le louer, L’honorer et Le servir, Il nous a créés libres car, sans la liberté il n’y aurait pas, de notre part, un véritable amour, une véritable louange, un véritable honneur ni un véritable service à Lui rendre.
Il nous a créés libres, c’est-à-dire capables de faire tout cela de notre propre mouvement (et là réside la véritable liberté – car ce que les hommes appellent d’habitude la “liberté” n’est, à dire vrai, que le libertinage sous toutes ses formes) selon notre propre volonté, ou de refuser de le faire.
Mais, soit nous faisons tout cela et alors nous acquerrons des mérites à Ses yeux, soit nous refusons de le faire et alors nous attirons sur nous Sa réprobation.
Cela induit que si Dieu nous a créés libres, Il nous a créés responsables de nos pensées (qui doivent être tournées vers notre Créateur dans la connaissance que nous devons acquérir de Lui, dans la foi que nous devons avoir en Lui et dans l’amour que nous devons Lui porter), de nos paroles (qui doivent être tournées à Sa louange) et de nos actes (qui doivent procurer Son Honneur et accomplir Son service).

Puisque nous sommes responsables de nos pensées, de nos paroles et de nos actes, si nous faisons donc tout cela fidèlement, qui nous est de plus prescrit par les Lois de notre Créateur, ou si du moins nous regrettons sincèrement nos fautes avant de mourir, il est certain que, après cette vie de labeur sur la terre, nous jouirons, dans l’autre monde, de Sa béatitude éternelle, après peut-être un passage plus ou moins long en purgatoire pour finir de payer la dette temporelle due au péché ; mais si nous ne le faisons pas et que nous mourrions en état d’impénitence finale, il est tout aussi certain que nous irons, POUR L’ÉTERNITÉ, moisir dans les flammes de l’enfer.


Comment être certains que cette doctrine est vraie ?
  1. Par le raisonnement naturel :
    C’est par le raisonnement naturel que nous savons que Dieu nous a créés, qu’Il nous a créés intelligents, libres et responsables de nos pensées, de nos paroles et de nos actes. Cela est admis dans toutes les religions et ceux qui refusent de l’admettre ne le font que par orgueil parce qu’ils refusent d’avoir au-dessus d’eux un Créateur à qui nous devons rendre des comptes. (Toutes les tentatives pour se passer des vérités de la Religion n’ont pas d’autre origine profonde que ce scandaleux orgueil…)
    Or donc, si Dieu nous a créés libres et responsables, il est logique, NATURELLEMENT, que, comme nous venons de le voir plus haut, Il récompense ceux qui L’aiment, Le louent, L’honorent et le servent sur cette terre, et qu’il punissent ceux qui refusent de le faire.

    Une objection
    souvent soulevée : « Dieu est la bonté infinie, donc Il ne peut pas condamner à l’enfer. »
    Mais si Dieu est la bonté infinie, Il est également infiniment juste, et, étant précisément la bonté infinie, il Lui faut récompenser les bons. Comment, dès lors, pourrait-Il récompenser, d’une manière juste, les bons, sans punir les méchants ?
    On le voit, la bonté même de Dieu nécessite Sa justice également infinie…
    Il n’y a pas contradiction entre Sa bonté et Sa justice mais complémentarité harmonieuse, car tout en Lui est harmonie.

  2. Par la Révélation divine :
    Puisque Dieu nous a créés intelligents pour que nous Le CONNAISSIONS, et que, comme nous l’avons vu dans précédent message ci-dessus (point n° 4), nous ne pourrions pas Le connaître sans Sa Révélation, non seulement Il S’est révélé à nous mais, en plus, pour ce qui nous intéresse ici, Il a révélé la certitude de la doctrine exposée ici.
    Où ça ? Où Dieu a-t-il révélé qu’il y a vraiment un enfer dans lequel les damnés, par leur faute, non seulement brûlent éternellement sans se consumer, mais surtout sont loin de Lui et ratent ainsi la fin pour laquelle ils ont été créés ?
    1. DANS L’ANCIEN TESTAMENT :
      Parcourez les Psaumes, les livres sapientiaux, les Prophètes. Souvent il est question du « ver qui ronge et ne meurt pas », du « feu qui ne s’éteindra pas », du « feu qui les dévorera », « qui de vous pourra supporter ce feu dévorant ? Qui de vous pourra habiter au milieu des feux éternels ? »
    2. DANS LE NOUVEAU TESTAMENT :
      Saint Jean-Baptiste
       : « Faites pénitence, car déjà la cognée est à la racine de l’arbre » ; « Tout arbre qui ne porte pas de bon fruit sera coupé et jeté au feu » ; « Il amassera son blé dans le grenier, mais il brûlera la paille dans un feu inextinguible ».
      Notre-Seigneur Jésus-Christ
       : combien de fois parle-t-Il « des ténèbres extérieures », du lieu où il y aura « des pleurs et des grincements de dents », de « la Géhenne » ? Six fois en St Matthieu ! « Ne craignez pas ceux qui tuent le corps mais ne peuvent donner la mort à l’âme. Craignez plutôt Celui qui peut envoyer et l’âme et le corps dans la Géhenne. » (St Matt., X, 28.) « Si ta main (une autre fois, Il précise même si ta droite) te scandalise, coupe-la ; car il vaut mieux pour toi être manchot et entrer dans la Vie, qu’avec tes deux mains aller dans la géhenne, dans le feu inextinguible, où le ver qui ronge ne meurt point et le feu ne s’éteint point. » « Si ton pied te scandalise, coupe-le. Il vaut mieux pour toi avoir un pied en moins et entrer dans la Vie, qu’avoir les deux pieds et être jeté dans la géhenne du feu inextinguible, où le ver qui les ronge ne meurt point et le feu ne s’éteint point. » « Si ton œil te scandalise, arrache-le. Il vaut mieux pour toi être borgne et entrer dans le Royaume de Dieu, que, avec tes deux yeux, être jeté dans la géhenne du feu, où le ver ne meurt point et le feu ne s’éteint point. » Et ce discours où le Fils de Dieu insiste tant, Il l’a répété de nombreuses fois puisque St Marc (IX, 43-48) et St Matthieu nous le rapportent ; mais St Matthieu, en plusieurs endroits (V, 29-30 ; XVIII, 8-9 ; XXIII, 15) ; or les Évangiles ne sont qu’un résumé… C’est donc que Notre-Seigneur y revenait souvent… Voir aussi le Discours sur le jugement dernier (St Matt., XXV) : « Retirez-vous de moi, maudits, allez au feu éternel qui a été préparé pour le diable et ses anges » ; « et ceux-ci iront au supplice éternel… » (« et les justes à la vie éternelle ») ; et l’histoire du mauvais riche (St Luc, XVI, 19-31) ; etc.
      Les Apôtres
       : St Pierre (II Petr., II, 4) ; St Paul (II Thess., I, 18 ; Gal., V ; Éphés., V, 5 ; Hébr., X, 31 ; I cor., VI, 9-10 et IX, 27) ; le doux St Jean (Apo., XIV, 10 ; XX, 15 ; XXI, 8 ; XXIII, 18)…

    Or, ce que Dieu révèle est absolument certain : « Je suis Jéhovah, et je n’ai qu’une parole. » (Malachie, III, 6.)

Il importe donc, de TOUTE NÉCESSITÉ, de savoir cela et de bien trouver le chemin qui conduit à la Vie car « elle est large et spacieuse la voie qui conduit à la perdition et il en est BEAUCOUP qui la suivent ; il est étroit et rocailleux le chemin qui conduit à la Vie et il en est PEU qui le trouvent » (cf. St Matt., VII, 13-14) et que « celui qui croira, et qui sera baptisé, sera sauvé ; mais celui qui ne croira point sera condamné » (St Marc, XVI, 16).
Pour bien comprendre tout cela, rien ne vaut une bonne retraite de cinq jours : http://www.sodalitium.eu/exercices-spirituels-de-saint-ignace/.
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MessageSujet: Re: hors de l'Eglise point de salut (Catholique vs conciliaire)   hors de l'Eglise point de salut (Catholique vs conciliaire) EmptyLun 26 Fév - 12:34


Hier, 2ième dimanche de carême


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MessageSujet: Re: hors de l'Eglise point de salut (Catholique vs conciliaire)   hors de l'Eglise point de salut (Catholique vs conciliaire) EmptySam 3 Mar - 12:57

Comment ne pas aimer Dieu de tout notre cœur, de toute notre âme, de toutes nos forces et par-dessus tout ?
  • Il a songé à chacun de nous tous en particulier et a aimé chacun de nous en particulier: moi, toi cher (chère) lecteur (lectrice), chacun de nous en particulier, de toute éternité ;

  • Il nous a tiré du néant pour nous donner ce que nous avons de plus précieux : la vie sur cette terre et (si nous Lui sommes fidèles) le bonheur infini et éternel dans l’autre monde ;

  • Il a donné Sa vie (quelle est la plus grande preuve d’amour que de donner sa vie pour ceux qu’on aime ?… cf. St Jean, XV, 13) Il a donc donné Sa vie pour nous racheter, pour chacun de nous en particulier : moi, toi cher (chère) lecteur (lectrice), nous tous, mais Il l’aurait fait pour une seule de nos âmes (…) ;

  • et Il nous comble encore tous les jours d’une infinité de bienfaits : TOUT ce qu’Il a créé est pour notre plus grand bien (mais il n’a pas créé le mal qui n’est qu’une conséquence de la révolte contre Lui) « et pour [nous] aider dans la poursuite de la fin que Dieu [nous] a marquée en [nous] créant » (St Ignace de Loyola, Exercices spirituels [http://www.sodalitium.eu/exercices-spirituels-de-saint-ignace/], n° 23). C’est ainsi qu’Il a créé pour nous, pour chacun de nous,
    • la beauté de l’univers, la beauté des astres que nous admirons dans le ciel les nuits sans voile, et l’harmonie qui règne parmi eux et les font tourner les uns autour des autres dans un magnifique ballet ;
    • l’air que nous respirons sans même y penser quand nous ne devrions faire que Le remercier, l’eau pour nous désaltérer, les plantes et les animaux qui nous donnent de quoi nous nourrir et nous vêtir, la beauté de chaque fleur pour contenter notre soif de beauté précisément, les autres être humains qui, soit par le bien qu’ils nous apportent, soit par ce qui nous apparaît comme un mal pour, au juste, nous faire progresser dans la vertu si nous le prenons bien ;
    • et, pour chacun de nous, un ange gardien chargé de nous protéger contre le mal, souvent par les remords de notre conscience pécheresse qu’il nous suggère quand cela est nécessaire ; etc…

    Et cette liste est loin d’être exhaustive…

Oui, comment ne pas aimer un tel Dieu de tout notre cœur, de toute notre âme, de toutes nos forces et par-dessus toute chose ?…
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MessageSujet: Re: hors de l'Eglise point de salut (Catholique vs conciliaire)   hors de l'Eglise point de salut (Catholique vs conciliaire) EmptySam 10 Mar - 21:42

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