Tradition Catholique (Sede Vacante)
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 Evangile selon Saint Luc , chap 10 ; verset 1 - 12

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MessageSujet: Evangile selon Saint Luc , chap 10 ; verset 1 - 12   Evangile selon Saint Luc , chap 10 ; verset 1 - 12 EmptyVen 6 Fév - 14:12

Evangile selon Saint Luc , chap 10 ; verset 1 - 12

Citation :
Après cela, le Seigneur en désigna encore soixante-dix autres, et il les envoya devant lui, deux à deux, en toute ville et endroit où lui-même devait aller.
Il leur disait : « La moisson est grande, mais les ouvriers sont en petit nombre. Priez donc le maître de la moisson d’envoyer des ouvriers à sa moisson.
Allez : voici que je vous envoie comme des agneaux au milieu des loups.
Ne portez ni bourse, ni besace, ni sandales, et ne saluez personne en chemin.
En quelque maison que vous entriez, dites d’abord : « Paix à cette maison ! »
Et s’il y a là un fils de paix, votre paix reposera sur lui ; sinon, elle reviendra sur vous.
Demeurez dans cette maison, mangeant et buvant de ce qu’il y aura chez eux, car l’ouvrier mérite son salaire. Ne passez pas de maison en maison.
Et en quelque ville que vous entriez et qu’on vous reçoive, mangez ce qui vous sera servi ;
guérissez les malades qui s’y trouveront, et dites-leur : « Le royaume de Dieu est proche de vous. »
Et en quelque ville que vous entriez et qu’on ne vous reçoive pas, allez sur les places publiques et dites :
« La poussière même de votre ville, qui s’est attachée à nos pieds, nous l’essuyons contre vous ; sachez cependant ceci, que le royaume de Dieu est proche. »
Je vous le dis : il y aura, en ce jour-là, moins de rigueur pour Sodome que pour cette ville.

http://fr.wikisource.org/wiki/%C3%89vangile_selon_Saint_Luc_-_Crampon#Chapitre_10
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MessageSujet: Re: Evangile selon Saint Luc , chap 10 ; verset 1 - 12   Evangile selon Saint Luc , chap 10 ; verset 1 - 12 EmptyVen 6 Fév - 14:19

Commentaire par Saint Thomas d'Aquin.

Versets 1-2.


http://docteurangelique.free.fr/index.html

S. Cyrille :

Dieu avait annoncé clairement par les prophètes, que la prédication de l’Évangile s’étendrait non seulement au peuple d’Israël, mais à toutes les autres nations; et c’est pourquoi Jésus-Christ, après avoir choisi les douze apôtres, institua soixante-douze disciples: « Après cela, le Seigneur choisit encore soixante-douze autres disciples, » etc.

S. Bède :

Ce choix des soixante-douze disciples est providentiel, parce que l’Évangile devait être prêché dans le monde à autant de nations; les douze apôtres avaient été choisis pour les douze tribus d’Israël, et ceux-ci sont destinés à enseigner les nations étrangères.

S. Augustin :

(Quest. évang., 2, 44.) De même que la lumière parcourt et éclaire tout l’univers dans l’espace de vingt-quatre heures, ainsi la fonction mystérieuse d’éclairer tous les hommes par la prédication du mystère de la Trinité, est confiée à soixante-douze disciples; car trois fois vingt-quatre font soixante-douze.

S. Bède :

C’est un fait hors de doute que les douze apôtres représentent l’ordre des évêques, de même que les soixante-douze disciples représentent ceux à qui l’Écriture donne le nom d’anciens (c’est-à-dire les prêtres du second ordre.) Cependant, dans les premiers temps de l’Église, on donnait indifféremment aux uns comme aux autres, le nom d’anciens et d’évêques, dont l’un signifie la maturité de la sagesse, et l’autre la sollicitude de la charge pastorale.

S. Cyrille :

L’élection des soixante-douze disciples avait été figurée par Moïse, qui, par l’ordre de Dieu, avait choisi soixante-dix hommes d’entre le peuple, sur lesquels Dieu répandait son esprit. (Nb 11.) Nous lisons dans le même livre des Nombres (Nb 33), que les enfants d’Israël vinrent à Elim (qui signifie action de monter), où ils trouvèrent douze sources d’eau vive, et soixante-dix palmiers. Or, si nous nous élevons jusqu’à l’interprétation spirituelle, nous trouverons aussi les douze fontaines, c’est-à-dire les saints Apôtres, où nous puisons la science du salut comme aux sources du Sauveur (Is 12, 5), et les soixante-dix palmiers, c’est-à-dire ceux qui sont ici choisis par Jésus-Christ.

En effet, le palmier est un arbre qui a une sève abondante, de profondes racines, une fécondité merveilleuse, qui naît au milieu des eaux, et dont le tronc et le feuillage s’élèvent à une très-grande hauteur.

« Et il les envoya deux à deux devant lui. »

S. Grégoire :

(hom. 17 sur les Evang.) Le Sauveur envoie ses disciples prêcher deux à deux, parce qu’il y a deux préceptes de charité, le précepte de l’amour de Dieu, et le précepte de l’amour du prochain, et que d’ailleurs il faut être au moins deux pour exercer la charité. Notre Seigneur nous fait entendre implicitement par là, que celui qui n’a pas de charité pour son prochain, ne doit nullement se charger du ministère de la prédication.

Origène :

Saint Matthieu, dans l’énumération qu’il nous fait des Apôtres, les compte deux par deux, et l’Écriture nous représente comme un usage très ancien cette association de deux personnes pour l’exécution des oeuvres de Dieu. C’est ainsi que Dieu délivra Israël de l’Egypte par les mains de Moïse et d’Aaron (Ex 12); et que Josué et Caleb se réunirent pour apaiser le peuple soulevé par les douze hommes envoyés pour explorer la terre de Chanaan (Nb 13 et 25). Aussi lisons-nous dans le livre des Proverbes (Pv 18, 49):

« Le frère qui est aidé par son frère, est comme une ville fortifiée. »

S. Basile :

Notre Seigneur nous enseigne encore par là, que ceux qui ont reçu les mêmes dons spirituels, ne peuvent point faire prévaloir opiniâtrement leur sentiment personnel.

S. Grégoire :

(hom. 17.) Remarquez la mystérieuse signification des paroles qui suivent: « Dans toutes les villes et dans tous les lieux où il devait lui-même arriver. » En effet, le Seigneur vient à la suite de ses prédicateurs; la prédication lui ouvre les voies, et c’est alors qu’il fait son entrée dans notre âme; la parole marche devant lui, et introduit ainsi la vérité dans notre coeur, voilà pourquoi le prophète Isaïe dit (Is 40): « Préparez les voies du Seigneur, rendez droits les sentiers de notre Dieu (cf. Mt 3, 3; Mc 1, 5; Jn 1, 23). »

Théophylactus :

Le Seigneur avait choisi les soixante-douze disciples pour répondre aux besoins de la multitude qui manquait de prédicateurs; car de même que nos champs, couverts de nombreux épis, semblent appeler la faux des moissonneurs; ainsi la multitude innombrable de ceux qui devaient embrasser la foi, avait besoin de docteurs et de maîtres: « La moisson est grande, » disait Jésus à ses disciples.

S. Jean Chrysostome :

Mais comment peut-il appeler moisson, ce qui ne fait encore que commencer ? Il n’a pas encore mis la charrue dans les champs, ni tracé de sillons, et il parle de moissons. Cette parole pouvait jeter ses disciples dans l’incertitude, et les porter à se dire: Comment, si peu nombreux que nous sommes, pourrons-nous convertir tout l’univers ? comment, nous, ignorants, nous présenter devant des savants, pauvres devant des riches, sujets devant les puissants du siècle. C’est donc pour leur épargner ce trouble intérieur, que le Sauveur appelle l’Évangile une moisson; comme s’il disait:

Tout est prêt, je vous envoie recueillir des fruits parvenus à leur maturité; car le même jour, vous pourrez semer et moissonner. Voyez le laboureur entrer plein de joie dans les champs, couverts d’une abondante moisson. Or, votre joie doit être beaucoup plus grande en entrant dans le monde, car l’oeuvre à laquelle Dieu vous appelle, est une moisson abondante qui vous présente ses champs, n’attendant que la faux du moissonneur.

S. Grégoire :

(hom. 17.) Mais nous ne pouvons répéter les paroles qui suivent, sans un profond sentiment de douleur: « Les ouvriers sont en petit nombre. » Il en est beaucoup, sans doute, pour écouter les paroles de vie, mais très-peu pour les leur adresser. Voici que le monde est rempli de prêtres, mais qu’il est rare de rencontrer dans la moisson du Seigneur un seul véritable ouvrier. Et la raison, c’est que nous recevons le caractère et la charge du sacerdoce, mais que nous nous mettions peu en peine d’en remplir les devoirs.

S. Bède :

De même que cette moisson abondante représente le grand nombre de ceux qui embrassent la foi, ainsi les ouvriers peu nombreux sont les Apôtres, et ceux qui, à leur exemple, sont envoyés pour recueillir la moisson.

S. Cyrille :

De vastes champs exigent un grand nombre de moissonneurs, ainsi en est-il de la multitude de ceux qui doivent croire en Jésus-Christ. Le Sauveur ajoute: « Priez donc le maître de la moisson qu’il envoie des ouvriers dans sa moisson. » Remarquez qu’après avoir dit ces paroles: « Priez le maître de la moisson, » il envoie lui-même les ouvriers dans la moisson. Il est donc le maître de la moisson, et c’est par lui et avec lui que le Père exerce son empire sur tous les hommes.

S. Jean Chrysostome :

(hom. 33 sur S. Matth.) Il a multiplié dans la suite les ouvriers, non pas en augmentant leur nombre, mais en leur communiquant une vertu toute céleste. Il nous fait entendre encore l’excellence de la grâce qui appelle les ouvriers à recueillir cette mission divine, en les exhortant à demander cette grâce au maître de la moisson.

S. Grégoire :

(hom. 17.) Il faut aussi profiter de ces paroles pour exhorter les fidèles à prier pour leurs pasteurs, à demander à Dieu qu’ils travaillent dignement au salut de leurs âmes, et que leur langue ne cesse jamais de les instruire. Car souvent, ce sont les iniquités des prédicateurs qui retiennent leur langue; mais souvent aussi il arrive que c’est en punition des fautes des simples fidèles, que Dieu retire à ceux qui les dirigent la parole de la prédication.
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MessageSujet: Re: Evangile selon Saint Luc , chap 10 ; verset 1 - 12   Evangile selon Saint Luc , chap 10 ; verset 1 - 12 EmptyVen 6 Fév - 14:25

Versets 3-4.

S. Cyrille :

Saint Luc rapporte ensuite comment Notre Seigneur Jésus-Christ enseigne aux soixante-douze disciples la science apostolique, la modestie, la sainteté, la justice, comme aussi à ne jamais sacrifier aux intérêts du siècle la prédication de l’Évangile, mais à pousser la force et le courage de l’âme jusqu’à braver toutes les terreurs du monde, même celle de la mort. Il leur dit donc: « Allez. »

S. Jean Chrysostome :

(Hom. 34 sur S. Matth.) Leur grande consolation, au milieu de tous les dangers, c’était la puissance de celui qui les envoyait; c’est pourquoi il leur dit: « Voilà que je vous envoie, » c’est-à-dire: Cela doit suffire pour votre consolation, pour vous donner toute espérance, et vous affranchir de la crainte des maux qui vous attendent. Il ajoute « Comme des agneaux, au milieu des loups. »

S. Isidore :

de Séville. (liv. 5, lettre 438 à Timoth.) Comparaison qui exprime la simplicité et l’innocence des disciples; car ceux qui s’emportent et outragent la nature par leurs excès, il les appelle non point des agneaux, mais des boucs.

S. Ambroise :

Ces animaux sont de moeurs tout opposées, puisque les uns sont dévorés par les autres, c’est-à-dire les agneaux par les loups, mais le bon pasteur ne craint pas pour son troupeau les approches des loups. Aussi envoie-t-il ses disciples, non pour ravager, mais pour répandre la grâce, et la sollicitude du bon pasteur fait que les loups n’osent rien entreprendre contre les agneaux. Il envoie donc les agneaux au milieu des loups, pour accomplir cette prophétie d’Isaïe: « On verra paître ensemble le loup et l’agneau. » (Is 45.)

S. Jean Chrysostome :

(Hom. 14.) Un des signes éclatants du plus glorieux triomphe, ce fut de voir les disciples environnés de tant d’ennemis, comme des agneaux au milieu des loups, les convertir à la foi.

S. Bède :

Ou bien ces loups, ce sont plus particulièrement les scribes et les pharisiens qui sont les ministres des Juifs.

S. Ambroise :

Ou bien encore, ces loups sont la figure des hérétiques. Les loups, en effet, sont des animaux féroces qui guettent les bergeries, et rôdent autour des cabanes des pasteurs. Ils n’osent entrer dans l’intérieur des demeures, ils épient le sommeil des chiens, l’absence ou la négligence des bergers; ils se jettent à la gorge des brebis pour les étrangler plus vite; ils sont féroces, ravisseurs, leur corps est naturellement raide et peu flexible, et ne leur permet pas de se plier facilement, aussi ils sont comme emportés par leur impétuosité, et manquent souvent leur coup. S’ils aperçoivent les premiers un homme, ils étouffent sa voix, dit-on, par une certaine force naturelle; si, au contraire, l’homme les prévient le premier, ils sont comme surpris et déconcertés.

Tels sont les hérétiques; ils tendent des piéges autour des bergeries du Christ, on les entend hurler pendant la nuit autour des cabanes des bergers; car il est toujours nuit pour ces ennemis perfides qui répandent sur la lumière de Jésus-Christ les nuages de leurs fausses interprétations. Cependant ils n’osent entrer dans ses bergeries, aussi n’obtiennent-ils jamais leur guérison, comme cet homme qui, après être tombé entre les mains des voleurs, fut guéri dans une étable. Ils épient l’absence des pasteurs, parce qu’ils n’oseraient, en leur présence se jeter sur les brebis du Christ. Ils ont aussi dans l’esprit une certaine raideur, et une dureté qui ne leur permettent pas de revenir de leurs erreurs. Mais Jésus-Christ, le véritable interprète de la sainte Écriture, déjoue leurs efforts, rend nulles toutes leurs attaques, et leur ôte toute puissance de nuire.

Cependant s’ils trouvent le moyen d’enlacer quelqu’un les premiers dans les filets de leurs interprétations fallacieuses, ils le réduisent au silence; car on est muet quand on ne confesse pas Dieu, en proclamant la gloire qui lui appartient par essence. Prenez donc garde que quelque hérétique ne vous ravisse la voix avant que vous ne l’ayez surpris le premier; car l’oeuvre de sa perfidie avance toujours, tant qu’elle reste cachée; mais si vous mettez à découvert ses projets impies, vous n’aurez plus à craindre la perte d’une voix consacrée à Dieu. Ils prennent à la gorge, ils font des blessures mortelles aux organes essentiels de la vie, pour atteindre l’âme elle-même. Si donc vous entendez parler d’un prêtre même, et que vous appreniez ses vols et ses rapines, c’est une brebis dehors, mais au dedans, c’est un loup qui, par un instinct de cruauté insatiable, veut assouvir sa rage dans le sang des hommes qu’il égorge.

S. Grégoire :

(hom. 17 sur les Evang.) Il en est beaucoup qui, en prenant la charge pastorale, semblent n’avoir de zèle que pour dépouiller ceux qui leur sont soumis, et cherchent à inspirer la crainte de leur autorité. Comme ils n’ont pas les entrailles de la charité, ils veulent qu’on les regarde comme des maîtres, ils ignorent tout à fait qu’ils sont pères, et ils font d’une place toute d’humilité, un instrument d’orgueil et de domination.

Afin de nous préserver de ces excès, rappelons-nous que nous sommes envoyés comme des agneaux au milieu des loups, pour nous apprendre à conserver la douceur de l’innocence, et à ne point déchirer nos frères par méchanceté; car celui qui exerce le ministère de la prédication, loin de faire du mal aux autres, doit supporter celui qu’on veut lui faire; et si le zèle de la justice exige qu’il déploie quelquefois de la sévérité, il faut qu’il ressente dans son coeur un amour tout paternel pour ceux qu’il est obligé de poursuivre et de châtier extérieurement.

Or, l’accomplissement de ce devoir sera facile au pasteur qui ne place pas son âme sous le joug écrasant des convoitises de la terre; voilà pourquoi Notre Seigneur ajoute: « Ne portez ni bourse, ni sac. »

S. Grégoire de Nazianze:

(disc., 1.) Le résumé de ces divines instructions, c’est que leur vertu doit être tellement éminente, que les exemples de leur vie servent aussi puissamment au progrès de l’Évangile, que leurs prédications.

S. Grégoire :

(hom. 17.) Le prédicateur doit avoir en Dieu une telle confiance, que tout en ne se préoccupant aucunement des choses nécessaires à la vie, il soit cependant assuré qu’elles ne lui manqueront jamais; autrement une trop grande sollicitude pour les choses de la terre, le détournerait de procurer aux autres les biens de l’éternité.

S. Cyrille :

Le Sauveur avait défendu à ses disciples toute sollicitude à l’égard de leur corps, en leur disant: « Je vous envoie comme des agneaux au milieu des loups. » Il ne veut pas qu’ils se préoccupent davantage des choses qui sont en dehors du corps: « Ne portez ni bourse, ni sac. » Il ne leur permet pas même de porter les vêtements qui ne sont pas encore à l’usage du corps: « Ni chaussures. » Non seulement, il leur défend de porter un sac ou une bourse, mais il ne veut pas qu’ils se laissent distraire du ministère qui leur est confié, même pour saluer ceux qu’ils rencontrent: « Et ne saluez personne dans le chemin. »

Élie avait déjà fait la même recommandation à son serviteur (4 R 4, 29), et Notre Seigneur semble leur dire: Marchez droit à votre oeuvre sans échanger de salutations. Car le temps destiné à la prédication ne doit pas être employé inutilement, et on ne peut en distraire que ce que réclame la nécessité.

S. Ambroise :

Si donc le Sauveur fait cette défense, ce n’est pas qu’il désapprouve les témoignages de bienveillance mutuelle, mais parce qu’il met au-dessus le désir que nous devons avoir d’accomplir les devoirs de religion.

S. Grégoire de Nazianze :

Il fait encore ce commandement pour l’honneur de sa parole, pour soustraire ses disciples à la funeste influence de la flatterie, et les rendre indifférents aux paroles d’autrui.

S. Grégoire :

(homél. 17 sur les Evang.) Si l’on veut entendre ces paroles dans un sens allégorique, l’argent renfermé dans la bourse est la sagesse qui demeure cachée. Celui donc qui possède en lui-même la parole de la sagesse, et qui néglige de la communiquer au prochain, tient son argent comme lié dans sa bourse. Le sac représente le fardeau des affaires du siècle, et les chaussures, les oeuvres mortes. Celui donc qui prend la charge du ministère de la prédication, doit regarder comme indigne de lui de porter le poids des sollicitudes de la terre, qui courbe sa tête sous un joug honteux et ne lui permet pas de se relever pour prêcher les choses du ciel. Il ne doit pas non plus arrêter ses regards sur les oeuvres des insensés, dans l’espérance de défendre et de protéger ses oeuvres comme avec des peaux mortes, et de pouvoir faire impunément ce qu’il voit faire aux autres.

S. Ambroise :

Le Seigneur ne veut rien voir en nous de mortel, voilà pourquoi il ordonne à Moïse de délier sa chaussure terrestre et mortelle, lorsqu’il l’envoie pour délivrer son peuple. (Ex 3.) Êtes-vous surpris de ce que Dieu commande aux Israélites, en Égypte, d’avoir leurs chaussures pour manger l’agneau (Ex 12), tandis que les Apôtres doivent les quitter pour prêcher l’Évangile ? considérez que tant qu’on est dans l’Égypte, on doit craindre les morsures du serpent; car l’Egypte est fertile en poisons de tout genre, et celui qui célèbre la pâque figurative est encore exposé aux blessures, tandis que le ministre de la vérité ne craint aucunement les poisons.

S. Grégoire :

(hom. 17.) Tout homme qui en salue un autre en chemin, le salue plutôt, parce qu’il le rencontre, que pour lui souhaiter toutes sortes de biens. Celui donc qui prêche la parole du salut, moins par l’amour de la vie éternelle, que par désir de la récompense, salue aussi pour ainsi dire en chemin, parce qu’il souhaite le salut à ceux qui l’écoutent par occasion, plutôt que dans l’intention directe de leur être utile.
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MessageSujet: Re: Evangile selon Saint Luc , chap 10 ; verset 1 - 12   Evangile selon Saint Luc , chap 10 ; verset 1 - 12 EmptyVen 6 Fév - 14:30

Versets 5-12.

S. Jean Chrysostome :

(sur l’Ep. aux Coloss., 3.) La paix est la mère de tous les biens, et sans elle, toutes les autres jouissances ne sont rien; aussi le Sauveur commande à ses disciples, lorsqu’ils entrent dans une maison, de souhaiter aussitôt la paix, comme le gage de tous les biens: « En quelque maison que vous entriez, dites d’abord: Paix à cette maison. »

S. Ambroise :

Il veut que nous soyons les messagers de la paix, et que notre première entrée dans une maison soit consacrée par les bénédictions de la paix.

S. Jean Chrysostome :

(Ch. des Pèr. gr., et sur le Ps 124.) Voilà pourquoi le pontife la donne à toute l’Église par ces paroles: « La paix soit avec vous ! » Or, cette paix, que les saints demandent pour nous, n’est pas seulement la paix des hommes entre eux, mais la paix avec nous-mêmes. Car bien souvent, nous portons la guerre au dedans de nous-mêmes, nous sommes en proie à une agitation qui ne vient point des autres hommes, et nous sentons les mauvais désirs s’insurger contre nous.

Tite de Bost:

« Paix à cette maison ! » c’est-à-dire à ceux qui habitent cette maison. Comme s’il leur disait: Adressez-vous à tous, aux grands comme aux petits, et cependant votre bénédiction ne tombera pas sur ceux qui en sont indignes. Il ajoute: « Et s’il s’y trouve un fils de la paix, votre paix reposera sur lui, » c’est-à-dire: Vous prononcerez les paroles de paix, mais pour la paix elle-même, c’est moi qui la donnerai à celui que j’en jugerai digne. Et si personne ne s’en trouve digne, vous ne serez pas trompés, et la grâce attachée à vos paroles ne sera point sans effet, au contraire, elle retournera sur vous, c’est ce qu’il ajoute: « Sinon, elle retournera sur vous. »

S. Grégoire :

En effet, la paix, que souhaite la bouche du prédicateur, se repose sur la maison, s’il s’y trouve quelque personne prédestinée à la vie, et qui suive avec docilité les célestes enseignements qui lui sont donnés. Mais si personne ne veut les entendre, le prédicateur ne restera pas sans fruit, et la paix qu’il a souhaitée, lui reviendra avec la récompense que le Seigneur lui donnera pour son travail.

Or, lorsque la paix que nous souhaitons est reçue, il est de toute justice que ceux à qui nous apportons les récompenses de la patrie céleste, nous donnent en échange ce qui est nécessaire à notre subsistance: « Demeurez dans la même maison, mangeant et buvant de ce qui sera chez eux. » Ainsi celui qui défend à ses disciples de porter ni bourse, ni sac, leur permet de tirer de la prédication elle-même, tout ce qui est nécessaire à leur nourriture et à leur entretien.

S. Jean Chrysostome :

Le Sauveur prévient cette objection: Mais je dépense tout ce que je possède, pour nourrir ces étrangers, et il veut que celui qu’il vous envoie, vous offre en entrant le don incomparable de la paix, pour vous faire comprendre que vous recevez beaucoup plus que vous ne donnez.

Tite:

Ou bien, on peut encore regarder ces paroles comme la suite de ce qui précède, c’est-à-dire Vous n’êtes pas établis pour juger ceux qui sont dignes ou indignes, mangez et buvez ce qu’on vous présente; mais laissez-moi le discernement de ceux qui vous reçoivent, à moins, cependant, que vous ne sachiez parfaitement vous-mêmes qu’il ne se trouve dans cette maison aucun enfant de la paix; car vous devriez alors la quitter.

Théophylactus :

Vous voyez comment il a voulu que ses Apôtres mendient leur pain, et reçoivent la nourriture pour salaire, car il ajoute: « L’ouvrier mérite son salaire. »

S. Grégoire :

(hom. 17.) En effet, les aliments qui soutiennent l’existence de l’ouvrier, sont une partie de son salaire, elle est pour le travail de la prédication un commencement de la récompense qui recevra toute sa perfection dans les cieux de la contemplation de la vérité. Remarquons que pour une seule et même oeuvre, nous recevons deux récompenses, l’une dans cette vie, qui est la voie; et l’autre dans la patrie, après la résurrection.

Or, l’effet de la récompense que nous recevons ici-bas, doit être de nous faire tendre avec plus de force et de courage vers la récompense éternelle. Le vrai prédicateur ne doit donc pas prêcher dans l’intention d’obtenir ici-bas sa récompense, mais recevoir cette récompense comme soutien de sa prédication. Car celui qui annonce la parole sainte pour obtenir des louanges ou quelque avantage temporel, se prive par là même de la récompense éternelle.

S. Ambroise :

Le Sauveur recommande encore à ses disciples une autre vertu, c’est de ne point aller de maison en maison avec une inconstante facilité: « Ne passez point de maison en maison, » c’est-à-dire que par affection pour ceux qui nous reçoivent, nous devons rester chez eux, et ne pas rompre trop facilement les liens d’amitié qui nous unissent à eux.

S. Bède :

Après les avoir prévenus des différentes manières dont l’hospitalité leur serait offerte, il leur trace la ligne de conduite qu’ils devront tenir dans les villes où ils entreront, c’est-à-dire partager en tout la manière de vivre des âmes vraiment religieuses, et fuir tout rapport avec les impies: « En quelque ville que vous entriez, et où vous serez reçus, mangez ce qu’on vous présentera. »

Théophylactus :

Quelque modeste et commune que soit la table qui vous est offerte, n’en demandez pas davantage; et il les avertit en même temps d’opérer des miracles pour attirer les hommes à leurs prédications: « Et guérissez les malades qui s’y trouveront, et dites-leur: Le royaume de Dieu est proche de vous. » Si, en effet, vous commencez par les guérir avant de les enseigner, vos discours en recevront plus d’efficacité, et les hommes croiront que le royaume de Dieu approche en vérité, puisque ces guérisons ne peuvent être que l’effet d’une vertu divine. Mais lors même que leur guérison est toute spirituelle, il est vrai de dire que le royaume de Dieu s’approche d’eux; car ce royaume est loin de ceux en qui domine le péché.

S. Jean Chrysostome :

(hom. 33 sur S. Matth.) Voyez quelle est la dignité des Apôtres, ce ne sont point des grâces sensibles (c’est-à-dire des biens terrestres) qu’ils doivent répandre, comme Moïse et les prophètes, mais des grâces toute nouvelles et vraiment admirables, c’est-à-dire le royaume de Dieu.

S. Max:

Le Sauveur dit: « Le royaume de Dieu approche, » non pour signifier qu’il s’écoulera peu de temps jusqu’à ce qu’il arrive; car le royaume de Dieu ne vient pas de manière à être remarqué (Lc 17, 20), mais pour nous faire connaître la disposition des hommes au royaume de Dieu qui est en puissance dans ceux qui ont embrassé la foi, et en réalité dans ceux qui méprisent la vie du corps pour ne vivre que de la vie de l’âme, et qui peuvent dire: « Je vis, ce n’est pas moi, mais c’est Jésus-Christ qui vit en moi. » (Ga 2, 20.)

S. Ambroise :

Il leur commande ensuite de secouer la poussière de leurs pieds contre les villes qui n’auront pas cru devoir leur accorder l’hospitalité: « En quelque ville que vous entriez, et où l’on ne vous recevra point, secouez la poussière, » etc.

S. Bède :

Cette action, de la part des Apôtres, est une attestation solennelle des travaux et des fatigues qu’ils ont supportés inutilement pour les habitants de ces villes; ou bien, un signe qu’ils désirent si peu leurs biens temporels, qu’ils ne veulent même pas que la poussière de leur terre s’attache à leurs pieds. Ou bien encore, les pieds signifient les travaux et les progrès de la prédication, et la poussière dont ils sont couverts, la légèreté des pensées de la terre, dont les plus grands docteurs ne peuvent entièrement se garantir. Ceux donc qui méprisent la doctrine, les travaux et les périls de ceux qui leur annoncent l’Évangile, se préparent un témoignage sévère de condamnation.

Origène :

(Ch. des Pèr. gr.) En secouant la poussière de leurs pieds, ils semblent leur dire: La poussière de vos péchés retombera justement sur vous. Remarquez encore que les villes qui refusent de recevoir les Apôtres, ont de larges places, selon ces paroles du Sauveur: « La voie qui mène à la perdition est large. »

Théophylactus :

Le royaume de Dieu approche pour le bonheur de ceux qui reçoivent les Apôtres, mais il approche aussi pour la perte de ceux qui les repoussent: « Sachez cependant que le royaume de Dieu est proche; » c’est comme l’avènement d’un roi qui vient pour punir les uns et récompenser les autres, c’est pourquoi il ajoute: « Je vous le dis, il y aura en ce jour moins de rigueur pour Sodome que pour cette ville. »

Eusèbe :

En effet, même dans la ville de Sodome, les anges trouvèrent l’hospitalité, et Loth fut jugé digne de les recevoir, (Gn 19.) Si donc en entrant dans une ville, les Apôtres ne trouvent pas un seul habitant qui veuille les recevoir, comment le sort de cette ville ne serait-il pas plus triste que celui de Sodome ? Le Sauveur leur enseignait encore par ces paroles à embrasser avec courage la vie de pauvreté; car une ville, une maison, un bourg ne peuvent exister, qu’à la condition de renfermer quelque serviteur fidèle connu de Dieu. La ville de Sodome elle-même n’eût pu exister, si Loth ne l’eût habitée, et à peine en fut-il sorti, qu’elle fut soudainement réduite en cendres.

S. Bède :

Et cependant les habitants de Sodome, bien qu’hospitaliers au milieu des désordres de la chair et de l’esprit, n’ont jamais reçu des hôtes comme étaient les Apôtres; car si Loth a conservé ses yeux et ses oreilles pures (2 P 2, 7), nous ne voyons pas cependant qu’il ait rien enseigné, ou qu’il ait fait quelque prodige.
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